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Le blog de Jean-Claude JOSEPH

Ou lettre ouverte à Mesdames et Messieurs les députés de France

jcjos

Bien surpris hier par le discours du premier ministre Manuel Valls !

On aurait dit un discours de politique générale alors qu'il ne devait s'agir que de commenter un échec électoral aux étiologies multiples.

Encore plus surpris en l'entendant déclarer, avec un semblant de fermeté que le tiers-payant serait bien généralisé.

Cet entêtement dépasse l'entendement !

Le fait d’avancer les frais liés à une consultation au titre conventionnel de secteur 1 n’est pas la garantie d’un accès aux soins facilité.

N’oublions jamais que c’est la mise en place de franchises dites médicales qui est une des sources du retard à l’accès aux soins.

Si ce gouvernement avait un tant soit peu, l’âme équitable à défaut d’être charitable, il devrait au préalable abroger la loi du 19 décembre 2007 instaurant les franchises médicales.

Je rappelle que cette disposition est contraire à l’idée même du principe de répartition dans l’assurance-maladie tel que défini par Pierre Laroque (père de la sécurité sociale) qui veut que les bien-portants cotisent pour les malades.

Aujourd’hui et cela est scandaleux, les malades paient plus parce qu’ils sont malades !

Ne pas remettre en cause ces dispositions prises sous l’ère Chirac-Sarkozy est pour moi une faute et une faute encore plus grave s’agissant d’un gouvernement qui se dit socialiste !

 

Mais aussi :

Quid du temps passé aux tâches administratives souvent sans fondement et souvent itératives pour la même cause ?

Quid de la réflexion sur ce temps administratif qui obère largement sur le temps nécessaire aux soins ?

Quid de l’épuisement des médecins face à ces tâches administratives bien souvent ajoutées par délégation sous prétexte de l’informatisation des cabinets ?

Quid alors sur la difficulté des assurés sociaux à trouver rapidement réponse à leurs maux et consulter sans un délai trop grand un médecin ?

 

Et puis, si malgré tout :

Quid des franchises ? Seraient-elles alors à charge du praticien ?

Quid de la capacité réelle du praticien de pointage et contrôle des remboursements ?

Quid de la rapidité du paiement des actes effectués n’entravant pas la vie même des praticiens (et si la caisse ne payait qu’en fin de mois !)?

Quid de la liberté d’exercer la médecine avec cette épée de Damoclès, représentée alors par la mainmise de l’assurance-maladie sur les remboursements des actes réalisés et sur les revenus des médecins ? Le ROSP n'en est-il pas déjà l’avatar !

 

Or :

Le premier ministre peut, s’agissant de sa volonté à permettre aux assurés sociaux de France, la dispense d’avance des frais, rendre les choses très simples, faciles d'exécution et donc acceptables par les médecins comme le rappelle cet article tiré du magazine Mutuelle et Santé dans son numéro de ce mois de mars !

Mutuelle et Santé agazine de la MTRL, n°85 - mars 2015

Demain démarre la discussion de ce projet de loi à l’Assemblée Nationale !

Mesdames et Messieurs les députés, il est de votre devoir :

de lire vraiment ce projet de loi,

de le remettre dans le contexte actuel du mille-feuilles législatif depuis la loi du 13 août 2004,

de l’analyser article par article,

de réfléchir sans passion sur la portée de chacun des articles de cette loi,

de mesurer alors les conséquences réelles à court et moyen terme, 

de comprendre qu’une solution existe pour permettre l’avance des frais santé, sans pour autant faire des médecins de ville appelés encore « libéraux », des médecins administrés tant dans leur pratique quotidienne que dans la perception de leurs revenus liés aux soins des malades et des souffrants !

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J’ai bien écouté Madame le Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et du Droit des femmes, ce  petit matin du 10 mars, lors de l’émission de Jean-Michel Apathie sur RTL, qui l’avait invitée.

J’ai été surpris malgré tout par le manque de convictions du ministre et son obstination à ressasser les mêmes poncifs, notamment sur l’idée que le tiers-payant était une mesure de justice sociale favorisant l’accès aux soins et au médecin « référent ».

Quand même depuis la loi du 13 août 2004 le médecin référent n’existe plus et a été remplacé en sémantique par l’expression « médecin traitant ».

Poussée par Jean-Michel Apathie sur le débat concernant le Tiers Payant, j’ai remarqué que Marisol Touraine a tenté d’éviter le sujet en rappelant les grands axes de loi dite Santé.

Elle a dit qu’elle avait entendu les craintes des professionnels et a essayé d'argumenter pour indiquer qu’au-delà de 7 jours, si le paiement n’avait pas eu lieu, il y aurait une sorte d’indemnité pour réparer le préjudice.

Or le sujet n’est vraiment pas là !

Le problème pour les médecins de ville et notamment celles et ceux exerçant seul au cabinet est qu’il est matériellement impossible de pointer, vérifier, contrôler les remboursements des actes effectués en tiers payant. Souvent est pris l’exemple des biologistes et des pharmaciens qui réalisent le tiers payant depuis de nombreuses années. Mais il est simplement omis de dire que ces professionnels par leur structuration ont fait appel à des sociétés tierces dites concentrateurs qui font ce travail et qui sont aussi un contrepoids à l’administration.

Dans un article précédent j’avais évoqué cet aspect du tiers payant avec image à l’appui. Il serait bien que Madame le Ministre s’en inspire afin de proposer un système simple.

Ce système simple existe déjà au travers de la carte avance santé (une sorte de carte de crédit dédiée) délivrée par certaines mutuelles.

Je suggère à Madame le Ministre des Affaires, sociales, de la Santé et du Droit des Femmes, d’inciter voire obliger l’ensemble des mutuelles à fournir cette carte avance santé à tous leurs assurés. Ainsi le professionnel de santé aura la garantie d’être rémunéré de son acte en temps et en heure et l’assuré social d’être bénéficiaire de la rapidité du remboursement avec aussi l’avantage de remarquer que l’acte santé a un coût !

Cela me parait simple à mettre en œuvre et je crois que ce serait aussi de l’intérêt des mutuelles (dont certaines en font déjà la publicité à la TV ou sur les ondes).

J’ai reçu aujourd’hui via mail le communiqué du Conseil National de l’Ordre des Médecins qui soutient la manifestation prévue dimanche 15 mars 2015 à Paris.

 

 

 

Des groupes de travail se sont constitués suite aux mouvements d’humeur des professionnels. Mais le ministre des Affaires Sociales, de la santé et du Droit des femmes, animée de son dogmatisme sans faille ne veut plus attendre la fin de leurs travaux pour lancer le débat parlementaire sur sa loi.

A quoi cela rime-t-il de ne pas attendre la fin de ces réflexions et la synthèse des propositions ?

Incohérence ! Stupidité ! Péché d’orgueil !

J’apprends ainsi que le Premier Ministre veut organiser une Conférence Santé. Mais celle-ci aura lieu après la discussion parlementaire de la loi santé portée par Marisol Touraine.

A quoi cela rime-t-il d’annoncer cela ?

Incohérence !

Dimanche 15 mars une grande manifestation est organisée à Paris.

Je ne pourrais y être car le même jour, je serai sur le gazon avec les équipes de rugby de l’EMS Bron XV.

J’espère toutefois le plus grand nombre de participants et pas seulement des professionnels, car cette loi concerne aussi et naturellement l’ensemble des assurés sociaux.

Nous allons, si cette loi se fait jour, passer à une médecine totalement administrée et cela peut avoir n’en doutons pas, des effets délétères sur la qualité des soins notamment sur le temps passé à soigner celles et ceux qui souffrent.

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Ah l’UMP et ses grandes idées !

Cela vaut vraiment le détour !

Extrait d’une conversation dans l’émission sur RMC « les Grandes Gueules » du mardi 3 mars 2015

 - Marie-Anne Soubré (chroniqueuse aux GG):

"Vous dites il faut qu’on leur apprenne les valeurs françaises. Mais comment peut-on à la fois dire que l’on va inscrire dans la Constitution que la France est de culture chrétienne, quand ces gens-là […] sont pour la plupart musulmans. […] C’est un peu comme quand on était colon et qu’on […] faisait dire à de tout petits noirs "nos ancêtres les gaulois"...

- Geoffroy Didier (UMP):

"Vous ne faites pas la différence malheureusement entre la culture et le culte. Ce sont deux choses radicalement différentes.

Je demande à ceux qui veulent devenir Français, quelle que soit leur confession, quelles que soient leurs origines sociales, quelle que soit leur classe sociale, je leur demande de se sentir gaulois. »

 

Geoffroy Didier est avocat,  élu de l’UMP au Conseil Régional d'Ile de France et secrétaire général adjoint de ce parti politique.

Cet appel à ce que tout appartenant à la Nation française se considère comme gaulois est une vraie bêtise, comme la notion de français de souche ! Qu'est-ce à dire, sinon pointer du doigt les différences.

J’ai eu droit à ces leçons d’histoire à l’école primaire où l’on nous demandait quels étaient nos ancêtres.

Je répondais invariablement et avec fierté : je suis français d’origine indienne, de Pondichéry ». Mes maitres d’école en étaient ravis même si je ne donnais pas la réponse attendue. Cela permettait alors de répondre à ce que fut Pondichéry dans la grande Histoire de France.

Je ne comprends pas ce que veut prouver cet élu UMP par sa phraséologie d’un autre temps, surtout en ces temps où le calme et la sérénité sont nécessaires pour permettre le rassemblement de tous nos compatriotes et permettre le relèvement durable de notre pays.

Pour cela et il faut le marteler sans cesse : l’Instruction est capitale, vitale même !

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