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Le blog de Jean-Claude JOSEPH

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Cette campagne est vraiment très curieuse. De mémoire de militant politqiue, je dois dire que je n'ai jamais observé une telle "flemmardise" dans le débat d'idées.

Je m'interroge aussi sur la complicité des media  dans la confiscation du débat populaire.

J'entends au moment où j'écris,  un membre du  CSA qui indique que le rôle de cette instance ne peut être de permettre la mise en place d'un débat associant les 10 candidats sur une chaine publique.

Je pense aussi que cela n'est pas du ressort du CSA mais plutôt du ressort du Conseil Constitutionnel qui a rappelé l'obligation de l'égalite de temps de parole.

C'est ce rappel à la règle qui  bloque nos chers et indispensables media audiovisuels. N'ont-ils pas supprimé des émissions politiques en réaction?

 

Cela étant il est frappant  dans cette "drôle de campagne" de constater la  similitude entre les deux candidats magnifiés et déjà choisis pour le second tour. Chacun se mettant en position d'observer l'autre, esquivant ou vitupérerant.

 

Mais notons bien que la France si inquiète au trimestre dernier pour son AAA est comme  anesthésiée.

Aucun de ces deux candidats, Sarkozy et Hollande pour les nommer, ne veut évoquer la persistance de la crise, comme si la France était seule, immobile regardant d'un air placide son ombilic alors que le processus d'étranglement herniaire est bien engagé.

 

J'ai envie de leur dire : " Et pourtant elle tourne et vous ne voulez pas voir et dire"

 

Oui la planète continue de tourner, l'Europe continue de tourner et personne des habitants de la SarkHollandie ne veut le voir et dire comment on fera pour ne pas tomber dans la spirale programmée de la crise qui a déjà frappé la Grèce et l'Italie.

Cet article paru dans la version "net" de l'expansion est utile dans cette réflexion.

 

Le "déni français" fait débat en Europe

Par Sébastien Julian - publié le 02/04/2012 à 17:06 in L’Expansion.com

Après les journalistes anglais, c'est au tour d'économistes allemands de dénoncer la frilosité de la France en matière de réformes. Et de renvoyer dos à dos Nicolas Sarkozy et François Hollande.

 

C'est l'hebdomadaire britannique The Economist qui a lancé le débat la semaine dernière. Selon lui, la France est "dans le déni". Les deux principaux candidats à l'élection présidentielle, François Hollande et Nicolas Sarkozy, font preuve d'attentisme en dépit d'une situation économique "particulièrement sombre". Certes notre déficit public se réduit. Mais les vraies réformes ne sont toujours pas dans les tuyaux. The Economist oppose d'ailleurs "la rafale de réformes" conduites en Italie, en Espagne ou en Grèce à une "France léthargique et non réformée qui pourrait bien se retrouver au centre de la prochaine crise de l'euro."

Il serait facile de ne voir dans cette charge qu'un peu de provocation de nos amis anglais. Sauf qu'il y a bien un "choix français" qui consiste à maintenir un niveau dépense publique élevé - ce qui implique une réduction modérée du déficit public -, tout en laissant de côté les réformes du marché du travail ou de la fiscalité, lancées aujourd'hui dans la précipitation par les pays d'Europe du Sud. Or ce "french choice" ferait peser des risques sur la zone euro, selon certains économistes allemands.

Ainsi, selon une note des experts de la banque allemande Berenberg, la France arrive désormais en tête des risques pouvant déstabiliser la zone euro cette année.

Le problème de la France n'est pas évident à première vue, notent-ils. Son déficit public n'est pas loin de 4,5% du PIB, qui représente la moyenne de la zone euro. Il est deux fois plus faible que celui du Royaume-Uni ou des Etats-Unis. Grâce à la bonne résistance de la consommation - et aussi à l'absence de véritable rigueur budgétaire - la conjoncture économique française pourrait même surprendre à la hausse à court terme.

Cependant, le modèle économique de France, qui repose sur de fortes dépenses publiques et des stimuli à répétition pour doper la consommation, ne tient pas la route sur le long terme, notent les experts allemands. Ces derniers listent précisement les failles dans le système français. Tout d'abord, les dépenses publiques sont trop élevées. Elles représentent 54% du PIB dans l'hexagone, contre 48% dans l'ensemble de la zone euro. Ce point, qui favorise la montée de l'endettement public au risque d'inquiéter les marchés, est également mentionné à plusieurs reprises par The Economist.

Pour l'hebdomadaire britannique, seul François Bayrou semble d'ailleurs vraiment conscient du problème.

Autres soucis pour la France : ses exportations en volume n'ont quasiment pas augmenté depuis 2002, signe d'un manque de compétitivité. Enfin, les deuxième et troisième générations d'immigrés sont mal très intégrées au marché du travail.

Aujourd'hui, les deux questions clé pour l'Europe sont : "La France va-t-elle enfin se réformer?" et "La crise va-t-elle contaminer l'Espagne et l'Italie ?", affirment les économistes allemands. Tout espoir n'est pas perdu. "Grâce à une démographie plus favorable (un taux de fécondité de 2 contre 1,3 en Allemagne), la France pourrait dépasser aisément l'Allemagne à condition qu'elle réforme son marché du travail, sa fiscalité et son système éducatif ", notent-ils. Nicolas Sarkozy et François Hollande ne le savent peut-être pas, mais le prochain Président français sera sans doute l'équivalent - malgré lui - de l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, ajoutent-ils.

Celui-ci avait marqué les esprits en 2004 en réformant le marché du travail allemand en profondeur. Son action avait remis sur pied l'économie allemande, considérée au début des années 2000, comme le pays malade de l'Europe. Mais le renouveau de l'économie allemande s'était aussi traduit par une stagnation sans précédent des salaires et une remontée de la précarité, incarnée par les fameux jobs à 1 euro. Pas sûr que le nouveau Président et les français plébiscitent cette voie.

 

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Formidable non ?

Les spécialistes des media se surpassent.

Il faut tout analyser, décortiquer du paraître et décider d'un top quelque chose.

La Com' deviendrait-elle une science ?

Au travers de l'image, de gestes, d'allure et d'attitudes se développe une "pata-science" qui s'est même trouvé un nom imposant.

Formidable !

 

Ainsi une station de radio a demandé une analyse des différentes affiches de campagne par un "spécialiste".

 

Bien sûr je suis content que François Bayrou apparaisse comme quelqu'un de sincère. Je l'ai rencontré quelquefois et je sais qu'il est sincère dans ses convictions, dans son combat pour que tous ensemble nous puissions avancer, progresser.

 

Bien sûr je suis satisfait que le caractère bolchévique transparaisse fortement sur l'affiche de Jean-Luc Mélenchon.

Bien sûr je suis ravi que le côté suranné et compassé qui développe un faire-semblant marque l'affiche de François Hollande.

Bien sûr je suis satisfait de ce que le côté calcul apparaisse sur l'affiche de Nicolas Sarkozy.

 

Mais n'eût-il pas été préférable d'aller plus avant dans l'analyse sans passion et critique des différents programmes ou projets des candidats, thème par thème, creuser ceux-ci et provoquer la réflexion pour comprendre le cheminement des uns et des autres, pour connaître le fond de leur idéal ou de leur philosophie.

 

N'est-ce pas là le travail des mass media audiovisuelles et d'écriture ? N'est-ce pas leur rôle ? Transmettre au citoyen les clés de la compréhension pour qu'il puisse le jour du vote faire un choix éclairé ?

 

Alors voilà le scoop (copier-coller du site europe1.fr !)

 

Europe1.fr a demandé à un spécialiste de la communication de nous livrer son "top 5".

 

D’ici le 9 avril, elles recouvriront les panneaux électoraux de toutes les communes de France. Partout, les affiches officielles des candidats seront vues, scrutées, critiquées. L’exercice "du tirage de portrait" a donc été extrêmement travaillé, soigné par les équipes de communication des prétendants à l’Elysée. Qui a réussi son affiche, qui l’a ratée ? Europe1.fr a demandé à Stephen Bunard, synergologue et spécialiste de la communication de décrypter les attitudes et le visage des candidats. Voici son palmarès, son top 5 des affiches de candidat.

1 - François Bayrou

Stephen Bunard : "Comme pour la lecture d’un texte, nous lisons les images de la gauche vers la droite. Par conséquent, quand quelqu’un regarde vers la droite, nous pensons inconsciemment, qu’il regarde vers l’avenir. C’est le cas de François Bayrou sur son affiche : son corps et son regard sont tournés vers la droite, vers l’avenir."

"Cette affiche est réussie parce qu’elle est prise sur le vif. François Bayrou y a un 'sourire de Duchenne', du nom de ce neurologiste qui avait étudié les sourires exprimant une joie sincère. Son sourire est accompagné par un plissement des yeux, des pattes d'oie apparaissent. Tout ceci donne une impression de sincérité. Le candidat du Modem a également une ride marquée à gauche : celle de l’émotion. Bref, son affiche dégage une image de bonheur. Elle est efficace."


 

2 - Marine Le Pen

Stephen Bunard : "La candidate du Front nationale est très forte dans les codes inconscients de la séduction. Elle montre ici davantage la partie gauche de son visage, ce qui accentue toujours un côté de douceur. La pose ne ressemble pas à une affiche électorale. C’est au contraire celle que l’on demande à une copine quand sort l’appareil photo. En somme, Marine Le Pen brise les codes traditionnels."

"Son corps est également penché vers l’avant, comme si la candidate d’extrême-droite venait chercher l’électeur. En termes de communication, l’exercice est donc plutôt réussi."

3 - Nicolas Sarkozy

Stephen Bunard : "Là, encore, comme pour François Bayrou, le regard est tourné vers la droite. Sur son affiche, Nicolas Sarkozy regarde donc vers l’avenir. Mais il a toutefois, une ride très marquée entre les yeux : celle de l’anxieux."

"On peut remarquer également que son équipe n’a pas cherché à le rajeunir. Le visage du candidat est beaucoup plus creusé qu’en 2007. Ses cheveux sont presque gris. En somme, son staff a voulu mettre en avant tout ce qui fait un ‘capitaine de bateau qui a essuyé des tempêtes. Il a voulu marquer la maturité du président sortant. Sa tête est également légèrement penchée, ce qui signifie qu’il est un peu en retrait."

"Le côté négatif de cette affiche est qu’il montre plus la partie droite de son visage ce qui lui donne un air moins doux."

4 - Jean-Luc Mélenchon

Stephen Bunard : "Le candidat du Front de Gauche reprend complètement les codes de l’imagerie bolchévique. Mais dans son genre, l’affiche est efficace. Jean-Luc Mélenchon y a le regard qui porte loin, tourné vers l’avenir. Paradoxalement, son corps, lui, est axé vers la gauche, vers le passé, comme si justement, une partie de lui était restée à gauche. Sur la partie droite de son visage, apparaissent également des tensions : le sourcil est froncé pour montrer la force et la colère."

"Sa bouche, enfin, est descente. Cela témoigne toujours d’une certaine amertume, voire un certain mépris. C’est une chose que l’on voit souvent chez lui".

5 - François Hollande

Stephen Bunard : "L’élément positif de cette affiche est que François Hollande montre (lui aussi), majoritairement la partie gauche de son visage, la partie affective. Si on ne regarde que cette partie gauche, on a un Hollande intime et une impression que le candidat peut facilement faire le lien avec les Français. Il est très souriant."

"La partie droite, de son visage sourit moins, c’est un sourire contraint comme si l’exercice de la pose devant un photographe lui était désagréable. Il s’y dégage une certaine tristesse."

"Enfin, la couleur de ses cheveux choque. Cette ‘teinture’ donne un côté années 1950, un côté 'Jean Lecanuet' à l’affiche. L’ensemble est un peu solennel, compassé."

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Réunis autour du Professeur Guy Vallancien, Chirurgien urologue, "les bobos des urnes" ont réalisé comme à leur talent habituel cette superbe video !
C'est vrai ... que cette campagne est belle !
 

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Vous trouverez in extenso le discours de François Bayrou prononcé hier lors de la réunion du Zenith à Paris.

Il nous reste quatre semaines, quatre semaines pour réussir à changer le modèle de gestion politique que subissent depuis plus de 30 ans nos compatriotes.

La démocratie mérite un choix éclairé et juste !

L'espoir que François Bayrou est de permettre enfin la Démocratie et que tous ensemble d'où que nous soyons, nous allions enfin retrouver le sel du Progrès !

 

Pour télécharger ce discours, cliquez sur l'image :

bayrou affiche0001 (562x800)

 

Mes chers concitoyens,

Je suis venu vous parler de la chose la plus importante dans la vie, particulièrement dans la vie de notre pays. Je suis venu vous parler d’espoir.

Un pays, ce n’est pas rien dans la vie d’une femme, d’un homme, d’un enfant. On peut être heureux ou malheureux de son pays. On peut être aidé par son pays, ou on peut soi-même l’aider. Un pays, ce n’est pas rien dans une vie.

Ce n’est pas rien, permettez-moi de vous le dire cet après-midi, ce n’est pas rien dans ma vie.

 

Je dois beaucoup à mon pays. J’ai été ce qu’on appelait un boursier de la République. Je suis né dans un milieu, et j’en suis très fier, où l’on trimait de six heures du matin, réellement, à huit ou neuf heures du soir, réellement. Les vacances étaient inconnues, évidemment. Et cela pour ne rien gagner que le juste, très juste, nécessaire. Le premier argent conséquent que mon père mit de côté, ce fut le montant de son assurance vie, le jour où il fut fauché dans un accident du travail. Ce qui prouve que si on avait du mal à vivre de son travail, on arrivait assez bien à en mourir. En tout cas pour lui. Et pour ceux qui vivaient, comme ma mère, au bout d’une vie de travail, avant qu’elle aussi ne s’en aille, une retraite de 668 euros.

C’est dire que quand j’entends les retraités agricoles, les retraités de l’artisanat et du commerce, pour moi, ce ne sont pas des dossiers, ce sont des visages. C’est dire aussi que j’entends, dès le redressement engagé, que la mise à niveau des petites retraites soit la première à bénéficier des conditions nouvelles du pays.

La République a pris par la main le petit garçon ardent que j’étais. Comme à tant d’autres, elle m’a permis de faire le chemin des boursiers, le latin, le grec, suffisamment de mathématiques et d’histoire, la belle langue française, dont je fus amoureux dès les premières pages des premiers livres. Elle m’a proposé de passer l’agrégation, d’accéder, par le concours national, à cette forme de reconnaissance et de liberté.

Et puis la République m’a fait un deuxième fantastique cadeau : elle m’a permis de lui consacrer ma vie.

Je l’ai servie comme professeur. Je l’ai servie comme élu local. Je l’ai servie comme élu national. Je l’ai servie comme député. Je l’ai servie comme ministre. Je l’ai servie comme militant. Je l’ai servie comme amoureux, car on peut être amoureux d’un idéal. Je l’ai servie comme rebelle parfois, assez souvent, car on peut servir en refusant de se ranger, en combattant parfois seul contre tous, dans tous les combats où se jouait une certaine idée de l’État républicain, en combattant la privatisation des autoroutes, en combattant les dérives dans l’affaire Tapie, en prévenant du mur de la dette, en défendant le pluralisme chaque fois qu’on a voulu le faire disparaître.

En tenant bon, au long de ces années, je me suis fait un serment. Ni aux miens, ni à notre peuple, je ne mentirai, quelle que soit la démagogie ambiante. Car c’est la démagogie qui détruit la démocratie et la liberté !

Partir de la vérité pour gouverner un peuple, cela a si rarement été fait !

Gouverner à partir de la vérité, Pierre Mendès-France, l’a voulu. Valéry Giscard d’Estaing l’a voulu. Raymond Barre l’a voulu. Michel Rocard l’a voulu. Jacques Delors l’a voulu pour la France aussi bien que pour l’Europe.

Mais il y a une différence entre leur temps et le nôtre : cette fois, pour la République, c’est une obligation vitale.

Je dis la République. J’aurais pu dire la France. J’aurais pu dire la nation. Car pour moi, France et République, République et nation, c’est la même chose.

La République, c’est l’idéal qui fait la France, qui fait notre nation, depuis 220 ans.

Aujourd’hui, la République, l’idéal qui nous fait vivre ensemble, liberté égalité fraternité, est ébranlée.

Chez chaque jeune fille ou jeune garçon qui en est à sa centième lettre de candidature, diplôme ou pas diplôme, et qui chaque fois reçoit la même formule de refus toute faite, c’est la République qui est en souffrance.

Quand s’accroît sans cesse le nombre des familles dont les fins de mois commencent le 15 du mois, parce que le pays s’appauvrit, c’est la République qui est malmenée.

Quand les jeunes Français comprennent brusquement que la dette de leurs aînés, finalement ce sera leur dette, qu’ils recevront en héritage le passif le plus lourd de notre histoire, c’est la République qui est maltraitée.

Quand d’une génération à l’autre, on transmet non plus un patrimoine intact mais un patrimoine grevé de dettes et menacé, quand tout particulièrement notre patrimoine naturel de terre, d’air et d’eau, notre patrimoine d’espèces vivantes, est menacé par l’activité humaine qui ne sait pas se réguler, la République ne se reconnaît plus.

Et quand l’école ne peut plus transmettre, quand les enfants sont en échec, quand il n’est plus de chance pour un enfant de pauvres de forcer la porte de l’ascenseur social, c’est la République qui est trahie.

Et quand à Toulouse un assassin désaxé, dont on apprend qu’il était repéré par tous les services, identifié et sur la liste noire des services de renseignement américains, peut se constituer un arsenal d’armes de guerre, s’entraîner, commettre ces meurtres, les plus horribles de ces dernières années, sans que nul ne soit en alerte, alors la République a des questions à se poser.

Et quand sans aller jusqu’au terrorisme la violence et l’intolérance montent dans toutes les couches de la société, que les appels à la haine tournent sur internet, alors la République, si elle ne se pose pas de questions, ne fait pas son devoir.

Et lorsque, devant le chômage, devant les déficits, devant l’appauvrissement du pays, devant l’intégration manquée, la vie politique refuse de regarder en face les questions les plus graves de son temps, ruse avec les demi- mensonges et les demi-vérités, multiplie les promesses fallacieuses et les polémiques partisanes, alors la République est désertée par ceux qui devraient la défendre.

Et lorsque devant toutes ces questions, tout le monde croit que c’est une fatalité, et qu’il n’y a rien à faire, et plus personne en qui croire, et que chacun baisse les bras, se résigne à ne plus agir, alors c’est la République qui est abandonnée.

Je ne laisserai pas continuer cette dégradation.

Aujourd’hui, en ce printemps 2012, un choix décisif, un choix au sens propre du mot vital, est en suspens dans notre pays.

Je suis venu vous parler de ce choix et de l’espoir qu’il porte. Je suis venu vous parler de cet espoir-là. D’un espoir en dur, d’un espoir solide, pas d’un espoir qui ment.

Depuis 15, 20 et 30 ans les deux mêmes partis, l’UMP et le PS dominent le pouvoir. Depuis 15, 20 et 30 ans, c’est eux qui nous ont conduits là où nous sommes. Il n’y a pas d’espoir du côté de chez eux.

Depuis 15, 20 et 30 ans, ils ont endormi le peuple français en refusant de regarder en face la réalité de notre situation. Il n’y a pas d’espoir du côté de chez eux.

Depuis 15, 20 et 30 ans, ils nous ont conduits, un pas en avant un pas en arrière, sur le chemin du déclin toujours plus rapide, faute d’y voir clair, faute de prévoir avant de gouverner, faute de définir d’un trait sûr la route à suivre.

Il n’y a pas d’espoir chez eux.

Mais il y a un espoir si nous prenons tous ensemble, comme peuple souverain, la décision de nous redresser, la décision de regarder les yeux dans les yeux les défis qui sont devant nous, la décision de les relever.

Là est le vrai espoir.

C’est le choix de la lucidité, le choix du combat, le choix du courage. Et ceci est nouveau. C’est cet espoir, lucide, réaliste, courageux, offensif, que je propose à notre pays.

Les habitués du pouvoir en ont peur. Mais pour garantir l’avenir de ses enfants, le peuple n’en a pas peur. Le peuple, en vérité, attend qu’on lui montre ce chemin.

Je propose à la France, à notre pays, à notre peuple, le seul chemin qui lui permette de se reconstruire. De se reconstruire dans l’optimisme, dans l’envie de vivre, dans le sens du travail bien fait après des années de travail bâclé, de renoncements déguisés en fatalité, d’erreurs et de facilités.

Je connais bien, devant la situation de la France, les excuses des gouvernants successifs ! Ils nous disent, nous ne sommes pas responsables, ils nous disent la « crise » vient d’ailleurs...

Pour eux, elle vient des banques, du capitalisme international, de la finance sans visage. Ou de l’Europe, ou de l’euro. Ou de l’immigration.

Toutes ces explications, tous ces faux-semblants, je les récuse. Je viens devant vous avec un message franc, rude peut-être, mais le plus grand message d’optimisme que l’on puisse proposer au peuple français : la crise, pour l’essentiel, ne vient pas d’ailleurs !

La crise, ce qui l’a nourrie, c’est une série de mauvaises décisions, de mauvaises orientations, suivant toutes la même pente, celle de la facilité, celle du renoncement.

Rien dans la situation de notre école n’est venu d’ailleurs !

Rien dans notre dette n’a été signé par d’autres !

Rien dans nos blocages sociaux ne nous a été imposé !

C’est nous-mêmes qui avons décidé librement, et si dangereusement, de soumettre uniformément tous les salariés aux 35 heures !

Ce ne sont pas d’autres que nous-mêmes qui avons décidé de notre urbanisme aberrant, de nos banlieues, de nos quartiers !

Ce n’est pas d’autres que nous-mêmes qui avons renoncé à l’essentiel des productions qui sont nécessaires pour notre marché intérieur et pour l’exportation !

Et regarder tout cela en face, affirmer que ce n’est pas la faute des autres, mais notre responsabilité, ce n’est pas un constat sévère: c’est une formidable nouvelle, c’est la matière même de l’espoir ! Parce que si les fautes et les erreurs sont bien les nôtres, celles des politiques qui se sont succédé au pouvoir depuis deux décennies, alors c’est que nous pouvons les corriger !

Je dis aux Français : ça dépend de nous ! De notre volonté, de notre courage, de notre décision de citoyens !

Voilà ce que je vous propose dans ce choix d’espoir : ce qui dépend de notre volonté, nous allons le faire, seuls, sans attendre, parce que nous sommes un grand peuple !

Mes engagements, ils sont précis. Ils sont volontaires. Ils sont solides. Ils répondent précisément à la définition du Général de Gaulle : « Ce sont des choix clairs. Ce sont des choix cohérents. Ce sont des choix qui obéissent à l’intérêt national, et non à la dernière pression subie, à la dernière mode qui court dans les journaux. Ce n’est pas du sable entre les doigts. »

Tout ce qu’il faut faire, nous allons le faire !

Reconstruire la République, c’est d’abord reconstruire son indépendance, sa capacité à agir, ses marges de manœuvre.

Je commence par le plus urgent! Nous allons sortir la France du surendettement !

J’ai déposé entre vos mains un plan réaliste et ambitieux de retour à l’équilibre en trois ans. Ce plan, son idée directrice est exactement la même que celle du récent rapport de la Cour des Comptes : pas de progression de la dépense publique pendant les deux ans qui viennent et 50 milliards de prélèvements raisonnés, niches fiscales, point de TVA, nouvelles tranches d’impôt sur le revenu. Ainsi, en trois années budgétaires, pour la première fois depuis 35 ans, la France ne sera plus en déficit budgétaire. Et cela en prévoyant une croissance réaliste, et non pas une croissance fantaisiste, de vraies prévisions, pas les fausses.

Réforme fiscale limitée à 50 %, pas à 85 %, parce que je ne veux pas qu’on affiche à la porte de la France « interdit de réussir ».

Entendez-moi bien : je ne suis pas de ceux qui croient que la réussite est nécessairement matérielle. Je ne suis même pas de ceux qui croient que la réussite soit principalement matérielle.

Mais nous avons besoin dans notre pays de ceux qui le croient, qui ont en eux la volonté acharnée de réussir, des entrepreneurs, des chercheurs, des artistes, des sportifs, des créateurs de toute nature qui ont à l’esprit qu’au terme de leur travail, de leur audace, ils pourront entrer dans le club fermé du succès.

J’ai toujours pensé que c’était un des principaux atouts de la société américaine que cette idée que la réussite s’offre à tous, que personne n’est barré.

Avec les 85 % de François Hollande, c’est simple : on sait qui seront les riches de demain, ce seront les fils de riches d’aujourd’hui. Et personne, c’est affiché, ne pourra entrer dans le club, aucun créateur de start-up, aucun découvreur de vaccins, aucun chanteur français.

Sortir du surendettement, c’est exigeant, mais c’est possible, et donc comme tous les grands pays qui ont relevé ce défi, par exemple comme le Canada, ou la Suède, nous le ferons, comme cela aurait dû être fait depuis longtemps.

Et je veux reconstruire le « produire en France ». Pour cela, je ferai de la production dans notre pays une obsession nationale.

Parce que la production c’est l’emploi, c’est l’enrichissement du pays. La production, c’est les salaires.

Pour moi, la feuille de paie n’est pas l’ennemie de l’emploi ! Les salaires allemands restent plus élevés que les salaires français, les salaires suisses sont bien plus élevés que les salaires français, et cela parce que nos voisins produisent, exportent, créent de l’emploi ! Ce que font nos voisins, nous allons le faire chez nous.

Et les salaires, ce n’est pas seulement la ressource des familles, les salaires, par l’intermédiaire des charges sociales, par la CSG, par les impôts, par la consommation, c’est la totalité du financement de la santé, des retraites, des allocations familiales, des services publics, de l’éducation et de l’université, de la sécurité, de la justice dans notre pays !

Et c’est moi l’Européen, qui dis : « il faut produire en France » ! Parce que je sais, que chaque euro dépensé en social ou en services publics, d’une manière ou d’une autre, vient des salaires ou des revenus versés en France ! Laisser partir la production, c’est l’effondrement du modèle social.

Je veux sauver le modèle social : je serai donc obsédé de production, toutes les productions, industrielle, agricole, artisanale, culturelle, artistique, numérique, touristique. Et je soutiendrai ceux qui seront obsédés de vendre, à l’intérieur et à l’extérieur, de comprendre le marché, d’innover pour le saisir, de soutenir l’image de marque de nos produits.

Je porterai la mobilisation des entreprises bien sûr, mais aussi des salariés, et c’est pourquoi j’ouvrirai la voie à une rénovation profonde du dialogue social.

Le dialogue social le plus ouvert c’est l’intérêt de l’entreprise. C’est l’intérêt de la France.

J’imposerai l’idée que l’entreprise n’appartient pas seulement à ses actionnaires. Elle appartient aussi à ses salariés, à ceux qui lui donnent leur force de travail. Je ferai voter une loi nouvelle qui fera entrer les représentants des salariés, avec droit de vote, au conseil d’administration des entreprises de plus de 500 salariés et au comité de rémunération des dirigeants pour mettre fin à la folie des salaires indécents. Quand un dirigeant sera augmenté, c’est qu’il le méritera aussi aux yeux des salariés. Et je veux que les salariés profitent aussi de la croissance des entreprises.

Je défendrai cette haute idée du dialogue social.

Ma conception de la République, ce n’est pas la guerre aux corps intermédiaires, c’est le contraire, c’est la défense et la promotion des corps intermédiaires dans notre pays ! Ceux qui combattent les corps intermédiaires, ce sont ceux qui redoutent le peuple et le veulent divisé en une myriade d’individus pour mieux régner.

J’aime le peuple libre, qui sait se réunir et s’organiser, entreprendre, sans avoir besoin de la permission du pouvoir politique, et sans être sous son contrôle.

J’aime le peuple libre. Je rends hommage à tous ceux qui font vivre la loi de 1901 sur les associations, qui est pour moi une des plus grandes lois de la République.

J’affirme que la diversité est non pas une faiblesse mais une force !

Je défendrai les cultures et les traditions régionales et locales. Je ferai adopter par la France la charte des langues et cultures régionales, qui sont pour notre pays une partie de son trésor national.

Je protègerai le droit local issu de l’histoire, d’une longue et douloureuse histoire en Alsace et Moselle.

Je ferai respecter la diversité dans notre pays, sous toutes ses formes, en particulier en défendant le pluralisme en politique. Et c’est pourquoi je proposerai qu’une loi électorale juste permette à l’Assemblée nationale la représentation de toutes les minorités.

Je serai le président qui portera la confiance et l’exigence pour l’école.

Je conduirai comme président de la République la réflexion sur la refondation de l’école. Je la conduirai dès le mois de juillet en un Grenelle de l’éducation, pour une fois justement nommé, car la rue de Grenelle, c’est le ministère de l’éducation nationale.

Je défendrai les principes suivants :

Je demanderai de concentrer sur la langue française, sur la lecture, l’écriture et le calcul, la moitié du temps scolaire à l’école primaire.

Je demanderai que tout élève entrant en sixième soit assuré de la lecture. S’il ne l’était pas, il recevrait une formation adaptée en vue du retour le plus rapide possible dans le cursus normal.

Je demanderai de simplifier les programmes, dans un délai d’une année, en liaison avec les enseignants.

Je demanderai que la chronologie soit consacrée en histoire à tous les degrés de l’école et que l’histoire retrouve sa place en terminale scientifique.

Je demanderai que le niveau du baccalauréat ne soit plus défini en fonction de pourcentages de résultats, mais en fonction des connaissances nécessaires à la fin d’études secondaires et à l’entrée dans l’enseignement supérieur. Ces connaissances devront être simples, mais maîtrisées.

Je garantirai la protection effective des moyens de l’éducation nationale. Je ne crois pas une minute aux sornettes sur les 60 000 postes annoncés par le PS. Mais un effort continu doit garantir les moyens actuels sur le long terme.

Je fixerai comme objectif devant les Français que l’école française se retrouve en cinq ans dans les dix premières écoles du monde par ses résultats en compréhension de l’écrit, en calcul, en lutte contre les inégalités scolaires.

Je demanderai que pas un emploi du temps d’élève ne dépasse 28 heures par semaine au collège et au lycée. Les heures ainsi dégagées pourront être réutilisées pour le plus grand profit des élèves.

Je considèrerai le monde de l’éducation, de la maternelle au Collège de France comme la chance la plus importante pour l’avenir de notre pays et je le traiterai comme tel, en partenaire estimé.

Et comme président de la République, je prendrai la défense de la profession la plus attaquée, la plus décriée, la plus injustement ciblée, je prendrai la défense du monde enseignant. Je rappellerai, que pas un de ceux qui se livrent à ces perpétuelles insinuations sur le temps de travail des enseignants ne tiendrait quatre heures sans être exténué devant une classe de 4e. Et pas un de ceux-là ne pourrait supporter sans récriminer l’addition des préparations, des corrections, des conseils, des carnets d’évaluation, des réunions parents profs, des réunions de concertation de toute nature.

L’avenir de nos enfants, c’est aussi l’exigence environnementale et le devoir absolu des responsables d’aujourd’hui de protéger notre Terre, le sol, l’air et l’eau.

Là aussi, nous avons perdu vingt précieuses années, des années où nos dirigeants ont alterné indifférence affairée, et négligences coupables.

Vous aurez remarqué comme ce sujet a disparu, ou pour être exact n’est jamais apparu dans cette campagne électorale. Le développement durable a été sacrifié sur l’autel de la crise, des intérêts économiques et des enjeux de court terme.

Je serai le président qui tiendra la promesse écologique. Je n’oublie pas que j’ai signé, il y a cinq ans, le pacte de Nicolas Hulot. Quand je signe quelque chose, je suis engagé.

Je veillerai à la protection de la biodiversité comme un bien précieux d’avenir pour l’humanité.

Je fixerai au gouvernement une feuille de route à l’horizon 2030, une triple exigence d’assurer la production électrique nécessaire, en respectant à la lettre les injonctions de l’Autorité de sûreté nucléaire renforcée dans son indépendance, de réduire continuellement le recours aux énergies carbonées et de développer au maximum les énergies renouvelables. Et sur ces sujets j’organiserai un débat national.

L’avenir de nos enfants, c’est enfin la réalisation du grand dessein européen.

Je veux vous parler de l’Europe, de notre Europe.

Je n’aime rien tant que la souveraineté. Je l’aime dans ma vie personnelle, je n’aime pas me faire dicter des choix. Je l’aime dans ma vie de citoyen: j’attends d’exercer ma part de peuple souverain. Je l’aime passionnément pour mon pays que je veux indépendant chaque fois que possible.

Mais j’aime la souveraineté réelle, pas la souveraineté apparente qui est en réalité une absence de souveraineté, une dépendance.

C’est pourquoi je suis européen. L’Europe n’est pas une construction artificielle. Elle vient des profondeurs de l’histoire. Nous étions Européens bien avant d’être Français, ou allemands, ou italiens. Les nations sont venues après. Et nous partageons l’héritage de la civilisation du respect de la personne humaine, des langues proches, des valeurs communes, des intérêts croisés.

Mais dans le monde où nous vivons, la souveraineté, si nous souhaitons l’exercer réellement, nous ne pouvons l’exercer qu’ensemble.

Voilà l’idée de l’Union. C’est une grande idée, simple, efficace, d’avant-garde.

Or cette idée a été dévoyée sur un point précis, mais décisif. C’est l’absence de démocratie au sommet. Il y a un parlement européen pour représenter les peuples. Mais les institutions sont trop compliquées, et leurs dirigeants pas identifiés.

Je défendrai trois nouvelles étapes pour l’Europe : une étape politique, une étape financière et une étape économique.

Je défendrai la démocratisation de l’Union Européenne. Je défendrai la création d’un président pour l’Europe, résultat de la fusion entre président du Conseil et président de la Commission. Ainsi une autorité stable et connue de tous sera mise en place, dont les citoyens entendront la voix et à qui, s’il le faut, ils pourront demander des comptes.

Je défendrai l’idée que ce président soit élu au suffrage universel des citoyens européens.

Deuxième étape, je défendrai l’obligation d’équilibre des comptes publics, l’inscription de la règle d’or dans nos constitutions, et une discipline collective dans la gestion des finances.

C’est pourquoi je soutiendrai l’idée de Jean Arthuis d’une « cour des comptes européenne », par extension des pouvoirs d’Eurostat par exemple, chargée de faire la lumière sur la situation respective des partenaires européens. Et la création d’une commission des finances regroupant des représentants des parlements nationaux.

Troisième étape, je défendrai l’idée que l’Europe doit porter une stratégie économique au service de la croissance et de l’emploi.

Une stratégie d’investissement. Une stratégie de recherche et d’innovation, par la mobilisation de l’épargne européenne.

Je proposerai une stratégie de l’Europe face aux grands émergents, notamment la Chine.

Il n’y a pas de concurrence qui vaille si cette concurrence n’est pas loyale. Je proposerai que l’Europe sorte de la naïveté, ait enfin une stratégie et parle d’une seule voix.

Je défendrai la loyauté et la réciprocité dans les échanges, en matière monétaire, en matière écologique par exemple. Si nous interdisons des molécules, des pesticides ou des herbicides, à nos producteurs, pour protéger la santé des consommateurs, il est obligatoire que nous vérifiions que les produits que nous importons n’en sont pas chargés. Autrement, c’est totalement illogique.

Mais je ne parlerai pas de l’Europe seulement comme d’une institution économique ou financière. Comme président de la République française, j’en parlerai comme d’une des plus grandes entreprises de l’histoire, qui concerne des centaines de millions de femmes et d’hommes, des dizaines de peuples et dans laquelle ils peuvent mettre, pour eux et pour leurs enfants, leur foi et leur espérance.

Prenant ces engagements devant vous, je propose au peuple français une stratégie pour sortir de l’impasse. Mais la stratégie ne vaut que si elle s’inscrit dans un horizon plus large, dans un projet de société.

Car le programme n’est rien sans vision, sans horizon, sans projet de société. Je propose à la France un projet de société : celui de la France solidaire.

La France solidaire, c’est d’abord une société apaisée.

Il est une montée des périls dans la société française. Montée de l’intolérance, montée des violences, montée des trafics de toute nature.

Au cœur de la société française, particulièrement dans sa partie la plus fragile, sur les questions de religion, sur les questions d’origine, sur la couleur de la peau, les tensions montent.

Les guerres de religion ne sont jamais finies. Elles ne demandent qu’à se rallumer. Chaque fois qu’un pays va mal, les tensions montent au sein de ce pays et au sein de son peuple. Quand les gens ne vont pas bien, ils se mettent à regarder la différence d’un regard soupçonneux.

Il faut plus de courage pour résister à ces passions que pour y succomber.

Au XVIe siècle, dans les guerres de religion, il y avait les ligueurs d’un côté, du côté de l’affrontement, et Henri de Navarre de l’autre qui plaidait pour qu’on vive ensemble. Vous connaissez mon choix, mon choix d’homme, et mon choix de président : je suis et je serai du côté d’Henri IV, de celui qui force la réconciliation, la tolérance, la compréhension réciproque.

Comme votre président, comme président de la République française, je prends cet engagement : je ne ménagerai aucun effort, aucun effort de sécurité, aucun effort de justice, aucun effort de compréhension et d’explication, aucun effort de calme, de refus de l’excitation, pour que reculent la violence et l’intolérance.

Sans trêve je défendrai cette idée : nous allons vivre ensemble ! Tous, tous nos enfants, si différents, chrétiens, juifs, musulmans, ou autre chose, ou rien du tout, Français en tout cas, tous Français, ils sont sur les bancs de la même école. Ils forment le même pays. Et si le pays va bien, ils iront bien, tous. Et si le pays va mal, ils iront mal, tous. Pour que le pays aille bien, il convient qu’ils s’entendent et se respectent.

Et je n’oublierai pas de montrer aussi l’immense force qu’il y a dans cette diversité, l’esprit d’entreprise, le renouvellement, la jeunesse, l’envie de vivre, dès l’instant qu’on aura renoué les liens rompus, dès l’instant qu’on aura retrouvé le travail et qu’on aura rendu le goût du travail à ceux qui souvent ne le connaissent plus.

Cet espoir là exige de la compréhension mais exige tout autant de fermeté et d’intransigeance.

Pour que la peur cède du terrain, !a sécurité doit devenir proche au lieu d’être inaccessible.

C’est pourquoi, dans ce domaine de la sécurité, avec le gouvernement, j’engagerai trois mesures nouvelles :

Réimplanter les forces de police dans les quartiers devenus zones de non droit.

Restaurer l’État, dans sa défense du droit et ses services publics: je nommerai dans chacun de ces quartiers, un sous-préfet chargé de coordonner tous les services de l’État, qui sera l’interlocuteur des habitants et de leurs élus, avec obligation de résidence dans le quartier, pour qu’il vive la réalité de tous les jours des habitants et qu’il soit pour eux un interlocuteur quotidien.

Enfin, je définirai pour le public le plus sensible, les jeunes, parfois les très jeunes mineurs, la réponse la plus rapide, la plus immédiate, par exemple sous forme de réparations. Je ne veux plus entendre des enfants utilisés par des bandes dire à des policiers débordés : « de toutes façons, tu ne peux rien me faire, j’ai la loi pour moi ! »

Je demanderai que soit mis en oeuvre un plan efficace de lutte contre les trafics d’armes.

Tout le monde dit que les armes de guerre circulent librement, depuis des années, en France et particulièrement dans les quartiers. Apparemment, tout le monde s’en accommode. Or ceci n’est pas acceptable. Là se croisent les organisations du grand banditisme et les trafics de toute nature. Là aussi s’arme la folie. La lutte contre le trafic d’armes sera définie comme une priorité de l’action publique.

Mais le plus grand enjeu du redressement, c’est de retrouver la confiance. La confiance, clé du redressement, qui doit unir le peuple des citoyens et les dirigeants à qui il confie pour un moment la charge de le conduire.

En France, la confiance s’est affaiblie. Le « tous pareils » est devenu, avec le haussement d’épaules qui l’accompagne, la réponse type aux déclarations politiques.

C’est pourquoi je règlerai de manière définitive la question de la moralisation de la vie publique.

Elu Président de la République le 6 mai, j'organiserai le 10 juin, jour du premier tour de l'élection législative et en même temps que celle-ci, un référendum de moralisation de la vie publique en France. Je soumettrai aux Français directement les questions irrésolues depuis tant d’années :

Je mettrai fin au cumul des mandats pour les députés et je les limiterai pour les sénateurs.

J’obligerai les parlementaires à siéger effectivement dans leur assemblée et ils ne pourront voter que s’ils sont présents.

Je modifierai le mode de scrutin des députés pour qu’enfin tous les courants d’opinion puissent être représentés au Parlement.

Je réduirai le nombre de députés à 400, et je réduirai aussi le nombre de sénateurs.

Je reconnaîtrai le vote blanc comme un suffrage exprimé à toutes les élections.

Je renforcerai l’obligation de parité pour que l'on sorte enfin de cette anomalie qui met la France à la 61ème place parmi les pays du monde pour la place des femmes dans la vie publique.

Je mettrai fin aux dérives du financement de la vie publique en supprimant la myriade de micro-partis individuels ou de complaisance.

Le référendum définira le conflit d'intérêt, obligera à la déclaration publique des intérêts privés avant l'entrée dans la fonction et lors de toute modification. Il fixera les incompatibilités, il traitera aussi bien des responsables politiques que des hauts fonctionnaires.

Il instituera une autorité de déontologie de la vie publique qui pourra être saisie directement par les citoyens et il empêchera le retour dans la vie publique avant une période de dix ans des élus condamnés pour corruption.

Le référendum rendra intangible et protégera pour l'avenir l'indépendance de la justice. Cette indépendance sera garantie par un nouveau statut pour le Garde des Sceaux, dont la nomination devra être approuvée par une majorité renforcée du Parlement.

Je protégerai et serai le garant de l’indépendance des médias, et mettrai un terme à la procédure scandaleuse qui fait de la nomination des présidents de l'audiovisuel public l'apanage personnel du chef de l'État.

Voilà comment, en quatre semaines et un dimanche, la démocratie française prendra un nouveau visage.

L’espoir, c’est le renouveau.

Ce que je propose à notre pays, c’est de se redresser.

Cela passera par un profond changement des esprits que je porterai et de la volonté politique de la nation.

Tout ceci, vous le voyez bien, ne peut se faire par les voies classiques, traditionnelles, usées jusqu’à la corde.

La réussite de ce changement serait impossible avec une réélection du président sortant et de la majorité en place. Ils ont heurté les Français, au cours de ces années, par l’injustice et l’esprit de clan. Ils ont opposé les Français les uns aux autres. Ils n’obtiendront pas le soutien nécessaire au redressement.

La réussite de ce changement est impossible avec l’élection de François Hollande et d’une majorité de gauche. Le programme insoutenable adopté par le parti socialiste et son candidat, la surenchère déboussolée de ses partenaires, les attentes démesurées qu’ils ont fait naître, tout cela rend impossible l’œuvre de redressement. Ils perdront en quelques semaines le soutien nécessaire.

Vous vous souvenez de 2007 : j’ai dit aux Français, sans précautions, où les conduisait la course effrénée vers le déficit et la dette. Je n’ai pas mis des peut-être et des conditionnels. J’ai dit avec gravité, et tout au long de la campagne, ce que je ressentais comme grave. Le monde politique a ignoré ces avertissements et a poursuivi son chemin.

Aujourd’hui je vous dis avec la même certitude ceci : aucun des programmes, aucune des attitudes des deux candidats favoris, aucune de leurs majorités ne peut permettre au pays de s’en sortir. L’un ignore les risques en prétendant que « les économies, c’est fini », l’autre les aggrave de plusieurs dizaines de milliards annuellement. Tous les deux truquent leurs chiffres en parfaite connaissance de cause en présentant des prévisions de croissance qu’ils savent, tous deux, absolument fallacieuses.

Quand on doit affronter la situation que la France va devoir affronter, il n’est qu’une chose à faire, une seule, celle qu’elle a toujours choisi dans son histoire. Quand les circonstances sont exceptionnelles, il faut une démarche politique exceptionnelle !

Devant un défi national, il faut une union nationale.

Lorsque le Général de Gaulle fut investi de la même charge, dans des circonstances de même gravité, il n’avait pas de force parlementaire. Il convia donc à participer au redressement les quatre forces principales du pays, les gaullistes, le centre, la droite et la gauche, hors extrêmes.

Je ne suis pas le Général de Gaulle, dieu sait ! Mais la France est dans le même état. La guerre d’Algérie mise à part, peut-être même est-elle dans un état plus inquiétant.

Le redressement va demander un effort soutenu, de rigueur, de sérieux, de persévérance, d’enthousiasme, de compréhension des enjeux du monde, de force de conviction européenne.

Cet effort impose un gouvernement qui dépasse la droite et la gauche.

C’est ce gouvernement que je composerai. Il sera peu nombreux. Il sera fondé sur la compétence et le désintéressement: compétence éprouvée et désintéressement absolu. Ses membres devront prendre l’engagement d’être et de demeurer ensemble pour redresser le pays. L’expérience de la société civile y tiendra autant de place que la politique. C’est le choix qu’a fait Mario Monti, dont les premiers mois donnent à espérer à tous ceux qui aiment l’Italie.

Le 10 juin, jour du premier tour des élections législatives, les Français voteront par référendum la loi de moralisation de notre démocratie.

Le 17 juin, les Français donneront une majorité à l’oeuvre de redressement et d’unité nationale.

Avant le 14 juillet, le gouvernement préparera une loi de finances rectificative qui portera en particulier sur des économies dans le fonctionnement de l’État, la création d’un point de TVA et l’abaissement des niches fiscales.

Avant le 14 juillet, il créera la possibilité d’un emploi sans charges pour toutes les entreprises de moins de 50 salariés.

Avant le 14 juillet, je mettrai en place le Commissariat aux stratégies de production et je lancerai la réflexion, filière par filière, avec les entreprises, les représentants des salariés et tous les acteurs du financement de l’économie.

Exceptionnellement, il n’y aura pas de vacances parlementaires et le Parlement siègera pendant tout l’été.

Le Parlement, pendant la session extraordinaire, préparera une loi-cadre sur le « produire en France » et se prononcera sur un texte portant diverses mesures d’urgence : en particulier, la suppression de la caution pour les locataires et la création d’une mutuelle obligatoire pour les risques locatifs et, dans le domaine de la santé, l’autorité indépendante chargée de l’alerte.

Durant l’été, je lancerai le Grenelle de l’éducation dont les conclusions me seront rendues avant la fin de l’année 2012.

À l’automne, après discussion approfondie avec les partenaires sociaux, un grand projet de loi sociale sera débattu au Parlement, en même temps que le projet de loi de financement de la sécurité sociale. Il permettra entre autres la participation des salariés aux conseils d’administration et aux comités de rémunération des entreprises. La loi visera à limiter le recours aux CDD et au temps partiel abusif et à supprimer les freins à la création d’emploi. Je proposerai que soit soumis aux partenaires sociaux l’idée d’un contrat de travail unique fondé sur une consolidation progressive des droits.

Branche par branche, je demanderai aux partenaires sociaux que soient examinées des propositions adaptées et nouvelles afin d’augmenter le pouvoir d’achat des salariés.

Durant cette session parlementaire, le gouvernement soumettra également au Parlement une loi sur la presse qui traitera de l’indépendance des médias, particulièrement des médias publics, de la protection des sources, des droits et devoirs des journalistes...

Pour soutenir les associations et reconnaitre leur rôle irremplaçable dans la société, j’ouvrirai la possibilité de bourses d’engagement, offertes en contrepartie d’un engagement de jeunes ou de seniors, la validation des acquis de l’expérience et je définirai un cadre juridique de l’emploi bénévole.

Je ferai enfin voter avant la fin de l’année 2012 une loi sur l’égalité hommes- femmes, qui traitera de la parité politique, de l’égalité salariale, des violences conjugales.

Dès la fin de 2012, le paysage de la France aura changé. Les conditions du redressement seront réunies.

Voilà le seul espoir pour notre pays, voilà le renouveau.

Cela est mon combat.

Pour cela, on aura besoin de tous les Français qui partageront la même lucidité et la même volonté. Des Français de droite, des Français de gauche, et des Français du centre, et de tous ceux qui ne sont pas étiquetés. On aura besoin des valeurs des uns et des valeurs des autres.

Il est des valeurs de gauche que j’aime et dont la France aura besoin : le partage, l’attention au plus faible, la générosité. Il est des valeurs de droite que j’aime et dont la France aura besoin : l’esprit d’entreprise, le sens de l’effort, la fierté nationale. Et le centre a ses valeurs, dont on aura besoin : la solidarité, l’esprit de justice, l’idéal européen.

Ces valeurs sont compatibles, elles se rejoignent par le haut. C’est le sectarisme qui les a rendues incompatibles.

Le temps n’est plus au sectarisme.

 

L’œuvre historique qui nous attend exige que les forces du peuple français soient réunies, au moins pendant cinq ans, pour éteindre l’incendie et rebâtir la maison.

 

Je serai le président de ce courage. Je serai le président de ce rassemblement.

Je serai, pour vous et avec vous, pour les Français rassemblés, le président de cet espoir

 

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Paris ce 25 mars 2012 :
Vous pouvez télécharger le discours intégral du discours que François Bayrou a prononcé dimanche 25 mars 2012.
cliquez ici : bayrou affiche0001 (562x800)
 
Prenons le temps d'écouter et de lire ce qu'a pu dire le candidat François Bayrou pour cette élection centrale qu'est la présidentielle !
    De l'Espoir pour un peuple Libre !
   
 
 
Le 22 avril 2012 parce que je suis un être libre, je sais ce que je veux et pour qui je voterai :
 
François BAYROU !

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Il faut savoir garder le sens critique, n’est-ce pas ?  

Nous sommes le 25 mars 2012.

Dans quatre semaines, dans 28 jours nous serons dans l'isoloir et le bulletin que l'on mettra dans l'urne sera d'importance.

 

Depuis toujours je veux faire confiance à l'intelligence de nos compatriotes et ce sens révolutionnaire si particulier, si singulier que nous savons enfoui au plus profond de chacun de nous.

N’ entendons- nous pas tous çà et là, qu'il suffit de ce système figé dans le marbre depuis la constitution de 58 qui a créé de fait un bipartisme commode empêchant l'expression pleine, entière et diverse du peuple, permettant pour ne garder que les oriflammes du pouvoir ces petits arrangements entre amis qui s'autoproclament la droite, la gauche.

Nous savons désormais avec la crise que « le  politique » a été confisqué par d’autres puissances que celles issues de la démocratie.

Je ne sais pas ce que droite-gauche veut dire.

Je ne sais pas quel est le socle philosophique qui sous-tend leur désir de gouvernance.

Ce que je sais c’est que nous voyons depuis 1984 une même conception de gestion économique et comptable.

Ce que je sais c’est que depuis 1984 une volonté permanente de suppression de l’esprit critique a été assurée par ces deux partis.

Je pourrais être vu comme excessif en disant qu’on a « désinstruit » volontairement l’école. Pourtant en toute sincérité, je le crois volontiers.

Il y a une telle continuité dans l’observation de ce qui est fait au niveau de l’école depuis 1984 et cette instruction toute relative de ceux qui ont cru recevoir la connaissance.

C’est ainsi que l’égalité des chances par l’instruction publique est devenu chimère et que seuls ceux issus de familles ayant les codes peuvent effectivement s’élever.

Autrefois, le père était fier de ce que son fils en sache plus que lui. Soyons sincères avec nous-mêmes, nous parents ! Quel est le degré réel de connaissances possédées par nos enfants ?

N’est-il pas vrai de dire que les enfants ont moins de culture générale que  leurs parents, savent moins que leurs parents ?

Je ne parle pas du contenu des manuels mais de ce qui est resté en mémoire vraiment !

Quelle est la réalité de l’ascenseur social qu’aurait dû rester l’Ecole ?

N’est-il donc pas vrai de dire seuls ceux issus de familles ayant les codes, peuvent progresser.

Ne dit-on pas que les parents idéaux sont un père ingénieur et une mère professeur ?

Tout est dit n’est-ce pas ?

 

Ainsi droite et gauche, UMP et PS, SarkHollandie, ont cette même conception.

Ne pas tout dire, ne pas tout partager mais faire croire aux enseignés qu’ils savent !

En fait ne pensent-ils pas tous deux la même chose ? Et s’ils pensent la même chose alors ne géreront-ils pas tous eux de la même façon ?

Je le crois vraiment ils présentent tous deux un symbole exact du concept mécanique d’interchangeabilité !

Et puis pire, et c’est vraiment un désastre intellectuel, la presse se rend complice de cette confiscation de la capacité critique par une « spectacularisation » du faux-débat  et comme victime d’un T.O.C ne faire que se gargariser de la résignation au bipartisme.

 

Cette confiscation de la Critique est presque le signe d’une vraie dictature !

Complicité et duplicité de la « SarkHollandie » d’avec les mass-média !

 

 « Si nous pensons tous la même chose, c’est que nous ne pensons plus rien ! » disait François Bayrou en 2002 aux féodaux de toujours réunis en Congrès à Bordeaux.

Par cette seule phrase pleine de sens, il permit alors à cette grande famille des démocrates (dont je fais partie depuis que je sais lire et en actant cet engagement de la pensée par ma prise de carte dans les années 80 au Centre des Démocrates Sociaux présidé alors par Jean Lecanuet, celui qui avait par sa candidature fait mettre le général de Gaulle en ballotage en 1965),  de prendre leur envol, de s’emparer enfin  de leur liberté d’être en pensée  et en action, de finalement cesser le jeu pervers du supplétif de ceux qui sont à droite de nous sans pour autant accepter de l’être demain pour ceux qui sont à gauche de nous.

.

Moi in fine, je sais où je me situe et je dis souvent que ce sont ces deux partis de gouvernement qui se situent par rapport à moi, à notre mouvement démocrate courant central et épine dorsale du pays !

Mais justement parce que je suis un Démocrate, cela ne m’empêche de tout lire et d’exercer mon sens critique.

 

Voici un article de Philippe Tesson qui estime  dans Le Point.fr- publié le 17/02/2012 que le jugement que l'on porte sur le président du MoDem n'est pas de l'ordre de la politique mais de la morale.

 

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« Selon le dernier baromètre Ipsos-Le Point, 55 % des Français portent un jugement favorable sur l'action de François Bayrou. Il arrive en tête du palmarès. Ce n'est pas nouveau. On le sait depuis longtemps : au moins un Français sur deux se reconnaît en François Bayrou. La majorité du peuple français. Énorme ! Comment s'étonner dans ces conditions de l'entêtement de l'intéressé à persévérer dans son ambition politique ? Son erreur est de ne pas comprendre que le jugement que l'on porte sur lui n'est pas de l'ordre de la politique mais de la morale.

Dissipons le leurre : ce n'est pas la moitié des Français qui adhère à Bayrou, c'est la moitié de chacun de nous. Arithmétiquement, le résultat est identique. La meilleure part de nous-mêmes. La part vertueuse, celle du rêve, de l'utopie, de l'innocence. Qui d'entre nous ne souhaite que la vérité, la transparence, l'honnêteté, la tolérance, la dignité, toutes ces valeurs dont Bayrou est le chantre infatigable, gouvernent la politique ? Dans le casting électoral français, il y a toujours un humaniste sincère de service pour répondre à une demande historique. Bayrou aujourd'hui assure parfaitement l'emploi. Il est la vigie et la caution morales du jeu, et nous en avons besoin pour sauver notre bonne conscience.

L'éternel cocu magnifique

Mais il y a la vraie vie. Bayrou parle, dénonce avec talent l'indignité, nous l'écoutons avec respect, et puis la vraie vie reprend ses droits. Ce qu'il dit laisse une trace non négligeable : à preuve les quelque 15 % qu'il vaut en poids électoral et qui feront la décision au second tour, dans un sens ou dans l'autre, au hasard de l'humeur du peuple, et qui seront récupérés par l'un ou l'autre de ceux que Bayrou n'aura eu de cesse de stigmatiser. Bayrou, ou le dindon de la farce, l'éternel cocu magnifique.

Les limites de son influence sont dans l'ambiguïté de son positionnement centriste, surtout dans un système institutionnel qui exige un engagement idéologique précis. La division française est telle que, dans notre pays, même l'humanisme, concept universel par excellence et par définition, doit avoir une couleur : celle de droite ou celle de gauche. Bayrou refuse cette loi absurde. Il est hors la loi, chevalier blanc égaré dans le marécage. Le blanc n'est pas une couleur. Que devient le blanc lorsque la neige a fondu, se demandait le poète ? »

 

Le journaliste Philippe Tesson oublie que le blanc est une couleur fondamentale de la "palette". Même lui perd de sa légendaire culture ! Il oublie aussi que le "blanc" était le signe de ralliement des rois dont le grand Henri IV qui réunifia la France. Bref, lisez et faites moi part de votre sentiment à cet article !

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Comment ne pas ressentir l'effroi après cette horreur survenue ce matin à Toulouse ?
Comment ne pas ressentir ce besoin de se rapprocher les uns les autres, qui que nous soyons, d'où que nous soyons, quelque soit notre religion, notre couleur de peau après ce drame et faire face ensemble ?
 
Se recueillir, réfléchir, se recueillir et réfléchir encore et encore sur pourquoi cette horreur que l'on croyait disparue.
Comment est-il imaginable que l'on puisse tirer sur des êtres humains, des enfants parce que juifs ?
 
Il me revient l'attentat perpétré devant l'école Nah'alat Moché, rue Anatole France à Villeurbanne, destiné à faire un maximum de morts car la bombe était programmée pour l'heure de la sortie. Plus jamais çà disait-on encore ?
 
Est-ce donc encore possible que cette barbarie ?
Encore cette lancinante question !
Pourquoi ? pourquoi ?
Je sais que je n'arrêterai jamais jusqu'à la fin de mes jours de me poser cette question, cette vraie question !
 
François Bayrou après avoir rencontré la communauté de Toulouse s'est rendu ce soir 19 mars à Grenoble.
Nous étions un certain nombre de la fédé du rhône à avoir fait le déplacement.
 

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J'ai retrouvé parmi mes archives cet article signé Laurent Joffrin !

 

Comme tout ce qui est écrit reste d'actualité ! Est-il possible de faire progresser notre pays et chacun de nos concitoyens ?

 

Bien sûr que nous le souhaitons tous chacun à sa façon.

Mais pour que le possible soit réalisable, ne faut-il pas tourner le dos au système actuel et faire qu'une majorité centrale se dégage enfin.

C'est bien là l'option Bayrou et comme l'écrivait si justement laurent Joffrin, il s'agit bien d'une révolution !

 

Le 22 avril il faut voter Bayrou afin qu'il soit présent au second tour et fasse que cette révolution tant désirée s'amorce !

 

Mais lisez plutôt cet article daté du 5 avril 2007 publié dans Libé!

 

Ressemblance

Par Laurent JOFFRIN

Libération du jeudi 5 avril 2007

 

Le «moment Bayrou» est-il terminé ? On le dit, mais on s'avance beaucoup. Certes, les sondages ­ obsédants sondages ­ lui sont un peu moins favorables. Certes, les inconnues qui suivraient son éventuelle victoire demeurent. Mais l'homme a de la ressource, comme le montre sa prestation dans Libération. Et si l'on parle sondages, rappelons que jamais un centriste ne fut, depuis des décennies, si haut dans les intentions de vote.

Rappelons surtout que l'écart dont bénéficie, face à lui, Ségolène Royal, n'est pas beaucoup plus grand que la marge laissée naguère à Lionel Jospin à ce stade de la campagne.

Entre le 21 avril 2002 et le 22 avril 2007, la ressemblance n'est pas seulement calendaire...

A quoi tient l'effet Bayrou ? La journée d'hier en donne la clé.

Il est le candidat antisystème. Le Pen aussi, dira-t-on, qui progresse dans le silence des enquêtes d'opinion.

Mais avec cette différence, qui procède de l'évidence : l'hypothèse Bayrou peut faire sourire, faire enrager ou faire exulter. Elle ne fait pas peur.

Dans «centrisme révolutionnaire», il y a d'abord centrisme. C'est flou, mais ce n'est pas fou. C'est surtout destructeur de certitudes.

Quand Bayrou dénonce la connivence entre certains groupes médiatiques et le pouvoir, sa voix couvre celle de la gauche.

Quand il s'étonne de l'insistante référence au drapeau, il prend Royal à contre-pied et trouble, nous le savons bien à Libération, l'électorat progressiste.

Et quand il parle des sans-papiers, il est plus proche des associations qui les défendent que du gouvernement qui les pourchasse.

Alors n'enterrons pas Bayrou trop vite. Bien sûr, sa longue fréquentation des allées du pouvoir conservateur relativise sa soudaine virulence. Mais il porte ses habits neufs avec une redoutable assurance...

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Ce jeudi 8 mars, François Bayrou était l'invité de l'émission "Des paroles et des Actes" sur France 2.
 
Je n'ai pas vu l'émission car j'assistais accompagné de mon fils, à la soirée "Ensemble pour l'égalité" organisée au Conseil de la Région Rhône Alpes.
La table ronde ayant pour thème "Femmes, diversité et medias" a été très intéressante et j'ai bien retenu l'intervention très juste de Elé Asu (journaliste sur Canal+) concernant son droit à l'indifférence et ne pas se cantonner dans un rôle déjà pressenti. Comme le disait aussi Sylvère-Henry Cissé il ne faudrait pas céder à la paresse morale et se gargariser de clichés.
Plus que des quotas, il faut ainsi développer des compétences.
Ainsi sans être dit, il convient de se méfier de ce que certains nomment la discrimination positive ou ce que d'autres souhaitent en évoquant des qulconques quotas.
Cette soirée s'est poursuivie avec le "Jamel Comedy Club".
Ce fur une belle soirée intéressante et rafraichissante !
 
Voici pour celles et ceux qui comme moi ne l'ont pas suivie en direct,  la vidéo de l'émission "Des paroles et des Actes".
 

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