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Le blog de Jean-Claude JOSEPH

Dire la vérité et être sincère dans ce que l'on dit et ce que l'on fait !

Etre sincère c'est se prémunir contre les travestissements de la Vérité, contre les jeux de rôle, les vélleités de petite carrière et les petits "honneurs" récoltés sans gloire.

 

Notre mouvement de pensée se veut être un modèle dans cette aprroche de sincérité et de vérité. Du moins tel est le message que diffuse au travers de son dernier livre François bayrou.

 

Je me dis simplement que si c'est bien de le dire par ce livre ( De la Vérité en Politique) aux enfants de notre Nation, il serait bien aussi de faire valoir cette nécessité de sincérité et de vérité dans chacune de nos fédérations.

Cela suppose une vraie transparence et de faire cesser une fois pour toutes, ces petits arrangements entre faux amis, cette petite cuisine où plus personne n'y comprenant rien puisque non initié, se détourne de notre mouvement de pensée, abandonnant ainsi le combat politique pour répandre notre vision d'une société faite de liberté, de fraternité  et d'équité.

 

Ci-après un article fort bien écrit de Nicolas Domenach, journaliste à Marianne.

Bayrou : sa part de vérité !

 

Mardi 19 Mars 2013 à 05:00 par Nicolas Domenach - Marianne

WITT/SIPA

fb 

 

Mais non, François Bayrou n'est pas mort... Il écrit encore ! Bien. Très bien, même. Ce qui est rare dans cette République autrefois des lettres où, à l'exception de Bruno Le Maire et de Christiane Taubira, les impétrants confient le soin de rédiger, et de penser, à des nègres, alors que l'esclavage en théorie a été aboli, mais pas dans l'édition. L'ex-candidat battu à la présidence de la République ne sort donc pas un livre pour se parer des plumes du paon, même si... Il publie, car il a quelque chose à dire ! A savoir que le temps des truqueurs lui paraît révolu. Voici venir celui «de la vérité»*, que l'aggravation de la crise ne permet plus d'esquiver. Est-ce pour autant l'avènement de celui qui l'a servie et qui a toujours été battu par les démagogues ? Bonne question...

La défaite, la déroute même des avocats du parler-vrai face aux bateleurs et aux jongleurs d'illusions ne fait politiquement pas de doute. François Bayrou se console en rappelant qu'on se souvient, ô combien et en bien, de Pierre Mendès France plutôt que de Joseph Laniel ou de Guy Mollet. Consolation lumineuse, certes, mais notre homme qui a prophétisé, sans en être crédité, la catastrophe dans laquelle nous débaroulons n'en est pas à sortir son mouchoir, même s'il a la grippe, ni ses mots d'adieu pour l'histoire, car celle-ci n'est pas écrite. La preuve par les épreuves... Les déficits et les drames qu'il annonçait, nous y sommes ! Jusqu'au cou. Les faux-semblants, les trucages, les ruses retardataires ne sont plus de saison. Quand il prédisait une croissance atone, alors que Hollande et Sarkozy jonglaient avec les 2 %, on riait du prophète de malheur à la triste mine de régime sec. Bayrou, le candidat des pénitents, a trop payé sa lucidité sans fard pour ne pas espérer demain en être récompensé. Même s'il sait l'ingratitude des peuples pour les porteurs de mauvaises nouvelles. Alors certes il n'avouera pas qu'il est toujours blessé d'avoir été aussi mal remercié. Son ambition est pour la France, évidemment... Il se veut pudique et sérieux ; on ne se refait pas !

Il avertit que nous n'aurons, dans l'avenir, le choix qu'entre le mirage cauchemar des apprentis sorciers extrémistes, d'un côté, qui provoqueront la fin de la communauté européenne, l'explosion des nationalismes et de la xénophobie. Et, de l'autre côté, l'effort partagé des réformes trop différées de l'Etat, de la compétitivité, de l'Europe. Sans plus ménager les lobbys ni les clientèles électorales, auxquelles Hollande prête trop l'oreille. Fini de barguigner. Plus de politicaillerie ni de cailleras, d'ailleurs. De la morale, de l'ascèse. Il ne s'agit plus de consacrer ses forces à se maintenir au pouvoir mais d'user de ce qui reste de pouvoir, pour entraîner chacun et le pays au-dessus de lui-même. Et de faire mentir Nietzsche, rien que ça, qui écrivait : «La vie a besoin d'illusions, c'est-à-dire de non-vérités tenues pour des vérités...»


* De la vérité en politique, 216 p., 14 €. En librairies le 14 mars.

 

 

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"Un nouveau pape est appelé  a waigner !"
« Awaigné ? Awaigné ? – Dwole de nom pour un pape ! Pourquoi pas Libellule ou Papillon ! »
Nombre de notre génération se souvient de cette gentille blague qui nous faisait bien rire et je ne peux m’empêcher de réagir ainsi aux petits commentaires qui surgissent çà et là depuis hier.
L’évènement est de taille pour les catholiques du monde entier !
Un premier évènement de taille et inconnu de mémoire d’hommes était survenu le 11 février 2013, avec la démission du pape Benoît XVI.
Les pronostics à l’annonce du conclave prochain allaient bon train.
J’avais écrit en réponse à quelques commentaires sur facebook,  qu’il serait intéressant de remarquer deux choses : le délai quant à l’élection du pape et l’origine géographique du pape nouvellement élu.
J’estimais en effet que si le délai était court et que si un pape issu de l’Amérique Latine était élu, le message à prendre en compte serait d’ordre politique.
 
Ce mardi 12 mars 2013, les cardinaux entraient en conclave. Le soir : fumée noire !
Mercredi 13 mars au matin : fumée noire !
Après l’épisode de la mouette bloquant la cheminée, une fumée blanche s’élevait en fin d’après-midi par la petite cheminée.
 
Le rituel « Habemus Papam » pouvait être prononcé.
Habemus-papam_carousel.jpg
Il n’a fallu que 30 heures pour élire le nouveau  pape, Monseigneur Jorge Mario Bergoglio, cardinal de Buenos Aires (Argentine).
Il animera l’Eglise Catholique, Apostolique et Romaine sous le nom de François.
SS Francois 1er
La référence à Saint François d’Assise  est rappelée de manière  un peu rapide comme une évidence. J'y vois personnellement une  référence à Saint François Xavier, l'évangélisateur, prêtre jésuite, missionnaire en Asie et en particulier à Goa et Cochin en Inde.  J’y vois aussi un clin d’œil vis-à-vis de la France qui n’ose plus revendiquer son titre élogieux de « fille aînée de l’Eglise ».
La formation jésuitique de Sa Sainteté le  Pape François est ainsi un message politique fort.
Maintenant qu’en attendre et qu’espérer ?
Je lis et entends çà et là des interrogations, des affirmations, des critiques. Il est assez drôle que les critiques s’expriment avant même que les premières actions du pape aient lieu. Mais c’est la loi du genre.
Les inquiétudes révélées par ces critiques témoignent à mon sens de l’importance de la place du catholicisme dans notre pays, que l’on soit chrétien ou pas, pratiquant ou pas.
Déjà quelques esprits soi-disant éclairés, exigent du pape nouvellement élu des réformes permettant le mariage des prêtres, une position favorable à l’avortement, l’euthanasie, au mariage dit pour tous sans oublier  la problématique du port du préservatif mis à l’index. Tout se mélange n’est-ce pas ?
Certains pensent que cette élection marquera  une rupture dans la conduite de l’Eglise, tournant ainsi le dos à l’œuvre des papes Jean-Paul  II et  Benoît XVI !
Je pense franchement le contraire !
Jean-Paul II a nommé cardinal Monseigneur Jorge Mario Bergoglio et certains experts de la chose catholique  l’avaient d’ailleurs surnommé lors de cette nomination : « wojtylien pur jus ».
Benoît XVI  (Joseph Ratzinger était le conseiller particulier de Jean-Paul  II) a été le continuateur de l’œuvre entamée par son prédécesseur et a poussé un peu plus loin la réflexion sur les dangers rencontrés par l’Eglise Catholique notamment dans le monde dit occidental. Cela n’a pas toujours plu comme en témoignent les réactions au fameux discours de Ratisbonne que je retranscris intégralement en annexe. Comme pour minimiser cette action préalable à la diffusion du message chrétien partout dans le monde, il est évoqué des problèmes internes de gouvernance de la curie romaine et toutes ces affaires de pédophilie, soi-disant étouffées mais qui pourtant ont toutes été mises aux tribunaux.
Ainsi un délai très court, un pape argentin, et qui plus est jésuite comme Saint François-Xavier!
L’un des premiers mots de Sa Sainteté le Pape François a été « Evangélisation ».
Je crois que nous allons effectivement vivre une période où l’Eglise Catholique, Apostolique et Romaine se donnera les moyens de l’Evangélisation, poursuivant ainsi ce qui avait été commencé par Jean-Paul II.
 
Il y a bien du sens politique dans cette nomination rapide et sud-américaine, comme si tout été déjà inscrit et naturel.
Devant quelque  expansion violente religieuse autre, l’Eglise a décidé de se donner des moyens pour diffuser et renforcer le message de l’Evangile. Tel est mon sentiment à ce jour !
Annexes
  
Saint François d'Assise, qui es-tu ?
 
Né à Assise (en Italie) en 1181, d'où l'appellation "François d'Assise", François est issu d'une famille riche. Il vit comme tous les jeunes de son âge et de son époque diverses expériences : les fêtes, les escapades et même la guerre durant laquelle il est fait prisonnier et souffre de maladie. Durant sa convalescence, il ressent une insatisfaction profonde face à la vie. Il cherche, il regarde autour de lui mais il reste sans réponse...

Un jour en écoutant un passage de l'Évangile, il lui vient une réponse à ce qu'il cherche : passer sa vie à aimer toute la création. Il transforme alors sa vie, il se fait pauvre, se soucie d'annoncer les messages de joie, d'espoir et d'amour contenus dans la Bible, et de porter la paix aux gens et à toute la Création. Il s'habille d'un vêtement gris et se ceint la taille d'un cordon. Il porte ainsi le vêtement du pauvre de son époque.

Toute sa vie, il fait la promotion de la solidarité aux pauvres, aux démunis, aux marginalisés. Il dénonce les injustices et s'oppose à toute appropriation. C'est dans la prière qu'il trouve toute sa force pour aimer et pour aider les autres. Un jour, il réalise que toute la Création forme une grande famille, une sorte de fraternité universelle. Il invite tous les humains à l'amour mutuel et au respect de notre mère la Terre, notre sœur la Lune, notre frère le Soleil...
 
Au terme de sa vie, il rédige ce qu'on appelle le "Cantique du frère Soleil" qui est l'aboutissement de ses enseignements sur le respect et l'amour que tous les humains doivent porter envers toutes les créatures de Dieu. Il rejoint ainsi les préoccupations de ceux et celles qui se soucient de la défense de la nature, des animaux et de l'environnement. C'est d'ailleurs pourquoi, en 1979, il est proclamé "patron des écologistes".
 
Après sa mort, l'Église le reconnaît comme "saint", c'est-à-dire comme un homme dont les vertus peuvent être un exemple pour tous : aimable, pacifique, pieux, humble, fraternel, juste. Depuis le 13ème siècle, des milliers d'hommes et de femmes (la famille franciscaine) suivent ses traces en se laissant inspirer par son style de vie.

Saint François-Xavier, Jésuite et missionnaire par Paul de Molliens
st FX
L’île de Shanguan, où François-Xavier meurt le 3 décembre 1552, est un îlot situé non loin de Hongkong, au large de cet empire de Chine où François, l’évangélisateur, ne put, de sa vie, pénétrer malgré son désir.
Cela fait plus de dix ans que François-Xavier s’est embarqué à Lisbonne avec le titre de "nonce apostolique" et la mission d’évangéliser les vastes territoires dispersés en Extrême-Orient, où le petit royaume portugais vient d’établir un vaste réseau de bases commerciales allant de Goa, en Inde, à Macassar en Indonésie.
François est un des "compagnons" de la première heure d’Ignace de Loyola, basque comme lui, étudiant comme lui et même avant lui, au collège Sainte-Barbe de la Sorbonne, à Paris. Le 15 août 1534, il est un de ceux qui, entraînés par Ignace, décident de prononcer les vœux religieux de pauvreté, chasteté et vie commune. C’est à Montmartre, le mont du martyre de Saint-Denis, lieu hautement symbolique, que les sept premiers compagnons acceptent de se placer sous l’action de l’Esprit-Saint pour aller porter “la lumière de la Vérité chez les infidèles”.
Il ne faudrait pas croire qu’une même origine basque et le moule du collège suffisent au rapprochement entre les deux hommes. Pendant plus de deux ans, des divergences notables opposent rudement le jeune et beau professeur de philosophie qu’est le Navarrais Xavier, à Ignace, étudiant sur le tard, aux allures de "clochard infirme", qui passe même pour un illuminé. Pour sceller leur engagement commun, il faudra sans doute plus que l’opiniâtreté d’Ignace : l’intervention de l’Esprit-Saint. En effet, la famille de François soutenait en Navarre le parti français, opposé aux Loyola tenants de la Maison d’Espagne dont était "Loyola en Guipuzcoa". Cadet de trois garçons, François ne pouvait être que clerc, et c’est tout naturellement qu’à dix-neuf ans il part étudier en Sorbonne. Pendant deux ans de cohabitation estudiantine, Xavier résiste aux entreprises de son nouveau condisciple. On prête à Polanco, le plus proche collaborateur d’Ignace, ce commentaire : "J’ai ouï-dire à notre grand mouleur d’hommes Ignace, que la plus rude pâte qu’il a oncques maniée, c’était au commencement ce jeune François-Xavier."
A dater du jour des vœux de Montmartre, la fidélité de François à ce qui sera un jour la Compagnie de Jésus sera totale, malgré les circonstances et l’éloignement. C’est ensemble que les compagnons avaient projeté un pèlerinage à Jérusalem. N’ayant pu dépasser Venise, il se retrouvèrent à Rome où ils se mettent à la disposition du pape. François, premier secrétaire du fondateur, participe à la rédaction des Constitutions.
Lorsque le roi du Portugal demande au pape des missionnaires pour évangéliser ses possessions asiatiques, Ignace, bon connaisseur des hommes, désigne Xavier : "C’est une entreprise pour vous." "Alors soit, me voici !", répond celui-ci. Avant de quitter pour toujours ses compagnons, François rédige ses vœux dans la Compagnie. En même temps, il approuve les Constitutions et vote par avance pour le futur "préposé général" dont il sollicite les conseils pour l’évangélisation en terre lointaine.
Son séjour à Lisbonne, dans l’attente du grand départ, est relativement court : huit mois seulement. Il y déploie son zèle apostolique, comme il l’a fait en Italie, au service de tous, auprès des gentilshommes de la cour, comme auprès des nombreux détenus juifs et musulmans en voie de "conversion" dans les geôles de l’Inquisition.
Il faut à l’expédition portugaise plus de treize mois pour contourner l’Afrique et atteindre Goa, sur la côte ouest de l’Inde. Désormais, François-Xavier ne recevra que cinq courriers de Rome. Les questions qu’il pose à son "préposé général" restent trois années avant de recevoir une réponse. C’est dire que, dans son action, Xavier ne peut compter que sur lui-même... et sur Dieu.
Dès son arrivée à Goa, le "nonce" qu’est François décide d’habiter à l’hôpital avec les pauvres et les indigents : "La vraie dignité, dit-il, consiste à laver son linge et faire bouillir son pot." François découvre l’immensité et la diversité du continent asiatique. Il prend ses distances par rapport aux colonisateurs qui visent à une domination commerciale et politique, et il met en œuvre une méthode personnelle d’évangélisation. Doué d’un charisme et d’une sensibilité hors du commun, ce "saint de l’amitié" se rend d’abord auprès des communautés récemment converties.
Dans le vaste continent indien alors dominé par l’Islam, ce sont surtout les parias, caste dont font partie les pêcheurs pauvres de la "Côte de la pêcherie", qui reçoivent une première évangélisation. Xavier les enseigne avec l’aide de quelques collaborateurs laïcs. Faute de prêtre, il organise des assemblées où l’on récite les prières, Credo, Pater, Ave Maria, dans la langue locale, le Tamoul. Ainsi, chacun peut participer et les réciter ensuite à la maison. Lorsqu’un prêtre passe, il baptise les récents convertis.
Des habitants de Goa à ceux de Cochin, de Trancore à ceux de Ceylan, Xavier ne semble remarquer que leur dénuement matériel et leur désarroi fondamental. Ces populations émeuvent sa charité, mais ne parlent pas à son intelligence. Il ne comprend pas leur religion : pour lui, ce sont des "adorateurs du diable". Il se heurte, par méconnaissance totale, aux pratiques des brahmanes. On lui propose d’aller vers la Malaisie et les Îles Moluques, mais il hésite à s’embarquer et ne prend la décision de partir qu’après une longue retraite. Ravivant la foi des rares communautés chrétiennes, François, labourant les mers, va à leur rencontre. Toujours fidèle à sa méthode, il supplie aussi la métropole de lui envoyer des compagnons pour évangéliser.
Les dernières années de François, de 1548 à 1552, seront pour lui l’occasion de découvrir la civilisation sino-japonaise fortement influencée par le bouddhisme. En 1548, Anjiro et deux autres Japonais sont solennellement baptisés à Goa. De son propre chef, quelque peu déçu de l’expérience indienne, et attiré par la haute civilisation chinoise, François décide de partir pour le Japon avec l’intention de lui présenter la foi au Christ. L’accueil des Japonais est mitigé, souvent bienveillant. François admire en eux le très haut niveau d’instruction, l’intérêt pour la science, l’amour de la vérité. Pourtant, malgré le bon vouloir de ce cher Antijo et de sa famille, nombreuses seront les incompréhensions.
Avec les deux compagnons jésuites qui l’accompagnent, François commence par apprendre le japonais. Armés de quelques rudiments de cette langue, ils rédigent un traité de la foi chrétienne qui leur sert d’introduction dans les nombreuses discussions qu’ils entendent avoir avec les moines bouddhistes et les notables féodaux de ce pays où le message chrétien était apporté pour la première fois. Les baptêmes ne seront pas nombreux, pas plus de sept cents. Cependant, un embryon de communauté chrétienne se forme autour d’un petit seigneur local ; communauté suffisamment fervente pour que la lumière de la foi survive aux persécutions contre les chrétiens.
Il part ensuite pour Shanghuan, aux portes de la Chine, et meurt loin de tous, sans autre assistance que celle du fidèle Antoine, un Chinois converti, ne sachant même plus parler sa langue d’origine, et d’un contrebandier portugais, Jacques Vaz.
Au cours de ces quatre dernières années, François ne fait que pressentir la nécessité de l’acculturation pour manifester l’universalité du message évangélique. Cette voie sera reprise quelques années plus tard par les successeurs jésuites de François-Xavier.
 
Texte intégral du discours de Benoît XVI à Ratisbonne

(RV- Dimanche 17 septembre 2006) Texte intégral des « souvenirs et réflexions » partagés par Benoît XVI dans son discours à l’Université de Ratisbonne, face aux représentants de la science : (Source La Croix)
 
«C’est pour moi un moment émouvant de me retrouver une fois encore à l’université et de pouvoir y tenir une fois encore une conférence. Mes pensées se retournent de même vers les belles années au cours desquelles, après une belle période à l’Institut supérieur de Freising, j’ai commencé mon activité académique comme enseignant à l’université de Bonn. C’était encore le temps – 1959 – de l’ancienne université. Pour les différentes chaires il n’y avait ni assistants, ni secrétaires, mais en revanche des rencontres directes avec les étudiants et avant tout des professeurs entre eux. Dans les salles des enseignants, on se rencontrait avant et après les cours. Les contacts avec les historiens, les philosophes, les philologues, et naturellement aussi entre les deux facultés de théologie étaient très vivants.

Chaque semestre avait lieu ce qu’on appelait un ‘Dies academicus’, au cours duquel les professeurs de toutes les facultés se présentaient devant les étudiants de l’ensemble de l’université : ainsi devenait possible une réelle expérience de l’Universitas. A travers toutes les spécialisations, qui nous laissent parfois muets les uns envers les autres, nous faisions l’expérience de former cependant un tout, et qu’en tout nous travaillions avec la même raison dans toutes ses dimensions, avec le sentiment que nous avions à assumer une responsabilité commune dans l’usage correcte de la raison – voilà ce que l’on pouvait vivre.

L’université était très fière de ses deux facultés de théologie. Il était clair qu’elles aussi, dans la mesure où elles s’interrogent sur la raison de la foi, accomplissent un travail qui appartient nécessairement au tout de l’‘Universitas scientiarum’, même si tous ne pouvaient pas partager la foi dont les théologiens s’efforcent de montrer qu’elle s’ordonne à la raison commune. Ce lien interne avec le cosmos de la raison ne fut pas dérangé le jour où l’on entendit un de nos collègues déclarer que dans notre université existait une chose remarquable : deux facultés qui s’occupent de quelque chose qui n’existe même pas – de Dieu. Qu’à l’encontre d’un scepticisme aussi radical, il demeure nécessaire et raisonnable de s’interroger sur Dieu avec la raison, cela restait indiscutable dans l’ensemble de l’université.

Tout cela m’est revenu à l’esprit lorsque récemment j’ai lu une partie du dialogue publié par le professeur Khoury (de Münster) entre l’empereur byzantin lettré Manuel II Paléologue et un savant persan dans le camp d’hiver d’Ankara en 1391, sur le christianisme et l’islam, et sur leur vérité respective. L’empereur a sans doute mis par écrit le dialogue pendant le siège de Constantinople entre 1394 et 1402. On peut comprendre ainsi que ses propres exposés soient restitués de façon bien plus explicite que les réponses du lettré persan. Le dialogue s’étend à tout le domaine de ce qui est écrit dans la Bible et dans le Coran au sujet de la foi ; il s’intéresse en particulier à l’image de Dieu et de l’homme, mais aussi au rapport nécessaire entre les « trois Lois » : Ancien Testament – Nouveau Testament – Coran. Dans mon exposé, je ne voudrais traiter que d’un seul aspect – au demeurant marginal dans la rédaction du dialogue –, un aspect en lien avec le thème foi et raison qui m’a fasciné et me sert d’introduction à mes réflexions sur ce thème.

Dans le 7e dialogue édité par le professeur Khoury (‘dialexis’, «controverse»), l’empereur en arrive parler du thème du ‘djihâd’ (guerre sainte). L’empereur savait certainement que dans la sourate 2, 256, il est écrit : «Pas de contrainte en matière de foi» – c’est l’une des sourates primitives datant de l’époque où Mohammed lui-même était privé de pouvoir et se trouvait menacé.

Mais l’empereur connaissait naturellement aussi les dispositions inscrites dans le Coran – d’une époque plus tardive – au sujet de la guerre sainte. Sans s’arrêter aux particularités, comme la différence de traitement entre « gens du Livre » et « incroyants », il s’adresse à son interlocuteur d’une manière étonnamment abrupte au sujet de la question centrale du rapport entre religion et contrainte. Il déclare : « Montre-moi donc ce que Mohammed a apporté de neuf, et alors tu ne trouveras sans doute rien que de mauvais et d’inhumain, par exemple le fait qu’il a prescrit que la foi qu’il prêchait, il fallait la répandre par le glaive. »

L’empereur intervient alors pour justifier pourquoi il est absurde de répandre la foi par la contrainte. Celle-ci est en contradiction avec la nature de Dieu et la nature de l’âme. « Dieu ne prend pas plaisir au sang, et ne pas agir raisonnablement (‘sunlogô’) est contraire à la nature de Dieu. La foi est un fruit de l’âme, non du corps. Donc si l’on veut amener quelqu’un à la foi, on doit user de la faculté de bien parler et de penser correctement, non de la contrainte et de la menace. Pour convaincre une âme raisonnable, on n’a besoin ni de son bras, ni d’un fouet pour frapper, ni d’aucun autre moyen avec lequel menacer quelqu’un de mort.»

La principale phrase dans cette argumentation contre la conversion par contrainte s’énonce donc ainsi : Ne pas agir selon la raison contredit la nature de Dieu. Le professeur Théodore Khoury, commente ainsi : pour l’empereur, «un Byzantin, nourri de la philosophie grecque, ce principe est évident. Pour la doctrine musulmane , Dieu est absolument transcendant, sa volonté n’est liée par aucune de nos catégories, fût-elle celle du raisonnable». Khoury cite à l’appui une étude du célèbre islamologue français R. Arnaldez, affirmant qu’«Ibn Hasm ira jusqu’à soutenir que Dieu n’est pas tenu par sa propre parole, et que rien ne l’oblige à nous révéler la vérité : s’Il le voulait, l’homme devrait être idolâtre» (1).

Ici s’effectue une bifurcation dans la compréhension de Dieu et dans la réalisation de la religion, qui nous interpelle directement aujourd’hui. Est-ce seulement grec, de penser qu’agir contre la raison est en contradiction avec la nature de Dieu, ou est-ce une vérité de toujours et en soi ? Je pense qu’en cet endroit devient visible l’accord profond entre ce qui est grec, au meilleur sens du terme, et la foi en Dieu fondée sur la Bible.

En référence au premier verset de la Genèse, Jean a ouvert le prologue de son Évangile avec la parole : ‘Au commencement était le Logos.’ C’est exactement le terme qu’emploie l’empereur : Dieu agit avec logos. Logos désigne à la fois la raison et la Parole – une raison qui est créatrice et peut se donner en participation, mais précisément comme raison. Jean nous a ainsi fait don de la parole ultime du concept biblique de Dieu, parole dans laquelle aboutissent tous les chemins, souvent difficiles et tortueux, de la foi biblique, et trouvent leur synthèse. Au commencement était le Logos, et le Logos est Dieu, nous dit l’évangéliste. La rencontre du message biblique et de la pensée grecque n’est pas un hasard. La vision de saint Paul à qui se fermèrent les chemins vers l’Asie et qui vit en songe au cours de la nuit un Macédonien et l’entendit l’appeler : ‘Viens à notre aide’ (Actes 16, 6-10) – cette vision peut être interprétée comme un condensé de la nécessaire rencontre interne entre foi biblique et questions grecques.

Cette rencontre était depuis longtemps en marche. Déjà le nom de Dieu très mystérieux émanant du buisson ardent, qui sépare ce Dieu de tous les dieux aux noms multiples et le nomme simplement l’Être, est une contestation du mythe, qui n’est pas sans analogie interne avec la tentative de Socrate de dépasser et de surmonter le mythe. Le processus commencé au buisson ardent parvient à une nouvelle maturité à l’intérieur de l’Ancien Testament durant l’Exil, où le Dieu d’Israël, alors privé de pays et de culte, se proclame comme le Dieu du ciel et de la terre et se présente avec une simple formule, dans la continuation de la parole du buisson ardent « Je le suis ». Avec cette nouvelle confession de Dieu s’opère de proche en proche une clarification qui s’exprime efficacement dans le mépris des idoles, lesquelles ne sont que des ouvrages fabriqués par les hommes (cf. Ps 115).

C’est ainsi que la foi biblique à l’époque helléniste, s’étant opposée avec une extrême vigueur aux autorités hellénistes qui voulaient faire adopter par la contrainte les manières de vivre des Grecs et le culte de leurs divinités, alla de l’intérieur à la rencontre de la pensée grecque en ce qu’elle avait de meilleur pour un apaisement réciproque, telle qu’elle s’est en particulier réalisée plus tard dans la littérature sapientielle. Aujourd’hui, nous savons que la traduction de l’Ancien Testament de l’hébreu en grec réalisée à Alexandrie – la Septante – est plus qu’une simple traduction du texte hébreu (appréciée peut-être de façon pas très positive) ; à vrai dire, il s’agit d’un témoin textuel indépendant et d’un pas spécifique important de l’histoire de la Révélation, par lequel s’est réalisée cette rencontre d’une manière qui acquit une signification décisive pour la naissance et l’expansion du christianisme. En profondeur, il y va, dans la rencontre entre foi et raison, des lumières et de la religion authentiques. A partir de l’essence de la foi chrétienne et en même temps à partir de l’essence de l’hellénisme, qui s’était fondu avec la foi, Manuel II a pu effectivement déclarer : Ne pas agir « avec le Logos » est en contradiction avec la nature de Dieu.

La probité exige qu’on doive considérer ici que, au cours du Moyen Âge tardif, se sont développées en théologie des tendances qui ont fait éclater cette synthèse entre le grec et le chrétien. Contre le soi-disant intellectualisme augustinien et thomiste commence, avec Duns Scot, une position du volontarisme qui conduisit finalement à dire que nous ne connaissons de Dieu que sa ‘voluntas ordinata’. Au-delà, il y a la liberté de Dieu, en vertu de laquelle il aurait également pu faire le contraire de tout ce qu’il a fait. Ici se dessinent des positions qui peuvent être rapprochées totalement de celles d’Ibn Hazm et qui peuvent tendre vers l’image d’un Dieu arbitraire, qui n’est pas tenu par la vérité et le bien. La transcendance et l’altérité de Dieu sont placées si haut que notre raison, notre sens du vrai et du bien ne sont plus de réels miroirs de Dieu, dont les possibilités mystérieuses, derrière ses décisions effectives, nous restent éternellement inaccessibles et cachées.

A l’encontre de cette position, la foi chrétienne a toujours affirmé fermement qu’entre Dieu et nous, entre son esprit créateur éternel et notre raison créée, il existe une réelle analogie, dans laquelle les dissimilitudes sont infiniment plus grandes que les similitudes, mais cela ne supprime pas l’analogie et son langage (cf. concile Latran IV). Dieu ne devient pas plus divin si nous l’éloignons dans un volontarisme pur et incompréhensible, mais le véritable Dieu est le Dieu qui s’est manifesté dans le Logos, et qui a agi et qui agit par amour envers nous. Certes, l’amour « surpasse » la connaissance et demande en conséquence de prendre en considération plus que la simple pensée (cf. Eph 3, 19), mais il reste néanmoins amour du Dieu-Logos ; c’est pourquoi le culte de Dieu chrétien est ‘logiké latreia’ – culte de Dieu en accord avec la Parole éternelle et avec notre raison (cf Rm 12, 1).

La rencontre intime qui s’est réalisée entre la foi biblique et les interrogations de la philosophie grecque n’est pas seulement un événement concernant l’histoire des religions, mais un événement décisif pour l’histoire mondiale qui nous concerne aussi aujourd’hui. Quand on considère cette rencontre, on ne s’étonne pas que le christianisme, bien qu’il soit né et ait connu un développement important en Orient, ait finalement trouvé son véritable impact grec en Europe. Nous pouvons aussi dire, à l’inverse : cette rencontre, à laquelle s’est ensuite ajouté l’héritage de Rome, a fait l’Europe et reste au fondement ce qu’on peut appeler à juste titre l’Europe.

Cette thèse – que l’héritage grec critiquement purifié appartient à la foi chrétienne – fait face à l’exigence d’une déshellénisation qui domine de façon croissante le débat théologique depuis le début de l’époque moderne. Si l’on y regarde de plus près, on peut observer que ce programme de déshellénisation a connu trois vagues, sans doute liées, mais pourtant différentes les unes des autres dans leur fondement et dans leurs buts.

La déshellénisation apparaît d’abord en lien avec les fondements de la Réforme du XVIe siècle. Les réformés se sont situés face à la tradition scolastique de la théologie, qui avait totalement systématisée la foi sous la détermination de la philosophie, pour ainsi dire une détermination étrangère de la foi par une pensée qui n’émane pas d’elle. La foi n’apparaissait plus comme Parole vivante et historique, mais comme domiciliée dans un système philosophique. La ‘scriptura sola’ recherche, à l’inverse, la forme originaire de la foi telle qu’elle est donnée originairement dans la Parole biblique. La métaphysique apparaît comme une assertion qui provient d’ailleurs et dont il faut libérer la foi, en sorte qu’elle soit de nouveau totalement elle-même. Avec une radicalité que ne pouvaient pas prévoir les réformés, Kant a fonctionné à partir de ce programme, quand il disait qu’il a dû écarter la pensée pour faire place à la foi. En cela, il a ancré la foi exclusivement dans la raison pratique et lui a dénié l’accès à la totalité de la réalité.

La théologie libérale des XIXe et XXe siècles apporta une deuxième vague dans le programme de déshellénisation, dont Adolf von Harnack est le plus éminent représentant. Au temps de mes études comme dans les premières années de mon activité académique, ce programme était aussi fortement à l’œuvre dans la théologie catholique. La distinction que faisait Pascal entre le Dieu des philosophes et le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, servait de point de départ. Dans ma leçon inaugurale à Bonn en 1959, j’ai essayé de m’en expliquer.

Je ne voudrais pas reprendre tout cela à nouveau ici. Mais je voudrais du moins essayer brièvement de faire ressortir la différence entre cette nouvelle et deuxième déshéllénisation et la première. Comme pensée centrale apparaît, chez Harnack, le retour à Jésus simple homme et à son simple message, antérieurs à toutes les théologisations et aussi à l’hellénisation : ce simple message représente le vrai sommet du développement religieux de l’humanité. Jésus a congédié le culte pour la morale. Il est finalement présenté comme le père d’un message moral plein d’amitié pour les hommes. L’enjeu fondamental, c’est d’accorder de nouveau le christianisme avec la raison moderne, justement en le libérant des éléments apparemment philosophiques et théologiques, comme la foi en la divinité du Christ ou au Dieu trinitaire.

Dans la mesure où elle s’aligne ainsi sur une explication historico-critique du Nouveau Testament, la théologie a de nouveau droit de cité dans le cosmos de l’université : la théologie est, pour Harnack, essentiellement historique et ainsi rigoureusement scientifique. Ce qu’elle découvre sur le chemin de la critique de Jésus est pour ainsi dire l’expression de la raison pratique et par là elle a aussi sa place dans l’ensemble universitaire. A l’arrière-plan, on perçoit l’auto-limitation moderne de la raison, telle qu’elle a trouvé son expression classique dans les Critiques de Kant, mais telle aussi qu’entre temps elle a été radicalisée encore par la pensée scientifique.

Cette conception moderne de la raison repose sur la synthèse, confirmée par le succès technique, entre le platonisme (cartésianisme) et l’empirisme, pour le dire brièvement. D’un côté, on présuppose la structure mathématique de la matière, à savoir sa rationalité interne, qui rend possible de la comprendre et de l’utiliser comme force effective : ce présupposé fondamental est pour ainsi dire l’élément platonicien de la compréhension de la nature. De l’autre côté, il y va de la fonctionnalité de la nature pour nos intérêts, sur quoi seule la possibilité de la vérification ou de la falsification par l’expérience livre la certitude. Le poids entre les deux pôles peut être placé davantage sur l’un ou sur l’autre côté. Un penseur positiviste aussi rigoureux que J. Monod s’est décrit comme un platonicien convaincu, c’est-à-dire un cartésien.

Cela entraîne pour notre question deux orientations fondamentales. Seule la forme de certitude qui se donne dans le jeu concerté des mathématiques et de l’expérience autorise à parler de scientificité. Tout ce qui prétend être science doit se soumettre à ce critère. Aussi, les sciences qui se rapportent aux réalités humaines – telles que l’histoire, la psychologie, la sociologie, la philosophie – essaient de s’adapter à ce canon de la scientificité. Il est important encore, pour nos réflexions, que la méthode en tant que telle exclut la question de Dieu et la fait apparaître comme non-scientifique ou préscientifique. Mais par là, nous nous trouvons devant un rétrécissement du rayon de la science et de la raison qui doit être mis en question .

Nous allons y revenir. Il faut d’abord constater qu’essayer de faire de ce point de vue une théologie « scientifique », le christianisme n’est plus qu’un fragment misérable. Mais nous devons dire plus : l’homme lui-même en cela est diminué. Car les questions humaines spécifiques : d’où venons-nous et où allons-nous, les questions de la religion et de la morale, ne peuvent pas trouver une place dans la raison communément définie par la « science » et doivent être transférées dans la subjectivité. La subjectivité décide à partir de ses expériences ce qui lui paraît supportable d’un point de vue religieux, et la « conscience » subjective devient finalement l’unique instance éthique.

Mais de cette manière, morale et religion perdent leur capacité de formation collective et relèvent de l’arbitraire. Cette situation est dangereuse pour l’humanité : nous le constatons en voyant les pathologies de la religion et de la raison, qui doivent nécessairement se manifester là où la raison est si réduite que les questions de la religion et de la morale ne relèvent plus de son domaine. Ce qui, dans les essais éthiques, provient des règles de l’évolution ou de la psychologie et de la sociologie est tout simplement insuffisant.

Avant d’en arriver aux conséquences ultimes auxquelles je tends en tout cela, je dois brièvement signaler la troisième déshellénisation, qui a lieu actuellement. Au regard de la rencontre avec la multiplicité des cultures, on dit volontiers aujourd’hui que la synthèse avec la culture de la Grèce a été une première inculturation, réalisée dans l’Eglise antique, qu’on ne devrait pas imposer aux autres cultures. Ce serait leur droit de contourner cette inculturation pour revenir au simple message du Nouveau Testament, afin de l’inculturer à nouveau dans leurs espaces. Cette thèse n’est pas simplement fausse, elle est exagérée et inexacte. Car le Nouveau Testament est écrit en grec et porte en lui-même la rencontre avec l’esprit grec qui avait mûri auparavant dans la formation de l’Ancien Testament. Bien sûr, il y a des couches dans le devenir de l’Eglise antique qui ne doivent pas entrer dans toutes les cultures. Mais les choix fondamentaux, qui concernent le lien de la foi avec la quête de la raison humaine, appartiennent à cette foi elle-même et sont adaptés à son développement.

J’en viens à ma conclusion. L’essai d’autocritique de la raison esquissé ici à gros traits n’implique pas du tout la conception selon laquelle il faudrait revenir en deçà de l’‘Aufklärung’ et congédier les vues de la modernité. La grandeur du développement moderne de l’esprit est reconnue sans restriction : nous sommes tous reconnaissants pour les grandes possibilités qu’elle a ouvertes à l’homme et pour les progrès de l’humanité qui nous sont offerts. L’éthique de la scientificité est en outre volonté d’obéissance envers la vérité et, par suite, expression d’une attitude fondamentale qui appartient aux choix fondamentaux du christianisme.

Il s’agit non d’un retrait, ni d’une critique négative, mais d’un élargissement de notre concept et de notre usage de la raison. Car avec toute la joie que nous éprouvons à la vue des nouvelles possibilités de l’homme, nous voyons aussi les dangers qui croissent avec ces possibilités et nous devons nous demander comment en devenir maîtres. Nous le pouvons seulement si raison et foi s’unissent d’une manière nouvelle ; si nous surmontons l’auto-limitation de la raison à ce qui est falsifiable dans l’expérience, et si nous ouvrons de nouveau à la raison toute sa largeur. En ce sens, la théologie appartient à l’Université non seulement comme discipline relevant de l’histoire et des sciences humaines, mais comme spécifiquement théologie, comme question sur la raison de la foi et à son large dialogue avec les sciences.

Ainsi seulement nous devenons capables d’un authentique dialogue entre cultures et religions, dont nous avons impérativement besoin. Dans le monde occidental domine largement l’opinion que seule la raison positiviste et les formes de la philosophie qui en dépendent sont universelles. Mais précisément, cette exclusion du divin hors de l’universalité de la raison est perçue, par les cultures profondément religieuses du monde, comme un mépris de leurs convictions les plus intimes. Une raison qui est sourde au divin et repousse les religions dans le domaine des sous-cultures est inapte au dialogue des cultures.

En outre, comme j’ai essayé de le montrer, la raison scientifique, avec son élément platonicien, porte en elle-même une question qui tend au-delà d’elle et des possibilités de sa méthode. Elle doit tout simplement accepter comme un donné la structure rationnelle de la matière, tout comme la correspondance entre notre esprit et les structures rationnelles qui règnent dans la nature, un donné sur lequel est fondé sa méthode. Mais la question ‘pourquoi il en est ainsi’ demeure, et doit être transmise par les sciences de la nature à d’autres niveaux et à d’autres manières de penser – à la philosophie et à la théologie.

Pour la philosophie et d’une autre manière pour la théologie, l’écoute des grandes expériences et intuitions des traditions religieuses de l’humanité, en particulier de la foi chrétienne, est une source de connaissance, contre laquelle on ne se protègerait qu’en restreignant de façon inadmissible notre capacité d’écouter et de trouver des réponses. Il me vient ici à l’esprit un mot de Socrate à Phédon. Les discours précédents ayant évoqué beaucoup d’opinions philosophiques fausses, Socrate déclare : « On comprendrait aisément que quelqu’un, devant tant de faussetés, passât le restant de sa vie à haïr et à mépriser tous les discours sur l’être. » Mais de cette manière, il perdrait la vérité de l’être et s’attirerait un très grand dommage.

L’Occident est menacé depuis longtemps par le rejet des questions fondamentales de la raison et ne peut en cela que courir un grand danger. Le courage pour l’élargissement de la raison, non la dénégation de sa grandeur – tel est le programme qu’une théologie responsable de la foi biblique doit assumer dans le débat actuel. « Ne pas agir selon la raison (selon le Logos) s’oppose à la nature de Dieu », répliqua Manuel II, depuis sa vision chrétienne de l’image de Dieu, à son interlocuteur persan. C’est dans ce grand Logos, dans cette large raison que nous invitons nos partenaires au dialogue des cultures. La trouver toujours à nouveau, telle est la grande tâche de l’Université.»

(Traduit de l’allemand par Marcel Neusch)(1) Les citations de la controverse sont empruntées par Benoît XVI à l’ouvrage Entretiens avec un musulman, de Manuel II Paléologue (édition Sources chrétiennes) ; elles sont traduites ici selon la reprise qu’en fait le pape . Par contre, les citations de Th. Khoury et de R. Arnaldez, tirées de la même édition, sont reprises selon l’édition originale parue au Cerf (note du traducteur).
 
 

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De la Vérité en Politique !

François Bayrou, président du Mouvement Démocrate (MoDem), bien mis à mal par les dernières échéances électorales du lustre passé, publie un nouvel ouvrage : "De la Vérité en Politique".

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Bien sûr que je suis d'accord avec ce qu'il écrit et déclare dans cette interview.

Seule la Vérité Triomphe (Satyameva Jayaté), n’est-ce pas ?

 

Mais que n'a-t-il d'yeux pour regarder ce qui se passe dans chacune des fédérations et en particulier celle du Rhône.

La Vérité suppose la transparence.

Cette transparence existe-t-elle au sein de notre mouvement ?

La Vérité suppose que formation critique soit donnée à nos sympathisants et militants!

Cette formation critique a-t-elle jamais été délivrée ?

La Vérité suppose que dépistage des faux-semblants, des postures et impostures soit.

Et pourtant n’est-il pas vrai de dire que là encore on s’oriente vers ce genre de choses ?

Je ne peux m’empêcher de retranscrire ici cette petite phrase dans le dernier message reçu de la part de la fédération du Rhône et de son président départemental.

 

« NOTRE STRATEGIE

- Notre Mouvement affiche sa volonté de présenter une liste aux élections municipales à Lyon, seul ou en partenariat avec les partis dont le programme et les idées sont les plus proches – et compatibles – avec les nôtres

- Notre Fédération adopte une position ouverte à toute approche et/ou partenariat avec d’autres formations politiques. »

 

Quels partis et formations politiques sont visés par cette petite phrase ?

Je n’ai pas eu de réponse à ma question. Je n’en suis pas chagriné. Je m’y attendais ! Cela participe de l’attitude bien naturelle des  « Top Chefs de la cuisine électorale locale et nationale »

N’y a-t-il pas lieu de penser que s’agissant d’élections à deux tours, il convient d’affronter le premier tour en déclinant sa propre identité, sa propre doctrine philosophique aux électeurs plutôt que de se mettre dans un schéma de second tour en décidant d’alliances prédéfinies pudiquement nommées « partenariat » avant que le premier tour ne commence?

Je sais bien que nombre de sympathisants ou de militants pressés de siéger sur un strapontin ou de voir figurer leur nom sur une liste s’en sont allés vers l’Union des Désirs Inassouvis.

Je sais bien  que les petits désirs d’avenir personnel et de « carrière » font partie intégrante de certains ego. «Je m’voyais déjà en haut de l’affiche…. chanson culte à offrir à ceux-là, n’est-ce pas ? 

Je sais bien que certains d’entre eux malgré tout, sont ou ont été des amis de tel ou tel.

Mais quand même ne faut-il pas rester fidèle à ce qui devrait faire l’engagement politique ?

Exercice de Transparence – Formation-Vérité !

Le principe démocratique impose cet exercice.

Puissent nos instances fédérales et nationales l’entendre et faire en sorte que cela soit rapidement suivi d’effet !

 

Voici donc l’entretien accordé par François Bayrou au Point !

"Il n'y a pas de redressement possible si les citoyens n'ont pas conscience de la vérité de la situation."

C'est le message que François Bayrou développe dans son nouveau livre, De la vérité en politique (Plon) et sur lequel il revient aujourd'hui dans une grande interview accordée à l'hebdomadaire Le Point.

Le Point - On n’attendait certes pas de vous que vous prôniez le mensonge, mais quant à faire de la vérité l’alpha et l’oméga de la politique, c’est sans doute estimable, mais est-ce bien réaliste et même raisonnable ?


François Bayrou - Mais c’est la question clé ! Il n’y a pas de redressement possible si les citoyens n’ont pas conscience de la vérité de la situation ! Regardez : près d’un an après l’échéance électorale, toutes les illusions se sont effondrées l’une après l’autre : le retour facile de la croissance, la baisse du déficit, le retournement de la courbe du chômage. Et c’est le même scénario depuis vingt ans ! Bercés à chaque élection par des promesses mirifiques, les Français ont cru qu’on pouvait éviter les réformes et l’effort. L’état actuel, catastrophique, du pays est donc la conséquence directe de ce refus de la vérité. S’ils avaient su quelle était la réalité de la dette, de l’effondrement de la production, de l’éducation, les électeurs auraient dit stop !

Et voilà pourquoi votre fille est muette ? Faute de vérité…
Si l’on reprend les engagements mirobolants de 81, 95, 2007 ou 2012, et si on les confronte à la réalité, on voit que ces campagnes de facilité, détournant l’attention des vrais problèmes, ont été de la non-assistance à pays en danger.

À quoi bon dire la vérité si c’est pour perdre les élections ?
À quoi bon gagner des élections pour se condamner à l’impuissance et à l’échec ?

Le problème n’est-il pas plutôt celui de la lâcheté des gouvernants une fois arrivés au pouvoir ?
Pas seulement. Ce sont surtout leurs engagements mensongers qui les paralysent. Pourquoi aussi bien Hollande que Sarkozy ont-ils choisi d’annoncer en 2012 des taux de croissance impossibles et des promesses intenables ? Pourquoi ont-ils choisi la démagogie ? Parce que les institutions y conduisent ! Ils ne pouvaient pas ignorer où nous en étions. Mais notre système est tel que ce qui se joue à la Présidentielle, c’est tout ou rien. Tout le pouvoir ou aucun pouvoir. Donc, tout est bon, toutes les facilités, pour ramasser le gros lot. La victoire va au mieux disant démagogique. Mais quand ils ont gagné, les gouvernants se trouvent impuissants. Les réformes parce qu’elles n’étaient pas dans le contrat, deviennent impossibles à réaliser. La preuve en est faite en France depuis vingt ans ! Tant d’illusions et de chimères nous ont conduits à la situation catastrophique qui est la nôtre aujourd’hui. L’exigence de vérité n’est pas seulement morale : elle est devenue la condition même de l’action.

Ceci dit, plus vous-même avez dit la vérité, moins bon a été votre score. Il est plus profitable de gifler un gosse chapardeur, ça vous a profité en 2002.
Ce geste aussi disait la vérité du père de famille que je suis ! Pour le reste, j’ai un contrat de loyauté avec mes concitoyens et avec ma propre vie. Je n’accepte pas un pouvoir obtenu par la fraude et de ce fait à coup sûr voué à l’échec.

Et si le peuple ne veut pas entendre la vérité, que faut-il faire ? Changer de peuple ?
Continuer sans répit le combat ! La lutte pour ouvrir les yeux des Français est la seule qui puisse un jour changer les choses. Ce fut la lutte solitaire des Républicains sous le second Empire, la lutte de Gambetta, celle de Jules Ferry, de Clémenceau, celle de Churchill, de de Gaulle pendant plus de dix ans.

Vos deux références sont Pierre Mendès France et Raymond Barre, deux hommes estimables mais, finalement, des loosers, non ?
Vous ne devriez pas employer de tels mots. L’un et l’autre, à leur manière, ont été l’honneur de notre pays. 30 ans après sa mort, Pierre Mendès-France reste une référence et tous ceux qui l’ont battu ont été effacés. Les deux hommes ont perdu dans l’ordre électoral mais dans l’ordre civique ils ont laissé une marque indélébile. C’est mieux que d’être un conformiste triomphant, un « idiot inutile ».

Vous postulez à leur succession ?
Je me contente que leurs valeurs soient les miennes. Mais une chose a changé : à leur époque on pouvait encore se permettre de ne pas les entendre ! Aujourd’hui, il y a le feu en France !

Et tant pis si ça vous prive du pouvoir ?
Le pouvoir impuissant ne m’intéresse pas. Être « Monsieur le Ministre »devant qui on enlève son chapeau, et se retrouver sans influence réelle sur les choses, c’est le contraire de ce que je veux. Au contraire, le vrai pouvoir qui affronte les réalités, qui est en phase avec un peuple et qui l’entraîne, qui définit une vraie stratégie, celui-là est enthousiasmant. C’est ma responsabilité d’aujourd’hui de défendre devant les Français le chemin qui seul permettra d’en sortir. Et de les encourager à écarter les mirages.

Quels mirages ?

Le mirage de la facilité, de la dérive financière, de la sortie de l’euro, du retour à une monnaie constamment dévaluée, la recherche de boucs émissaires. Au bout de cette voie, il y a le malheur.

Vous dites donc qu’il y a un autre chemin à suivre ?
Il existe un autre chemin, et c’est pour la France un chemin positif, une politique qui peut être étonnamment et rapidement fructueuse. Une fois que nous aurons compris que les problèmes ne viennent pas d’ailleurs, qu’ils sont chez nous, la définition de la politique d’urgence coule de source. D’abord redessiner l’État. Avec 57 pour cent du PIB consacrés aux dépenses publiques, dont une grande part est improductive et même empêche la société d’avancer, une meilleure gestion permettra de progresser à pas de géant. Et l’autre face du combat, la plus importante, se joue sur la production, toutes les productions. C’est là que notre ligne de bataille est enfoncée. C’est là que nous devons agir.

Comment agir ?
En comprenant qu’il faut d’abord cesser de gêner ceux qui sont en première ligne de la production, de l’entreprise, de la création, de l’invention. Laissez-les entreprendre et agir ! Aidez les si vous le pouvez ! Et d’abord par l’éducation de la nation. Soutenez-les ! Vous verrez leur potentiel ! La politique de soutien à ceux qui entreprennent peut seule faire grandir le gâteau. Car s’il ne grandit pas, aucune coupe, pour sévère qu’elle soit, ne nous permettra de retrouver l’équilibre.

Pourquoi avez-vous choisi de soutenir François Hollande ?
Parce que la campagne de Nicolas Sarkozy avait été celle de la division des Français, de l’exaspération des affrontements. Rien n’est plus dangereux. En période de crise, on a très vite un pays à feu et à sang. L’alternance était devenue le seul moyen d’éviter les dérives.

Alors, pas de regrets ?
J’avais deux attentes vis-à-vis de F. Hollande. Un climat de paix civile, de pratique plus républicaine et apaisée ; et l’espoir qu’il fasse abandonner à la gauche ses illusions économiques. Sur ce dernier point, les doutes ne sont pas levés, loin de là. Les intentions affichées sont bonnes mais ne correspondent ni aux engagements pris, ni à la majorité parlementaire, ni aux décisions claires d’un pouvoir qui assume…

Si vous aviez à faire un bilan plus précis…
Notre engagement au Mali, très juste et nécessaire. La négociation syndicale : convenable. Le rapport Gallois : bonne direction mais aucune décision claire. Les nominations aux emplois publics : aucun progrès. Les économies : à confirmer.

Le cumul des mandats ?
Si cette promesse n’était pas tenue dès 2014, ce serait une escroquerie.

Les 75 pour cent d’impôts ?
Démagogique, et nuisible à l’image de la France aux yeux du monde. Un taux marginal de 50 pour cent serait plus juste et rapporterait bien davantage.

Le mariage pour tous ?
Un autre statut, l’union, aurait donné les mêmes droits sans provoquer d’affrontements. Mais c’est l’affrontement qu’on voulait.

La suppression du jour de carence ?
Faute grave contre l’égalité public/privé, contre la justesse et la justice.

Hollande, louvoyeur, menteur ou pas à la hauteur ?
Aucun de ces trois mots désobligeants. Il est devant son rendez-vous : aura t-il le courage de dépasser son passé, son camp, son parti pour proposer les choix décisifs ? Cela me paraît inéluctable, mais osera-t-il ?

Vous croyez à ce scénario ?
S’il n’assume pas, ce sera l’échec brutal. Avec le risque d’une irruption d’extrémisme. Tout y pousse. La politique est en échec. L’Etat est devenu autobloquant, y compris pour ses propres décisions. Personne ne peut plus comprendre aujourd’hui comment fonctionnent l’État ou les collectivités locales. Même chose pour l’Europe à la tête de laquelle on installe des responsables parce qu’ils existent peu et pour qu’ils n’existent pas. Tout cela est un labyrinthe pour les citoyens. Or, quand ils ne peuvent rien comprendre et que ça va très mal, les gens deviennent furieux.

Vous ne vous sentez pas vaguement seul ?
La solitude n’est pas à craindre quand on mène le nécessaire combat. J’ai connu des difficultés électorales parce que je refusais l’abaissement de mon pays. Et je l’ai fait avec autour de moi une équipe soudée et courageuse.

Le Parlement ne vous manque pas ?
Il y a quelque chose de frappant : ni Martine Aubry, ni Ségolène Royal, ni Alain Juppé, ni Marine Le Pen, ni Jean-Luc Mélenchon, ni moi-même, ni évidemment Nicolas Sarkozy, ne sommes à l’Assemblée. Les plus indépendants, ceux qui ont joué un rôle clé ne montent pas à la tribune. On est loin d’un Parlement qui pèse, où on entend toutes les voix libres et fortes.

Vous ne doutez pas ?
Non. Je crois en la force du réel et en la force des idées. Et quand les idées et le réel se rencontrent, alors il n’y a pas de place pour le doute.

Propos recueillis par Michel Richard, publié le 14 mars

 

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Cinquante ans ! Le livre s'ouvre sur cinquante année d'énergie pure et de sincérité musicale.
Avec malice les Rolling Stonnes diffusent leurs vidéos de concert qui étaient restées bien secrètes, ou de vieilles photographies et puis ils se racontent.. La rencontre entre Mick et Keith est formidable...
Voici une petite video où se raconte le début de cette aventure magique.
 

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Dimanche 10 mars 2013

Ce texte de l’Evangile est pour moi un des textes les plus signifiants de l’engagement chrétien. Souvent dans mes solitudes attristées (quand j’étais au Collège Naval, au Prytanée, à l’Ecole de Santé et encore maintenant dans ce maelstrom qui essaie de m’emporter ces derniers mois et années), ce texte me revient en mémoire.

Si le message de Jésus est à nouveau source de réflexion, je ne peux céder aussi à une lecture simple, de premier degré.

Le souvenir de mon  père, sa silhouette, son regard, ses mains, sa voix me reviennent avec force et émotion.

Sacré Père !

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 15,1-3.11-32. (du dimanche 10 mars 2013)

Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter. 
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » 
 

Alors Jésus leur dit cette parabole : 
Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils. 
Le plus jeune dit à son père : 'Père, donne-moi la part d'héritage qui me revient. ' Et le père fit le partage de ses biens. 
Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu'il avait, et partit pour un pays lointain où il gaspilla sa fortune en menant une vie de désordre. 
Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans cette région, et il commença à se trouver dans la misère. 
Il alla s'embaucher chez un homme du pays qui l'envoya dans ses champs garder les porcs. 
Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. 
Alors il réfléchit : 'Tant d'ouvriers chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! 
Je vais retourner chez mon père, et je lui dirai : Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. 
Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Prends-moi comme l'un de tes ouvriers. '
Il partit donc pour aller chez son père. Comme il était encore loin, son père l'aperçut et fut saisi de pitié ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. 
Le fils lui dit : 'Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils... '
Mais le père dit à ses domestiques : 'Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds. 
Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons et festoyons. 
Car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. ' Et ils commencèrent la fête. 
Le fils aîné était aux champs. A son retour, quand il fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. 
Appelant un des domestiques, il demanda ce qui se passait. 
Celui-ci répondit : 'C'est ton frère qui est de retour. Et ton père a tué le veau gras, parce qu'il a vu revenir son fils en bonne santé. '
Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d'entrer. Son père, qui était sorti, le suppliait. 
Mais il répliqua : 'Il y a tant d'années que je suis à ton service sans avoir jamais désobéi à tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. 
Mais, quand ton fils que voilà est arrivé après avoir dépensé ton bien avec des filles, tu as fait tuer pour lui le veau gras ! '
Le père répondit : 'Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. 
 

Il fallait bien festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »

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 au stade de france stoned !
Ce documentaire a été réalisé pour la tournée "Fourty Licks" en 2002 et diffusé sur toutes les chaines. En France il a été diffusé me semble-t-il sur Arte et Canal !
Good Vibrations !
 
 
 
 

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Avez-vous remarqué comme une actu chasse l’autre ? Grosse médiatisation sur l’affaire dite des pilules de troisième et quatrième génération, il ya quelques semaines. Et puis plus rien.. Comme si il ne s’était plus rien passé depuis.

Et puis un des messages les plus forts qui soient n’a pas été transmis au grand public.

L’aspect délétère du tabac chez une femme qui est sous contraceptifs oraux.  Cet article publié sur le site Egora.fr (groupe Panorama du médecin) est publié aujourd’hui. Outre le fait qu’il ne fait que préciser ce que l’on savait déjà depuis les années 80, cet article a quand même un mérite, celui d’évoquer  (vite fait quand même) le danger et la contre-indication du tabac avec une contraception orale. Cet article étant réservé aux seuls « docteurs », je me permets de le reproduire ici in extenso. Cela éclairera la scène davantage, permettant ainsi aux femmes de ne pas tomber dans le tabagisme.

Bonne lecture, aiguisons notre sens critique ! Et femmes … veillez à votre santé !

Gynécologie-obstrétriquepar Dr Chantal Guéniot le 09-03-2013 in Egora.fr - panorama du médecin.

Pilule et risque vasculaire : la preuve par les études

De grandes études épidémiologiques récentes confirment le risque thromboembolique veineux des progestatifs de troisième ou quatrième génération, ainsi que de l’acétate de cyprotérone, quelle que soit leur voie d’administration.

 

Le risque de décéder au cours d’une grossesse est d’environ 1 pour 10 000 en France, à peu près identique à celui de mourir chaque année d’un accident de voiture. Par comparaison, le risque de décès lié à la contraception pour une femme non fumeuse de moins de 35 ans est infime, de l’ordre de 1 pour 1,67 million par année de contraception (Trussel J. Contraception 2006). Mais pour une femme de plus de 35 ans qui fume, il grimpe jusqu’à 1 sur 5 200, ce qui souligne ­l’importance de prendre en compte les facteurs de risque. Lors de la 13e Journée nationale de l’Association française pour la contraception, le Pr Geneviève Plu-Bureau (hôpital Port-Royal, Paris) a présenté les données épidémiologiques sur les risques vasculaires de la contraception.

Si l’on considère l’ensemble des événements, mortels et non mortels, le risque thromboembolique veineux sous contraception orale combinée (COC) apparaît dix fois plus important que le risque artériel.

La FDA a mené une grande étude rétrospective incluant près de 850 000 femmes sous COC (http://www.fda.gov/downloads/Drugs/DrugSafety/UCM277384.pdf), qui a permis d’identifier 60 infarctus du myocarde (soit une incidence de 0,67 pour 10 000 utilisatrices et par an), 78 AVC (0,87 pour 10 000 et par an) et 625 événements thromboemboliques veineux (6,96 pour 10 000 et par an). Même si le risque absolu apparaît faible, il faut observer que plus de la moitié des accidents vasculaires sont liés à la COC dans ces tranches d’âge, la part attribuable étant d’autant plus ­élevée que les femmes sont jeunes. De plus, le risque vasculaire croît avec l’âge, jusqu’à atteindre 20,8 accidents thromboemboliques veineux annuels pour 10 000 utilisatrices âgées de 45 à 49 ans (contre 5,8 pour 10000 non-utilisatrices) dans la grande cohorte nationale danoise de Liedegaard (8 millions d’années-femmes ; BMJ 2011).

Effet starter

Il existe un effet starter au début de la contraception, l’odds ratio de thromboses veineuses étant de 12,6 pendant les trois premiers mois, par rapport aux femmes ne prenant pas de contraception orale (van Hylckama Vlieg A. BMJ 2009). Le risque diminue ensuite, mais reste supérieur à celui des patientes sans contraception hormonale (OR = 5 au-delà d’un an). À l’arrêt de la contraception, les modifications des facteurs hémostatiques s’estompent en six semaines.

La réduction des doses d’éthynilestradiol de 100 à 50 puis à 40 µg a permis de diminuer le risque thromboembolique veineux de la COC (une seule pilule à 50 µg [Stediril] reste commercialisée en France). Entre 30-40 et 20 µg, la relation est ... [ pagebreak ]

moins claire. Deux études récentes (van Hylckama Vlieg A. BMJ 2009 ; Liedegaard O. BMJ 2011) semblent indiquer une diminution du risque, surtout pour les pilules de troisième génération, mais elles demandent à être confirmées.

Le risque thromboembolique veineux accru lié aux pilules de troisième génération apparaît manifeste dans de nombreuses études, avec un odds ratio de 1,7 par rapport aux pilules de deuxième génération (Kemmeren JM. BMJ 2001). «Cette augmentation du risque est connue depuis plus de douze ans », a insisté le Pr Plu-Bureau. Les résultats sont voisins pour les pilules d’autres générations, ce qui justifie également de ne pas les prescrire en première intention. Pour la drospérinone, huit études montrent un odds ratio poolé de 1,7 par rapport aux pilules contenant du lévonorgestrel (Plu-Bureau G. Best Pract Res Clin Endocrinol Metab 2013). Pour les pilules contenant de l’acétate de cyprotérone, l’odds ratio poolé est de 1,8 par rapport aux femmes sous pilule de deuxième génération et de 6,4 par rapport aux non-utilisatrices.

Un effet sur les marqueurs de la coagulation

Ces résultats épidémiologiques sont confortés par le fait que, à dose égale d’éthynilestradiol, les pilules de troisième ou autre génération ont un effet plus marqué sur les marqueurs biologiques de ­coagulation (résistance à la protéine C activée) ou du risque veineux (Sex Hormone Binding Globuline, Shbg) que les pilules de deuxième génération.

Les autres voies d’administration ont été moins étudiées, cependant les résultats de quatre études, dont celle de Liedegaard (BMJ 2012) et de l’agence du médicament américaine (FDA), indiquent que le risque de thrombose veineuse est plus important avec le patch qu’avec une pilule contenant le même progestatif ou du lévonorgestrel (odds ratio poolé = 1,5 ; risque relatif = 7,9 par rapport aux non­utilisatrices). Cet effet est corroboré par les marqueurs biologiques du risque.

Pour l’anneau vaginal, la cohorte danoise et l’étude de la FDA montrent un odds ratio poolé de 1,7 par rapport à la voie orale. « Tous les contraceptifs combinés contenant des progestatifs de troisième ou autre génération, ou de l’acétate de cyprotérone augmentent le risque thromboembolique veineux, par rapport aux contraceptions de deuxième génération, quelle que soit leur voie d’administration, a résumé le Pr Plu-Bureau. La probabilité d’accident thromboembolique veineux est multiplié par 4 à 6 par rapport aux non-utilisatrices de contraception hormonale. »

La présence d’une thrombophilie joue un rôle majeur. Les mutations du facteur V, les plus fréquentes, sont présentes dans 4,8% de la population générale, mais chez 18,8% des patients victimes de thrombose veineuse. Cependant, le bilan d’hémostase n’est recommandé par les sociétés savantes qu’en cas d’antécédents familiaux avant 60 ans ou d’antécédents personnels, ces derniers contre-indiquant, de toute manière, la contraception combinée.

Pas assez de données pour les pilules à l’estrogène naturel

Aucune donnée clinique n’est encore disponible concernant les pilules à l’estrogène naturel. Cependant, les études réalisées sur les marqueurs biologiques indiquent que l’association de valérate d’estradiol et de diénogest entraîne un risque équivalent à celui des pilules de deuxième génération. En revanche, les résultats concernant l’association d’estradiol et d’acétate de nomégestrol sont plus difficiles à interpréter, puisqu’ils sont favorables sur la protéine C activée, mais défavorables sur la Shbg. «Il faut respecter les mêmes contre-indications que pour les autres pilules estroprogestatives, mais peut-être que dans quelques années on s’apercevra que ces pilules ont un profil de risque différent », a conclu le Pr Plu-Bureau.

Un nombre important de données concordantes démontrent que les pilules progestatives ne modifient pas le risque thromboembolique veineux. Deux études ont été menées sur le DIU au lévonorgestrel, dont les résultats poolés indiquent un odds ratio de 0,6, insuffisant, cependant, pour conclure à un effet protecteur. En revanche, l’injection d’acétate de médroxyprogestérone de longue durée d’action est associée à un risque accru (OR = 3,6). Pour l’implant, les données sont encore insuffisantes pour conclure, mais la seule étude disponible ne montre pas d’augmentation significative du risque thromboembolique veineux lié à son utilisation.

Un risque artériel faible

En ce qui concerne le risque artériel, onze études indiquent que les pilules estroprogestatives augmentent le risque d’infarctus du myocarde (OR = 1,7) et quatorze celui d’AVC ischémiques (OR = 1,8 ; Plu-Bureau 2013). Le risque diminue de manière importante entre première et deuxième génération, mais est strictement identique entre deuxième et troisième génération. Jusqu’à 30 µg, les doses d’éthynilestradiol ne semblent pas influencer le risque. Il n’existe pas d’études sur les estrogènes naturels. Pour les pilules à la drospérinone, la cohorte de la FDA montre un risque ­artériel accru par rapport aux pilules de deuxième ­génération, chez les femmes nouvellement traitées. Cependant, ce sur-risque semble cantonné aux femmes les plus âgées et pourrait être lié à un biais de prescription. Enfin, patchs et anneaux entraînent les mêmes risques que la voie orale et imposent les mêmes contre-indications. À l’inverse, la contraception progestative seule ne modifie pas le risque d’AVC ni celui d’infarctus, mais ces constatations reposent sur six études seulement, dans chaque cas. Les dernières analyses de la cohorte danoise confirment ces ­résultats et les étendent au stérilet au lévonorgestrel et à la pilule au désogestrel. Comme pour le cas des thromboses veineuses, la contraception progestative peut donc être prescrite en cas de facteur de risque artériel.

"Ce qui est fondamental, c’est de connaître les facteurs de risque, a rappelé le Pr Plu-Bureau.Et au moindre doute, il faut préférer une contraception microprogestative."

À côté des facteurs comme l’âge, le tabagisme, le diabète, l’obésité, les dyslipidémies, les migraines sont un facteur de risque très fréquent (près de 25 % des femmes de 30 à 39 ans) et parfois négligé.

Une méta-analyse rassemblant neuf études indique que le fait d’avoir une migraine avec aura, de prendre une pilule estroprogestative et de fumer multiplie par dix le risque d’AVC ischémique (Schurks M. BMJ 2009).

C’est une contre-indication absolue à la contraception estroprogestative, au même titre que la migraine sans aura chez une femme de plus de 35 ans. Pour les situations difficiles, il est possible de demander un avis par Internet à l’unité de Port-Royal (Rcp.contraceptiondifficile@cch-aphp.fr). Les dossiers sont examinés une fois par mois en réunion de concertation pluridisciplinaire.

 

Ø  Les dernières données de la pharmacovigilance. Entre le 4 et le 31 janvier 2013, période durant laquelle le risque des pilules contraceptives a été fortement médiatisé, 36 nouveaux cas (31 thromboses veineuses et 5 thromboses artérielles), dont 10 étaient survenus il y a plus de trois mois, ainsi que deux décès, survenus en 1999 et 2012, ont été enregistrés dans la base nationale de pharmacovigilance.

Ø  La vente des COC de troisième et quatrième génération a diminué d’environ 25 % quand on la compare à la même période de l’année précédente. Cette baisse a été simultanément accompagnée d’une hausse de la vente des COC de deuxième génération (de l’ordre de 16 %).

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Je suis triste, très triste. La nouvelle est tombée hier soir mercredi 6 mars.
Georges Lang a alors modifié ses programmes pour faire une spéciale Alvin Lee et retracer son parcpurs exceptionnel !
Pour ceux qui ne le connaissent pas et ceux qui l'aiment toujours, l'adresse de son site.
 
Alvin Lee jouera désormais en dehors du monde des vivants.
Que dire de plus sinon cette tristesse ?
Il devait venir jouer à Paris au printemps. Il s'est éteint au décours d'une intervention de routine, banale...
 
Alors encore et encore : Woodstock 1969 !
 
Merci Alvin Lee !

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Cette semaine voit un médecin généraliste envoyé au tribunal pour ne pas avoiir pratqiué un taux de psa systématique !

 

voici un article paru dans egora.fr (site non accessible aux non- médecins. Il est nécessaire de savoir désormais quelles recommandations, le MG doit suivre :celles de l'HAS ou celles des sociétés dites savantes des spécialités ?

 

Un généraliste au tribunal pour ne pas avoir dépisté un cancer de la prostate

 

A Troyes, un patient atteint d'un cancer de la prostate a attaqué en justice son médecin généraliste. Cet homme reproche à son médecin de ne pas lui avoir prescrit un dépistage systématique, comme de nombreux spots le préconisent à la télévision. Le procès s’est ouvert aujourd’hui.

Le patient a peut-être vu à la télévision des spots de prévention conseillant à tous les hommes approchant la soixantaine de parler à leur généraliste du dépistage du cancer de la prostate. Ces spots sont financés par la Société française d'urologie. Il ne faut pas en déduire que ces incitations au dépistage systématique seraient profitables, financièrement, pour les urologues. "On peut cependant se poser la question d'un possible conflit d'intérêt", note le docteur Claude Leicher, président de MG France.

De plus, la Haute Autorité de Santé (HAS) et l'Institut national du Cancer (INCa), dont les avis font autorité, ne préconisent pas ce dépistage systématique car le bénéfice de ce dépistage n'est pas assurément supérieur au risque. Dans un communiqué, MG France “demande aux autorités en charge de la santé d’établir une règle solide sur un sujet de santé publique qui peut inquiéter les patients concernés mais qui ne saurait supporter la confusion générée par certains groupes de pression ”.

Le docteur Leicher est inquiet. "Le problème, c'est que les experts qui vont être appelés à la barre seront des urologues et non des médecins de santé publique ou des médecins généralistes. Nous, les généralistes, on est dans une injonction paradoxale. Nous sommes coincés entre les autorités sanitaires qui ne préconisent pas de dépistage systématique et la Société des urologues qui préconise ce dépistage systématique."

Médecins généralistes et urologues seront très attentifs au jugement du tribunal de Troyes qui devrait être rendu au plus tard le 26 mars 2013

 

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Deux grandes figures de notre monde politique et intellectuel se sont éclipsées de notre monde terrestre.

 

J’écoute au moment où j’écris ma radio favorite depuis mes années collège où on écoutait assis ou couchés autour du transistor à piles, la fabuleuse émission de Jean-Bernard HEBEY qui insufflait à la France, l’esprit Rocker des années seventies et le voyage spécial  qu’il a organisé avec George Lang et Jean-François  Johann train plus billet d’entrée tarif unique à l’époque, pour ce concert spécial frenchies demandé par les Rolling Stones au Forest de bruxelles en 73. ces Rolling Stones qui étaient interdits de séjour en France depuis 1971... oui tous dans la fosse ! Jusque dans les années 90 d’ailleurs.. Tous dans la fosse ! C’est après, lors de la tournée 94- 95 qu’ils ou plutôt leur staff administratif  se sont dits que les fans avaient vieilli et que certains ne pourraient plus rester longtemps debout et qu’ils ont imaginé ce système des tribunes et après tout cela est confié à des sociétés extérieures qui font le reste  et font flamber les prix (cf les prix pack tout compris pour les quinquas très riches..).

Pour Londres les places de la fosse qui se réduit avec l’âge des fans – il faut bien le savoir- étaient vendues à 40 pounds, je peux vous assurer qu’il y a eu très vite en moins de 10 minutes blocage du site j’y suis arrivé, mais le temps de remplir la première page et d’arriver sur la deuxième page pour valider paf paf blocage… la fosse m’a échappé.. et pourtant je peux vous dire que dès que j’ai su la nouvelle et à l’heure H, j’étais sur le site. Après on peut se dire aussi que les quadras quinquas sont déjà  plus aisés financièrement que les jeunes et que quand on aime on ne compte plus à un certain âge.. surtout quand on a un reste à vivre suffisant pour se payer le luxe  du pack brussels à 2000 euros tout compris (départ de Bruxelles avec jet privé.. , accueil en limousine à l’airport privé avec champagne offert dans la limousine, nuit dans un palace avec suite , repas du soir (et du lendemain midi sans oublier le breakfast)  non disons dîner de prestige  après le concert plus petite soirée privée où les Stones ont sans doute dû faire une courte apparition ou surtout envoyer l’un d’entre eux..histoire de dire  à leur staff administratif « yep man, quand faut y aller, faut y aller on va faire le show.. ils ont payé assez cher pour cela! ».

 Je vois bien Mick y aller, il aime cela..et cela l’amuse vraiment de faire le show (Keith le raconte bien dans son précieux livre Life. Ce n’est pas le style de Keith  qui déteste ce genre de cérémonial, ni de Charlie qui déteste se montrer.. mais Ronnie aime aussi  cela  - d’ailleurs c’est lui qui représentait le groupe pour les Awards remis hier soir 27 -02-2013–double award !

Pour ceux qui peuvent se payer cela ce n’est rien. Il y avait aussi d'autres catégories de prix in fine pour toutes les bourses. A la réaction imbécile en particuler de la presse française, bien vite rédigée, les accusant de vouloir se faire du blé (comme si on oubliait que des artistes comme eux, se sont et toute cette durée durant eu comme seule ambition de donner leur énergie, leur indignation, et se faire plaisir, les Stones ont répondu par leur concert impromptu à Paris au Trabendo. Seule la vérité triomphe.

A ce sujet il me revient qu’une journaliste célèbre aimait à fumer son cigare dont le prix était de 1000 francs (source libé de l’époque). Cela parait énorme. En fait cela l’était vraiment mais quand on convertit en euros d’aujourd’hui. Cela nous fait 150 euros, finalement un havane de grande qualité doit valoir ce genre de prix voire plus aujourd’hui, il faudra que je pense à poser la question à un buraliste qui a une cave à cigares, car j’avoue mon ignorance dans ce domaine.

 

Donc on voit bien que, en dix ans d’euros, il s’est bien passé quelque chose avec la finance …. Et l’embrouillaminis provoqué de manière complice par le couple Jospin-Chirac  lors du passage à l’euro.. Bien sûr pas la première année où les prix n’ont pas bougé, mais l’année d’après et encore suivante où pour « éduquer » les français, ce couple complice et leurs partis respectifs ont décidé d’écouter les «  conseillers » afin de supprimer le double étiquetage et là boum.. les grands de la distribution alimentaire et autres utilités ont sauté sur l’occasion.

 

En fait, je suis sûr que tout était prêt, un plan était prêt depuis la trahison de l’esprit fédéraliste de Maastricht par l’inversion du calendrier permis par le traité d’Amsterdam. D’ailleurs nos deux vrais souverainistes, je parle des républicains qui se sont respectés lors de la campagne du non, Philippe Seguin et Jean-Pierre Chevènement, l’un à droite, l’autre à gauche, n’ont rien dit lors du traité. Cela signifiait qu’ils savaient dès l’adoption de ce traité que c’était fini pour le rêve des fédéralistes européens et que dire de leur jubilation lors de l’adoption du traité de Nice avec toujours ce couple Jospin-Chirac qui enterre complètement ce rêve fédéraliste puisque on choisit d’élargir plutôt que d’approfondir ; Chirac et l’UMP (les conservateurs) et l’aile gauche que je qualifie de super conservateurs de gauche sous leurs airs révolutionnaires de tribune n’ont jamais accepté l’idée même du progrès social et de l’ascension et donc le mixage progressif social en permettant que la classe moyenne progresse dans son ensemble afin que la génération de demain soit mieux que celle d’hier.

Pour les uns on reste entre soi en se transmettant les codes (j’y inclus sans aucune distinction ceux qui savent tant à droite qu’au PS en son aile dite progressiste) et pour les autres, les révolutionnaires national-populistes tant à droite qu’à gauche, veulent surtout garder leur pré carré et leur quant à soi afin de berner cette classe moyenne qui souffre.

Je pense toujours à un montage ignoble pour supprimer en trente ans tout esprit critique avec la complicité sordide des média ceux qui ont ce quatrième pouvoir, celui qui permet d’éclairer la scène pour mieux comprendre comment on peut avancer ensemble.  

Alors, oui, oui je reviens  à mon euro, en quelques années, tout a flambé  sans que l’on n’y prenne garde. Après on pouvait accuser l’Europe mais qui en Europe ? Après on pouvait accuser la mondialisation ou le mondialisme, mais qui dans ce monde ? Et pourquoi les produits de nécessité courantes ont-ils été  longtemps de manière flagrante moins chers en Italie ou en Espagne.

Même si tout le monde se plaint,  aujourd’hui on ne convertit plus.

Aujourd’hui ceux que je qualifierai de  «conseillers techniques », ces officieux dont la compétence n'est jamais évaluée, du politique volontiers gagné par l’éphémère que la réflexion et l’esprit critique en disant la vérité vraie, celle dont on peut aisément vérifier l’exactitude des chiffres et ainsi que les argumentations avec le concours d’une presse libre et indépendante, donc de journaliste libres de dire l’exactitude des faits et libres de permettent aux uns et autres, lettrés ou non de comprendre.

On n’a pas le droit, je dirais plutôt, nous n’avons pas le droit, nous les instruits, oui tous les instruits de mépriser celles et ceux qui dans leur parcours n’ont pas eu cette chance de la vraie instruction pas du saupoudrage des connaissances permis par ce gros mammouth qu’est l’Education dite nationale mais dont on sait bien qui aura les codes pour posséder l’instruction avec comme corollaire, cette capacité de réflexion critique permise par la Connaissance.

Ainsi, aujourd’hui, faute de repères structurants de notre  société française, on pense euros à défaut de raisonner qualité fédératrice de l’euro et 1000 francs qui représentait une somme il y a dix ans, aujourd’hui je dirais pour provoquer, c’est juste 150 euros et on vous regardera d’un drôle d’air, si dans votre tête vous vous dites d’accord mais cela représente 1000 francs et çà c’est cher en vous rétorquera que un, "on est vraiment des vieux" et, deux et c’est cela qui devrait nous alerter et nous indigner ce « mais c’est pas cher ».

Quel est le prix d’un iPhone ? Je n’en sais rien- je n’en ai pas… mais il me semble que cela coûte plus de 150 euros.. Combien de jeunes ont cet objet magique ?

Et puis pourquoi ces objets et services soumis à concurrence et logiquement de coût à baisse programmée pour in fine devenir presque gratuite puisque amortie largement, ne font qu’augmenter.

Je prends pour exemple l’informatique. Pourquoi cette boulimie de mises à jour ou de versions nouvelles qui font que votre informatique obsolète rapidement vous empêche de garder un produit d’utilité durant des années. L'exemple des diverses versions du Vidal informatique est à ce sujet édifiante et comme notre logiciel de gestion des gestions de dossiers ne peut souffrir d'aucun raté, ni  s'asseoir sur notre responsabilité et que ne possédant pas de formation en cette matière et donc rendus vulnérables, les médecins payent. Il en est de même pour cette version de microsoft seven pro qui est de fait moins performante que XP Pro. Qu'avons-nous à faire d'une meilleur preformance en matière media alors que cet outil ne devrait avoir qu'une seule ambition : l'efficience !

Et que dire de cette réalité de la limite d’utilisation commerciale qui font que votre appareil a une mort programmée par un petit bidule tel que votre appareil qui marchait si bien la veille tombe subitement en panne et qu’il vaut mieux remplacer que réparer.. Car cela coûte moins cher.

 J’accuse cette course effrénée à plus de consommation sans raison, pour faire marcher soi-disant le commerce donc l’éphémère plutôt que la solidité du bien pour passer à autre chose et avancer en progressant.  j'accuse l'enemble de ceux qui savant dans tel ou tel domaine de constamment rendre prisonniers les citoyens de l'ignorance volontaire afin de pouvoir leur vendre n'importe quoi et surtout du non justifié en permettant un changement du but premier de consommation. Manipulation des uns sur les autres ? Bien sûr ! seule la vérité triomphe !

Pas cher ? Vous avez dit pas cher ? C’est bien sûr ?

Nous n’avons plus l’échelle des prix que nos parents et grands –parents nous avaient transmis avec le franc même quand ils parlaient en anciens francs…on comprenait l’échelle des prix.

 

Aujourd’hui franchement qui se pose la fameuse question de la vérité des prix comme aimait à le dire, à le rabâcher même à l’envi, le regretté Raymond Barre. 

Il avait raison sur toute la ligne et il savait quand il a occupé la fonction de commissaire européen que tout le danger  était dans la prise de pouvoir de la finance sur le politique…

Il me l’a souvent répété..  « Attention à la finance et aux lobbies financiers.. attention ! il faut avoir la vérité des prix.. et c’est le rôle du politique de faire la politique et d’imposer aux financiers et pas l’inverse ! »  

Certains  grands esprits à la tête absurde du genre des "iniitiés" (le secret permet-il le pouvoir ?) ont cru déceler vers la fin de sa vie que dans ses propos de vérité se cachait je ne sais quelconque esprit antisémite.. à dire vrai ceux qui ont osé dire cela sont de manière inconsciente mais réelle de profonds antisémites, de cet antisémitisme qui remonte à la nuit des temps, quand on a donné la qualité de pratiquer l’usure au moyen-âge au juif, tâche vile et basse pour ceux qui ne voulaient pas se salir les mains par la manipulation de l’argent – ainsi ceux là-même qui accusent le sont car ils identifient toujours le juif avec l’argent ! C’était vraiment le salir de manière inutile et perverse -médisez -médisez -il en restera bien quelque chose, alors qu’il était très souffrant et qu’il ne pouvait donc se défendre. Ceux qui ont osé dire cela auraient mieux faire de tourner sept fois leur langue dans leur bouche et d’abord  lire tous les propos et discours y compris le fameux discours de la rue Copernic de la première à la dernière phrase.

Mais pas Raymond Barre, surtout pas Raymond Barre. Ceux qui l’ont connu, pas les courtisans d’un jour ou d’une mandature, savaient à quel point son esprit était aiguisé et son humour redoutable…..

Mais c’est vrai que sur la fin de sa vie il a craché le morceau et je dois dire qu’il jouait sur les mots pour provoquer. Il s’est fait plaisir.

Voilà je crois qu’il s’est vraiment fait plaisir en se lâchant lui raisonnant au second degré et la journaliste restant volontairement au premier degré prenant ainsi le téléspectateur pour un esprit sot! C’était sa vraie heure de vérité…

Il m’avait confié lors d’un repas après la défaite de 88 et la rude campagne du premier tour - j’étais assis tout à côté de lui… qu’un jour, il prendrait (sic) une carabine et qu’il allait tirer le perdreau, de ceux qui font croire que, mais qui retournent veste et chemise pour un siège même éjectable, ou une petite rosette pas de lyon s’entend ! Et qu’il allait tout dire de son écœurement de ce milieu politicien, servile et calculateur de sa seule carrière et dire les noms. J’ai dû écarquiller mes yeux ou le regarder avec un drôle d’air, car il me prit la manche en me disant « mais oui, mon cher Docteur (il m’a toujours appelé ainsi quand je suis devenu médecin alors qu’il m’avait connu étudiant dans les années 80, à refaire le monde sous l’idée libre et indépendante de la politique selon Monsieur Barre, avec quelques-uns à faire nos petites réunions de jeunes barristes dans la cuisine  de sa permanence lyonnaise, il nous a toujours encouragé à finir nos études, avoir un vrai métier, posséder la Connaissance avant de céder aux tentations de carrière politique.) - mais oui.. je vais tirer le perdreau et je donnerai les noms ...."

 Il est devenu à son corps défendant député, mais comme il me l’a confié plus tard quand je l’interrogeais sur le pourquoi de son élection , lui qui détestait tant la ratatouille des partis politiques - méprisant le microcosme- qui détestait tant faire campagne et qui disait chaque fois « on me prend comme je suis ». « Voyez-vous, Cher Docteur J’étais premier ministre mais j’étais le doigt sur la couture de mon pantalon devant le président de la république et c’est ainsi que je suis devenu député du Rhône »  lors des élections législatives de 1978 –renommé au gouvernement c’est son suppléant qui assuré le mandat. 

Cette fameuse quatrième circonscription tellement convoitée aujourd’hui, qu’on disait taillée sur mesure pour Raymond Barre – ce qui est faux- mais facilement acquise car en terre démocrate chrétienne et sociale, et oui le fameux CDS, plus humaniste et progressiste que conservateurs mais pas assez  animé de l’esprit de la révolution liée à la capacité d’indignation, puis de la révolution tranquille de Raymond barre et dont l’analyse sociétale permet de comprendre que c’est l’électorat de la Démocratie Sociale qui fera la bascule de celle-ci, l’esprit du Progrès Social contre le conservatisme étriqué incarné par l’UMP, vrai parti de godillots.

 

Oui, il n’est pas normal qu’aujourd’hui la politique soit confisquée par ceux qui n’ont jamais connu la vraie vie, c’est-à-dire vivre de son métier, d’un vrai métier pas de celui du théâtre des ombres. Demandons aux officieux et à ceux qui les emploient avec l'argent de la république d'indiquer le pourquoi du comment. je n'ai jamais compris pourquoi l'officieux Guaino sous prétexte d'avoir été une bonne plume du candidat Sarkozy, ni cette présence tourne-veste de Minc dont la seule qualité est de s'être chaque fois trompé (faillite de la Générali, imbécilité de calcul concernant la nécessité de renvoyer en retraite anticipée nombre de médecins et la suppression de lits hospitaliers), l'Attali de Mitterrand, le Monod (Pr Monod) et Bernard (Pr Bernard) de Fabius dans l'affaire du sang contaminé, comme en son temps le très officieux couple Juillet-Garaud pour Chirac, pouvait être invité de manière publique pour rendre compte de l'action gouvernementale et du président de la république. Et surtout ne serait-il pas capital qu'en cas d'erreur d'analyse exposant à des catastrophes au long terme (le rendu non attractif de l'exercice libéral afin de mettre en place de manière douce, l'extermination de l'exercice libéral dans sa seule acception de principes de liberté, la nécessité de la filière de soins et de la concentration des services, ce que soustend le mensonge éhonté du désert médical. Je veux dire ici que pour moi, cela, la désertification médicale est une vue de l'esprit avec le gommage de la réalité par le ressenti. L'INSEE nous apprend que chaque citoyen de France est à 15 mn d'un médecin ! Seule la vérité triomphe !

 

Oui je l’avoue très sincèrement, j’ai admiré cet Homme et tout dans ma réflexion d’aujourd’hui est tiré de son enseignement sur la notion de l’esprit critique et la Vérité car elle seule triomphe.

Oui j'attendais qu'il dise, tout dire, tout ce qui l’écœurait dans les partis politiques, les calculs, la ratatouille ou le salmigondis… il n’a pas osé donner les noms, comme Aimé Jacquet qui s’était promis de le faire après avoir subi, comme on ne s’en rappelle plus, insultes et quolibets vexatoires, lancés par ces petits journaleux qui croient savoir alors qu’ils ne savent rien, ne l'a pas fait -idem pour Marc Lièvremont honteusement traité comme il a été traité lors de la fabuleuse Coupe du Monde 2011 par le XV français, par ces mêmes journaleux subitement choqués par son langage viril, oubliant eux-mêmes leur grossièreté vulgaire quotidienne quand la caméra ou le micro ne sont plus branchés. 

Journaleux devenez journalistes, de ces journalistes qui forçaient le respect par leur connaissance, leur esprit critique et qui obligeaient à avancer dans le débat avec de vrais arguments, de vraies « billes ».

J’en profite pour rendre hommage ici, à une journaliste qui m’avait suivi dans les années 90 avec l’aventure de la COMERLY dont j’étais le président, et qui avait lancé le grand mouvement de mécontentement des médecins pour faire respecter notre liberté, notre liberté d’exercer la médecine, un art dit-on et non un livre de recettes de cuisine comme on voudrait qu’on les utilisent avec le respect imbécile et strict d’une AMM qui n’a de vérité que sa notion de mise sur le marché.  Oui, je veux rendre ici hommage à cette grande journaliste que j‘ai revue récemment avec beaucoup de plaisir et aussi beaucoup de respect pour sa qualité et son honnêteté intellectuelle. Elle se reconnaitra si elle me lit.

 

Pourquoi évoqué-je soudain Raymond Barre. Je ne sais ou sans doute si, car dans cet accès à l’esprit critique et son affûtage permanent, c’est garder cette capacité d’indignation et donc cette volonté constante d’action en permettant l’instruction, en l’autorisant à tous, oui à tous afin que notre société prospère et progresse ensemble !

Cette capacité-là devrait alors se manifester par une classe moyenne solide et en progrès constant pour s’élargir davantage, encore et encore. La classe moyenne est la force d’un pays qui avance, qui progresse. L’Union Indienne l’a bien compris depuis le travail considérable mais permanent et constant depuis 1948 tant du Mahatma Gandhi et le Congrès Party incarné par Nehru.  

Interrogé un jour en conférence de presse par ces journalistes plus prompts à comparer l’instantané que comprendre l’évolution structurelle d’un pays, un ministre du gouvernement indien à répondu ainsi quand il a été question de comparer la Chine à l’Union Indienne et effectivement cette pauvreté, cette misère difficilement supportable à voir, à comprendre, à admettre au regard des différents taux de croissance et le défi démographique posé par ces deux grandes nations au Monde, et qualifiées avec cette condescendance toute occidentale avec notamment l’arrogance française et l’orgueil britannique protégé par son insularité et sa puissance au travers du Commonwealth toujours présent – je disais dans ce blog mon acquiescement à la proposition qualifiée de folle du Premier Ministre anglais.

 

Revenons à cette conférence de presse donnée dans les salons du conseil européen.

A cette comparaison qui irrite depuis toujours le subcontinent indien, ce ministre répondit ainsi :

"Effectivement notre population est importante : un milliard de personnes !

Oui vous avez raison nous avons à peu près un tiers qui est pauvre, voire très pauvre où très misérable et vous ne pouvez imaginer le degré de cette misère !

Il est vrai aussi que nous avons un autre tiers qui est très riche, voire immensément riche et vous ne pouvez imaginer le degré de cette richesse !

Mais nous avons aujourd’hui un troisième tiers, une « middle-class ».

Voyez-vous nous avons deux tiers de notre population qui est instruite et qui fait donc avancer notre pays depuis 1948.

Voilà la réalité de notre Union indienne : deux tiers de gens instruits - la connaissance seule permet le progrès comme Satyameva Jayaté" 

(seule la vérité triomphe : devise de l’union indienne!) ; il s’est alors levé et a salué l’assemblée des journalistes !

Terminer son intervention par la devise de l’union indienne : j’ai trouvé cela admirable et la démonstration est imparable.    

C’est l’instruction qui permet le progrès et la croissance économique d’un pays ; et c’est cela qui fera de l’Inde un grand pays de progrès, le grand pays du progrès, la plus grande démocratie du progrès.

 

C’est pourquoi, je pense qu’il faut revenir au principe simple de l’instruction.

N’ayons pas peur de partager le savoir. C’est cela l’esprit de la démocratie, le souffle de la démocratie ; accepter que l’autre soit, et se révèle un jour plus compétent et faire que cette compétence s’exerce de manière transparente et sincère, car seule la vérité triomphe.

 

Cette capacité d’instruction permettra la capacité constante de l’indignation et donc de l’action.

 

Voilà c’était ma façon de saluer celui qui disait attendre la mort comme une gourmandise et qui na eu de cesse de caresser ce dispositif qui commence par la vie !

Cet homme était d’une discrétion redoutable.

Il a cru mourir plus rapidement sous la forme de cet opus vite écrit, qui l’a rendu trop célèbre en conseil posthume à une jeunesse rendue autiste par un système éducatif qui ne donne plus l'instruction mais fait juste croire que... au travers du mot global "éducation" et il ne supportait pas cela, comme il lui était insupportable d'être mis en lumière alors que son seul message d'évidence pour lui était de garder l'esprit critique par la connaissance, le savoir, la réflexion personnelle, l'analyse des faits et non la cnfrontation d'impressions, au travers de cet opus vite écrit, afin de faire un choix éclairé. Son choix lors de la dernière guerre était ainsi évident ! par sa connaissance des la promulgation des lois "Pétain" en juillet 40 sur la discrimination des citoyens de confession juive. Ce que n'avait pas fait mitterrand alors que lui aussi- forcément - savait puisque instruit et lisant les journaux ! Il fallait juste donner un message à la jeunesse, la force vive d’un pays afin de permettre à la Raison de l'emporter et ainsi le choix éclairé.

http://www.liberation.fr/societe/2013/02/27/stephane-hessel-est-mort_884958

Je pense que Stéphane Hessel n’aurait pas apprécié que son nom et son opus soit récupérés à des fins politiques ou commerciales dans cet afflux de sentiments attristées avec ce curieux regroupement à la Bastille !

 

L’autre grande figure disparue cette semaine, incarnation réelle du savoir et de l’esprit critique associées à un esprit subtil, vraiment subtil est Henri Caillavet !

 Je veux surtout me souvenir de cet esprit intellectuel propre à Henri Caillavet qui imprègne la loi dite Caillavet ( un exemple majeur du genre de loi qu'il faut faire..) avec la notion subtile qui fait que le don volontaire de son corps à la science ou pour prélèvement est stérile... puisque en fait seul importe de signaler de son vivant, son refus de tout prélèvement post mortem. Ainsi cette stupidité de carte de donneur en post-mortem est stupide (alimentant alors des associations jouant la grande cause et le pathos pour vivre personnellement sans nécessité réelle). Seule la vérité triomphe !

Question subsidiaire : alors à quoi servent l’argent récolté et les associations d'appel au don avec une remise sympolique de carte de donnneur jouant sur les mots et les ignorances d’une éventuelle campagne est la possibilité du don en étant et en restant vivant soit en donnant de son vivant un organe pair!

Ainsi de toutes façons, on prélève s'il n'y a pas eu refus exprimé de son vivant dans le registre national sauf pour les mineurs où il faut l'accord des parents (j'ai eu à annoncer ce genre de choses quand j'étais externe en greffes et je me rappelle de ma difficulté et mon émotion pour demander s'ils étaient ok pour....)

En regardant les campagne de pubs pour offrir son corps à la science et pour dire oui au prélèvement post-mortem , Henri Caillavet devait bien se marrer.. mais je regrette qu'il n'ait rien dit pour rappeler le sens de sa loi .. et ne pas confondre le don de son vivant avec le don à sa mort.

C'est cela subtilité de la loi Caillavet .. donc à reprendre et à méditer .. le texte est très court dans sa version de 76 et il est devenu un vrai marécage avec les textes de 94, de 2004, mais l'esprit de la loi de 76 persiste même si la forme est plus ampoulée sur la notion du refus de son vivant...

Alors oui pour un appel au prélèvement de ses organes pour signifier son accord de son vivant pour le don  d’un organe pair (rein en particulier et en général)... mais cela était déjà inscrit ... il faut relire la loi de 76 . C'est extrêmement court mais tout est dit !

Caillavet ? Un sacré bonhomme et encore je n'évoque ici que la loi qui porte son nom et que dire de son combat pour mourir dans la dignité ? Et tout ce qu'il a fait comme travaux  divers et variés mais toujours argumentés et aiguisés.

 

De la vraie politique comme on l'aime.

Oui ! Car Seule la Vérité triomphe !

 

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