Il faut savoir garder le sens critique, n’est-ce pas ? Nous sommes le 25 mars 2012. Dans quatre semaines, dans 28 jours nous serons dans l'isoloir et le bulletin que l'on mettra dans l'urne sera d'importance.
Depuis toujours je veux faire confiance à l'intelligence de nos compatriotes et ce sens révolutionnaire si particulier, si singulier que nous savons enfoui au plus profond de chacun de nous. N’ entendons- nous pas tous çà et là, qu'il suffit de ce système figé dans le marbre depuis la constitution de 58 qui a créé de fait un bipartisme commode empêchant l'expression pleine, entière et diverse du peuple, permettant pour ne garder que les oriflammes du pouvoir ces petits arrangements entre amis qui s'autoproclament la droite, la gauche. Nous savons désormais avec la crise que « le politique » a été confisqué par d’autres puissances que celles issues de la démocratie. Je ne sais pas ce que droite-gauche veut dire. Je ne sais pas quel est le socle philosophique qui sous-tend leur désir de gouvernance. Ce que je sais c’est que nous voyons depuis 1984 une même conception de gestion économique et comptable. Ce que je sais c’est que depuis 1984 une volonté permanente de suppression de l’esprit critique a été assurée par ces deux partis. Je pourrais être vu comme excessif en disant qu’on a « désinstruit » volontairement l’école. Pourtant en toute sincérité, je le crois volontiers. Il y a une telle continuité dans l’observation de ce qui est fait au niveau de l’école depuis 1984 et cette instruction toute relative de ceux qui ont cru recevoir la connaissance. C’est ainsi que l’égalité des chances par l’instruction publique est devenu chimère et que seuls ceux issus de familles ayant les codes peuvent effectivement s’élever. Autrefois, le père était fier de ce que son fils en sache plus que lui. Soyons sincères avec nous-mêmes, nous parents ! Quel est le degré réel de connaissances possédées par nos enfants ? N’est-il pas vrai de dire que les enfants ont moins de culture générale que leurs parents, savent moins que leurs parents ? Je ne parle pas du contenu des manuels mais de ce qui est resté en mémoire vraiment ! Quelle est la réalité de l’ascenseur social qu’aurait dû rester l’Ecole ? N’est-il donc pas vrai de dire seuls ceux issus de familles ayant les codes, peuvent progresser. Ne dit-on pas que les parents idéaux sont un père ingénieur et une mère professeur ? Tout est dit n’est-ce pas ?
Ainsi droite et gauche, UMP et PS, SarkHollandie, ont cette même conception. Ne pas tout dire, ne pas tout partager mais faire croire aux enseignés qu’ils savent ! En fait ne pensent-ils pas tous deux la même chose ? Et s’ils pensent la même chose alors ne géreront-ils pas tous eux de la même façon ? Je le crois vraiment ils présentent tous deux un symbole exact du concept mécanique d’interchangeabilité ! Et puis pire, et c’est vraiment un désastre intellectuel, la presse se rend complice de cette confiscation de la capacité critique par une « spectacularisation » du faux-débat et comme victime d’un T.O.C ne faire que se gargariser de la résignation au bipartisme.
Cette confiscation de la Critique est presque le signe d’une vraie dictature ! Complicité et duplicité de la « SarkHollandie » d’avec les mass-média !
« Si nous pensons tous la même chose, c’est que nous ne pensons plus rien ! » disait François Bayrou en 2002 aux féodaux de toujours réunis en Congrès à Bordeaux. Par cette seule phrase pleine de sens, il permit alors à cette grande famille des démocrates (dont je fais partie depuis que je sais lire et en actant cet engagement de la pensée par ma prise de carte dans les années 80 au Centre des Démocrates Sociaux présidé alors par Jean Lecanuet, celui qui avait par sa candidature fait mettre le général de Gaulle en ballotage en 1965), de prendre leur envol, de s’emparer enfin de leur liberté d’être en pensée et en action, de finalement cesser le jeu pervers du supplétif de ceux qui sont à droite de nous sans pour autant accepter de l’être demain pour ceux qui sont à gauche de nous. . Moi in fine, je sais où je me situe et je dis souvent que ce sont ces deux partis de gouvernement qui se situent par rapport à moi, à notre mouvement démocrate courant central et épine dorsale du pays ! Mais justement parce que je suis un Démocrate, cela ne m’empêche de tout lire et d’exercer mon sens critique.
Voici un article de Philippe Tesson qui estime dans Le Point.fr- publié le 17/02/2012 que le jugement que l'on porte sur le président du MoDem n'est pas de l'ordre de la politique mais de la morale.
« Selon le dernier baromètre Ipsos-Le Point, 55 % des Français portent un jugement favorable sur l'action de François Bayrou. Il arrive en tête du palmarès. Ce n'est pas nouveau. On le sait depuis longtemps : au moins un Français sur deux se reconnaît en François Bayrou. La majorité du peuple français. Énorme ! Comment s'étonner dans ces conditions de l'entêtement de l'intéressé à persévérer dans son ambition politique ? Son erreur est de ne pas comprendre que le jugement que l'on porte sur lui n'est pas de l'ordre de la politique mais de la morale. Dissipons le leurre : ce n'est pas la moitié des Français qui adhère à Bayrou, c'est la moitié de chacun de nous. Arithmétiquement, le résultat est identique. La meilleure part de nous-mêmes. La part vertueuse, celle du rêve, de l'utopie, de l'innocence. Qui d'entre nous ne souhaite que la vérité, la transparence, l'honnêteté, la tolérance, la dignité, toutes ces valeurs dont Bayrou est le chantre infatigable, gouvernent la politique ? Dans le casting électoral français, il y a toujours un humaniste sincère de service pour répondre à une demande historique. Bayrou aujourd'hui assure parfaitement l'emploi. Il est la vigie et la caution morales du jeu, et nous en avons besoin pour sauver notre bonne conscience. L'éternel cocu magnifique Mais il y a la vraie vie. Bayrou parle, dénonce avec talent l'indignité, nous l'écoutons avec respect, et puis la vraie vie reprend ses droits. Ce qu'il dit laisse une trace non négligeable : à preuve les quelque 15 % qu'il vaut en poids électoral et qui feront la décision au second tour, dans un sens ou dans l'autre, au hasard de l'humeur du peuple, et qui seront récupérés par l'un ou l'autre de ceux que Bayrou n'aura eu de cesse de stigmatiser. Bayrou, ou le dindon de la farce, l'éternel cocu magnifique. Les limites de son influence sont dans l'ambiguïté de son positionnement centriste, surtout dans un système institutionnel qui exige un engagement idéologique précis. La division française est telle que, dans notre pays, même l'humanisme, concept universel par excellence et par définition, doit avoir une couleur : celle de droite ou celle de gauche. Bayrou refuse cette loi absurde. Il est hors la loi, chevalier blanc égaré dans le marécage. Le blanc n'est pas une couleur. Que devient le blanc lorsque la neige a fondu, se demandait le poète ? »
Le journaliste Philippe Tesson oublie que le blanc est une couleur fondamentale de la "palette". Même lui perd de sa légendaire culture ! Il oublie aussi que le "blanc" était le signe de ralliement des rois dont le grand Henri IV qui réunifia la France. Bref, lisez et faites moi part de votre sentiment à cet article ! |