Bien sûr le haut niveau est au centre des préoccupations, et des protocoles de "traque" ont été établis depuis quelques années avec notamment la localisation et le suivi biologique ou le passeport médical.
Le dopage me semble être une course poursuite entre chat et souris ou gendarmes et voleurs. Certains seront toujours en avance sur les autres !
Il se pose toutefois quelques questions :
Pourquoi avoir attendu presque cinq ans pour mettre à la vindicte tel ou tel sportif de haut niveau ? Qui ou que gênait-on ?
Pourquoi ne pas prendre en compte l'augmentation du nombre de prestations compétitives globalement demandés par les media retransmettant ces épreuves et les gros financeurs des équipes pour garantir un retour sur investissement ?
L’Etat ne peut-il pas exiger un allègement des calendriers sportifs et mettre un frein à l’irruption de la finance dans le sport ? A cet égard, l’Etat n’a-t-il pas le devoir de mettre un terme aux paris dits sportifs ?
L'article publié par le JIM de ce jour et retranscrit ci-dessous me semble bien pertinent.
Se pose comme il l'indique le dopage en milieu sportif amateur !
Quand cela commence ? Par quelle suggestion ? Quid des compléments ? Quid des « prot » ?
Au sujet de ces protéines un œil curieux peut juste regarder la composition de ces gros pots vendus dans les magasins de sport ! Quelle est la provenance de ces protéines, leur traçabilité, OGM ou pas ? On y trouve ainsi, à côté d’autres, de la taurine, produit retrouvé dans les boissons dites énergisantes dont on sait bien que le fer de lance est le principal sponsor de sports dits extrêmes comme les courses automobiles ou les compétitions de ski extrême !
Il est certain de dire que dans de nombreuses salles de musculation des produits pour améliorer la prise de masse musculaire sont proposés y compris des dérivés stéroïdes. Un jeune voulant se développer rapidement et usant de la salle de musculation s'est retrouvé à prendre de son plein gré sans doute (mais en savait-il les conséquences possibles ?), des stéroïdes. Il a un jour fait en suite de banale infection, une insuffisance surrénale aigue et en est mort. J'ai appris cette douloureuse histoire par ses parents qui sont mes patients ! Quel contrôle instaure-t-on dans ces salles ?
Alors :
Quelle pédagogie faut-il instaurer auprès des sportifs évoluant en amateur, pour qu’ils assimilent bien le danger lié à l’usage de tous ces produits et qu'ils s'en éloignent définitivement y compris en pensée ?
Mais aussi peut-être, voire surtout, quelle pédagogie et quelle action mener, auprès des dirigeants et des coaches qui, pour certains d’entre eux semble-t-il, seule la course à la performance entrainant l’évolution du club devient critère de qualité afin d’attirer au club plus de financement ?
Comment empêcher alors que l’argent soit le moteur du sport ?
Comment permettre alors que les luttes contre tout dopage soient le leitmotiv commun et partagé de toutes les nations de notre monde sportif ?
La santé des joueurs de tous niveaux et de tout âge devrait être une préoccupation fondamentale de toutes les personnes qui les encadrent.
Le débat est ouvert !
JcJ
25-07-2013
Journal International de Médecine (JIM)
Tous dopés ! Les amateurs encore plus que les professionnels ! Publié le 25-07-2013 JIM.fr est réservé aux professionnels de santé. Ces derniers doivent être identifiés comme tels pour accéder à l’ensemble des pages du site. A titre exceptionnel, cette rubrique est accessible sans login et mot de passe. Toutefois, sur ces pages Pro et Société, les lecteurs non logués ne seront pas exposés à des publicités pharmaceutiques et devront s’identifier pour accéder aux autres rubriques médicales du site JIM.fr.
Paris, le jeudi 25 juillet 2013 – Après 5 mois d’investigations, 65 auditions, 86 personnes entendues dont 11 à huis clos, la commission d’enquête du Sénat sur le dopage a rendu public hier un rapport très attendu. Si le fait d’apprendre officiellement que certains sportifs professionnels en particulier les cyclistes, se sont dopés à l’EPO en 1998 n’est pas vraiment une surprise, en revanche, les révélations sur le dopage des amateurs et du trafic qu’il génère dans les salles de sport sont édifiantes. Tous les sports sont concernés par le dopage et EPO, stéroïdiens, anabolisants sont les produits les plus couramment utilisés comme en témoignent les bordereaux de prélèvements concernant les Tours de France 1998 et 1999, publiés dans le rapport. La commission se refuse à donner des noms mais personne n’est dupe sur ces années-là. Qu’en a-t-il été du dernier tour au cours duquel la performance de Froome assis sur sa selle au Ventoux en a laissé plus d’un songeur. Le tennis et le football sont également suspectés, les calendriers sportifs surchargés inciteraient au dopage, entre autres causes invoquées. Seulement voilà, la recherche de la performance n’est plus l’apanage des sportifs professionnels. Salles de musculation accusées d’être des plaques tournantes D’après l’état des lieux exhaustif réalisé par la commission, la pratique du dopage se développerait de plus en plus chez les sportifs amateurs, principalement dans les salles de musculation, de fitness ou de remise en forme. « En effet, d’après les renseignements que nous avons reçus ces salles appelées EAPS (établissements d’activité physiques et sportives) sont souvent des plaques tournantes de la consommation et du trafic, or actuellement rien n’y est fait » a indiqué Jean-Jacques Lozach, le rapporteur. Y circuleraient sous le maillot EPO et stéroïdiens mais pas seulement. Selon Gérard Dine, médecin biologiste, membre de la commission interviewé ce matin sur RMC : «On y trouve une protéine améliorée avec des engrais de contrefaçon ! Le dopage du sportif de tous les jours est facile et se fait avec des vieux produits, d’ex Europe de l’Est, qu’il est très facile de se procurer. Ils sont moins chers, souvent de contrefaçon. Les sportifs high-tech savent qu’il ne faut pas prendre ces produits, qui sont des molécules biologiques et sont donc très facilement repérables ». Par ailleurs, si l’on veut être plus discret, il est très facile de se procurer des produis dopants sur Internet où 300 sites fournisseurs sont identifiés. De nombreux jeunes se dopent peu conscients des risques qu’ils encourent pour leur santé. Heureusement la parole semble se libérer avec le temps. 60 propositions anti-dopage Constituée depuis le 27 février 2013, la commission d'enquête ne s’est pas contenté de dresser un état des lieux précis et circonstancié des pratiques dopantes et des politiques publiques en matière de lutte contre ce phénomène, mais aussi de dégager des propositions pour en renforcer l’efficacité. La commission a présenté son plan de lutte en 60 propositions pouvant être mises en œuvre rapidement. Pour ce qui concerne les salles de sport « une action choc ciblée est impérative, a rapporté Jacques Lozach, l’incrimination pénale de la détention de produits dopants doit être élargie à l’encontre des personnes pratiquant un dopage dans le cadre d’un établissement d’activités physiques et sportives. Ainsi, pourrait-il y avoir obligation d’afficher dans tous les EAPS une charte concernant la lutte contre le dopage que bien évidemment chaque usager de ce type d’équipement public ou privé devra respecter. » Les 60 propositions ont été classées en sept catégories : connaître, prévenir, contrôler, analyser, sanctionner, pénaliser et coopérer. Parmi elles, la création d'une commission «vérité et réconciliation », un financement « d'études plus efficaces dans la lutte contre le dopage au sein du ministère des Sports », « un travail sur les calendriers sportifs surchargés» ou encore «la mise en place de huit responsables régionaux à temps plein ». L’Espagne serait l’exemple à suivre selon la commission. Dominique Thibaud |