Annonce Imminente du Plan Santé 2014 par Marisol Touraine !
Chacun des assurés sociaux aura bien remarqué combien il est devenu difficile voire impossible depuis cette piteuse loi du 13 août 2004 instaurant l’idiotie administrative du parcours de soins et la notion du médecin traitant (permettant alors d’avoir prétexte facile à ne pas rembourser si le codage n’est pas correct) augmentée de celle de 2007 instaurant les franchises médicales (50 centimes sur chaque boite de médicaments, 1 euro sur la consultation, les frais de laboratoire, de radiologie etc..).
En effet, et il suffit de retrouver la feuille récapitulant les remboursements, tout se mélange et bien malin celui qui saura vraiment combien il a perçu comme remboursement pour tel ou tel acte.
Cette pratique que j’appellerai volontiers « enfumage » ne permet plus au citoyen d’être maître de ses comptes et augure bien de la conception dictatoriale de l’assurance maladie et des gouvernements qui se suivent et se ressemblent depuis 2004.
D’ailleurs le directeur nommé en 2004 n’a pas été changé.
« Le Changement c’est maintenant ? » entendions-nous dans nos campagnes !
Aujourd’hui le ministre de la Santé, Madame Marisol Touraine présente son plan santé, le nième plan et sans doute pas le dernier puisque jamais, il n’est présenté de mise à plat sincère du millefeuille et de la réforme structurelle qui devrait s’imposer, quoiqu’en ait dit l’ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault.
J’en profite pour indiquer ici ma propre réflexion sur ce sujet.
Deux mesures attirent l’attention des commentateurs « éclairés ».
La première est la généralisation du Tiers Payant et la deuxième le transfert de la coordination des intervenants au médecin traitant.
Concernant le deuxième point, il va sans dire que ce sera une charge administrative de plus pour le médecin qui devra user de son téléphone mille fois, prendre les rendez-vous utiles.
Ce schéma amène de fait une perte de la liberté de choix du patient et en corollaire peut permettre un compérage entre intervenants.
S’agissant du Tiers Payant dit généralisé, il est quand même curieux d’entendre que le patient n’aura aucun frais à avancer.
Le tiers payant en effet ne peut s’appliquer qu’à la part dite obligatoire.
Ainsi le patient aura à débourser la part complémentaire à savoir 6.90 euros pour une consultation de 23 euros.
Cette mise en place du tiers payant généralisé doit par contre amener des garanties.
En effet et je commençais mon propos par cela, comment sera-t-il possible de contrôler avec fiabilité le paiement des consultations par l’assurance maladie ?
Tout est si illisible aujourd’hui et tellement chronophage ?
Mais plus important encore, il faudra que le médecin avant toute consultation vérifie la permanence des droits et cela ne peut être si évident quand l’assuré se présente sans carte vitale ou avec une carte vitale non à jour et sans son attestation papier.
Cette précaution administrative a priori est un frein à la relation de confiance qui doit exister entre soignant et soufrant.
Ensuite il s’agira pour le médecin de contrôler les différents paiements des consultations et je me répète ce sera mission quasi impossible.
Le médecin devra donc avoir une confiance aveugle en cet organisme ! Et nous avons tous ce qu'il en est ! Sans doute eût il mieux valu procéder à une réforme structurelle du paiement des consultations notamment en médecine générale et avec ce médecin dit traitant en termes adminstratifs et s'engager alors vers un modèle de capitation.,
Et puis quel sera le délai du paiement par l’assurance maladie ?
Il n’est pas faux de dire que l’assurance maladie peut mettre plusieurs mois à rembourser tel ou tel acte, même si dans la majorité elle s’acquitte dans les 3 à 4 jours. Mais là encore ce ne sera pas une sinécure que de pointer tous ces paiements retardés.
Alors voilà mes interrogations du jour qui méritent réponse !
En résumé quelles sont les garanties que le gouvernement et l’assurance maladie apporteront pour que ces paiements différés soient fiables, sincères et exacts afin de ne pas léser encore plus le médecin de famille encombré de tant de tâches administratives obérant sur le temps des soins à prodiguer.