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Le blog de Jean-Claude JOSEPH

Ce matin dans Marianne, un très bel article écrit par son directeur adjoint, à la rédaction, Jack Dion.

Force est de constater que ces analyses pour autant justes et pertinentes  arrivent en retard. 

Nous verrons si leçon aura été comprise en 2017 !

Medias et "intellectuels bien pensants" ne font comme si le lambda n'avait guère de substantifique moelle, en imposant leur propre vision et en confisquant le nécessaire débat !

Jack Dion de Marianne dans son article fait un parallèle avec le Brexit, le non au TCE alors que d'entrée de jeu,  il était admis que l'inverse était flagrant si un peu de réflexion certes terre à terre avait été de mise.

J'aurais volontiers fait un parallèle avec l'évidence du "oui au quinquennat" imposé par ces bons esprits en 2000. Nous en voyons aujourd'hui ses limites pour ne dire son incongruité.

Nous constatons  également que nulle réflexion n'est faite quant à la pertinence de primaires ouvertes et sa non-conformité constitutionnelle à mes yeux quant au mode électoral des élections présidentielles.

Le premier tour de ces élections n'est-il pas de fait une primaire ?

Ainsi le peuple est forcé de prendre part, même à  son corps et esprit défendant à ce qui ne devrait être qu'une affaire interne aux partis et réservé à leurs seuls encartés.

Comme en 2002, ces "politiquement corrects", nous définissent et nous imposent  des prétendants évidents à leurs seuls yeux, au trône.

C'est oublier la réalité, celle que subissent tant de concitoyens qui n'ont plus aucune espérance et qui enragent jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, année après année de ne payer que davantage sans jamais rien espérer en retour de leurs euros versés.

Mon opposition aux primaires qui faussent ipso facto le débat permis par le premier tour des présidentielles, n'est pas nouvelle.

Autoriser des primaires dites ouvertes  c'est tourner le dos au principe du premier tour de la présidentielle.

Je n'avais eu de cesse d'en dénoncer les travers lors de la première mouture, permettant à Madame Royal d'être la candidate du parti socialiste.

A cette heure  est admise la pertinence des primaires de la droite conservatrice (je dis bien "la droite" car il s'agit bien de cela, le vocable centre n'étant qu'un cache sexe destiné à calmer quelque autre velléité).

Je regrette que le parti auquel j'appartiens se prête à cette mascarade, même si son président François Bayrou affirme jour après jour qu'il n'y participera pas n'étant pas adhérent de ce parti associé à son affidé l'UDI (Union des Désirs Inassouvis).

Quelle cohérence entre les dires de son leader et la réalité des fédérations du Mouvement Démocrate, qui confisquant le nécessaire débat militant n’assure que la promotion d'une participation à ces primaires de droite en soutenant celui qui fut le secrétaire général puis le président du RPR.

N’est-ce pas oublier que la seule doctrine de ce parti s'agissant de ceux que l'on qualifie de centristes est celle-ci ?

"Les centristes on les roule dans la farine et on les fait frire" (Jacques Chirac, fondateur du RPR)

Cela étant, je ne jouerai pas l’esprit naïf et j’ai bien conscience qu’au-delà de la réalité de la présidentielle, se jouent d’autres calculs à plusieurs bandes et en particulier l’espérance d’un siège !

Nous revoici ainsi dans de simples petits calculs personnels.

Croire que ces calculs ne puissent être perçus par le « vulgum  pecus », c’est autoriser un vote que l’on affirmera après coup qu’il ne pouvait être prévisible.

ce 9-XI-2016

jcjos

Pourquoi ils n’ont rien compris au phénomène Donald Trump

Mercredi 09 Novembre 2016 à 11:40

Jack Dion

Directeur adjoint de la rédaction de Marianne

Dans les médias, après la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine, c’est la sidération, comme si rien ne laissait prévoir ce résultat. Pourquoi une telle cécité ?

Dans les médias, il n’est question que de séisme, de tremblement de terre, de 21 avril à l’américaine, voire de « 11-Septembre politique », comme on peut le lire dans Mediapart

Certes, nul ne peut se réjouir de l’élection de Donald Trump, un homme qui est à la politique ce que Bernard Tapie est aux affaires, DSK au féminisme, ou Jérôme Cahuzac à la morale. 

On a beau avoir connu, avec Ronald Reagan, un ex-cow-boy de l’écran à la Maison-Blanche, puis avec George W. Bush, un président capable d’envahir un pays (l’Irak) au prix d’un mensonge d’Etat, on ne pouvait imaginer qu’il était possible de tomber plus bas.

Eh bien c’est fait, malheureusement. Mais si Donald Trump l’a emporté alors qu’il avait contre lui les médias, les experts, les marchés, les sondeurs, les intellectuels et les vedettes du show-biz, c’est en raison d’un séisme que toutes ces bonnes âmes ont préféré ignorer, à quelques exceptions près, dont Bernie Sanders et ses supporters, ce qui n’est pas rien.

Le retour du réel

Sur les ondes de France Inter, quelques heures après l’annonce de la déflagration, on a entendu l’éditorialiste du journal Les Echos, Dominique Seux, lancer sur un ton attristé : « Qu'avons-nous fait pour en arriver là ? » 

Ce que l’« on » a fait, c’est que l’on a écouté trop longtemps sans réagir Dominique Seux et ses clones, ces gens qui répétaient en boucle que la crise n'était plus qu'un mauvais souvenir aux Etats-Unis, que la croissance était repartie de plus belle, que le modèle américain pétait la forme, qu'il était temps pour les autres de s'en inspirer, et que pour toutes les raisons susdites, Hillary Clinton ne pouvait que gagner. 

On connaît la suite. Elle s’appelle le retour du réel.

Le réel, c’est un pays en proie à la plus grave menace d’éclatement social et culturel depuis les années 30. Le réel, c’est une explosion sans précédent des inégalités. Le réel, c’est l’abîme qui sépare les privilégiés et les élites mondialisées. Le réel, ce sont des usines fermées, des entreprises délocalisées, des emplois raréfiés, des salariés déprimés, et des électeurs frustrés.

Le réel, c’est une immigration massive (11 millions de clandestins sans doits et sous-payés !) encouragée par le patronat pour accentuer le dumping social et la guerre des pauvres contre les pauvres. Le réel, c’est le bide de l’ère Obama à l’exception de l’Obamacare, qui a joué de son image pour faire oublier un bilan se ramenant à un grand vide.

Le réel, c’est le rejet de la famille Clinton, considérée à tort ou à raison comme le symbole de l’entre-soi, de l’arrivisme et du copinage. Le réel, enfin, c’est un candidat qui a surfé sur toute ces frustrations pour l’emporter alors qu’il est lui-même le représentant type de l’Amérique du fric.

Clinton, un discours convenu et rejeté

Le réel, c’est un Donald Trump que l’on a réduit à ses propres outrances - ce qui n’est guère compliqué - en oubliant que sur nombre de sujets (la folie du libre-échange, les délocalisations, la misère ouvrière, le rejet de l’élite), il a su développer une démagogie d’autant plus efficace qu’en face, Hillary Clinton s’est contentée de reprendre un discours convenu, attendu et rejeté. 

Cette dernière est même allée jusqu’à traiter les électeurs de Trump de personnes « pitoyables », étalant ainsi un mépris de classe qui n’a sans doute pas été pour rien dans sa déroute. Sans doute n’en serait-on pas là si Bernie Sanders avait été le candidat démocrate, mais l’Histoire en a décidé autrement.

Et voilà comment on en est arrivé à un résultat que les experts en tout et en rien n’ont pas vu venir, car eux-mêmes vivent dans une bulle. 

Tout comme ils ont été incapables de prévoir le Brexit, ou quelques années plus tôt la victoire du non au traité constitutionnel européen en 2005, il était inconcevable à leurs yeux qu’un homme aussi détestable que Donald Trump puisse l’emporter. Toutes proportions gardées, c’est la même cécité qui les conduit à ne rien comprendre au phénomène Le Pen en France, lequel n’est pas sans analogie avec l’effet Trump. 

Face à la colère qui conduit nombre de citoyens déboussolés à se tourner vers le FN, ils se contentent encore trop souvent de condamnations morales, sans prendre en compte un mouvement de fond qui se joue des barrières de la diabolisation.

Mieux vaudrait s’en apercevoir avant qu’il ne soit trop tard.

Voir les commentaires

Sous le choc ? Personne ne l'avait prévu, entendons-nous çà et là depuis ce petit matin !

Et pourtant !

Une analyse au plus près des difficultés de la classe moyenne, celle qui paie toujours plus pour ne rien recevoir en échange, celle qui se demande si demain sera toujours mieux qu'hier, celle qui reste depuis des lustres en équilibre instable, aurait peut-être permis de ne pas prendre à la légère ce vote, cette défiance vis à vis de celles qui s'arrogent le pouvoir sans débat !

Michael Moore dont on connait bien la pensée politique avait développé son analyse dans une tribune publiée notamment dans le Huffington Post, en date du 23 Juillet 2016.

Tout était dit et ce résultat du 9 novembre était in fine bien prévisible !

5 Reasons Why Trump Will Win ! 

07/23/2016 03:45 pm ET | Updated Oct 10, 2016 Michael Moore in The Huffington Post

Friends,

I am sorry to be the bearer of bad news, but I gave it to you straight last summer when I told you that Donald Trump would be the Republican nominee for president. And now I have even more awful, depressing news for you: Donald J. Trump is going to win in November.

This wretched, ignorant, dangerous part-time clown and full time sociopath is going to be our next president. President Trump. Go ahead and say the words, ‘cause you’ll be saying them for the next four years: “PRESIDENT TRUMP.”

Never in my life have I wanted to be proven wrong more than I do right now.

I can see what you’re doing right now. You’re shaking your head wildly - “No, Mike, this won’t happen!” Unfortunately, you are living in a bubble that comes with an adjoining echo chamber where you and your friends are convinced the American people are not going to elect an idiot for president.

You alternate between being appalled at him and laughing at him because of his latest crazy comment or his embarrassingly narcissistic stance on everything because everything is about him.

And then you listen to Hillary and you behold our very first female president, someone the world respects, someone who is whip-smart and cares about kids, who will continue the Obama legacy because that is what the American people clearly want! Yes! Four more years of this!

You need to exit that bubble right now. You need to stop living in denial and face the truth which you know deep down is very, very real.

Trying to soothe yourself with the facts  (“77% of the electorate are women, people of color, young adults under 35 and Trump cant win a majority of any of them!“ - or logic - “people aren’t going to vote for a buffoon or against their own best interests!“), is your brain’s way of trying to protect you from trauma.

Like when you hear a loud noise on the street and you think, “oh, a tire just blew out,” or, “wow, who’s playing with firecrackers?” because you don’t want to think you just heard someone being shot with a gun.

It’s the same reason why all the initial news and eyewitness reports on 9/11 said “a small plane accidentally flew into the World Trade Center.”

We want to - we need to - hope for the best because, frankly, life is already a shit show and it’s hard enough struggling to get by from paycheck to paycheck. We can’t handle much more bad news. So our mental state goes to default when something scary is actually, truly happening.

The first people plowed down by the truck in Nice spent their final moments on earth waving at the driver whom they thought had simply lost control of his truck, trying to tell him that he jumped the curb: “Watch out !” they shouted. “There are people on the sidewalk!”

Well, folks, this isn’t an accident. It is happening.

And if you believe Hillary Clinton is going to beat Trump with facts and smarts and logic, then you obviously missed the past year of 56 primaries and caucuses where 16 Republican candidates tried that and every kitchen sink they could throw at Trump and nothing could stop his juggernaut.

As of today, as things stand now, I believe this is going to happen - and in order to deal with it, I need you first to acknowledge it, and then maybe, just maybe, we can find a way out of the mess we’re in.

Don’t get me wrong. I have great hope for the country I live in. Things are better. The left has won the cultural wars. Gays and lesbians can get married. A majority of Americans now take the liberal position on just about every polling question posed to them: Equal pay for women - check. Abortion should be legal - check. Stronger environmental laws - check. More gun control - check. Legalize marijuana - check. A huge shift has taken place - just ask the socialist who won 22 states this year.

And there is no doubt in my mind that if people could vote from their couch at home on their X-box or PlayStation, Hillary would win in a landslide.

But that is not how it works in America.

People have to leave the house and get in line to vote. And if they live in poor, Black or Hispanic neighborhoods, they not only have a longer line to wait in, everything is being done to literally stop them from casting a ballot.

So in most elections it’s hard to get even 50% to turn out to vote.

And therein lies the problem for November - who is going to have the most motivated, most inspired voters show up to vote? You know the answer to this question. Who’s the candidate with the most rabid supporters? Whose crazed fans are going to be up at 5 AM on Election Day, kicking ass all day long, all the way until the last polling place has closed, making sure every Tom, Dick and Harry (and Bob and Joe and Billy Bob and Billy Joe and Billy Bob Joe) has cast his ballot? That’s right. That’s the high level of danger we’re in.

 

And don’t fool yourself — no amount of compelling Hillary TV ads, or outfacting him in the debates or Libertarians siphoning votes away from Trump is going to stop his mojo.

“You need to stop living in denial and face the truth which you know deep down is very, very real.”

Here are the 5 reasons Trump is going to win:

1. Midwest Math, or Welcome to Our Rust Belt Brexit !

I believe Trump is going to focus much of his attention on the four blue states in the rustbelt of the upper Great Lakes - Michigan, Ohio, Pennsylvania and Wisconsin.

Four traditionally Democratic states - but each of them have elected a Republican governor since 2010 (only Pennsylvania has now finally elected a Democrat). In the Michigan primary in March, more Michiganders came out to vote for the Republicans (1.32 million) that the Democrats (1.19 million).

Trump is ahead of Hillary in the latest polls in Pennsylvania and tied with her in Ohio. Tied?

How can the race be this close after everything Trump has said and done? Well maybe it’s because he’s said (correctly) that the Clintons’ support of NAFTA helped to destroy the industrial states of the Upper Midwest.

Trump is going to hammer Clinton on this and her support of TPP and other trade policies that have royally screwed the people of these four states.

When Trump stood in the shadow of a Ford Motor factory during the Michigan primary, he threatened the corporation that if they did indeed go ahead with their planned closure of that factory and move it to Mexico, he would slap a 35% tariff on any Mexican-built cars shipped back to the United States.

It was sweet, sweet music to the ears of the working class of Michigan, and when he tossed in his threat to Apple that he would force them to stop making their iPhones in China and build them here in America, well, hearts swooned and Trump walked away with a big victory that should have gone to the governor next-door, John Kasich.

From Green Bay to Pittsburgh, this, my friends, is the middle of England - broken, depressed, struggling, the smokestacks strewn across the countryside with the carcass of what we use to call the Middle Class. Angry, embittered working (and nonworking) people who were lied to by the trickle-down of Reagan and abandoned by Democrats who still try to talk a good line but are really just looking forward to rub one out with a lobbyist from Goldman Sachs who’ll write them nice big check before leaving the room.

What happened in the UK with Brexit is going to happen here. Elmer Gantry shows up looking like Boris Johnson and just says whatever shit he can make up to convince the masses that this is their chance! To stick to ALL of them, all who wrecked their American Dream! And now The Outsider, Donald Trump, has arrived to clean house! You don’t have to agree with him! You don’t even have to like him! He is your personal Molotov cocktail to throw right into the center of the bastards who did this to you! Send a message! Trump is your messenger!

And this is where the math comes in.

In 2012, Mitt Romney lost by 64 electoral votes. Add up the electoral votes cast by Michigan, Ohio, Pennsylvania and Wisconsin. It’s 64.

 All Trump needs to do to win is to carry, as he’s expected to do, the swath of traditional red states from Idaho to Georgia (states that’ll never vote for Hillary Clinton), and then he just needs these four rust belt states.

He doesn’t need Florida. He doesn’t need Colorado or Virginia. Just Michigan, Ohio, Pennsylvania and Wisconsin. And that will put him over the top. This is how it will happen in November.

2. The Last Stand of the Angry White Man !

Our male-dominated, 240-year run of the USA is coming to an end.

A woman is about to take over! How did this happen?! On our watch!

There were warning signs, but we ignored them.

Nixon, the gender traitor, imposing Title IX on us, the rule that said girls in school should get an equal chance at playing sports. Then they let them fly commercial jets. Before we knew it, Beyoncé stormed on the field at this year’s Super Bowl (our game!) with an army of Black Women, fists raised, declaring that our domination was hereby terminated! Oh, the humanity!

That’s a small peek into the mind of the Endangered White Male. There is a sense that the power has slipped out of their hands, that their way of doing things is no longer how things are done.

This monster, the “Feminazi,”the thing that as Trump says, “bleeds through her eyes or wherever she bleeds,” has conquered us — and now, after having had to endure eight years of a black man telling us what to do, we’re supposed to just sit back and take eight years of a woman bossing us around? After that it’ll be eight years of the gays in the White House! Then the transgenders! You can see where this is going. By then animals will have been granted human rights and a fuckin’ hamster is going to be running the country. This has to stop!

3. The Hillary Problem !

Can we speak honestly, just among ourselves?

And before we do, let me state, I actually like Hillary - a lot - and I think she has been given a bad rap she doesn’t deserve. But her vote for the Iraq War made me promise her that I would never vote for her again.

To date, I haven’t broken that promise. For the sake of preventing a proto-fascist from becoming our commander-in-chief, I’m breaking that promise.

I sadly believe Clinton will find a way to get us in some kind of military action. She’s a hawk, to the right of Obama.

But Trump’s psycho finger will be on The Button, and that is that. Done and done.

Let’s face it: Our biggest problem here isn’t Trump - it’s Hillary. She is hugely unpopular — nearly 70% of all voters think she is untrustworthy and dishonest. She represents the old way of politics, not really believing in anything other than what can get you elected. That’s why she fights against gays getting married one moment, and the next she’s officiating a gay marriage. Young women are among her biggest detractors, which has to hurt considering it’s the sacrifices and the battles that Hillary and other women of her generation endured so that this younger generation would never have to be told by the Barbara Bushes of the world that they should just shut up and go bake some cookies. But the kids don’t like her, and not a day goes by that a millennial doesn’t tell me they aren’t voting for her.

No Democrat, and certainly no independent, is waking up on November 8th excited to run out and vote for Hillary the way they did the day Obama became president or when Bernie was on the primary ballot. The enthusiasm just isn’t there. And because this election is going to come down to just one thing — who drags the most people out of the house and gets them to the polls — Trump right now is in the catbird seat.

4. The Depressed Sanders Vote !

Stop fretting about Bernie’s supporters not voting for Clinton - we’re voting for Clinton! The polls already show that more Sanders voters will vote for Hillary this year than the number of Hillary primary voters in ‘08 who then voted for Obama. This is not the problem. The fire alarm that should be going off is that while the average Bernie backer will drag him/herself to the polls that day to somewhat reluctantly vote for Hillary, it will be what’s called a “depressed vote” - meaning the voter doesn’t bring five people to vote with her. He doesn’t volunteer 10 hours in the month leading up to the election. She never talks in an excited voice when asked why she’s voting for Hillary. A depressed voter.

Because, when you’re young, you have zero tolerance for phonies and BS. Returning to the Clinton/Bush era for them is like suddenly having to pay for music, or using MySpace or carrying around one of those big-ass portable phones.

They’re not going to vote for Trump; some will vote third party, but many will just stay home. Hillary Clinton is going to have to do something to give them a reason to support her — and picking a moderate, bland-o, middle of the road old white guy as her running mate is not the kind of edgy move that tells millenials that their vote is important to Hillary. Having two women on the ticket - that was an exciting idea. But then Hillary got scared and has decided to play it safe. This is just one example of how she is killing the youth vote.

5. The Jesse Ventura Effect !

Finally, do not discount the electorate’s ability to be mischievous or underestimate how any millions fancy themselves as closet anarchists once they draw the curtain and are all alone in the voting booth.

It’s one of the few places left in society where there are no security cameras, no listening devices, no spouses, no kids, no boss, no cops, there’s not even a friggin’ time limit. You can take as long as you need in there and no one can make you do anything.

You can push the button and vote a straight party line, or you can write in Mickey Mouse and Donald Duck. There are no rules.

And because of that, and the anger that so many have toward a broken political system, millions are going to vote for Trump not because they agree with him, not because they like his bigotry or ego, but just because they can. Just because it will upset the apple cart and make mommy and daddy mad.

And in the same way like when you’re standing on the edge of Niagara Falls and your mind wonders for a moment what would that feel like to go over that thing, a lot of people are going to love being in the position of puppetmaster and plunking down for Trump just to see what that might look like.

Remember back in the ‘90s when the people of Minnesota elected a professional wrestler as their governor?

They didn’t do this because they’re stupid or thought that Jesse Ventura was some sort of statesman or political intellectual. They did so just because they could. Minnesota is one of the smartest states in the country. It is also filled with people who have a dark sense of humor — and voting for Ventura was their version of a good practical joke on a sick political system.

This is going to happen again with Trump.

Coming back to the hotel after appearing on Bill Maher’s Republican Convention special this week on HBO, a man stopped me.

Mike,” he said, “we have to vote for Trump. We HAVE to shake things up.”

That was it. That was enough for him.

To “shake things up.”

President Trump would indeed do just that, and a good chunk of the electorate would like to sit in the bleachers and watch that reality show.

Yours,

Michael Moore

Cinq raisons pour lesquelles Trump va gagner !

26/07/2016 10:52 CEST | Actualisé 05/10/2016 16:44 CEST Michael Moore in The Huffington Post

Traduction :   Pierre-Etienne Paradis.

Chers amis, chères amies,

Je suis désolé d'être le porteur de mauvaises nouvelles, mais je crois avoir été assez clair l'été dernier lorsque j'ai affirmé que Donald Trump serait le candidat républicain à la présidence des États-Unis. Cette fois, j'ai des nouvelles encore pires à vous annoncer: Donald J. Trump va remporter l'élection du mois de novembre.

Ce clown à temps partiel et sociopathe à temps plein va devenir notre prochain président. Le président Trump. Allez, dites-le tous en chœur, car il faudra bien vous y habituer au cours des quatre prochaines années: "PRESIDENT TRUMP!"

Jamais de toute ma vie n'ai-je autant voulu me tromper.

Je vous observe attentivement en ce moment. Vous agitez la tête en disant: "Non Mike, ça n'arrivera pas!". Malheureusement, vous vivez dans une bulle. Ou plutôt dans une grande caisse de résonance capable de vous convaincre, vous et vos amis, que les Américains n'éliront pas cet idiot de Trump.

Vous alternez entre la consternation et la tentation de tourner au ridicule son plus récent commentaire, lorsque ce n'est pas son attitude narcissique.

Par la suite, vous écoutez Hillary et envisagez la possibilité que nous ayons pour la première fois une femme à la présidence. Une personne respectée à travers le monde, qui aime les enfants et poursuivra les politiques entreprises par Obama. Après tout, n'est-ce pas ce que nous voulons?

La même chose pour quatre ans de plus?

Il est temps de sortir de votre bulle pour faire face à la réalité. Vous aurez beau vous consoler avec des statistiques (77 % de l'électorat est composé de femmes, de personnes de couleur et d'adultes de moins de 35 ans, et Trump ne remportera la majorité d'aucun de ces groupes), ou faire appel à la logique (les gens ne peuvent en aucun cas voter pour un bouffon qui va à l'encontre de leurs propres intérêts), ça ne restera qu'un moyen de vous protéger d'un traumatisme.

C'est comme lorsque vous entendez un bruit d'arme à feu et pensez qu'un pneu a éclaté ou que quelqu'un joue avec des pétards.

Ce comportement me rappelle aussi les premières manchettes publiées le 11 septembre, annonçant qu'un petit avion a heurté accidentellement le World Trade Center.

Nous avons besoin de nouvelles encourageantes parce que le monde actuel est un tas de merde, parce qu'il est pénible de survivre d'un chèque de paie à l'autre, et parce que notre quota de mauvaises nouvelles est atteint. C'est la raison pour laquelle notre état mental passe au neutre lorsqu'une nouvelle menace fait son apparition.

C'est la raison pour laquelle les personnes renversées par un camion à Nice ont passé les dernières secondes de leur vie à tenter d'alerter son conducteur: "Attention, il y a des gens sur le trottoir!"

Eh bien, mes amis, la situation n'a rien d'un accident.

Si vous croyez encore qu'Hillary Clinton va vaincre Trump avec des faits et des arguments logiques, c'est que vous avez complètement manqué la dernière année, durant laquelle 16 candidats républicains ont utilisé cette méthode (et plusieurs autres méthodes moins civilisées) dans 56 élections primaires sans réussir à arrêter le mastodonte.

Le même scénario est en voie de se répéter l'automne prochain. La seule manière de trouver une solution à ce problème est d'admettre qu'il existe en premier lieu.

Comprenez-moi bien, j'entretiens de grands espoirs pour ce pays. Des choses ont changé pour le mieux. La gauche a remporté les grandes batailles culturelles. Les gais et lesbiennes peuvent se marier. La majorité des Américains expriment un point de vue libéral dans presque tous les sondages. Les femmes méritent l'égalité salariale? Positif. L'avortement doit être permis? Positif. Il faut des lois environnementales plus sévères? Positif. Un meilleur contrôle des armes à feu? Positif. Légaliser la marijuana? Positif. Le socialiste qui a remporté l'investiture démocrate dans 22 États cette année est une autre preuve que notre société s'est profondément transformée.

À mon avis, il n'y a aucun doute qu'Hillary remporterait l'élection haut la main si les jeunes pouvaient voter avec leur console X-box ou Playstation.

Hélas, ce n'est pas comme ça que notre système fonctionne. Les gens doivent quitter leur domicile et faire la file pour voter. S'ils habitent dans un quartier pauvre à dominante noire ou hispanique, la file sera plus longue et tout sera fait pour les empêcher de déposer leur bulletin dans l'urne.

Avec pour résultat que le taux de participation dépasse rarement 50 % dans la plupart des élections.

Tout le problème est là. Au mois de novembre, qui pourra compter sur les électeurs les plus motivés et inspirés? Qui pourra compter sur des sympathisants en liesse, capables de se lever à 5 heures du matin pour s'assurer que tous les Tom, Dick et Harry (et Bob, et Joe, et Billy Bob et Billy Joe) ont bel et bien voté? Vous connaissez déjà la réponse.

Ne vous méprenez pas: aucune campagne publicitaire en faveur d'Hillary, aucune phrase-choc dans un débat télévisé et aucune défection des électeurs libertariens ne pourra arrêter le train en marche.

Voici 5 raisons pour lesquelles Trump va gagner :

1. Le poids électoral du Midwest, ou le Brexit de la Ceinture de rouille !

Je crois que Trump va porter une attention particulière aux États "bleus" de la région des Grands Lacs, c'est-à-dire le Michigan, l'Ohio, la Pennsylvanie et le Wisconsin.

Ces quatre États traditionnellement démocrates ont chacun élu un gouverneur républicain depuis 2010, et seule la Pennsylvanie a opté pour un démocrate depuis ce temps. Lors de l'élection primaire du mois de mars, plus de résidents du Michigan se sont déplacés pour choisir un candidat républicain (1,32 million) qu'un candidat démocrate (1,19 million).

Dans les plus récents sondages, Trump devance Clinton en Pennsylvanie.

Et comment se fait-il qu'il soit à égalité avec Clinton en Ohio, après tant d'extravagances et de déclarations à l'emporte-pièce? C'est sans doute parce qu'il a affirmé (avec raison) qu'Hillary a contribué à détruire la base industrielle de la région en appuyant l'ALÉNA.

Trump ne manquera pas d'exploiter ce filon, puisque Clinton appuie également le PTP et de nombreuses autres mesures qui ont provoqué la ruine de ces quatre États.

Durant la primaire du Michigan, Trump a posé devant une usine de Ford et menacé d'imposer un tarif douanier de 35 % sur toutes les voitures fabriquées au Mexique dans le cas où Ford y déménagerait ses activités.

Ce discours a plu aux électeurs de la classe ouvrière. Et lorsque Trump a menacé de contraindre Apple à fabriquer ses iPhone aux États-Unis plutôt qu'en Chine, leur cœur a basculé et Trump a remporté une victoire qui aurait dû échoir au gouverneur de l'Ohio John Kasich.

L'arc qui va de Green Bay à Pittsburgh est l'équivalent du centre de l'Angleterre. Ce paysage déprimant d'usines en décrépitude et de villes en sursis est peuplé de travailleurs et de chômeurs qui faisaient autrefois partie de la classe moyenne. Aigris et en colère, ces gens se sont fait duper par la théorie des effets de retombées de l'ère Reagan. Ils ont ensuite été abandonnés par les politiciens démocrates qui, malgré leurs beaux discours, fricotent avec des lobbyistes de Goldman Sachs prêts à leur écrire un beau gros chèque.

Voilà donc comment le scénario du Brexit est en train de se reproduire.

Le charlatan Elmer Gantry se pose en Boris Johnson, faisant tout pour convaincre les masses que l'heure de la revanche a sonné. L'outsider va faire un grand ménage! Vous n'avez pas besoin de l'aimer ni d'être d'accord avec lui, car il sera le cocktail molotov que vous tirerez au beau milieu de tous ces bâtards qui vous ont escroqué! Vous devez envoyer un message clair, et Trump sera votre messager!

Passons maintenant aux calculs mathématiques.

En 2012, Mitt Romney a perdu l'élection présidentielle par une marge de 64 voix du Collège électoral. Or, la personne qui remportera le scrutin populaire au Michigan, en Ohio, en Pennsylvanie et au Wisconsin récoltera exactement 64 voix. Outre les États traditionnellement républicains, qui s'étendent de l'Idaho à la Géorgie, tout ce dont Trump aura besoin pour se hisser au sommet ce sont les quatre États du Rust Belt.

Oubliez la Floride, le Colorado ou la Virginie. Il n'en a même pas besoin.

2. Le dernier tour de piste des Hommes blancs en colère !

Nos 240 ans de domination masculine risquent de se terminer. Une femme risque de prendre le pouvoir! Comment en est-on arrivés là, sous notre propre règne?

Nous avons ignoré de trop nombreux avertissements.

Ce traître féministe qu'était Richard Nixon nous a imposé le Titre IX, qui interdit toute discrimination sur la base du genre dans les programmes éducatifs publics. Les filles se sont mises à pratiquer des sports. Nous les avons laissées piloter des avions de ligne et puis, sans crier gare, Beyoncé a envahi le terrain du Super Bowl avec son armée de femmes noires afin de décréter la fin de notre règne!

Cette incursion dans l'esprit des mâles blancs en danger évoque leur crainte du changement.

Ce monstre, cette "féminazie" qui - comme le disait si bien Trump - "saigne des yeux et de partout où elle peut saigner" a réussi à s'imposer. Après avoir passé huit ans à nous faire donner des ordres par un homme noir, il faudrait maintenant qu'une femme nous mène par le bout du nez? Et après? Il y aura un couple gai à la Maison-Blanche pour les huit années suivantes? Des transgenres? Vous voyez bien où tout cela mène. Bientôt, les animaux auront les mêmes droits que les humains et le pays sera dirigé par un hamster. Assez, c'est assez!

3. Hillary est un problème en elle-même !

Pouvons-nous parler en toute franchise?

En premier lieu, je dois avouer que j'aime bien Hillary Clinton. Je crois qu'elle est la cible de critiques non méritées. Mais après son vote en faveur de la guerre en Irak, j'ai promis de ne plus jamais voter pour elle.

Je suis contraint de briser cette promesse aujourd'hui pour éviter qu'un proto-fasciste ne devienne notre commandant en chef.

Je crois malheureusement qu'Hillary Clinton va nous entraîner dans d'autres aventures militaires, car elle est un "faucon" perché à droite d'Obama.

Mais peut-on confier le bouton de nos bombes nucléaires à Trump le psychopathe? Poser la question, c'est y répondre.

Cela dit, notre plus grand problème n'est pas Trump mais bien Hillary. Elle est très impopulaire. Près de 70 % des électeurs la considèrent comme malhonnête ou peu fiable. Elle représente la vieille manière de faire de la politique, c'est-à-dire l'art de raconter n'importe quoi pour se faire élire, sans égard à quelque principe que ce soit. Elle a lutté contre le mariage gay à une certaine époque, pour maintenant célébrer elle-même de tels mariages. Ses plus farouches détractrices sont les jeunes femmes. C'est injuste, dans la mesure où Hillary et d'autres politiciennes de sa génération ont dû lutter pour que les filles d'aujourd'hui ne soient plus encouragées à se taire et rester à la maison par les Barbara Bush de ce monde. Mais que voulez-vous, les jeunes n'aiment pas Hillary.

Pas une journée ne passe sans que des milléniaux me disent qu'ils ne l'appuieront pas. Je conviens qu'aucun démocrate ou indépendant ne sera enthousiaste à l'idée de voter pour elle le 8 novembre. La vague suscitée par l'élection d'Obama et la candidature de Sanders ne reviendra pas. Mais au final, l'élection repose sur les gens qui sortent de chez eux pour aller voter, et Trump dispose d'un net avantage à cet effet.

4. Les partisans désabusés de Bernie Sanders !

Ne vous inquiétez pas des partisans de Sanders qui ne voteront pas pour Hillary Clinton. Le fait est que nous serons nombreux à voter pour elle! Les sondages indiquent que les partisans de Sanders qui prévoient de voter pour Hillary sont déjà plus nombreux que les partisans d'Hillary ayant reporté leur vote sur Obama en 2008. Le problème n'est pas là. Si une alarme doit sonner, c'est à cause du "vote déprimé". En d'autres termes, le partisan moyen de Sanders qui fait l'effort d'aller voter ne fera pas l'effort de convaincre cinq autres personnes d'en faire de même. Il ne fera pas 10 heures de bénévolat chaque mois, et n'expliquera pas sur un ton enjoué pourquoi il votera pour Hillary.

Les jeunes n'ont aucune tolérance pour les discours qui sonnent faux. Dans leur esprit, revenir aux années Bush-Clinton est un peu l'équivalent d'utiliser MySpace et d'avoir un téléphone cellulaire gros comme le bras.

Les jeunes ne voteront pas davantage pour Trump. Certains voteront pour un candidat indépendant, mais la plupart choisiront tout simplement de rester à la maison. Hillary doit leur donner une bonne raison de bouger. Malheureusement, je ne crois pas que son choix de colistier soit de nature à convaincre les milléniaux. Un ticket de deux femmes aurait été beaucoup plus audacieux qu'un gars blanc, âgé, centriste et sans saveur. Mais Hillary a misé sur la prudence, et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres de sa capacité à s'aliéner les jeunes.

5. L'effet Jesse Ventura !

Pour conclure, ne sous-estimez pas la capacité des gens à se conduire comme des anarchistes malicieux lorsqu'ils se retrouvent seuls dans l'isoloir.

Dans notre société, l'isoloir est l'un des derniers endroits dépourvus de caméras de sécurité, de micros, d'enfants, d'épouse, de patron et de policiers! Vous pouvez y rester aussi longtemps que vous le souhaitez, et personne ne peut vous obliger à y faire quoi que ce soit.

Vous pouvez choisir un parti politique, ou écrire Mickey Mouse et Donald Duck sur votre bulletin de vote.

C'est pour cette raison que des millions d'Américains en colère seront tentés de voter pour Trump. Ils ne le feront pas parce qu'ils apprécient le personnage ou adhèrent à ses idées, mais tout simplement parce qu'ils le peuvent.

Des millions de gens seront tentés de devenir marionnettistes et de choisir Trump dans le seul but de brouiller les cartes et voir ce qui arrivera.

Vous souvenez-vous de 1998, année où un lutteur professionnel est devenu gouverneur du Minnesota?

Le Minnesota est l'un des États les plus intelligents du pays, et ses citoyens ont un sens de l'humour assez particulier. Ils n'ont pas élu Jesse Ventura parce qu'ils étaient stupides et croyaient que cet homme était un intellectuel destiné aux plus hautes fonctions politiques. Ils l'ont fait parce qu'ils le pouvaient. Élire Ventura a été leur manière de se moquer d'un système malade. La même chose risque de se produire avec Trump.

Un homme m'a interpellé la semaine dernière, lorsque je rentrais à l'hôtel après avoir participé à une émission spéciale de Bill Maher diffusée sur HBO à l'occasion de la convention républicaine:

"Mike, nous devons voter pour Trump. Nous DEVONS faire bouger les choses!"

C'était là l'essentiel de sa réflexion.

Faire bouger les choses.

Le président Trump sera l'homme de la situation, et une grande partie de l'électorat souhaite être aux premières loges pour assister au spectacle.

Cordialement,

Michael Moore

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