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Le blog de Jean-Claude JOSEPH

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Cette campagne est vraiment très curieuse. De mémoire de militant politqiue, je dois dire que je n'ai jamais observé une telle "flemmardise" dans le débat d'idées.

Je m'interroge aussi sur la complicité des media  dans la confiscation du débat populaire.

J'entends au moment où j'écris,  un membre du  CSA qui indique que le rôle de cette instance ne peut être de permettre la mise en place d'un débat associant les 10 candidats sur une chaine publique.

Je pense aussi que cela n'est pas du ressort du CSA mais plutôt du ressort du Conseil Constitutionnel qui a rappelé l'obligation de l'égalite de temps de parole.

C'est ce rappel à la règle qui  bloque nos chers et indispensables media audiovisuels. N'ont-ils pas supprimé des émissions politiques en réaction?

 

Cela étant il est frappant  dans cette "drôle de campagne" de constater la  similitude entre les deux candidats magnifiés et déjà choisis pour le second tour. Chacun se mettant en position d'observer l'autre, esquivant ou vitupérerant.

 

Mais notons bien que la France si inquiète au trimestre dernier pour son AAA est comme  anesthésiée.

Aucun de ces deux candidats, Sarkozy et Hollande pour les nommer, ne veut évoquer la persistance de la crise, comme si la France était seule, immobile regardant d'un air placide son ombilic alors que le processus d'étranglement herniaire est bien engagé.

 

J'ai envie de leur dire : " Et pourtant elle tourne et vous ne voulez pas voir et dire"

 

Oui la planète continue de tourner, l'Europe continue de tourner et personne des habitants de la SarkHollandie ne veut le voir et dire comment on fera pour ne pas tomber dans la spirale programmée de la crise qui a déjà frappé la Grèce et l'Italie.

Cet article paru dans la version "net" de l'expansion est utile dans cette réflexion.

 

Le "déni français" fait débat en Europe

Par Sébastien Julian - publié le 02/04/2012 à 17:06 in L’Expansion.com

Après les journalistes anglais, c'est au tour d'économistes allemands de dénoncer la frilosité de la France en matière de réformes. Et de renvoyer dos à dos Nicolas Sarkozy et François Hollande.

 

C'est l'hebdomadaire britannique The Economist qui a lancé le débat la semaine dernière. Selon lui, la France est "dans le déni". Les deux principaux candidats à l'élection présidentielle, François Hollande et Nicolas Sarkozy, font preuve d'attentisme en dépit d'une situation économique "particulièrement sombre". Certes notre déficit public se réduit. Mais les vraies réformes ne sont toujours pas dans les tuyaux. The Economist oppose d'ailleurs "la rafale de réformes" conduites en Italie, en Espagne ou en Grèce à une "France léthargique et non réformée qui pourrait bien se retrouver au centre de la prochaine crise de l'euro."

Il serait facile de ne voir dans cette charge qu'un peu de provocation de nos amis anglais. Sauf qu'il y a bien un "choix français" qui consiste à maintenir un niveau dépense publique élevé - ce qui implique une réduction modérée du déficit public -, tout en laissant de côté les réformes du marché du travail ou de la fiscalité, lancées aujourd'hui dans la précipitation par les pays d'Europe du Sud. Or ce "french choice" ferait peser des risques sur la zone euro, selon certains économistes allemands.

Ainsi, selon une note des experts de la banque allemande Berenberg, la France arrive désormais en tête des risques pouvant déstabiliser la zone euro cette année.

Le problème de la France n'est pas évident à première vue, notent-ils. Son déficit public n'est pas loin de 4,5% du PIB, qui représente la moyenne de la zone euro. Il est deux fois plus faible que celui du Royaume-Uni ou des Etats-Unis. Grâce à la bonne résistance de la consommation - et aussi à l'absence de véritable rigueur budgétaire - la conjoncture économique française pourrait même surprendre à la hausse à court terme.

Cependant, le modèle économique de France, qui repose sur de fortes dépenses publiques et des stimuli à répétition pour doper la consommation, ne tient pas la route sur le long terme, notent les experts allemands. Ces derniers listent précisement les failles dans le système français. Tout d'abord, les dépenses publiques sont trop élevées. Elles représentent 54% du PIB dans l'hexagone, contre 48% dans l'ensemble de la zone euro. Ce point, qui favorise la montée de l'endettement public au risque d'inquiéter les marchés, est également mentionné à plusieurs reprises par The Economist.

Pour l'hebdomadaire britannique, seul François Bayrou semble d'ailleurs vraiment conscient du problème.

Autres soucis pour la France : ses exportations en volume n'ont quasiment pas augmenté depuis 2002, signe d'un manque de compétitivité. Enfin, les deuxième et troisième générations d'immigrés sont mal très intégrées au marché du travail.

Aujourd'hui, les deux questions clé pour l'Europe sont : "La France va-t-elle enfin se réformer?" et "La crise va-t-elle contaminer l'Espagne et l'Italie ?", affirment les économistes allemands. Tout espoir n'est pas perdu. "Grâce à une démographie plus favorable (un taux de fécondité de 2 contre 1,3 en Allemagne), la France pourrait dépasser aisément l'Allemagne à condition qu'elle réforme son marché du travail, sa fiscalité et son système éducatif ", notent-ils. Nicolas Sarkozy et François Hollande ne le savent peut-être pas, mais le prochain Président français sera sans doute l'équivalent - malgré lui - de l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, ajoutent-ils.

Celui-ci avait marqué les esprits en 2004 en réformant le marché du travail allemand en profondeur. Son action avait remis sur pied l'économie allemande, considérée au début des années 2000, comme le pays malade de l'Europe. Mais le renouveau de l'économie allemande s'était aussi traduit par une stagnation sans précédent des salaires et une remontée de la précarité, incarnée par les fameux jobs à 1 euro. Pas sûr que le nouveau Président et les français plébiscitent cette voie.

 

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Formidable non ?

Les spécialistes des media se surpassent.

Il faut tout analyser, décortiquer du paraître et décider d'un top quelque chose.

La Com' deviendrait-elle une science ?

Au travers de l'image, de gestes, d'allure et d'attitudes se développe une "pata-science" qui s'est même trouvé un nom imposant.

Formidable !

 

Ainsi une station de radio a demandé une analyse des différentes affiches de campagne par un "spécialiste".

 

Bien sûr je suis content que François Bayrou apparaisse comme quelqu'un de sincère. Je l'ai rencontré quelquefois et je sais qu'il est sincère dans ses convictions, dans son combat pour que tous ensemble nous puissions avancer, progresser.

 

Bien sûr je suis satisfait que le caractère bolchévique transparaisse fortement sur l'affiche de Jean-Luc Mélenchon.

Bien sûr je suis ravi que le côté suranné et compassé qui développe un faire-semblant marque l'affiche de François Hollande.

Bien sûr je suis satisfait de ce que le côté calcul apparaisse sur l'affiche de Nicolas Sarkozy.

 

Mais n'eût-il pas été préférable d'aller plus avant dans l'analyse sans passion et critique des différents programmes ou projets des candidats, thème par thème, creuser ceux-ci et provoquer la réflexion pour comprendre le cheminement des uns et des autres, pour connaître le fond de leur idéal ou de leur philosophie.

 

N'est-ce pas là le travail des mass media audiovisuelles et d'écriture ? N'est-ce pas leur rôle ? Transmettre au citoyen les clés de la compréhension pour qu'il puisse le jour du vote faire un choix éclairé ?

 

Alors voilà le scoop (copier-coller du site europe1.fr !)

 

Europe1.fr a demandé à un spécialiste de la communication de nous livrer son "top 5".

 

D’ici le 9 avril, elles recouvriront les panneaux électoraux de toutes les communes de France. Partout, les affiches officielles des candidats seront vues, scrutées, critiquées. L’exercice "du tirage de portrait" a donc été extrêmement travaillé, soigné par les équipes de communication des prétendants à l’Elysée. Qui a réussi son affiche, qui l’a ratée ? Europe1.fr a demandé à Stephen Bunard, synergologue et spécialiste de la communication de décrypter les attitudes et le visage des candidats. Voici son palmarès, son top 5 des affiches de candidat.

1 - François Bayrou

Stephen Bunard : "Comme pour la lecture d’un texte, nous lisons les images de la gauche vers la droite. Par conséquent, quand quelqu’un regarde vers la droite, nous pensons inconsciemment, qu’il regarde vers l’avenir. C’est le cas de François Bayrou sur son affiche : son corps et son regard sont tournés vers la droite, vers l’avenir."

"Cette affiche est réussie parce qu’elle est prise sur le vif. François Bayrou y a un 'sourire de Duchenne', du nom de ce neurologiste qui avait étudié les sourires exprimant une joie sincère. Son sourire est accompagné par un plissement des yeux, des pattes d'oie apparaissent. Tout ceci donne une impression de sincérité. Le candidat du Modem a également une ride marquée à gauche : celle de l’émotion. Bref, son affiche dégage une image de bonheur. Elle est efficace."


 

2 - Marine Le Pen

Stephen Bunard : "La candidate du Front nationale est très forte dans les codes inconscients de la séduction. Elle montre ici davantage la partie gauche de son visage, ce qui accentue toujours un côté de douceur. La pose ne ressemble pas à une affiche électorale. C’est au contraire celle que l’on demande à une copine quand sort l’appareil photo. En somme, Marine Le Pen brise les codes traditionnels."

"Son corps est également penché vers l’avant, comme si la candidate d’extrême-droite venait chercher l’électeur. En termes de communication, l’exercice est donc plutôt réussi."

3 - Nicolas Sarkozy

Stephen Bunard : "Là, encore, comme pour François Bayrou, le regard est tourné vers la droite. Sur son affiche, Nicolas Sarkozy regarde donc vers l’avenir. Mais il a toutefois, une ride très marquée entre les yeux : celle de l’anxieux."

"On peut remarquer également que son équipe n’a pas cherché à le rajeunir. Le visage du candidat est beaucoup plus creusé qu’en 2007. Ses cheveux sont presque gris. En somme, son staff a voulu mettre en avant tout ce qui fait un ‘capitaine de bateau qui a essuyé des tempêtes. Il a voulu marquer la maturité du président sortant. Sa tête est également légèrement penchée, ce qui signifie qu’il est un peu en retrait."

"Le côté négatif de cette affiche est qu’il montre plus la partie droite de son visage ce qui lui donne un air moins doux."

4 - Jean-Luc Mélenchon

Stephen Bunard : "Le candidat du Front de Gauche reprend complètement les codes de l’imagerie bolchévique. Mais dans son genre, l’affiche est efficace. Jean-Luc Mélenchon y a le regard qui porte loin, tourné vers l’avenir. Paradoxalement, son corps, lui, est axé vers la gauche, vers le passé, comme si justement, une partie de lui était restée à gauche. Sur la partie droite de son visage, apparaissent également des tensions : le sourcil est froncé pour montrer la force et la colère."

"Sa bouche, enfin, est descente. Cela témoigne toujours d’une certaine amertume, voire un certain mépris. C’est une chose que l’on voit souvent chez lui".

5 - François Hollande

Stephen Bunard : "L’élément positif de cette affiche est que François Hollande montre (lui aussi), majoritairement la partie gauche de son visage, la partie affective. Si on ne regarde que cette partie gauche, on a un Hollande intime et une impression que le candidat peut facilement faire le lien avec les Français. Il est très souriant."

"La partie droite, de son visage sourit moins, c’est un sourire contraint comme si l’exercice de la pose devant un photographe lui était désagréable. Il s’y dégage une certaine tristesse."

"Enfin, la couleur de ses cheveux choque. Cette ‘teinture’ donne un côté années 1950, un côté 'Jean Lecanuet' à l’affiche. L’ensemble est un peu solennel, compassé."

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