Nuit sans sommeil mise à profit dans une belle et fraternelle discussion via Facebook découvert depuis peu, avec mon petit
frère bien aimé.
Il porte un singe sur l’épaule et j’évoque la mémoire de notre si précieux éléphant indien.
Hanouman et Ganesh réunis ! Nouvelle écriture du Ramayana ? Ganesh et Hanouman réunis !
Merci mon Pascal !
Et oui notre indianité souvent tue se refait jour avec les années qui passent.
Donc une belle et longue conversation à écrits rompus en écoutant la plus belle émission de radio que je connaisse, à
savoir les nocturnes de Georges Lang et depuis cette semaine que du bon, naturellement du Stones !
Le buzz Stonien a commencé ! GRRR ! Et oui 50 ans de vrai rock et malgré l’âge avançant et
bien que dire sinon Chapeau et surtout merci pour cette énergie toujours présente qui berce mes jours depuis 1967. Cela ne nous rajeunit pas mais c’est tellement bon que de les écouter encore et
encore et de tâcher de jouer ou chanter comme eux !
Et puis toujours pas sommeil et les heures qui avancent et l’idée de poster mes réflexions sur la protection sanitaire en
France.
J’ai voté « orange » au second tour mais j’espérais quand même que l’alternance se ferait jour plus rapidement.
Un capital brisé par de la mollesse dans la réforme attendue. Attendez ! Je me souviens d’un surnom : Flamby ? Etait-ce donc si vrai ? Je n’ose le croire !
Mais comment pratiquer le changement quand les mêmes tiennent les rênes des ministères, de la sécurité sociale et surtout
les mêmes experts auto-proclamés qui restent à conseiller, malgré les alternances. ? Comment font-ils d’ailleurs pour se déclarer incontournables alors que leurs erreurs devraient être
sanctionnées définitivement.
J’espérais ainsi un changement profond de la gouvernance de notre si chère assurance-maladie, une remise en cause de la loi
du 13 août 2004, une abrogation de la loi portant sur la création des franchises médicales et une remise en cause de la loi dite HPST.
Au lieu de cela, tout se déroule comme avant avec la même logique amplifiée par la nouvelle règle imbécile portant sur les
génériques. En effet depuis Juillet, si le médecin ne porte pas en manuscrit à gauche du nom du médicament même sur une ordonnance informatisée, le patient ne bénéficie plus du tiers-payant et là
c’est le pharmacien qui va se retrouver pénalisé puisque non payé.
Règle imbécile qui prend en otage patient, pharmacien et médecin.
On aurait pu penser que nos gouvernants d’aujourd’hui si prompts à la critique quand ils étaient dans l’opposition d’hier
allaient dire quelque chose de sensé et s’opposer à cette imbécilité. Et bien non ! C’est passé et on nous explique que le taux de pénétration des génériques n’est pas assez fort.
En même temps il y a aussi matière à s’interroger sur la qualité galénique des génériques, le rôle des excipients et le respect strict de la posologie. Il est dit qu’une marge est autorisée
ce qui explique que le générique du Levothyrox* n’ait pas sa même efficacité. L’assurance-maladie a d’ailleurs exclu du dispositif ce médicament. Drôle non ?
Alors mon parti moribond ne pouvant avoir aujourd’hui sa capacité de puissance en réflexion et en action, (je le souhaite
pour demain et je m’y emploierai à hauteur de mon énergie gardant toutes ma fidélité à l’idéal de société et du vivre ensemble qu’il représente), je vais essayer de faire remonter mes réflexions
pour garder notre système de répartition à la française défini par Pierre Laroque et le Conseil National de la Résistance lors de la création de la Sécurité Sociale. La solidarité en matière de
santé se définit ainsi du bien portant au malade.
Alors je souhaite à ce gouvernement d’avoir le courage de la réforme et de protéger en priorité cette drôle de classe
moyenne qui ne cesse de payer sans rien espérer en retour sinon plus d’instabilité. Je crains ainsi que la paupérisation de cette classe moyenne ne soit source de violence sociale.
Le climat de ces derniers jours nous montre que quelque chose ne tourne pas rond dans notre société.
Que ce gouvernement s’entoure mieux, écoute d’autres paroles, apprécie d’autres visions, regarde par l’autre bout de la
lorgnette.
La réforme s’impose et vite !
Mais cela passe déjà par un changement de gouvernance des différents organismes d’état. Comment espérer une réforme avec
des personnes qui sont à l’œuvre depuis des lustres et qui sont dans une autre logique que celle de la démocratie sociale ?
Et puis comme par hasard la matinale de RTL ma radio constante évoquait le super concept des déserts médicaux. C’est ainsi
que je suis intervenu ce matin vers 5h en essayant de pousser la réflexion sur deux pistes.
Comment se fait-il alors qu’il y a plus de médecins formés qu’il y a vingt ans qu’il y ait moins d’installation en exercice
libéral ? Qu’est-ce qui fait que cette pratique libérale ne soit plus attractive ?
Et puis ne peut-on pas aussi évoquer l’incidence de la féminisation de la profession qui fait que l’exercice en cabinet ne
soit plus aussi exclusif ?
L’enquête de l’UFC – QUE CHOISIR basée sur l’étude de l’INSEE se veut volontiers provocatrice et alarmiste. Il faut bien vendre ! Or en regardant la source id est
l’étude INSEE, on s’aperçoit que 100% de nos concitoyens ont un médecin à 15 minutes. Désert médical ?
Alors bien sûr on évoquera les délais d’attente des spécialités sinistrées (ophtalmologie, gynécologie, dermatologie), les
dépassements d’honoraires et le secteur conventionné à honoraires libres mis en place en 1980. Cela ne coûte rien à la sécu donc pourquoi réformer ? J’ai toujours trouvé ce secteur 2
incongru et alors que je pouvais le choisir lors de mon installation en 1987, je me suis installé en secteur 1 par conviction au grand dam de mes confrères de quartier, la majorité étant en
secteur 2.
On est conventionné ou pas ! Mais il me semble qu’on ne peut pas bénéficier des avantages de la convention en
pouvant dépasser de manière parfois honteuse le tarif de base.
Alors bien sûr qu’il faut réfléchir au prix d’une consultation de chaque spécialité (la médecine générale est désormais
aussi une spécialité médicale). Mais je ferais une différence entre l’exercice d’accompagnement qu’est la médecine générale d’avec les autre spécialités et il ne me dérangerait pas que soit mis
en place un autre système de rémunération qui ne soit plus basée au paiement à l’acte.
Et puis remettre à plat le système plutôt que d’échafauder quelque chose sur un mille feuilles qui va s’écraser sous le
poids surajouté. Mais je pense que c’est déjà prévu afin de laisser une belle place à ce que le couple Balladur-Sarkozy appelait l’assurance maladie supplémentaire.
Alors le changement c’est pour quand ?
Maintenant me semblait-il !
Donc à la Réforme et lançons le débat, le débat fracassant, celui qui donne des lueurs d’espoir et qui nous dit que demain
sera meilleur qu’aujourd’hui.
Lyon ce 18-X-2012
jean-claude joseph