Aussi loin qu’il m’en souvienne !
Aussi loin qu’il m’en souvienne, Wolinski et Cabu m’ont toujours accompagné avec Cavanna, Reiser, Gébé, le Professeur Choron.
J’avais fait leur connaissance vers 1965 alors que nous habitions Paris.
Mon oncle permissionnaire de l'Ecole de l'Air, avait dans sa valise quelques exemplaires du fameux Hara Kiri, qui se titrait lui-même : « Journal bête et méchant ! ». En cachette je les avais lus.
C’est ainsi que j’ai découvert les traits de plume de ces fabuleux dessinateurs.
Cabu participait aussi à Pilote que je lisais avec avidité et un de ces personnages était le grand Duduche. J’ai adoré Duduche !
Wolinski avec ses dessins concernant la gent féminine m’enthousiasmait.
Le trait était beau, le ton était sublime !
Hara Kiri est devenu par la suite Hara Kiri Hebdo puis Charlie Hebdo.
A l’époque, le père de l’un de mes camarades de collège travaillait à l’imprimerie de Charlie Hebdo et ramenait à son fils les unes plastifiées, qui me les donnait.
Je me rappellerai toujours de ces unes qui avaient valu son interdiction de paraitre, par le ministre de l’époque (Marcellin je crois).
Je les avais délicatement accrochées aux murs de ma chambre. Mon père gaulliste invétéré, n’avait pas du tout apprécié et avait tout arraché.
Ces dessinateurs m’ont toujours accompagné.
Ce mercredi 7 janvier 2015, une nouvelle terrible, glaçante.
Des assassins sont entrés. Cabu, Wolinski, Charb, Tignous, Honoré ne sont plus là et ne m’accompagneront plus !
Mais Charlie ne peut mourir !
La liberté de penser, de dire par les mots ou des dessins ne peut mourir !
Je porte le deuil mais je ne me résignerai pas !
Plus encore aujourd’hui qu’hier !
Oui, je suis Charlie !
Cérémonie en hommage à ceux de Charlie Hebdo qui ont été assassinés !