Hier soir à la télévision sur France 3, je fus littéralement happé par les deux documentaires diffusés.
Tout d’abord au travers du documentaire intitulé « Elles étaient en guerre » le rôle trop souvent tu et donc méconnu des femmes durant la guerre de 14.
J’ai été stupéfait de voir ces images animées, ces films de cette époque d’une qualité exceptionnelle. On y voit le déchirement, la peur, la tristesse et le courage inouï de ces femmes quelque soit le bord du Rhin. Hommage à elles !
http://pluzz.francetv.fr/videos/elles_etaient_en_guerre_1914_1918_,110652679.html
Et puis dans la foulée un second documentaire intitulé
« Quand la grande guerre rend fou ».
Là encore des films édifiants :
http://pluzz.francetv.fr/videos/quand_la_grande_guerre_rend_fou_,110652680.html
On ne peut être qu’humble face à la souffrance endurée par ces soldats traumatisés par la guerre. La guerre ne peut être propre ! La guerre ne peut être que sang, cris, larmes contenues ou pas, hébétude devant les incompréhensions des horreurs vues et senties. Non la guerre n’est pas propre ou comme on dit chirurgicale qui renvoie à la netteté du coup de bistouri. Il aura fallu bien du temps pour admettre la notion de « syndrome post traumatique ».
En regardant ces images, je me suis demandé pourquoi tant de temps avant de les montrer. Pourquoi tant de temps pour montrer ces expérimentations des médecins de cette époque ? Attendre qu’il n’y ait plus aucun survivant !
Mais voilà elles ont été diffusées et cela devrait nous faire réfléchir sur la réalité des guerres et de ce traumatisme particulier.
http://www.atlantico.fr/decryptage/stress-post-traumatique-que-science-depuis-appris-realite-cauchemar-poilus-survivants-francois-lebigot-894130.html
J’ai alors pensé à mon grand-père paternel quittant Pondichéry pour faire la guerre, cette guerre de 14-18, et subir quelque peu les gaz moutarde, si bien que mon père ne l’aura hélas pas connu bien longtemps et nous transmettre ce vécu singulier.
La seule photo que nous ayons de lui, le montre tout fier dans son bel uniforme, son pistolet au côté et son lebel de l’autre.
J’ai cette photo accrochée en face de moi et souvent je le regarde et me demande quelles auraient été, si je l’avais connu, nos conversations.
Que m’aurait-il raconté ?
Qu’aurait-il plutôt osé me dire sur ces horreurs qu’il a vues, senties, ressenties ?