Le Moustique Tigre s’implante en Métropole !
Article tiré du site de l’ARS Rhône-Alpes !
1er mai 2014 : entrée en vigueur du dispositif de lutte contre la dissémination de la dengue et du chikungunya en métropole : campagne de surveillance entomologique de l'implantation du moustique Aedes albopictus et surveillance épidémiologique renforcée des cas de dengue et de chikungunya.
Le moustique Aedes albopictus, dit "moustique tigre" en France
L’Aedes albopictus est en expansion mondiale, favorisée par le développement des transports internationaux en particulier terrestre. Ses caractéristiques biologiques lui permettent de s’adapter aux climats tempérés.
L’Aedes albopictus est aujourd’hui implanté dans les 18 départements métropolitains suivants : Alpes-Maritimes (06), Haute-Corse (2B), Corse du Sud (2A), Var (83), Bouches-du-Rhône (13), Alpes-de-Haute-Provence (04), Gard (30), Hérault (34), Vaucluse (84), Lot-et-Garonne (47), Pyrénées orientales (66), Aude (11), Haute-Garonne (31), Ardèche (07), Drôme (26), Isère (38), Rhône (69) et la Gironde (33).
Le moustique se propage notamment par les transports routiers et ferroviaires.
Le moustique "tigre" s'implante en Rhône-Alpes
En Rhône-Alpes, le moustique Aedes albopictus est retrouvé depuis 2009. A partir de 2010, la présence de ce moustique a été détectée de manière plus diffuse et fréquente au niveau des sites de surveillance de la région.
A l'issue de la saison de surveillance 2012, quatre départements ont été inscrits dans la liste des départements où les moustiques constituent une menace pour la santé des populations. Ces quatre départements sont l'Ardèche, la Drôme, l'Isère et le Rhône.
La surveillance mise en place : deux volets
> Un volet entomologique (surveillance des populations de moustiques)
Elle est adaptée au niveau de risque : - dans les départements où le moustique n'est pas encore considéré comme implanté, la surveillance est réalisée par l’Entente interdépartementale Rhône-Alpes de démoustication (EIRAD) grâce à une convention signée avec le ministère chargé de la santé.
L'objectif est de surveiller pour retarder l’installation d'Aedes albopictus et de traiter systématiquement les sites infectés. C'est le cas dans l'Ain, la Loire, la Savoie et la Haute-Savoie.
Cette surveillance est basée sur le suivi d'un réseau de pièges pondoirs installés dans les zones à risque : stockage de pneus usagés et grandes infra-structures de circulation.
- dans chacun des départements où le moustique est implanté (Ardèche, Drôme, Isère et Rhône), un arrêté préfectoral définit les modalités de surveillance entomologique et épidémiologique. Il définit l'intervenant chargé de la surveillance entomologique et de la lutte anti-vectorielle.
> Un volet épidémiologique (surveillance des cas humains) Elle est également adaptée au niveau de risque :
- Elle est basée sur le système de déclaration obligatoire à l’agence régionale de santé des cas confirmés biologiquement de dengue et de chikungunya par les médecins ou les biologistes, sur tout le territoire métropolitain.
- Une surveillance renforcée des cas suspects importés de dengue et de chikungunya par un dispositif de signalement accéléré entre le 1er mai et le 30 novembre dans les départements où le moustique est implanté (Ardèche, Drôme, Isère et Rhône).
Lutter contre la prolifération du moustique tigre Tous les moustiques n’occupent pas la même niche écologique.
Le moustique « tigre » vit près de chez vous, au plus près de l’homme. Il se déplace peu. Ainsi, le moustique qui vous pique est né chez vous ! Il se développe dans de petites quantités d’eau : des soucoupes de pots de fleurs, des vases et tout récipient contenant de l’eau.
Le moyen de prévention le plus efficace contre la prolifération des moustiques repose donc sur la destruction mécanique des gîtes larvaires (= les lieux de ponte).
Elle nécessite une mobilisation de tous, en veillant à : recouvrir les fûts et les citernes, vider une fois par semaine les soucoupes, vases, seaux..., remplir les soucoupes de sable humide, vérifier le bon écoulement des gouttières, supprimer les détritus (pneus, boîtes de conserves...), éliminer les eaux stagnantes (bassins...).
Lutter contre les moustiques, c'est protéger notre santé et celle de notre entourage. Télécharger le dépliant "Ce qu'il faut savoir sur le moustique tigre" (télécharger la version anglaise) Télécharger la carte postale élaborée par l'ARS Rhône-Alpes présentant les bons gestes à adopter
Devenez acteur de la surveillance !
Vous pensez avoir observé un moustique tigre? Vous souhaitez le signaler ?
L’ensemble de la population peut participer à la surveillance de cette espèce afin de mieux connaître sa répartition. Il s'agit d'une action citoyenne permettant ainsi de compléter les actions mises en place.
Pour vous informer et/ou signaler la présence d'un moustique tigre connectez-vous le site Internet : www.signalement-moustique.fr
Attention, tout ce qui vole n'est pas moustique, et tous les moustiques ne sont pas des moustiques tigres !
Nous vous rappelons que le moustique se caractérise par sa très petite taille.
A noter : Pour pouvoir signaler la présence d’un moustique tigre aux autorités sanitaires, il faut que vous disposiez d’une photo d’un moustique tigre ou d’un moustique dans un état permettant son identification. Aucune identification ne sera possible si vous ne disposez pas de l’un ou de l’autre.