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Le blog de Jean-Claude JOSEPH

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Recherche pour “histoire de la securite socile”

Mesdames et messieurs adhérents du "Parti Les Républicains,

Je vous adresse ce message avant que nous ne fassiez votre choix !

En effet, je n'oublie pas que sous le gouvernement Raffarin III, fut promulguée la loi dite du 13 aout 2004 qui a été le "primum movens" du démantèlement de notre système de distribution des soins avec son corollaire que fût la convention dite médicale déjà inscrite dans la loi !

Jusqu’alors il y avait une négociation paritaire entre syndicats des salariés - patronat et syndicats médicaux pour définir la convention médicale et après accord entre les parties, la loi venait valider cette nouvelle convention.

Désormais le gouvernement décidait d’abord et les syndicats médicaux ne pouvaient qu’accepter puisque subventionnés si déclarés représentatifs !!

De fait par cette loi du 13 aout, toute l'organisation de notre système de santé a été entre les seules mains du gouvernement via l'UNCAM. Le futur directeur nommé en conseil des ministres, Van_Roekeghem était depuis mars 2004 le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de la protection sociale (Douste Blazy) et avait été un temps directeur au sein du groupe AXA, tout comme Xavier Bertrand passé par axa, nommé Secrétaire d'État à l'Assurance maladie.

Notons que M. Van_Roekeghem  resta en fonction jusqu’en 2014 (cocasse pour ce président élu en 2012 qui assénait « le changement c’est maintenant ! »)

Ce monsieur candidat à cette élection interne aux républicains peut dire tout le contraire de ce qu'il a contribué à détruire avec sa nouvelle façon doucereuse de parler.

Cette convention portée par la loi de 2004 sous son autorité a mis en place le parcours dit de soin, avec la mise en place du médecin traitant que je nomme volontiers médecin traitant administré, avant de pouvoir consulter un spécialiste. On pourrait dire que c'était bien comme idée mais cela s'est toujours fait naturellement et sous le seul sceau de la confiance entre le souffrant et le « médecin de famille », de même le patient savait pouvoir compter sur son petit docteur pour l’orienter efficacement.

En fait, avec cette histoire, le seul but était de rembourser moins en cas de non-respect du parcours de soins. Qui est capable de décrypter aujourd’hui son décompte assurance maladie ?

Rendue encore plus injuste avec les franchises dites médicales mises en place sous le gouvernement Fillon qui pénalisent le malade financièrement puisqu’il est malade (0.50 euros sur chaque boite, 1 euro si examen biologique etc...) En effet en cas de non-respect de ce parcours l’assuré est bien moins remboursé à 30% au lieu de 70, et la mutuelle n’étant pas autorisée à rembourser le différentiel ! Subtil mais très efficace dans l’opacité accrue de notre administration dite publique !

Xavier Bertrand qui se targue d’être près du peuple a augmenté par ses actes le Reste à Charge (RAC) des ménages induisant de fait la diminution de leur Reste à Vivre (id est ce qui reste dans la poche quant toutes les charges obligatoires et induites notamment par la dématérialisation et autres taxes diverses et variées dont de nombreuses se doublonnent).

Ce qui est important à considérer est justement ce Reste à Vivre et qu’on arrête d’évoquer cette notion macroéconomique qu’est le pouvoir d’achat !

Donc je n’oublie pas ce qui fut fait par Xavier Bertrand, et il me fallait juste éclairer la scène pour que vous,  électeurs LR fassiez un choix mesuré !

Pour en savoir plus sur les différentes réformes depuis 2004 jusqu'à 2015 !

http://www.jcjos.com/2015/02/un-projet-de-loi-sante-a-revoir.html )

Docteur Jean-Claude JOSEPH

Médecin de famille depuis 1987

Ancien président (89-91) de la coordination nationale des médecins crée en 1989

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Le journal international de médecine (JIM) revient ce 1er décembre sur la Responsabilité juridique du psychiatre : réflexions (contradictoires) autour du cas Canarelli. Un débat législatif s'impose très vite pour éviter une jursiprudence folle et un glissement vers une forme non démocratique de l'exercice du pouvoir.

Samedi 1er décembre 2012 - Première en France : le 13 novembre dernier, le Docteur Danièle Canarelli, psychiatre, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Marseille, en application de l’article 121-3 du code pénal sur les délits non intentionnels susceptibles d’être reprochés aux décideurs publics. A l’instar de cet intitulé, les faits reprochés au docteur Danièle Canarelli ne sont pas clairement définis.

L’accusation dénonce son manque de discernement dans la prise en charge de Joël Gaillard, qui en février 2004 a assassiné en lui portant un violent coup à la tête Germain Trabuc, octogénaire qui vivait avec sa grand-mère. Danièle Canarelli n’aurait notamment pas su correctement évaluer (prédire ?) la dangerosité de celui qui fut déclaré irresponsable par les magistrats après son agression. L’incrimination du praticien a soulevé une vague d’indignation parmi les psychiatres, mais au-delà, a ouvert un large champ de réflexion.

Les deux tribunes que le JIM publie aujourd’hui reflètent la multiplicité des questions soulevées par le cas Canarelli et ne veulent bien sûr interférer en rien la décision qui sera prise par le tribunal le18 décembre.

Faut-il considérer comme Marie-Agnès Letrouit que cette affaire révèle l’existence chez certains psychiatres de pratiques contraires au code de la santé publique, qui pourraient empêcher la prévention du passage à l’acte ? Pour Marie-Agnès Letrouit, qui transcrit ici, comme elle le précise elle-même, ses propres sentiments, la responsabilité juridique du psychiatre pourrait contribuer à limiter les situations d’absence de soins, qui ne seraient pas rares.

L’analyse du docteur Cohen de ce cas particulier est toute autre. Il y voit une nouvelle manifestation d’une tendance de plus en plus marquée de nos sociétés contemporaines qui refusent désormais de s’en remettre au hasard et qui veulent croire à tout prix que tout est prévisible.

Ces deux interprétations, qui semblent frontalement s’opposer, interrogent également différemment les conséquences de cette responsabilité judiciaire du psychiatre pour le patient. Selon Marie-Agnès Letrouit, ces actions judiciaires pourraient tout autant être destinées à protéger les victimes que les patients… tandis qu’Alain Cohen y voit une infantilisation des malades.

Sommes-nous face à une confrontation irréductible du point de vue des proches des malades avec celui des praticiens ? A vous de lire.

 

Que penser de la mise en cause du Dr Canarelli ?

Par Mme Marie-Agnès Letrouit, ancienne directrice de recherches au CNRS, présidente de l’association « Schizo ? …oui ! Faire face à la schizophrénie ».

Je m’exprime ici en mon nom personnel ainsi qu’au nom de l’association « Schizo ? …Oui ! Faire face à la schizophrénie » dont je suis présidente-fondatrice et dont le Dr Paul Cossé est vice-président. Cette association réunit des personnes souffrant de schizophrénie, des proches de patients et toute personne souhaitant lutter pour dé-stigmatiser cette pathologie telle que définie par la CIM 10 à l’échelon international.

Concernant la mise en examen et le procès du Dr Canarelli, il faut remarquer qu’il s’agit d’une mise en cause personnelle (et non celle de l’ensemble des psychiatres et de la psychiatrie) et que, comme tout mis en cause, ce médecin est présumée innocente. L’émotion corporatiste du « Comité d’action syndical de la psychiatrie » nous paraît donc prématurée et déplacée : s’il y a eu faute, il est important que celle-ci soit clairement définie pour qu’elle ne se reproduise pas.

Difficulté d’accès aux soins en psychiatrie : des causes multiples

Depuis sa création, notre association dénonce les difficultés d’accès aux soins des personnes atteintes de schizophrénie, notamment quand il s’agit de nouveaux cas, ou quand il s’agit de personnes en crise, inconscientes de leurs troubles et donc incapables de solliciter les soins dont elles ont un besoin urgent. Ceci a directement à voir avec l’affaire Canarelli, étant donné qu’il est solidement établi que les délits et crimes commis par des personnes souffrant de schizophrénie le sont dans leur quasi-totalité pendant des périodes d’absence de soins.

En 2006, après le double meurtre de Pau, nous avons consacré à ce sujet une étude en deux parties, dont le titre proclame clairement notre position : « Psychiatrie – L’accès aux soins des personnes incapables d’y consentir : un droit pour le malade, un devoir pour la société ». Dans cet ouvrage, nous distinguons trois causes à ces difficultés d’accès aux soins :

1) la complexité de la loi réglant l’accès aux soins en psychiatrie*.
2 l’ignorance dramatique du public quant aux maladies mentales (définitions, diagnostic, soins).
3) les attitudes contestables voire fautives de certains soignants telles que nous les font connaître les nombreux témoignages recueillis lors de réunions et à travers nos permanences téléphoniques.

Ces attitudes, propres à certains praticiens et non à tous, vont de renseignements erronés donnés aux proches quant aux modalités d’accès aux soins sans consentement à la non application des règles du

Code de la Santé publique relatives à la qualité des soins.

"Il faut attendre qu'il commette un délit"

Concernant l’accès aux soins, nous dénonçons tout particulièrement les professionnels qui affirment aux proches inquiets : « C’est un adulte. On ne peut pas le forcer à se soigner. Il faut attendre qu’il commette un délit ». Or, cette affirmation est fausse : tout au contraire, les articles 3212-1 et suivants du code de la santé publique organisent l’accès aux soins de toute personne « lorsqu'elle est atteinte de troubles mentaux qui rendent impossible son consentement et lorsque son état impose des soins immédiats assortis d'une surveillance médicale constante, en milieu hospitalier, ou régulière, sous la forme de soins ambulatoires » y compris, depuis le 5 juillet 2011, en absence de tiers susceptibles de signer une demande d’hospitalisation. Attendre pour la soigner que la personne malade, inconsciente de son état et victime de délires, commette un délit, constitue une incitation passive à commettre ce délit. Elle est d’autant plus condamnable qu’elle touche une personne mentalement vulnérable. Ainsi que penser de la réponse de ce médecin appelé à l’aide : « Je ne me déplace pas. Le mieux serait que votre fils sorte de chez vous, qu’il commette un délit, pas trop grave quand même, et que la police l’arrête. Ou qu’il ait un accident, qu’il se casse la jambe et qu’on le mène aux urgences ! ». Dans ce cas précis, c’est la première hypothèse qui s’est réalisée.

Le droit d’être informé sur son état : un droit très mal appliqué en psychiatrie

Concernant la qualité des soins, si les médecins n’ont pas d’obligation de résultat, ils ont des obligations de moyens : la question n’est pas seulement d’estimer si le Dr Canarelli a bien ou mal apprécié la dangerosité de Joël Gaillard, mais de savoir si elle l’a soigné conformément au code de déontologie et aux règles du Code de la Santé Publique. Elles garantissent à toute personne le droit « d'être informé sur son état de santé » (art. L 1111-2), un droit particulièrement mal appliqué en psychiatrie et celui de recevoir « les soins les plus appropriés et de bénéficier des thérapeutiques dont l'efficacité est reconnue et qui garantissent la meilleure sécurité sanitaire au regard des connaissances médicales avérées » (art. L 1110-5). Concernant la schizophrénie, on dispose de traitements dont l’efficacité est reconnue au niveau international. Certes, ces traitements ne guérissent pas cette maladie chronique mais ils l’améliorent et la stabilisent de sorte que 80 % des malades peuvent vivre en milieu ordinaire de façon totalement ou partiellement autonome et socialement sure, puisque les risques de passage à l’acte agressif sont très diminués.

Pour bien soigner, il est indispensable de poser un diagnostic correct. Il est donc normal que le Dr Canarelli soit interrogée sur la façon dont elle l’a fait. Depuis la deuxième moitié du 20ème siècle, nos connaissances sur la schizophrénie ont fait un bond énorme grâce à la coopération internationale des chercheurs et des cliniciens. Dans le numéro d’octobre de la revue de l’INSERM « Sciences et santé » le Professeur Rouillon n’affirme-t-il pas que les psychiatres disposent actuellement de schémas d’entretien semi-structurés permettant de poser des diagnostics avec autant de précision que dans de nombreuses pathologies somatiques. Le Docteur Canarelli a-t-elle utilisé ces outils qui permettent aussi d’évaluer l’efficacité des traitements ou les a-t-elle méprisés comme le font certains praticiens français qui se situent par-là hors de la communauté internationale ? Priver le patient du diagnostic le plus exact possible, c’est aussi le priver des soins dont il a besoin.

Et si les patients incriminaient à leur tour leurs praticiens ?

Dans ce cas, qui a abouti à la mort d’un homme, il nous semble normal que le Dr Canarelli soit interrogé. Cela nous choque d’autant moins que notre association demande fermement depuis plusieurs années que lorsqu’un délit est commis par un malade non soigné, une enquête judiciaire soit automatiquement lancée pour connaître les raisons de cette absence de soins (qui peut ne pas être liée à une faute professionnelle). Nous pensons même que M. Joël Gaillard aurait pu joindre sa plainte à celle de M. Michel Trubac : n’a-t-il pas lieu de récriminer s’il n’a pas été convenablement soigné et si c’est l’absence de soins adaptés qui a fait de lui un criminel ?

S’il faut prendre des risques, prenons les tous ensembles !

Il est habituel d’entendre certains soignants parler de la nécessité de savoir « prendre des risques », par exemple en laissant sortir de l’hôpital un malade en pleine crise dont on sait qu’il arrêtera les soins dès l’obligation levée. Jusqu’à présent, le risque pris ne mettait en danger que le patient et autrui, l’affaire Canarelli signifie-t-elle que le « risque » concernera aussi les psychiatres ?

Cet éditorial n’est pas une attaque contre la psychiatrie en général. Bien au contraire, et je souhaite terminer ces lignes en rendant hommage à tous les professionnels, médicaux et paramédicaux, qui, au jour le jour, avec des moyens réduits, dans un climat difficile, trop souvent passionnel, travaillent en silence pour le bien de leurs patients. Ils sont les plus nombreux.

* De notre point de vue, cette loi aux effets pervers est inutile, les dispositions du code de la santé publique qui définissent les droits des malades pouvant s’appliquer sans difficulté aux services de psychiatrie.

C’est le cas notamment de l’article L. 1110—1 qui garantit à toute personne le droit « d’accéder aux soins dont elle a besoin » et des articles L. 1111—4 et L. 11116 qui définissent l’attitude à tenir « lorsque la personne est hors d’état d’exprimer sa volonté ». Pour plus d’information se reporter à l’ouvrage précédent.

Marie-Agnès Letrouit

Références

Schizo-Infos n°2 (ISSN 1950-4004) qui reprend les résultats de l’étude : « Psychiatrie – L’accès aux soins des personnes incapables d’y consentir : un droit pour le malade, un devoir pour la société », à consulter sur notre site www.schizo-oui.com

Baylé J.F. et al.,1999. Enquête sur l’annonce de la schizophrénie en France. L’encéphale, 25 : 603-611.

Schizo-Infos n° 4 à consulter sur le site www.schizo-oui.com

 

A l’aube des serial poursuites ?

Par le docteur Alain Cohen

Avec le procès à l’encontre de notre consœur Danièle Canarelli, bouc émissaire dont le seul « crime » est de n’avoir pas su prévoir la dangerosité d’un patient (ou plus précisément le risque de décompensation médico-légale aiguë dans une problématique chronique, quel que soit le diagnostic retenu), notre « paisible » société française amorce-t-elle une inquiétante dérive à l’américaine ? En matière de procès en responsabilité médicale, la chicane se porte en effet si bien aux États-Unis que la classique et légitime obligation de moyens tend de plus en plus à se muer en une illusoire obligation de fin pour les praticiens américains, puisque plus de 13 % d’entre eux y sont chaque année l’objet de poursuites. Naturellement, ceux-ci ont alors recours à des avocats… dont ils exigent aussi une obligation de succès dans leurs plaidoiries ! Faute de quoi, le médecin se retourne contre son « mauvais défenseur », incapable de lui avoir évité une condamnation. Et pour prolonger cet enchaînement absurde de « serial poursuites », l’avocat se prémunit lui-même de l’échec professionnel (c’est-à-dire du risque d’encourir un procès pour en avoir perdu un précédent) en se faisant à son tour assister d’un conseil ! Certains avocats américains (eux-mêmes exposés à des poursuites éventuelles) se spécialisent alors dans la défense de leurs confrères attaqués…

C’est donc la première fois qu’un médecin est poursuivi, en France, dans le cadre d’un homicide commis par un de ses patients, estimé irresponsable par des experts et ne se pouvant pas lui-même, en l’état actuel du droit, répondre de ses propres actes devant la justice. Cette affaire suscite immédiatement trois réactions :

- Une évidente compassion pour la famille de la victime, bien sûr, mais en lui disant qu’elle se trompe de combat, que le débat de fond (qu’il faudra bien rouvrir un jour) est celui de la responsabilité pénale personnelle du malade mental, et non celui d’une culpabilité de substitution allouée au médecin.

Quelle évolution pour le métier de psychiatre ?

- Une crainte pour l’évolution du métier de psychiatre, coincé entre une paupérisation croissante des moyens affectés aux structures publiques et cette judiciarisation délirante tendant à assimiler le psy au rôle de « parent » symbolique du patient, puisqu’on veut le rendre responsable juridiquement à la place du véritable auteur des faits, de la même façon que des parents peuvent être accusés (et inculpés) à la place de leurs enfants mineurs ! Cette infantilisation de facto contribue-t-elle à ramener le malade mental à la réalité, puisqu’un tiers est impliqué à sa place ? Et est-ce la meilleure manière d’attirer des jeunes médecins vers la spécialité ? Veut-on rééditer ainsi avec les psychiatres le parcours des anesthésistes, contraints de payer des primes d’assurance si exorbitantes que les vocations se raréfient ?

Ne plus rien laisser au hasard : la fatalité de nos sociétés contemporaines ?

- Enfin, le plus grave consiste sans doute dans cette dérive obscurantiste de nos sociétés technologiques, voulant naïvement supprimer le hasard, démarche ô combien illusoire quand celui-ci se réinscrit pourtant en force, même dans les sciences « dures » comme la physique (avec les quanta) ou les mathématiques (avec la théorie du chaos) ! Nous recherchons partout des « responsables », là où des civilisations plus humanistes voyaient une marque de la fatalité. Comme l’a déclaré aux États-Unis un porte-parole d’Union of Concerned Scientists après la condamnation (inédite et « paradoxale au pays de Galilée ») de sismologues « incapables de prévoir » un tremblement de terre : « Imaginez qu’on condamne un météorologue car il n’a pas prévu l’exacte route d’une tornade, un épidémiologiste car il n’a pas mis en garde contre tous les effets d’un virus… Les scientifiques doivent pouvoir évaluer les risques selon leurs connaissances, sans encourir la prison. » (http://www.ucsusa.org/)

Dans ce bouleversement annoncé de nos pratiques, les malades seront finalement les grands perdants, car les psychiatres brandiront l’arme ubiquitaire du « principe de précaution », en prescrivant larga manu des médicaments neuroleptiques ou anti-androgènes pour « sédater » systématiquement, et en refusant toute sortie, non confirmée collégialement par des experts ou ordonnée par des juges… Lesquels pourront continuer, pendant ce temps, à remettre en liberté un multirécidiviste, selon leur bon vouloir. Napoléon avait prévenu, il est vrai : « Le Juge d’instruction est l’homme le plus puissant de France. » Napoléon n’avait pas dit « le médecin. »

Dr Alain Cohen

Les intertitres sont de la rédaction du Jim.

Copyright © http://www.jim.fr

 

Après avoir bien lu ces deux réflexions non dénuées de sens dans l’approche différente du problème selon l’angle de vision, il me semble bien utile de rappeler en fait que ce vrai sujet relève d’abord du principe du Secret Médical. Je reproduis ainsi pour ajouter au débat ce qui est prévu par la loi sur le secret médical.. et je dis simplement que seule une Loi peut défaire une autre loi dans l’évolution sociétale inéluctable permise par le progrès de la Science.

Alors voici ce que dit la Loi :

Article 4 (article R.4127-4 du code de la santé publique)

Le secret professionnel, institué dans l'intérêt des patients, s'impose à tout médecin dans les conditions établies par la loi.

Le secret couvre tout ce qui est venu à la connaissance du médecin dans l'exercice de sa profession, c'est-à-dire non seulement ce qui lui a été confié, mais aussi ce qu'il a vu, entendu ou compris

Et voici le commentaire établi par le Conseil National de l'Ordre des Médecins :

 

De très ancienne tradition, le secret médical reste un des piliers de l'exercice de la médecine contemporaine (voir note [1]). En effet, « il n’y a pas de soins sans confidences, de confidences sans confiance, de confiance sans secret » (voir note [2]). Le médecin ne doit rien révéler de ce qu’il a connu ou appris sur son patient.

Le secret professionnel du médecin ou secret médical – les deux termes sont employés indifféremment - est à la fois d'intérêt privé et d'intérêt public :

D'intérêt privé : le médecin doit garantir le secret à la personne qui se confie à lui; elle doit être assurée de ne pas être trahie. Sa confiance doit être sans faille, si elle a à donner une information intime utile au médecin et aux soins. Respecter le secret est un comportement imposé par la nature des informations dont la divulgation à des tiers pourrait porter atteinte à la réputation, à la considération ou à l'intimité de la personne qui s'est confiée au médecin ; le droit au respect de l'intimité est inscrit dans la déclaration universelle des Droits de l'Homme.

D'intérêt public : l'intérêt général veut que chacun puisse être convenablement soigné et ait la garantie de pouvoir se confier à un médecin, même s'il est dans une situation sociale irrégulière/marginale, pour bénéficier de ses soins, sans craindre d'être trahi ou dénoncé.


Le secret est un devoir du médecin.

Le code de déontologie formule la règle du secret médical, dès son article 4 pour en montrer l'importance. Il le fait de façon beaucoup plus explicite que le code pénal et sur le seul terrain de l'exercice de la médecine. L'article 4 en pose le principe et en définit la substance. Ses conséquences sont développées à l'article 72 en ce qui concerne les personnes qui assistent le médecin, aux articles 73 et 104 en ce qui concerne les documents médicaux.

Le secret n’est pas opposable au patient. Au contraire, le médecin lui doit toute l’information nécessaire sur son état, les actes et soins proposés ou dispensés (article 35). Si le médecin est amené à retenir une information vis-à-vis du patient, usant ainsi de la faculté que lui ouvre l’article 35, c’est pour le protéger d’une révélation traumatisante et non au nom du secret médical.

1 - Le secret professionnel s'impose à tout médecin dans les conditions établies par la loi

De ce caractère général et absolu du secret médical, les jurisprudences de ces deux cours souveraines tirent des conséquences importantes. Ainsi, il a été admis que :

  • le patient ne peut délier le médecin de son obligation de secret ;
  • cette obligation ne cesse pas après la mort du patient ;
  • le secret s'impose même devant le juge ;
  • le secret s'impose à l'égard d'autres médecins dès lors qu'ils ne concourent pas à un acte de soins ;
  • le secret s'impose à l'égard de personnes elles-mêmes tenues au secret professionnel (agents des services fiscaux) ;
  • le secret couvre non seulement l'état de santé du patient mais également son nom : le médecin ne peut faire connaître à des tiers le nom des personnes qui ont (eu) recours à ses services.

Il ne peut donc être dérogé au secret médical que par la loi.

Cela explique l'annulation par le Conseil d'Etat de plusieurs décrets ou circulaires organisant des procédures portant atteinte au secret médical. Mais ces dérogations législatives peuvent ne pas être toujours formelles ou explicites. Une atteinte au secret médical peut être jugée légale si elle est la conséquence nécessaire d'une disposition législative (CE 8 février 1989 - Conseil national de l'Ordre des médecins et autres, req. n°54494).

C - DEROGATIONS LEGALES

Elles sont justifiées par la nécessité d'établir une communication maîtrisée d'informations médicales (pour leur détail, voir annexe p.40). Seule une loi peut les instituer.

Le médecin est obligé

  • de déclarer les naissances ;
  • de déclarer les décès ;
  • de déclarer au médecin de l’ARS les maladies contagieuses dont la liste est fixée par voie réglementaire.
  • d'indiquer le nom du patient et les symptômes présentés sur les certificats d’admission en soins psychiatriques ;
  • d'établir, pour les accidents du travail et les maladies professionnelles, des certificats détaillés décrivant les lésions et leurs conséquences ;
  • de fournir, à leur demande, aux administrations concernées des renseignements concernant les dossiers des pensions militaires et civiles d’invalidité ou de retraite ;
  • de transmettre à la CRCI ou à l’expert qu’elle désigne, au fonds d’indemnisation, les documents qu’il détient sur les victimes d’un dommage (accidents médicaux, VIH, amiante…) ;
  • de communiquer à l’Institut de veille sanitaire les informations nécessaires à la sécurité, veille et alerte sanitaires.
  • de communiquer, lorsqu'il exerce dans un établissement de santé, au médecin responsable de l'information médicale, les données médicales nominatives nécessaires à l'évaluation de l'activité.

Le médecin est autorisé :

  • à signaler au procureur de la République (avec l'accord des victimes adultes) des sévices constatés dans son exercice et qui permettent de présumer de violences physiques, sexuelles ou psychiques ;
  • à transmettre au président du Conseil général toute information préoccupante sur un mineur en danger ou risquant de l’être (voir note [5]) ;
  • à communiquer les données à caractère personnel qu’il détient strictement nécessaires à l’exercice de leur mission, aux médecins conseils du service du contrôle médical, aux médecins inspecteurs de l’inspection générale des affaires sociales, aux médecins inspecteurs de la santé, aux médecins inspecteurs de l’ARS, aux médecins experts de la Haute Autorité de Santé, aux inspecteurs médecins de la radioprotection ;
  • à transmettre les données nominatives qu'il détient dans le cadre d'un traitement automatisé de données autorisé ;
  • à informer les autorités administratives du caractère dangereux des patients connus pour détenir une arme ou qui ont manifesté l’intention d’en acquérir une.

Ces dérogations légales prescrivent ou autorisent seulement une certaine révélation (maladie contagieuse désignée par un numéro, symptômes d'un état mental dangereux, etc.) et pas n'importe quelle indiscrétion, à n'importe qui, de n'importe quelle manière. Il faut s'en tenir à une information «nécessaire, pertinente et non excessive». L'obligation du secret demeure pour tout ce qui n'est pas expressément visé par le texte.

(in Code de Déontologie Médicale : http://www.conseil-national.medecin.fr/article/article-4-secret-professionnel-913#article)

 

Ainsi à côté de ces deux tribunes il doit aussi et d’abord être rappelé ce qu’autorise la Loi seule garante de la liberté et de la protection du citoyen.

Voilà pourquoi je pense que si une condamnation du Docteur Danièle Canarelli est posée, ce serait alors une forme inédite de jurisprudence et la mise en place ipso facto d’un pouvoir exorbitant du juge hors de tout contrôle par la Loi.

 

Pouvons-nous  simplement en tant que citoyens démocrates accepter cela ?

Alors effectivement voici le débat posé.

Je crois que ce débat doit relever et vite d’un vrai travail de réflexion législative afin de maitriser au mieux la protection du citoyen devant quelqu’un dont l’état mental peut s’avérer imprévisible dans sa dangerosité mais aussi pour éviter une dérive possible, celle qu’un autre pouvoir ne s’installe en dehors de tout contrôle citoyen et par la Loi : celui des Juges !

Ainsi je plaide pour la nullité de la plainte et espère que le juge se déclarera incompétent dans cette plainte dont fait l’objet le Docteur Danièle Canarelli et qu’il appellera de fait au travail législatif immédiat.

Ce deux décembre 2012

Jean-Claude Joseph

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 La France a besoin de réunir les bonnes volontés du pays dans un projet d'union nationale.

20 propositions pour 'Produire en France' (05 décembre 2011)

CONTRE LE SURENDETTEMENT, LE RÉTABLISSEMENT DES FINANCES PUBLIQUES

Le redressement des finances publiques de la France suppose baisse des dépenses autant qu’augmentation des recettes
Cinquante milliards d’économies : comment les obtenir sans rompre l’élan du pays ?
Cinquante milliards de recettes : comment les obtenir ?


Un vrai programme d’économies passe par un principe : la France ne dépensera pas un euro de plus dans la sphère publique, comprenant l'État et les collectivités locales dans leurs ensemble, pendant deux années qu’elle n’aura dépensé en 2012
Ce principe « augmentation zéro en valeur » est exigeant, mais il est rassurant. Il oblige à des redéploiements à l’intérieur des trois grands ordonnateurs de la dépense publique : l’État, la Sécurité Sociale, les collectivités locales, et peut-être entre ces trois ordonnateurs. En effet, les salaires et les retraites doivent respirer. Il faudra donc compenser sur les interventions. Mais au bout de ces deux années, les économies sont acquises : après on peut à nouveau tenir compte de l’inflation. Ce principe permet de donner aux Français la vraie mesure de l’effort à accomplir pour se débarrasser des déficits.


Trois grandes décisions sur les recettes
• « coup de rabot » sur les niches fiscales. Certaines devront disparaître, comme non fondées : c’est le cas de l’exonération des revenus issus des heures supplémentaires. Ce coup de rabot devra atteindre 20 milliards en trois ans, dont dix milliards la première année. Total au terme des trois années : 20 Milliards.
Augmentation modérée de la TVA affectée au budget de la nation. Un point en 2012, un point (si la croissance n’est pas au rendez-vous) au 1er janvier 2014. Total au terme des trois années, par la TVA ou par le retour de la croissance : 20 milliards.
Mesures d’équité pour l’impôt sur le revenu : deux tranches supplémentaires, la tranche marginale actuelle à 41 % portée à 45 % ; et une tranche de solidarité pour les revenus supérieurs à 250 000 € par part portée à 50 %. Mesures d’équité et de simplification pour l’impôt sur la fortune (Contribution de solidarité sur le patrimoine CSP) Pour tout patrimoine au-dessus de 1 million d’euro, compte tenu des abattements actuels inchangés, un revenu théorique de 1 % est intégré dans la base de l’Impôt sur le Revenu. Ainsi la progressivité est assurée et la solidarité aussi. Ajoutés à une revue des avantages fiscaux infondés, à la croissance espérée, même modeste, ces mesures approcheront les 10 milliards.
Cette contribution pendant les trois années est équilibrée. Elle touche pour plus de 50 % les plus aisés de nos concitoyens.


Inscription de la « règle d’or » dans la Constitution
J’ai été le premier responsable politique à évoquer l’idée de l’inscription dans la Constitution du principe d’équilibre des finances publiques, véritable principe de protection des générations à venir. À l’époque cette idée a été combattue, il est juste de le dire, à gauche comme à droite. L’évidence s’est ensuite imposée, non seulement en France mais dans tous les pays européens membres de la zone euro.
Je suis prêt à voter à tout moment cette règle d’or, principe d’équilibre des finances publiques, en tenant compte de la nécessité du soutien à l’économie en période de récession, et de l’idée juste du partage du poids des investissements avec les générations à venir.

Je soutiendrai donc le traité européen qui exige cette règle de tous les pays de la zone euro, avec un court délai pour en mettre en œuvre l’application.

RÉARMEMENT DE LA PRODUCTION FRANÇAISE


Architecte de ce mouvement : un commissariat national aux stratégies.
J'ai beaucoup d'admiration pour ce que le commissariat au plan a accompli au début de la Ve République. Le travail qui fut confié autrefois au Commissariat au Plan est plus nécessaire que jamais. Un pays confronté aux défis qui sont les nôtres a besoin de faire travailler ensemble tous les acteurs de son redressement. Ce Commissariat national aux stratégies doit être placé auprès du Président de la République et dirigé par une personnalité de grande autorité.


Mise en réseau des grandes entreprises et des PME
Les grandes entreprises ont la maîtrise des processus de fabrication, des brevets, de la recherche appliquée, de grands réseaux commerciaux, les PME ont la capacité d’innovation. Une récente étude de l'OCDE montre que la création d'emplois se fait pratiquement uniquement dans les PME. Incitation par la création d’un avantage fiscal lorsqu’une grande entreprise aura créé une structure d’investissement en direction des PME ou pris une participation dans une telle structure.


Un soutien au financement par la création d’une ou plusieurs banques d’économie mixte décentralisées de soutien aux PME
Cette idée avance dans tous les programmes. Je l'ai vu reprise sous des formes différentes dans les discours de François Hollande et de Nicolas Sarkozy. Il est des besoins de financement, notamment en fonds propres, qui ne sont pas pris en compte aujourd’hui. Mais il est capital que cette structure soit décentralisée, qu’elle associe les collectivités locales à son action et qu’elle ne soit pas sous le seul contrôle de l’État. De tels établissements bancaires peuvent être soit organisés sur une base géographique, soit spécialisés sectoriellement (par exemple pour l’économie numérique). Ces banques pourront faire appel à des actionnaires nouveaux (type assurance-vie)


Création d’un livret d’épargne industrie
Il est besoin non seulement d’établissements mais de ressources nouvelles dédiées.


Négociation nationale autour de la rénovation du climat social dans l’entreprise
Ce sujet est crucial. L’adaptation de l’entreprise à son environnement, à la conjoncture, exige l’association et la participation des salariés et de leurs organisations syndicales à la réflexion stratégique dans l’entreprise. La guerre froide sociale est un facteur de blocage. J’organiserai une négociation nationale entre partenaires sociaux sur ce thème, dont l’État sera facilitateur, mais dont il ne sera pas décideur. J’ai en effet décidé de sortir du blocage qui vient de la posture de l’État dont tout le monde sait qu’il interviendra en fin de compte.


Pour faire bouger les choses, la participation : les salariés au Conseil d’administration des entreprises avec droit de vote
La culture de la cogestion est bienfaisante. C'est mon affirmation, et telle est une des principales raisons du retard français par rapport à la réactivité du tissu économique allemand. C’est d’ailleurs l’inspiration même qui fut celle du général de Gaulle lorsqu’il plaidait, à l'époque difficilement, la participation. Non seulement participation aux résultats, mais participation à la stratégie et à la décision. Nous ferons entrer dans les entreprises de plus de 500 salariés d’abord les représentants des salariés dans les conseils d’administration des entreprises avec droit de vote.


La participation par la négociation au sein des Comités d’entreprise
Les comités d’entreprise sont déjà le lieu légal et obligatoire de l’information et de la consultation des représentants des salariés sur la vie de l’entreprise. Il faut étendre leur rôle à la négociation continue des conditions de travail et des rémunérations.


La négociation d’accords particuliers au sein de l’entreprise soumise à des accords cadres dans les branches
Nicolas Sarkozy a annoncé que des accords majoritaires dans les entreprises pourraient s’imposer aux salariés minoritaires. Le risque est grand, à mes yeux, que cette possibilité, ouverte sans précaution, se révèle contraire aux principes constitutionnels. Il est encore plus grand que des pressions à l’intérieur des petites entreprises rendent ce dispositif choquant et inquiétant. Il faut donc que faute d’unanimité, de tels accords soient encadrés par des accords cadres fixant, dans les branches, le cahier des charges de ces négociations et les marges admissibles des évolutions envisageables.


Un crédit d’impôt innovation à l’image du crédit d’impôt-recherche et un encouragement au lien PME-universités
On peut imaginer que des PME pourraient faire appel à des laboratoires d'universités. La recherche est une donnée clé. Mais l’innovation, dans les processus de fabrication, dans le design est au moins aussi importante, notamment dans les PME. Je proposerai la création d’un crédit d’impôt innovation, parallèle au crédit impôt recherche.


Un statut pour les Business-angels à l’image des fonds de private equity
Dans le monde des entreprises innovantes, il existe une disparité très grande entre les avantages consentis aux fonds de private equity, dont les intérêts d’acquisition sont fiscalement déductibles et les Business angels, qui soutiennent des créations de start-up, ne reçoivent aucun avantage fiscal équivalent. Il faut donc leur permettre pendant les premières années de leur investissement de déduire les pertes éventuelles de ces entreprises en développement de leur propre revenu imposable, au moins partiellement.


L’association des consommateurs : la création d’un label indépendant
Plus de 60 % des consommateurs français souhaitent soutenir la production dans notre pays, que cette production soit le fait d’entreprises françaises ou d’entreprises à capitaux étrangers installées en France. Mais pour l’instant il est impossible pour l’immense majorité des produits de connaître la provenance, ou la part française dans le produit considéré. Or il y aura là, pour les industriels, un avantage compétitif qui peut être déterminant pour inciter les industriels à leur installation dans le pays.


Développer l’image de marque du « produit en France »
Quand les produits français ne sont pas choisis par les consommateurs nationaux, européens ou étrangers, c’est souvent, à prix égal, parce que l’image de marque de nos productions n’est pas suffisante. Nos concurrents, surtout allemands, sont considérés comme plus fiables, plus durables, même si la réalité ne confirme pas cette réputation. Il faut
donc entreprendre un travail en profondeur sur l’image de marque de la France en tant que pays producteur.

INSCRIRE LE PRODUIRE EN FRANCE DANS LE CADRE D'UNE POLITIQUE INDUSTRIELLE EUROPÉENNE


Définition de priorités sectorielles, en nombre limité mais fortement structurantes

Énergies renouvelables et technologies de rupture énergétique ; biotechnologies ; nanotechnologies ; infrastructures. Je proposerai que 10 % du budget européen puissent être fléchés vers des fonds liés à ces priorités.


Pour financer ses priorités stratégiques, l’Europe devra mobiliser l’épargne des Européens et l’orienter vers des besoins d’investissements à long terme
Il y a dix ans, je me suis élevé au Parlement européen contre les normes comptables anglo-saxonnes excessivement court-termistes, trop réactives, que l’on nous imposait. Aujourd’hui la Commission européenne et un nombre croissant d’économistes reconnaissent qu’il y a là un sujet majeur pour la compétitivité de l’Europe et le financement de son industrie.


Pour sortir de la crise, une alliance entre l’Europe et les pays émergents
Je me refuse à faire des pays émergents les boucs émissaires de nos maux. Leur défi, c’est de sortir leurs populations de la pauvreté. Je proposerai à nos partenaires européens l’organisation d’un grand sommet Union Européenne / BRICS.


Il y a cinq ans, j’avais proposé deux emplois sans charges par entreprise quelle que soit sa taille. La détérioration des finances du pays ne permet plus un tel projet. Mais le besoin demeure vital de débloquer l’emploi pour deux catégories de Français : les jeunes à la recherche de leur premier emploi dont le chômage s’accroît, et les chômeurs qui se trouvent pour beaucoup bloqués dans leur recherche.

C’est pourquoi je propose à toute entreprise de moins de 50 salariés l’ouverture d’un droit à un emploi sans charges pendant deux ans, pourvu qu’il s’agisse d’un CDI (avec période d’essai) proposé à un jeune dont ce sera le premier emploi ou à un chômeur. Ce droit ne sera pas ouvert s’il y a eu préalablement suppression de poste de travail.

Le coût de cette mesure peut être estimé à 2 milliards par an, équilibrés par la suppression de l’exonération fiscale des revenus des heures supplémentaires.

C’est un coup de pouce très important pour les TPE artisanales et commerciales.

 

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Depuis quelques mois le monde tabagique se prend à remplacer la fumée par la vapeur. Pour faire chic on appelle cela la « e-cigarette » ou la cigarette électronique.

 

Objet étrange accroché au cou que l’on saisit fébrilement pour en tirer quelques bouffées.

 

Et n’entendons-nous pas çà et là, les pro-cigarettes électroniques indiquer son rôle non négligeable sur le sevrage tabagique ?

 

Ainsi depuis quelques mois, nombre d’enseignes fleurissent. Un marché se fait jour et un autre s’amoindrit : celui des cigarettes de tabac.

 

Cela est tellement vrai que le gouvernement s’en est ému.  

 

Les mauvaises langues diront que c’est d’abord parce que le volume de tabac acheté diminuant, l’Etat perçoit moins de taxes.

 

Le gouvernement lui,  indique que les questions sur cette cigarette électronique existant aux Etats Unis d’Amérique depuis 2005, méritent d’être posées et que réponses  scientifiques et médicales y soient apportées.

 

Par ailleurs que convient-il aussi de dire s’agissant de ce « vapotement » en lieu public, y compris dans les surfaces marchandes, y compris au restaurant ou autres lieux de vie dont le tabac est banni ? Incitation au tabac ou pas ?

 

La santé ayant toujours bon dos, les réflexions se posent d’abord sous l’angle de la santé en gardant bien en tête le précieux principe de précaution imposé par le président Chirac..

 

Nocif, pas nocif, intérêt  dans le  sevrage, incitation ?

 

De nombreuses personnes m’avaient déjà interpellé sur cette cigarette :

 

Mes réponses ne pouvaient être formelles,  mais simplement formées sous l’angle critique.

  • S’agissant de l’aide au sevrage :  Why not ? Mais quand même la gestuelle ne disparait guère et si la substance à inhaler contient de la nicotine, le circuit addictif reste bien présent.
  • S’agissant de l’innocuité de la vapeur : peut-être ou peut-être pas ! L’irritation chronique du pharynx et du larynx est bien possible.

 

Devant toutes ces interrogations et sans doute aussi devant la volonté de procéder à quelque nouvelle taxe pour « le bien public » afin de compenser la baisse des ventes du tabac, le ministre de la santé a « commandé » un rapport.

Ce rapport a été publié aujourd’hui. Espérons qu’il ne restera pas caché dans un fond de tiroir rejoindre tous les autres.

 

 Il n’est vraiment pas inintéressant et répond effectivement à un grand nombre de questions que chacun peut se poser.

 

En voici les points forts (le rapport in extenso peut être téléchargé ici)

 

Constats

 La dangerosité de la consommation de tabac est clairement établie.

 La fumée du tabac tue en France 73 000 personnes par an, soit 200 par jour.

 En l’absence d’arrêt, un fumeur sur deux meurt d’une maladie directement liée à

son tabagisme.

 Selon la Convention-cadre pour la lutte antitabac (CCLAT) de l’OMS, l’arrêt de toute

consommation est l’objectif prioritaire, mais le fardeau du tabac justifie aussi une

politique de réduction des risques.

 L’intensité de la dépendance au tabac est plus forte que celles liées à l’alcool, au

cannabis ou aux drogues de synthèse et voisine de celles liées à la cocaïne et à

l’héroïne.

 Le tabac a un pouvoir addictif qui justifie d’utiliser les stratégies et médicaments

validés pour l’arrêt du tabac mais également d’étudier de nouveaux produits de

substitution dont le rapport bénéfice/risque serait favorable.

 

La cigarette électronique ou e-cigarette

 L’e-cigarette est un nouveau produit dont l’utilisation a récemment progressé de

façon exponentielle.

 Selon la dernière estimation de l’Eurobaromètre disponible (mai 2012), 6% des

Français (environ 3 millions) déclaraient l’avoir essayée et 1% (environ 500 000)

l’utilisaient régulièrement. /

 Si les connaissances progressent rapidement sur le produit, il reste beaucoup de

points d’incertitudes ; cependant on ne peut attendre des données scientifiques

établies pour commencer à proposer des recommandations.

 

Les caractéristiques des e-liquides et des e-cigarettes

 Les e-liquides contiennent et libèrent d’autres produits potentiellement irritants

et/ou classés comme toxiques, mais en quantité le plus souvent moindre que la

fumée du tabac.

 Les e-liquides contiennent ou non de la nicotine.

 Contrairement à la cigarette, l’e-cigarette ne libère ni monoxyde de carbone (CO), ni

particules solides, ni quantité significative de cancérogènes.

 Selon les données scientifiques disponibles en mai 2013, les effets irritants et/ou

toxiques des composants de l’e-cigarette sont bien moindres que ceux liés à la

fumée du tabac.

 Les e-cigarettes – actuellement produits de consommation courante – ne font pas

l’objet de réglementations spécifiques sur les contrôles qualité, les circuits de

distribution, la vente aux mineurs, la publicité et l’utilisation dans tous les espaces.

Elles n’ont à respecter que les règles des normes européennes (marquage CE) et du

commerce (DGCCRF) et l’interdiction de la publicité indirecte pour les produits du

tabac.

 

Les bénéfices et les risques de l’e-cigarette

 Chez le fumeur dépendant au tabac, le remplacement du tabac par l’e-cigarette

devrait en théorie contribuer à une réduction des risques et des dommages.

 Dans l’état actuel des connaissances, la vitesse d’apparition de la nicotine dans le

sang obtenue avec l’e-cigarette est intermédiaire entre celle obtenue avec des

cigarettes de tabac et celle obtenue avec les substituts nicotiniques oraux

actuellement disponibles.

 Le taux plasmatique de nicotine obtenu avec une e-cigarette est variable, fonction

du contenu réel en nicotine (parfois différent du contenu annoncé), du type d’ecigarette

et de la façon de l’utiliser, mais est susceptible d’apporter au fumeur

dépendant la nicotine qui lui est nécessaire.

 Il est en pratique impossible de faire visuellement la différence entre les ecigarettes

utilisant du e-liquide avec nicotine ou sans nicotine car leur aspect est

identique et leur utilisation simule dans les deux cas l’acte de fumer.

 Dans les lieux où il est interdit de fumer, l’e-cigarette, même sans nicotine, pourrait

constituer une incitation à fumer.           /

 

Voici  donc les 28 recommandations établies dans ce rapport :

Les 28 recommandations spécifiques

 

1. Les experts recommandent de ne pas interdire en France l’utilisation de l’ecigarette,

avec ou sans nicotine.

2. Les experts recommandent que l’accès des fumeurs aux e-cigarettes ne soit pas

freiné, car au vu des données actuelles elles semblent réduire les dommages

lorsqu’elles remplacent la cigarette.

3. Les experts recommandent de mettre en oeuvre des mesures pour éviter toute

promotion et toute facilitation de l’accès de l’e-cigarette aux mineurs et aux sujets

n’ayant jamais fumé.

4. Les experts recommandent de réglementer l’e-cigarette : le produit, sa distribution

et son utilisation.

5. Les experts recommandent que cette règlementation spécifique soit globale,

prenant en compte de façon cohérente tous les aspects de l’e-cigarette.

6. Les experts prennent acte que les produits qui répondraient aux procédures

standard conduisant à l’obtention d’une AMM auraient un statut de médicament ;

aussi ces e-liquides et e-cigarettes avec AMM devraient alors être vendus

exclusivement en pharmacie.

7. Les experts recommandent que la vente en pharmacie des e-cigarettes qui auraient

obtenu le statut de médicament n’exclut pas la vente des e-cigarettes et e-liquides

n’ayant pas ce statut, dans d’autres points de vente hors les pharmacies.

8. Les experts recommandent que la France demande l’abrogation de l’article 18 du

projet de directive européenne sur les produits du tabac si cet article impose

obligatoirement la réglementation pharmaceutique pour les e-liquides à partir de

4 mg/l nicotine. Il est en effet contradictoire de proposer une réglementation

spécifique des e-cigarettes et autres produits hors tabac et médicament contenant

de la nicotine et de fixer des taux si bas qu’ils ne correspondent à aucune ecigarette

existante.

9. Les experts recommandent que, dans l’esprit de ce qui a été fait par l’ANSM en

2008, soient fixées de nouvelles limites de contenus en nicotine des e-cigarettes et

de leurs recharges.

10. Les experts recommandent de porter à 18 mg/ml la concentration maximale de

nicotine dans les e-liquides hors statut de médicament.

11. Les experts recommandent que le volume des flacons de recharge ne dépasse pas

30 ml.

12. Les experts recommandent de porter à 40 mg la quantité maximale de nicotine

contenue dans une cartouche d’e-cigarette.

13. Les experts recommandent que soit créée une catégorie de « produits évoquant le

tabagisme » (PET) comprenant les e-cigarettes, mais aussi :      /

- Les produits contenant de la nicotine qui sont ni classés comme produits du tabac, ni

comme médicament.

- Les produits ressemblant à des produits du tabac, même s’ils ne contiennent pas de

nicotine.

- Les produits dont l’usage ressemble à celui du tabac.

14. Les experts recommandent que dans le cadre de l’interdiction actuelle de la

publicité indirecte en faveur des produits du tabac, l’interdiction de la publicité en

faveur de l’e-cigarette soit mieux appliquée et contrôlée, y compris dans les points

de vente.

15. Les experts recommandent que, comme pour les produits du tabac, la vente des ecigarettes

soit interdite aux moins de 18 ans.

16. Les experts recommandent que la vente des « produits évoquant le tabagisme »

(PET) ne soit pas possible en France dans les supermarchés et boutiques

généralistes, mais uniquement par des établissements agréés pour cette vente.

17. Les experts recommandent que les « produits évoquant le tabagisme » (PET) fassent

l’objet d’une déclaration de mise sur le marché comportant leurs principales

caractéristiques.

18. Les experts recommandent que soit clairement indiquée sur tous les emballages la

composition des e-liquides :

- La liste de tous les composants présents à plus de 1 % avec leur grammage/ml.

- La liste des produits posant éventuellement des problèmes de santé et de sécurité.

- La conformité aux normes de qualité requises pour les produits pharmaceutiques et

alimentaires.

19. Les experts recommandent que la concentration en nicotine des cartouches et des

cartomiseurs remplis et scellés soit identifiable sur le produit lui-même.

20. Les experts recommandent que les fabricants de produits évoquant le tabagisme

soient dans l’obligation de déclarer la liste des arômes et ingrédients utilisés en

conformité avec le règlement d’exécution (UE) n° 793/2012 de la commission du 5

septembre 2012 et d’apporter les références disponibles sur leur innocuité à court

et long terme en inhalation.

21. Les experts recommandent que toutes les e-cigarettes et autres produits ou

accessoires évoquant le tabagisme destinés à la vente comportent un avertissement

sanitaire conforme et une notice comprenant une information standardisée et

l’adresse d’un service consommateurs, et ceci qu’elles contiennent ou non de la

nicotine.

22. Les experts recommandent que l’utilisation d’e-cigarettes et de tout « produit

évoquant le tabagisme » (PET) soit interdite dans les endroits où il est interdit de

fumer en modifiant l’article R3511-1 du Code de la santé publique : «… l’interdiction

de fumer et d’utiliser la cigarette électronique et tout autre produit évoquant le

tabagisme dans les lieux affectés à un usage collectif mentionnée à l’article L. 3511-

7 du Code de la santé publique ».

23. Les experts recommandent que soient interdites les allégations du type « pour

fumer là où c’est interdit » car c’est une incitation indirecte au tabagisme interdite

par la loi.

24. Les experts recommandent que soient interdites toutes les promotions de

l’utilisation des e-cigarettes dans des lieux non-fumeurs.

25. Les experts recommandent que les e-cigarettes ne soient pas utilisées par les

femmes enceintes ou allaitantes du fait de l’absence de toute donnée démontrant

leur efficacité et leur totale innocuité dans ces conditions.

26. En l’absence d’études scientifiques précises sur une utilisation supérieure à 6 mois

de l’e-cigarette, les experts recommandent la vigilance en ce qui concerne son

utilisation prolongée, ceci aussi longtemps que des données à long terme ne seront

pas disponibles.

27. Les experts estiment que toutes les études concernant l’efficacité de l’e-cigarette

dans l’aide au sevrage tabagique et l’innocuité de son utilisation à long terme

doivent être encouragées, et être totalement indépendantes des fabricants de ce

produit.

28. Les experts recommandent que les présentes recommandations fassent l’objet

d’une réactualisation régulière.

 

 

 

On notera  bien la recommandation d’interdire la cigarette électronique dans tous les lieux concernés par l’usage du tabac et que soit désormais créée une nouvelle dénomination pour tout ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à l’usage du tabac (Le brin de paille au coin de la commissure est-il aussi concerné ainsi que  les cigarettes en chocolat?)

 

 

 

A mon avis il y aura de la taxe et de l’interdiction.

 

Mais ne sommes-nous pas sous un gouvernement aimant la liberté ?

 

Il ne nous reste plus qu’à attendre la décision du ministère de la santé.

 

29-05-13 jcj

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Un moment singulier ! Comme si tout s'arrêtait ! !

Je regarde la retransmission via internet sur Public Sénat !

Mon drapeau flotte pour signifier mon émotion, le partage de la tristesse absolue depuis ce funeste vendredi 13 !

Le président lit son discours !

Je le trouve bien et je veux le dire ici !

Puisse la France, mon pays, notre pays se rassembler et faire front aux menaces de ces imbéciles sans foi, ni loi !

Voici in extenso le discours du président de la République Française !

Aux Invalides : Hommage aux victimes du 13 Novembre 2015 !

 

«Vendredi 13 novembre, ce jour que nous n’oublierons jamais, la France a été frappée lâchement, dans un acte de guerre organisé de loin et froidement exécuté. Une horde d’assassins a tué 130 des nôtres et en a blessé des centaines, au nom d’une cause folle et d’un dieu trahi.

 

Aujourd’hui, la Nation tout entière, ses forces vives, pleurent les victimes. 130 noms, 130 vies arrachées, 130 destins fauchés, 130 rires que l’on n’entendra plus, 130 voix qui à jamais se sont tues. Ces femmes, ces hommes, incarnaient le bonheur de vivre. C’est parce qu’ils étaient la vie qu’ils ont été tués. C’est parce qu’ils étaient la France qu’ils ont été abattus. C’est parce qu’ils étaient la liberté qu’ils ont été massacrés.

 

En cet instant si grave et si douloureux, où la Nation fait corps avec elle-même, j’adresse en son nom notre compassion, notre affection, notre sollicitude, aux familles et aux proches réunis ici, dans ce même malheur. Des parents qui ne reverront plus leur enfant, des enfants qui grandiront sans leurs parents, des couples brisés par la perte de l’être aimé, des frères et des sœurs pour toujours séparés. 130 morts et tant de blessés marqués à jamais, marqués dans leur chair, traumatisés au plus profond d’eux-mêmes.

 

Alors, je veux dire simplement ces mots: la France sera à vos côtés. Nous rassemblerons nos forces pour apaiser les douleurs et après avoir enterré les morts, il nous reviendra de «réparer» les vivants.

 

A vous tous, je vous promets solennellement que la France mettra tout en œuvre pour détruire l’armée des fanatiques qui ont commis ces crimes, qu’elle agira sans répit pour protéger ses enfants. Je vous promets aussi que la France restera elle-même, telle que les disparus l’avaient aimée et telle qu’ils auraient voulu qu’elle demeure. Et s’il fallait une raison de nous tenir debout, aujourd'hui, une raison de nous battre pour nos principes, une raison de défendre cette République qui est notre bien commun, nous la trouverions dans leur souvenir.

 

Ces femmes, ces hommes, venaient de plus de 50 communes de France. De villes, de banlieues, de villages. Ils venaient aussi du monde, dix-sept pays portent aujourd’hui avec nous le deuil.

 

Ces femmes, ces hommes, en ce vendredi 13 novembre, étaient à Paris, une ville qui donne un manteau de lumière aux idées, une ville qui vibre le jour et qui brille la nuit. Ils étaient sur les terrasses des cafés, ces lieux de passage ouverts aux rencontres et aux idées. Ils partageaient un repas aux saveurs du monde, dans cette soirée où l’automne ne paraissait pas finir. Ils chantaient au Bataclan aux sons d’un groupe américain qui leur faisait l’amitié de se produire dans une salle qui depuis deux siècles incarne l’esprit de Paris.

 

Ces hommes, ces femmes, avaient tous les âges, mais la plupart avait moins de 35 ans. Ils étaient des enfants lors de la chute du mur de Berlin, ils n’avaient pas eu le temps de croire à la fin de l’Histoire, elle les avait déjà rattrapés quand survint le 11 septembre 2001. Ils avaient alors compris que le monde était guetté par de nouveaux périls. Les attentats du début de l’année les avaient bouleversés.

 

Beaucoup, je le sais, avaient tenu à manifester le 11 janvier, comme des millions de Français. Ils avaient dit leur refus de céder face à la menace terroriste. Ils savaient que la France n’est l’ennemie d’aucun peuple, que ses soldats se portent là où on les appelle, pour protéger les plus faibles et non pour assouvir une quelconque domination.

 

Ces femmes, ces hommes, étaient la jeunesse de France, la jeunesse d’un peuple libre, qui chérit la culture, la sienne, c’est-à-dire toutes les cultures.

 

Parmi les victimes du Bataclan, beaucoup avaient fait de la musique leur métier. C’est cette musique qui était insupportable aux terroristes. C’est cette harmonie qu’ils voulaient casser, briser. C’est cette joie qu’ils voulaient ensevelir dans le fracas de leurs bombes. Et bien, ils ne l’arrêteront pas. Et comme pour mieux leur répondre, nous multiplierons les chansons, les concerts, les spectacles; nous continuerons à aller dans les stades, et notamment au Stade si bien nommé, le Stade de France à Saint-Denis. Nous participerons aux grands rendez-vous sportifs, comme aux rencontres les plus modestes, et nous pourrons aussi communier dans les mêmes émotions, en faisant fi de nos différences, de nos origines, de nos couleurs, de nos convictions, de nos croyances, de nos confessions, car nous sommes une seule et même Nation, portés par les mêmes valeurs.

 

Que veulent les terroristes? Nous diviser, nous opposer, nous jeter les uns contre les autres. Je vous l’assure, ils échoueront. Ils ont le culte de la mort, mais nous, nous, nous avons l’amour, l’amour de la vie.

 

Ceux qui sont tombés le 13 novembre étaient la France, toute la France. Ils étaient étudiant, journaliste, enseignant, restaurateur, ingénieur, chauffeur, avocat, graphiste, architecte, mais aussi charpentier, serveur, photographe, fonctionnaire, publicitaire, vendeur, artiste. Ils étaient les métiers de la France, les talents du monde. Tous voulaient réussir, pour eux-mêmes, pour leur famille, pour leur pays. C’est en nous rappelant leur visage, leur nom, mais aussi leurs espoirs, leurs joies, leurs rêves anéantis, que nous agirons désormais.

 

Nous connaissons l’ennemi, c’est la haine; celle qui tue à Bamako, à Tunis, à Palmyre, à Copenhague, à Paris et qui a tué naguère à Londres ou à Madrid. L’ennemi, c’est le fanatisme qui veut soumettre l’homme à un ordre inhumain, c’est l’obscurantisme, c’est-à-dire un islam dévoyé qui renie le message de son livre sacré. Cet ennemi nous le vaincrons ensemble, avec nos forces, celles de la République, avec nos armes, celles de la démocratie, avec nos institutions, avec le droit. Dans ce combat, nous pouvons compter sur nos militaires, engagés sur des opérations difficiles, en Syrie, en Irak, au Sahel. Nous pouvons compter sur nos policiers, nos gendarmes, en lien avec la justice, qui se sont encore comportés de façon admirable pour mettre hors d’état de nuire les terroristes.

 

Nous pouvons compter sur le Parlement pour adopter toutes les mesures qu’appelle la défense des intérêts du pays, dans un esprit de concorde nationale, et dans le respect des libertés fondamentales. Et puis, et puis surtout, nous pouvons compter sur chaque Française et sur chaque Français pour faire preuve de vigilance, de résolution, d’humanité, de dignité.

 

Nous mènerons ce combat jusqu’au bout et nous le gagnerons en étant fidèles à l’idée même de la France. Quelle est-elle? Un art de vivre, une volonté farouche d’être ensemble, un attachement à la laïcité, une appartenance à la Nation, une confiance dans notre destin collectif.

 

Je vous l’affirme ici: nous ne changerons pas; nous serons unis, unis sur l’essentiel. Et je salue, ici, devant vous, familles, ces innombrables gestes de tant de Français anonymes qui se sont pressés sur les lieux des drames pour allumer une bougie, déposer un bouquet, laisser un message, apporter un dessin. Et si l’on cherche un mot pour qualifier cet élan, ce mot existe dans la devise de la République: c’est la fraternité.

 

Et que dire de la mobilisation de tous les services publics pour porter secours et assistance aux victimes, pour accompagner les survivants, pour soutenir les proches. Ces personnels de santé, admirables. Leur action dit aussi ce que nous sommes: un pays solidaire.

 

Tout ce qui s’est passé depuis le 13 novembre porte la marque de la gravité, de la conscience des défis qui se présentent à notre pays. Ceux qui sont tombés, le 13 novembre, incarnaient nos valeurs et notre devoir est plus que jamais de les faire vivre, ces valeurs.

 

Nous ne céderons ni à la peur, ni à la haine. Et si la colère nous saisit, nous la mettrons au service de la calme détermination à défendre la liberté au jour le jour, c’est-à-dire la volonté de faire de la France un grand pays, fier de son Histoire, de son mode vie, de sa culture, de son rayonnement, de son idéal universel, du respect et même de la ferveur que notre pays inspire au monde chaque fois qu’il est blessé.

Je n’oublie pas les images venues de la planète entière, célébrant dans le même mouvement, le sacrifice de ceux qui étaient tombés à Paris, comme si c’était le monde entier qui se couvrait de deuil.

 

Le patriotisme que nous voyons aujourd’hui se manifester, avec ces drapeaux fièrement arborés, ces rassemblements spontanés, ces foules qui chantent la Marseillaise; tout cela n’a rien à voir avec je ne sais quel instinct de revanche ou je ne sais quel rejet de l’autre. Ce patriotisme est le symbole de notre union, de notre inaltérable résistance face aux coups qui peuvent nous être portés, car la France garde intacte, malgré le drame, malgré le sang versé, ses principes d’espérance et de tolérance.

 

L’épreuve nous a tous meurtris, les familles d’abord, les Français, quelle que soit leur condition, leur confession, leurs origines. L’épreuve nous a tous meurtris, mais elle nous rendra plus fort. Je vais vous dire ma confiance dans la génération qui vient. Avant elle, d’autres générations ont connu, à la fleur de l‘âge, des évènements tragiques qui ont forgé leur identité. L’attaque du 13 novembre restera dans la mémoire de la jeunesse d’aujourd’hui comme une initiation terrible à la dureté du monde, mais aussi comme une invitation à l’affronter en inventant un nouvel engagement. Je sais que cette génération tiendra solidement le flambeau que nous lui transmettons.

 

Je suis sûr qu’elle aura le courage de prendre pleinement en main l’avenir de notre Nation. Le malheur qui a touché les martyrs du 13 novembre investit cette jeunesse de cette grande et noble tâche. La liberté ne demande pas à être vengée, mais à être servie. Je salue cette génération nouvelle. Elle a été frappée, elle n’est pas effrayée, elle est lucide et entreprenante, à l’image des innocents dont nous portons le deuil. Elle saura, j’en suis convaincu, faire preuve de grandeur. Elle vivra, elle vivra pleinement, au nom des morts que nous pleurons aujourd’hui.

 

Malgré les larmes, cette génération est aujourd’hui devenue le visage de la France.

Vive la République et vive la France.»

Discours de François Hollande, Président de la République Française

27-XI-2015

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JEAN LASSALLE

Maire de Lourdios-Ichère

Député des Pyrénées-Atlantiques

Candidat à la Présidence de la République française

Lourdios-Ichère, le 9 février 2017

 

Chers élus, Chers collègues,

 

La France mérite un débat présidentiel à la dimension de son Histoire. Je suis convaincu de pouvoir y participer activement. Le parrainage de ma candidature le permettra.

Devant notre faillite politique et l’assujettissement quasi-généralisé de nos médias au pouvoir financier et à l’oligarchie, nous avons le devoir de réagir pour relever notre pays.

Nous sommes tous soumis à un ordre totalitaire d’un genre inédit. Celui-là s’est progressivement instauré au cours des trente dernières années. Il est difficile de le cerner : pas de visage, pas de frontière, pas d’armée visible. Il s’insinue pourtant chaque jour davantage dans nos vies. Il en détruit l’essence jusqu’à l’intime. Je veux combattre avec vous cette nouvelle forme de dictature.

 

Mes batailles sur le plan national ont toutes été dirigées dans le même sens :

- mon chant au sein de l’hémicycle, je me suis élevé contre la fin des services publics.

- ma grève de la faim, j’ai appelé notre pays à dire non à la perte de 750 000 entreprises.

- André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme, nous avons mesuré les attentes et l’extraordinaire capacité de mobilisation de dizaines de milliers de citoyens à travers tous nos territoires, pour les « Campagnes de France, grande cause nationale ».

 

En 2013, j’ai entrepris un tour de France à pied, sur plus de 5 000 kilomètres. J’ai vérifié partout l’extrême souffrance dans laquelle est plongé notre pays. Il a peur et n’a plus confiance en rien ni en personne.

De ces rencontres sont nés les Cahiers de l’espoir, dans l’esprit des Cahiers de doléances de 1789.

Cette marche a forgé ma détermination à lutter contre ce système qui brise nos vies, et qui demain broiera celle de nos enfants.

J’ai rassemblé autour de moi des compagnons de cette marche citoyenne, avec qui nous avons constitué le mouvement Résistons !

***

Nous représentions le pays des Droits de l’Homme et du Citoyen, le pays de grands penseurs de la démocratie, Montesquieu, Benjamin Constant, Alain…

La démocratie s’est égarée.

Nous, représentants de la Nation, ne constituons plus qu’un théâtre d’ombres.

Et pour les mêmes raisons, la quasi-totalité de la presse a renoncé à informer.

 

Nous claironnons notre impuissance sous le diktat : plus de débat ! Plus d’idées ! Plus de futur ! Quelle déchéance !

La campagne que nous vivons est indigne de nos convictions. Elle ne dit rien ! Elle n’exprime rien !

Elle est dénuée d’émotion, de projet, d’humanité.

C’est donc à votre discernement, Chers élus, Chers collègues, que je fais appel. Réanimons la France que nous chérissons. Assumons à nouveau notre devoir de citoyens. Voilà le combat que je veux conduire à vos côtés.

Retrouvons la fierté de notre pays, et de ce qu’il a apporté à la civilisation. La civilisation qui nous a permis de nous élever au-dessus de l’animalité.

Cette volonté inébranlable et inspirée nous a fait reconnaître, au-delà des mers et des océans, un caractère universaliste. La France doit redevenir un espoir pour elle-même, pour les hommes, les femmes et les enfants du monde entier, qui n’ont aujourd’hui d’autre alternative que la misère ou la guerre.

La flamme de l’espoir est éteinte pour trop de nos concitoyens, nous avons le devoir de leur redonner l’envie de s’investir dans un dessein politique intègre, visionnaire et à leur service.

Il est temps d’allumer à nouveau et ensemble cette grande flamme de l’espoir. De nous assigner un nouveau destin.

D’instituer enfin la paix autour d’un grand projet politique pour la France et les Français.

Je suis heureux de vous soumettre aujourd’hui mes engagements.

Je vous assure de mes sentiments dévoués et fraternels,

Jean Lassalle

www.jeanlassalle2017.fr

Pour transmettre vos parrainages, contactez à tout moment mon équipe de campagne :

Dalila Berbagui, responsable des parrainages au 06 89 29 77 37

Lysiane Palacin au 06 32 23 24 59 ou par mail parrainages@jeanlassalle2017.fr

Je m’engage devant vous

Mon projet fera l’objet d’une publication en même temps que celui de mes concurrents. Je continue à le préparer avec vous sur le mode d’échanges permanents et interactifs. Je vous rappelle l’importance que j’attache au diagnostic de la situation actuelle auquel aucun de mes collègues candidats ne veut participer. En attendant, et pour nous permettre d’aller un peu plus loin encore dans la réflexion, je vous suggère les quelques points suivants sur lesquels nous avons avancé grâce à vos contributions.

 

1. Je sauvegarderai et moderniserai la Vème République, car la France a besoin de stabilité institutionnelle et de plus d’intelligence collective.

Je veux contribuer avec vous à accomplir notre voeu le plus cher : rassembler notre peuple.

Je veux redonner à notre pays, nos partis, nos syndicats, notre presse, cette fierté de servir le peuple français, en disposant des moyens de participer, aux côtés de la jeunesse et de l’élan citoyen que nous observons de toute part, au nécessaire renouveau démocratique de la Nation.

De la même façon, nous reconstruirons un État au service des Français, capable de faire vivre le triptyque national : Liberté, Égalité, Fraternité, sur l’ensemble du territoire. La reconnaissance du vote blanc s’impose désormais.

 

2. J’abrogerai les trois dernières lois (NOTRe, Maptam, Regions) qui ont mis à terre l’organisation territoriale de notre pays.

La Nation repose sur deux symboles majeurs, les institutions de la République et la commune.

Je rétablirai pour la commune la clause de compétence générale : elle aura la liberté de s’organiser avec ses voisines, de s’associer, de recréer des communautés à taille humaine, outils de facilitation. Mais surtout, plus d’échelon administratif supplémentaire !

Je maintiendrai les départements.

À la place des méga-régions, je rechercherai avec vous l’organisation qui permettra à la diversité de nos territoires, de nos provinces, d’exprimer leur identité, leur savoir-faire, leur langue.

 

3. Je libèrerai la France de toute forme de domination.

Je mettrai un terme à l’emprise de la financiarisation de notre politique, de notre économie et de nos modes de vie.

Je rendrai aux Français leurs marges de manoeuvre en Europe.

Je sortirai la France de l’OTAN. Je mettrai notre diplomatie au service de la paix partout dans le monde. Dès les premières heures de mon installation, je procéderai au retrait des forces armées là où elles sont inutiles.

Je refonderai notre coopération avec l’Afrique sur une base d’égalité et de travail en commun pour l’Humanité.

Je rendrai à l’État les moyens de faire respecter l’intérêt national par les entreprises des secteurs stratégiques comme la banque, l’énergie, les télécommunications, la pharmacie, les transports.

 

4. J’engagerai un plan d’intelligence collective et de transmission des savoirs.

Je veux aider nos universités à devenir des phares mondiaux dans les secteurs de la recherche fondamentale et appliquée. Dans le même temps, l’État sera placé au service de l’accélération des programmes d’expérimentation préindustrielle dans les domaines de la captation et du stockage de l’énergie solaire, de l’utilisation des énergies marines.

Plus tôt, nous réduirons notre dépendance au pétrole et plus vite nous pourrons rebâtir une société juste.

Plus aucun enfant ne quittera l’école primaire sans maîtriser la lecture et l’écriture du français et sans disposer de la possibilité d’un apprentissage de deux langues étrangères.

Le rôle de l’enseignant sera sanctuarisé, au coeur de notre vie républicaine. Dès l’été 2017, je ferai appel aux enseignants et chefs d’entreprise volontaires pour former 30 000 personnes aux emplois non pourvus.

5. Je mobiliserai tous les leviers de la Nation pour rétablir la justice sociale.

Je donnerai un sens au principe d’égalité devant l’impôt, en mettant en oeuvre la juste progressivité du barème de l’impôt des plus bas aux plus hauts revenus.

Je rétablirai le Service National Civil et Militaire pour les garçons et les filles.

Pour les civils, la responsabilité consistera à accompagner les personnes en difficulté et à réhabiliter notre patrimoine. Chacun entrera dans la vie active avec une expérience professionnelle réussie, collective au service du bien commun, et pourra acquérir simultanément son permis de conduire. Pour les militaires, les volontaires pourront apporter leur soutien aux Forces de l’Ordre et aux Pompiers. Je ferai de l’agriculture une grande cause nationale.

Je réviserai les règles économiques pour que toute famille puisse vivre d’un travail agricole engagé au service d’une alimentation de qualité.

Je veux enfin que les Français retrouvent confiance dans leurs services publics de santé et de justice. Outre leur refinancement, je souhaite que ces deux services publics en crise profonde soient rebâtis en lien direct avec nos compatriotes.

 

Je fais partie d’une génération qui a connu les seuls 60 ans de paix ininterrompue sur notre territoire national. C’est une chance qui n’avait jamais été connue auparavant. La République ne nous a pas tout donné. Mais elle nous a permis de réaliser pour ceux d’entre nous qui l’ont voulu la plupart de nos projets.

Nous ne sommes plus en mesure, et loin s’en faut, d’apporter cette même garantie à nos enfants.

Dans le même temps, nous avons gagné – fait unique dans l’histoire des hommes, 20 ans d’espérance de vie dont nous n’avons pas su tirer la moindre conséquence sociologique, humaine, et politique.

Il est de notre devoir d’ouvrir le grand chantier du retour à l’intelligence partagée, un atout maître, au service du développement des nouveaux gisements d’activité humaine et du vivre ensemble.

 

Pour enrichir notre projet, contactez à tout moment mon équipe de campagne :

Céline Alléaume, direction de campagne, celine_alleaume@yahoo.fr

Frédéric Lefebvre Narre, responsable du projet présidentiel,

ateliers.projet@laposte.net

Candidature à la Présidence

de la République française

Parrainage de Jean Lassalle

Député maire des Pyrénées-Atlantiques

En ma qualité de *

je m’engage à parrainer Jean Lassalle, candidat à la Présidence de la République française, et je renvoie ce formulaire complété à l’adresse suivante :

Permanence de Jean Lassalle

2, rue Saint Grat 64400 OLORON-SAINTE-MARIE

Après avoir reçu le formulaire définitif de parrainage, à compter du 23 février 2017, par les bons soins du Conseil constitutionnel, je m’engage à renvoyer les documents sollicités, dûment complétés, avant la date de clôture officielle du dépôt des candidatures, établie au 17 mars 2017

NOM :

Mail Mairie :

Mail personnel :

Prénom :

Commune :

Tél. Mairie :

Département :

Tél. personnel :

le :

À

Signature :

*Maire, conseiller(e) régional(e), conseiller(e) départemental(e), Président(e) de Communauté de communes, Président(e) de Communauté d'Agglomération, Président(e) de Communauté Urbaine, Parlementaire.

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Un débat comme on en fait de plus en plus souvent secoue notre pays ou plus précisément les femmes en âge de procréer (terme consacré) désireuses d'avoir un moyen contraceptif fiable.

Le journal international de médecine a publié un article somme toute correct mais cela appelle quelques remarques d'importance et curieusement absentes de ce débat.

 

Alors voici l'article in extenso

 

 

 

Pilule de 3ème et 4ème génération : l’ANSM veut renforcer l’encadrement des prescriptions

Publié le 02/01/2013

 

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Paris, le mercredi 2 janvier 2013 – Le risque de thrombose veineuse lié aux contraceptifs oraux combinés (COC), quels qu’ils soient, est connu de longue date. Récemment, certaines données, émanant notamment de l’Agence européenne du médicament, ont suggéré que ce danger pourrait être encore accru avec les pilules dites de troisième et quatrième génération. Néanmoins, « le rapport bénéfice/risque des contraceptifs oraux combinés reste positif quelle que soit leur composition, à condition de respecter les contre-indications et les précautions d’emploi » rappelait il y a quelques jours l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

 

Les COC de troisième génération toujours en seconde intention

La récente agitation médiatique autour des pilules de troisième et quatrième génération vient cependant d’inciter l’ANSM à rappeler ces fameuses « contre-indications et précautions d’emploi ». Concernant tout d’abord l’ensemble des contraceptifs, elle insiste sur l’importance de « rechercher les facteurs de risque, notamment de thrombose, lors de toute prescription d’un COC à une nouvelle utilisatrice ». Elle ajoute également que les femmes doivent être informées du risque de thrombose et qu’un suivi clinique précis doit être réalisé notamment lors des périodes critiques (initiation du traitement, changement de contraceptif…) afin d’évaluer la tolérance au traitement. A l’égard des pilules de troisième et quatrième génération, l’ANSM réitère des recommandations déjà formulées précédemment mais qui pourraient ne pas être parfaitement suivies. L’ANSM a en effet déjà insisté sur le fait que ces contraceptifs ne doivent être utilisés qu’en seconde intention. Or, cette limitation n’a pas empêché une très forte progression de ces traitements ces dernières années, tant et si bien qu’aujourd’hui entre 1,5 et deux millions de femmes recevraient ce type de contraceptif. Une situation qui pourrait refléter une certaine tendance à la « sur prescription » des pilules de troisième et quatrième génération. Aussi, l’ANSM vient-elle de rappeler qu’en première intention devait être privilégiée la prescription des COC de deuxième génération. Néanmoins, elle note qu’aujourd’hui, les données disponibles concernant le risque thromboembolique veineux ne justifient « pas un arrêt brutal d’un COC dit de troisième génération (…) jusque là bien supporté chez une femme utilisatrice depuis une longue période ».

 

Vers une prescription réservée aux gynécologues ?

Parallèlement à ce rappel général et à l’envoi d’une « mise en garde » à quelque 80 000 prescripteurs en France, l’ANSM souhaite tenir dans les tous prochains jours une réunion « formelle » avec les représentants des généralistes, gynécologues et sages femmes ainsi qu’avec les responsables du planning familial. Objectif : réfléchir à un meilleur encadrement des prescriptions des COC de troisième génération, qui pourrait consister, si les différents rappels récents se révélaient inefficaces, à « réserver les conditions de prescriptions et de délivrance » a indiqué Dominique Maraninchi, patron de l’ANSM. En clair, seuls les gynécologues pourraient être habilités à prescrire ce type de pilule.

 

Retour en arrière ?

Une telle perspective pourrait réjouir ceux qui, comme le député socialiste Gérard Bapt, avait regretté de façon tonnante ces derniers jours l’absence de réactions de l’ANSM sur ce sujet. D’autres se montrent bien moins enthousiastes, tel le professeur Israël Nisand, chef du service d’obstétrique au CHU de Strasbourg qui sur RMC ce matin s’étonnait d’un certain retour en arrière. « Je ne trouve aucun argument pour prendre une telle mesure (…). Au lieu de pouvoir avoir leur prescription par leur généraliste, les femmes devront aller voir un spécialiste, ce sera encore plus difficile pour elles d’accéder à une contraception. L’année dernière, on disait qu’il n’y avait même pas besoin de médecin pour prescrire, qu’une sage femme ou une infirmière pouvait aussi bien le faire, que les pharmaciens pouvaient distribuer librement la contraception, je ne comprends pas », s’interroge-t-il.

Aurélie Haroche

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Il me parait intéressant  de glisser dans cet article la fiche vidal* d'un contraceptif oral quelque soit sa génération.

Risque d'accident thromboembolique
Avant la prescription d'une contraception orale estroprogestative, il importe de rechercher systématiquement les facteurs de risque thrombo-embolique artériel et veineux et de prendre en compte les contre-indications ou précautions d'emploi.


La survenue de symptômes pouvant faire craindre l'imminence d'une complication impose l'arrêt du traitement : céphalées importantes et inhabituelles, troubles oculaires, élévation de la pression artérielle, signes cliniques de phlébite et d'embolie pulmonaire.


1- Risque thrombo-embolique VEINEUX :
L'utilisation de tout contraceptif estroprogestatif oral augmente le risque d'accident thromboembolique veineux par rapport à une non utilisation. Ce risque thrombo-embolique veineux est plus élevé pendant la première année d'utilisation, mais reste cependant inférieur au risque d'accident thrombo-embolique veineux survenant pendant la grossesse et estimé à 60 cas pour 100 000 grossesses. Dans 1 à 2 % des cas, ces accidents ont une évolution fatale.
Ce risque reste cependant inférieur au risque d'accident thrombo-embolique veineux survenant pendant la grossesse et estimé à 60 cas pour 100 000 grossesses.
Dans 1 à 2 % des cas, ces accidents ont une évolution fatale.
Pour les pilules estroprogestatives contenant du lévonorgestrel et 30 µg d'éthinyl-estradiol, comme Minidril, l'incidence des accidents thrombo-emboliques veineux est d'environ 20 cas pour 100 000 années-femmes d'utilisation.
Les facteurs de risque thromboemboliques veineux sont :
- L'obésité (indice de masse corporelle >= 30 kg/m2) ;
- L'intervention chirurgicale, l'immobilisation prolongée, et le post-partum et l'interruption de grossesse du second trimestre :
En cas d'intervention chirurgicale prévue, il convient d'interrompre l'estroprogestatif un mois avant l'intervention et jusqu'au retour à une mobilité complète.
En cas d'immobilisation prolongée, le traitement sera également interrompu.
- Les thrombophilies acquises ou héréditaires :
En cas d'antécédents familiaux thrombo-emboliques veineux (ayant touché un ou plusieurs sujets de moins de 50 ans) il peut être utile, avant la prescription de la contraception estroprogestative, de rechercher une anomalie favorisant la thrombose veineuse.
- L'âge
- La responsabilité des varices et des thrombophlébites superficielles dans le risque thrombo-embolique veineux n'est pas établie.


2- Risque thrombo-embolique ARTÉRIEL :


Des études épidémiologiques ont associé l'utilisation de contraceptifs estroprogestatifs oraux à une augmentation du risque thrombo-embolique artériel (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral incluant des accidents ischémiques transitoires).
Les données disponibles sur le risque d'infarctus du myocarde ne permettent pas de conclure à un risque différent entre les utilisatrices de contraceptifs estroprogestatifs de 2ème et de 3ème génération.
Le risque thrombo-embolique artériel associé à la prise de contraceptifs estroprogestatifs augmente avec l'âge et le tabagisme ; il est donc recommandé aux femmes sous contraceptifs estroprogestatifs de ne pas fumer, en particulier les femmes de plus de 35 ans sous contraceptif estroprogestatif doivent cesser de fumer.
Les autres facteurs de risque thromboemboliques artériels sont :
- Certaines affections cardiovasculaires : HTA, coronaropathies, valvulopathies, troubles du rythme thrombogènes, diabète : qui constituent des contre-indications, et les dyslipidémies ;
- Migraines
- L'âge : le risque thrombotique artériel augmentant avec l'âge ; le rapport bénéfice/risque de cette contraception devra être réévalué individuellement à partir de 35 ans.
- Thrombophilie acquise ou héréditaire : antécédents familiaux connus (thrombose artérielle chez des sujets jeunes de la famille).
- L'obésité.

Troubles circulatoires :

L'utilisation de tout contraceptif oral combiné (COC) augmente le risque thromboembolique veineux par rapport à une non-utilisation. L'augmentation du risque thromboembolique veineux est plus élevé pendant la première année d'utilisation d'un contraceptif oral estroprogestatif.

Chez les utilisatrices de contraceptifs oraux faiblement dosés en estrogène (contenant moins de 50 µg d'éthinylestradiol), sans facteur de risque thromboembolique veineux connu, les études épidémiologiques ont montré que l'incidence d'un accident thromboembolique veineux était comprise entre environ 20 cas pour 100 000 années-femmes (pour les utilisatrices de COC contenant du lévonorgestrel) et 40 cas pour 100 000 années-femmes (pour les utilisatrices de COC contenant du désogestrel ou du gestodène). Chez les non-utilisatrices, ce risque est de 5 à 10 cas pour 100 000 années-femmes et de 60 cas pour 100 000 grossesses. Dans 1 à 2 % des cas ces accidents thromboemboliques veineux sont d'évolution fatale.

Des études épidémiologiques ont montré que le risque de thromboembolie veineuse associé aux COCs contenant de la drospirénone est plus élevé que celui associé aux COCs contenant du lévonorgestrel (dits COCs de deuxième génération) et pourrait être similaire à celui associé aux COCs contenant du désogestrel/gestodène (COCs dits de troisième génération).

Certaines études épidémiologiques ont également associé l'utilisation de contraceptifs oraux estroprogestatifs à une augmentation du risque thromboembolique artériel (infarctus du myocarde, accident ischémique transitoire).

Chez les utilisatrices d'une contraception orale, de très rares cas de thrombose d'autres vaisseaux sanguins ont été observées, par exemple veines et artères hépatiques, mésentériques, rénales, cérébrales ou rétiniennes. Il n'existe pas de consensus sur la relation entre la survenue de ces accidents et l'utilisation de contraceptifs hormonaux.

 

Les symptômes d'événements thromboemboliques veineux ou artériels ou d'accident vasculaire cérébral peuvent être les suivants :

  • douleur et/ou oedème inhabituel d'une jambe ;
  • douleur importante et brutale dans la poitrine, irradiant ou non dans le bras gauche ;
  • essoufflement soudain ;
  • toux de survenue brutale ;
  • céphalées inhabituelles, sévères, prolongées ;
  • cécité brutale, partielle ou totale ;
  • diplopie ;
  • troubles du langage ou aphasie ;
  • vertiges ;
  • collapsus avec ou sans convulsions focalisées ;
  • survenue brutale d'une parésie ou d'un engourdissement très important d'un hémicorps ou d'une partie du corps ;
  • troubles moteurs ;
  • douleur abdominale aiguë.

Chez les utilisatrices de contraception orale, le risque de complications thromboemboliques veineuses augmente :

  • avec l'âge ;
  • en cas d'antécédents familiaux d'accidents thromboemboliques veineux (chez un frère, une soeur ou chez un parent relativement jeune). En cas de suspicion de prédisposition héréditaire, il convient de demander l'avis d'un spécialiste avant de prescrire une contraception orale ;
  • en cas d'immobilisation prolongée, d'intervention chirurgicale majeure, de chirurgie des membres inférieurs ou de traumatisme important. Dans ces cas, il est recommandé d'interrompre la contraception (au moins quatre semaines avant une intervention chirurgicale programmée) et de ne la reprendre que deux semaines au moins après reprise d'une mobilisation complète. Un traitement antithrombotique devra être envisagé si la contraception orale n'a pas été interrompue à l'avance ;
  • avec l'obésité (indice de masse corporelle supérieur à 30 kg/m2) ;

la responsabilité des varices et des thrombophlébites superficielles dans la survenue ou l'aggravation d'une thrombose veineuse n'est pas établie.

Chez les utilisatrices d'une contraception orale, le risque de complication thromboembolique artérielle ou d'accident vasculaire cérébral augmente :

  • avec l'âge ;
  • avec le tabagisme (il sera vivement recommandé aux femmes de plus de 35 ans de ne pas fumer si elles désirent suivre une contraception orale) ;
  • avec les dyslipoprotéinémies ;
  • avec l'hypertension artérielle ;
  • en cas de migraine ;
  • en cas d'obésité (indice de masse corporelle supérieur à 30 kg/m2) ;
  • en cas d'antécédents familiaux d'accidents thromboemboliques artériels (chez un frère, une soeur ou chez un parent relativement jeune). En cas de suspicion de prédisposition héréditaire, il convient de demander l'avis d'un spécialiste avant de prescrire une contraception orale ;
  • en présence de valvulopathies cardiaques ;
  • en cas de fibrillation auriculaire.

 

La présence d'un facteur de risque grave ou de plusieurs facteurs de risque de maladie veineuse ou artérielle peut également constituer une contre-indication. La possibilité d'un traitement anticoagulant pourra être envisagée.

 

En cas de survenue d'un symptôme évocateur de thrombose, il sera recommandé aux femmes utilisatrices d'une contraception orale de contacter leur médecin.

En cas de survenue ou de suspicion de thrombose, la contraception orale doit être interrompue. En raison du potentiel tératogène d'un traitement anticoagulant par dérivés coumariniques, une autre méthode contraceptive appropriée doit être instaurée.

Il sera tenu compte de l'augmentation du risque thromboembolique survenant lors du post-partum (cf Fertilité/Grossesse/Allaitement).

Les autres affections médicales pouvant entraîner des accidents vasculaires sont : le diabète sucré, le lupus érythémateux disséminé, le syndrome hémolytico-urémique, les entéropathies inflammatoires chroniques (maladie de Crohn et rectocolite hémorragique) et la drépanocytose.

L'augmentation de la fréquence ou de l'intensité des migraines lors d'une contraception orale (prodrome éventuel d'un accident vasculaire cérébral) peut justifier l'arrêt immédiat de celle-ci.

 

Comme on peut le constater la fiche Vidal* est bien conséquente et nul ne peut ignorer ces recommandations.: la pilule reste un médicament avec son efficacité certes mais aussi ses effets secondaires ou accidents indésirables.

Il me revient mon stage d'externe en neurochirurgie. Il y avait là un grand nombre de jeunes femmes ayant fait un AVC sous pilule. Un point commun à toutes ces patientes était la consommation de tabac. Le professeur de l'époque avait d’ailleurs publié lors des entretiens de Bichat. C'était en 1982 !

Cela m'avait terriblement bouleversé car certaines de ces jeunes femmes avaient mon âge. C’est ainsi que je me suis juré d’expliquer aux femmes le danger lié à l’association tabac et contraceptif oral.Et croyez moi, j'explique toujours et j'indique sur mon ordonnance la contre-indication qu'est le tabac. cela ne plait pas toujours mais au moins la graine est semée.

Ce drame d'avc sous pilule  mériterait que l’on sensibilise les femmes au risque couru si elles fument. J’ai envie de dire : « protégez les femmes du tabac ».

Et puis comme la pilule reste un médicament il importe que l’examen clinique soit fait et bien fait (avec une vraie auscultation cardiaque) plutôt que d’entendre en fin de consultation « Docteur vous pouvez me rajouter la pilule ? ».

Il serait bien que la presse grand public s’empare de cette nécessité d’examen et rappeler les contre-indications absolues et relatives dont le tabac.

Enfin, je ne suis pas certain que la prescription réservée à certains spécialistes puisse améliorer la situation. Il m'a été rapporté que certains gynécologues affirment qu'il existerait des pilules adaptées à la fumeuse ! Hérésie ! Folie que cela !

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  Ce Huit décembre à Lyon !

Je me souviens de ma curiosité quand arrivant en 1976 à l'ESSA de Lyon, mon regretté parrain de promotion me parla de cette fête lyonnaise, signe de la reconnaissance des lyonnais à Marie.
Je me souviens que nous avions marché de la Boâte qui se trouvait à l’époque avenue Berthelot vers Fourvière. La vue de Lyon illuminée à nos pieds était toute grandiose, magnifiée par la simplicité de cette dévotion populaire.
Je pris naturellement l’habitude, devenu lyonnais d’adoption, chaque huit décembre, de mettre à mes fenêtres ces petits lumignons glissés dans des pots de verre, plus tard peints de toutes les couleurs par mes enfants.
 
Au fur et à mesure des années, le 8 décembre prit une dimension plus païenne, plus commerciale, avec une organisation de festivités dans chaque quartier. Autrefois sur le quartier de Monplaisir, il y avait le défilé des élèves des écoles du quartier. Le caractère spontané et simple a disparu pour faire place à un spectacle de plus en plus technique et professionnel. Cette fête est devenue la fête des lumières et sa durée s’étale désormais sur 3 jours. D’acteur, l’habitant est devenu simple spectateur. Mais le rayonnement de la ville par cette fête des lumières est là !
 
Il me semble utile de rappeler l’origine de cette fête.
Cette fête tire son origine de deux faits qui ont marqué l’histoire de Lyon, l’épidémie de peste avec le vœu des échevins et la guerre contre les prussiens aux portes de Lyon.
En 1643, une épidémie de peste sévissait  en France et notamment sur la région. Le Prévost de Lyon et ses échevins ne pouvant compter sur la médecine, s’en remettent alors  à la Vierge Marie pour protéger la ville.
L’épidémie de peste cesse ! Pour la remercier de ce miracle, les Echevins assistent le jour de la nativité de Marie, le 8 septembre, à une « grand messe » et remettent à l’évêque de Lyon, pièces d’or et cire blanche. Cette  tradition s’est poursuivie et chaque 8 septembre, lors du Vœu traditionnel des Echevins, le Maire remet un écu d’or  et un cierge à l’évêque de Lyon,.
 
Les lyonnais ont l’habitude et notamment depuis le premier Vœu des Echevins, de prier  la Vierge, pour tout drame personnel ou pour la remercier de son intercession. Il suffit pour s’en rendre compte d’aller dans la partie consacrée aux ex-voto, de la Basilique de Fourvière.
En  1848 il est question de refaire le vieux clocher de la petite église qui existe toujours près de la Basilique de Fourvière. En 1852 la restauration du clocher est terminée et l’on va placer sur celui-ci une statue dorée de Marie.
Bien entendu la date choisie sera celle du 8 septembre, jour de la naissance de Marie. Mais surviennent des intempéries d’une rare ampleur avec une crue de la Saône. La cérémonie est ajournée et sera reportée au 8 décembre qui est le jour de l’Immaculée Conception.
Comme par un fait exprès, ce huit décembre 1852, les orages éclatent. Il est encore question de repousser la cérémonie quand une éclaircie se produit. Spontanément, les lyonnais mettent à leurs fenêtres des lumignons. Ce geste populaire se poursuivra.
 
Cette année en consultant  le programme épiscopal de la fête du 8 décembre, j’ai noté avec émotion un évènement particulier. En effet à l’occasion du 50e anniversaire de la mort en Inde du Père  Monchanin, lyonnais d’origine, le diocèse de Lyon a invité  Mgr Devotta, évêque de  Tiruchirapalli, plus communément appelée Trichy, ville d’origine d’un de mes oncles maternels. Le Père Monchanin y avait vécu dans un ashram, . Une messe en tamoul a également été célébrée le vendredi 7 décembre. Je ne peux laisser sous silence ce qui unit désormais la communauté catholique tamoule à Lyon. En 2005, Fourvière a accueilli Notre Dame de Velankanni, considérée par le Vatican comme Notre Dame de Lourdes de l’Orient et consacrée également comme Notre Dame de la Santé. Notre Dame de Velankanni est pour ma famille très importante et je me souviens que chaque soir nous devions lui faire une prière. 
 
En ce 8 décembre, SS le Pape Benoit XVI a adressé le message suivant aux lyonnais :  
« Je m’associe aux pèlerins rassemblés dans les sanctuaires mariaux de Lourdes et de Fourvière pour honorer la Vierge Marie, en cette Année jubilaire du 150e anniversaire des apparitions de Notre-Dame à Sainte Bernadette.
Grâce à leur confiance en Marie et à son exemple, ils deviendront de véritables disciples du Sauveur. Par les pèlerinages, ils donnent de nombreux visages d’Église aux personnes qui sont en recherche et qui viennent visiter les sanctuaires. Dans leur chemin spirituel, ils sont appelés à déployer la grâce de leur Baptême, à se nourrir de l’Eucharistie, à puiser dans la prière la force pour le témoignage et la solidarité avec tous leurs frères en humanité. Puissent les sanctuaires développer leur vocation à la prière et à l’accueil des personnes qui veulent, notamment par le sacrement du Pardon, retrouver le chemin de Dieu.
J’adresse aussi mes vœux cordiaux à toutes les personnes, notamment les jeunes, qui célèbrent dans la joie la fête de l’Immaculée Conception, particulièrement les illuminations de la métropole lyonnaise. Je demande à la Vierge Marie de veiller sur les habitants de Lyon et de Lourdes, et je leur accorde à tous, ainsi qu’aux pèlerins qui s’associent aux cérémonies, une affectueuse Bénédiction apostolique. »
 
Ainsi depuis presque dix ans, cette fête de dévotion mariale s’associe à ce qui est devenu la Fête des Lumières. Le retentissement en est devenu national voire international. Ainsi, cette année la ville a accueilli près de 4 millions de visiteurs !
Lyon malgré le froid, les quelques averses et les pannes de métro était vraiment superbe !

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J'avais en 2007, écrit un article sur l'origine du 8 décembre. Le voici !

 

 

Huit décembre à Lyon !

 

Je me souviens de ma curiosité quand arrivant en 1976 à l'ESSA de Lyon, mon regretté parrain de promotion me parla de cette fête lyonnaise, signe de la reconnaissance des lyonnais à Marie.

Je me souviens que nous avions marché de la « Boâte » (Ecole du Service de Santé des Armées qui se trouvait à l’époque avenue Berthelot) vers Fourvière.

La vue de Lyon illuminée à nos pieds était toute grandiose, magnifiée par la simplicité de cette dévotion populaire.

Je pris naturellement l’habitude, devenu lyonnais d’adoption, chaque huit décembre, de mettre à mes fenêtres ces petits lumignons glissés dans des pots de verre, plus tard peints de toutes les couleurs par mes enfants.

 

Au fur et à mesure des années, le 8 décembre prit une dimension plus païenne, plus commerciale, avec une organisation de festivités dans chaque quartier. Autrefois sur le quartier de Monplaisir, il y avait le défilé des élèves des écoles du quartier. Le caractère spontané et simple a disparu pour faire place à un spectacle de plus en plus technique et professionnel.

Cette fête est devenue la fête des lumières et sa durée s’étale désormais sur 3 jours.

D’acteur, l’habitant est devenu simple spectateur. Mais le rayonnement de la ville par cette fête des lumières est là !

Il me semble utile de rappeler l’origine de cette fête.

Cette fête tire son origine de deux faits qui ont marqué l’histoire de Lyon, l’épidémie de peste avec le vœu des échevins et la guerre contre les prussiens aux portes de Lyon.

En 1643, une épidémie de peste sévissait en France et notamment sur la région. Le Prévost de Lyon et ses échevins ne pouvant compter sur la médecine, s’en remettent alors à la Vierge Marie pour protéger la ville.

L’épidémie de peste cesse !

Pour la remercier de ce miracle, les Echevins assistent le jour de la nativité de Marie, le 8 septembre, à une « grand-messe » et remettent à l’évêque de Lyon, pièces d’or et cire blanche. Cette tradition s’est poursuivie et chaque 8 septembre, lors du Vœu traditionnel des Echevins, le Maire remet un écu d’or et un cierge à l’évêque de Lyon. Cet écu fût posé sur un coussin de soie verte (il se trouve toujours à l’Hôtel de Ville). C’est ce coussin qui a inspiré le chocolatier Voisin (ne pouvant récupérer la recette traditionnelle du « Cocon » et en produire), pour créer la friandise du même nom.

Les lyonnais ont l’habitude et notamment depuis le premier Vœu des Echevins, de prier la Vierge, pour tout drame personnel ou pour la remercier de son intercession. Il suffit pour s’en rendre compte d’aller dans la partie consacrée aux ex-voto, de la Basilique de Fourvière.

En 1848 il est question de refaire le vieux clocher de la petite église qui existe toujours près de la Basilique de Fourvière. En 1852 la restauration du clocher est terminée et l’on va placer sur celui-ci une statue dorée de Marie.

Bien entendu la date choisie sera celle du 8 septembre, jour de la naissance de Marie. Mais surviennent des intempéries d’une rare ampleur avec une crue de la Saône. La cérémonie est ajournée et sera reportée au 8 décembre qui est le jour de l’Immaculée Conception.

Comme par un fait exprès, ce huit décembre 1852, les orages éclatent, menaçant ainsi le tir des feux d'artifice prévus. Il est encore question de repousser la cérémonie quand une éclaircie se produit. Spontanément, les lyonnais mettent à leurs fenêtres des lumignons. Ce geste populaire se poursuivra.

Cette année 2007, en consultant le programme épiscopal de la fête du 8 décembre, j’ai noté avec émotion un évènement particulier. En effet à l’occasion du 50e anniversaire de la mort en Inde du Père Monchanin, lyonnais d’origine, le diocèse de Lyon a invité Mgr Devotta, évêque de Tiruchirapalli, plus communément appelée Trichy, ville d’origine d’un de mes oncles maternels. Le Père Monchanin y avait vécu dans un ashram, . Une messe en tamoul a également été célébrée le vendredi 7 décembre. Je ne peux laisser sous silence ce qui unit désormais la communauté catholique tamoule à Lyon. En 2005, Fourvière a accueilli Notre Dame de Velankanni, considérée par le Vatican comme Notre Dame de Lourdes de l’Orient et consacrée également comme Notre Dame de la Santé. Notre Dame de Velankanni est pour ma famille très importante et je me souviens que chaque soir nous devions lui faire une prière.

En ce 8 décembre 2007, SS le Pape Benoit XVI a adressé le message suivant aux lyonnais :

« Je m’associe aux pèlerins rassemblés dans les sanctuaires mariaux de Lourdes et de Fourvière pour honorer la Vierge Marie, en cette Année jubilaire du 150e anniversaire des apparitions de Notre-Dame à Sainte Bernadette.

Grâce à leur confiance en Marie et à son exemple, ils deviendront de véritables disciples du Sauveur. Par les pèlerinages, ils donnent de nombreux visages d’Église aux personnes qui sont en recherche et qui viennent visiter les sanctuaires. Dans leur chemin spirituel, ils sont appelés à déployer la grâce de leur Baptême, à se nourrir de l’Eucharistie, à puiser dans la prière la force pour le témoignage et la solidarité avec tous leurs frères en humanité. Puissent les sanctuaires développer leur vocation à la prière et à l’accueil des personnes qui veulent, notamment par le sacrement du Pardon, retrouver le chemin de Dieu.

J’adresse aussi mes vœux cordiaux à toutes les personnes, notamment les jeunes, qui célèbrent dans la joie la fête de l’Immaculée Conception, particulièrement les illuminations de la métropole lyonnaise. Je demande à la Vierge Marie de veiller sur les habitants de Lyon et de Lourdes, et je leur accorde à tous, ainsi qu’aux pèlerins qui s’associent aux cérémonies, une affectueuse Bénédiction apostolique. »

Ainsi depuis presque dix ans, cette fête de dévotion mariale s’associe à ce qui est devenu la Fête des Lumières. Le retentissement en est devenu national voire international. …

 

 

 

 

Je persiste à dire qu'il reste quand même dommage que d'acteur, le lyonnais soit devenu simple spectateur. Cette année, il me semble que les illuminations sont moins fournies mais ce n'est peut-être qu'une impression.

Les traditionnelles processions aux flambeaux partiront de la Cathédrale Saint Jean à 18h30 pour arriver à la Basilique de Fourvière vers 19h15. (cf programme du 8 décembre)

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Un Projet d'Espoir pour l'Union Européenne !

Nous voici donc à trois jours  de ce scrutin si singulier au Monde.

Les peuples de l’Union Européenne vont pouvoir s’exprimer sur leur représentativité. Pensez donc 28 pays  représentant un peu plus de 500 millions d’habitants !

Deux liens pour mieux connaître le fonctionnement de l’Union Européenne.

http://europa.eu/index_fr.htm

http://www.touteleurope.eu/actualite/elections-europeennes-2014.html

 

 

 

Un Projet d'Espoir pour l'Union Européenne !

Je me souviens de la première élection européenne.

C’était en 1979 et c’était la première fois que j’allais voter. (En 1978 lors des législatives, j’avais donné procuration à mon père)

Mon esprit voguait déjà dans cet idéal, celui de la démocratie sociale et c’est avec cœur que j’avais porté mon suffrage sur la liste conduite par Simone Veil, cette femme extraordinaire d’intelligence et de courage et qui deviendra la première présidente du tout nouveau parlement européen.

Mais hélas comme depuis lors, dans notre pays la France cette élection semble être plus une affaire politico-politicienne entre partis nationaux existants.

Et dire qu’il y a tellement de choses à poursuivre pour permettre le mieux-vivre ensemble. Cette espérance du mieux vivre ensemble ne peut à mon sens que passer par la mise en place rapide d’une véritable Union Politique. Appelons là comme l’on veut (grand débat dans les années 90 lors des débats sur le traité de Maastricht qui fait passer la CEE à l’Union Européenne.. où certains jouaient sur les mots, confédération plus que fédération… ).

Mais ce qu’il nous faut c’est anticiper et prévoir l’avenir.

L’UE ne peut retomber dans la simple logique comptable économique et se retrouver comme l’ancienne CEE.

L’UE doit appeler à une véritable communauté de destin.

C’est ainsi que l’Humain apparaitra davantage que les colonnes de chiffres alignées pour telle ou telle subvention. Et que cette notion de l’Europe Sociale tant désirée pourra se faire

Mais pour cela ne faudrait-il pas que les élections puissent être transversales, transnationales avec des listes panachées représentant les groupes formés au Parlement Européen ?

Certains candidats abordent cette vision, cette volonté fédératrice. Ils sont quelque part les héritiers de Monnet et de Schumann.

Le parti politique auquel je suis fidèle dans l’Idéal (du CDS au Modem) défend cette vision et apporte des propositions de raison et d’espoir.

Bien sûr, je reste dans la critique de cette machine concoctée en automne par cette « alternative » qui a permis à l’Union des Désirs Inassouvis de reprendre du poil de la bête au dépens du Mouvement démocrate. Nous l'avons bien vu lors des Municipales où cette UDI s’est alliée naturellement aux conservateurs de droite.

Le Centriste que je suis, fidèle à l’Idéal décliné par Sangnier ou Mounier ne peut être que progressiste. Il nous faut ce progrès pour tous et cela à mon sens passe par la Démocratie Sociale.

Sur le Sud Est cette liste démocrate est conduite par Sylvie Goulard. Cette parlementaire est sans doute l’un des rares députés à n’avoir jamais séché les bancs de l’assemblée, avec un travail durant son mandat passé remarquable.

Un Projet d'Espoir pour l'Union Européenne !

A ses côtés, il y a Thierry Cornillet (radical) . J’avais fait sa connaissance il y a plus de dix ans et je me rappelle bien de son ouvrage « Guide des aides européennes », ouvrage très bien réalisé et dont je me sers encore aujourd’hui.

Un Projet d'Espoir pour l'Union Européenne !

Les municipales que nous avons menées avec courage, ce courage de la volonté de liberté et d’indépendance tant de notre droite que de notre gauche, ont été ce qu’elles ont été et franchement je ne le regrette pas.

C’est cela qu’il nous faut : indépendance et liberté d’être et de penser - ce qui a été l’élément fondamental de la création du Mouvement Démocrate lors du Congrès de Villepinte en 2007.

Cela aurait dû rassembler le plus grand nombre vers le Progrès. Mais on ne va pas refaire l’histoire ou rappeler les multiples gadins subis depuis 2008, faute d’avoir su organiser efficacement le mouvement en ne cédant pas aux petits calculs ou à la cuisine politicienne.

Villepinte portait en lui l’espoir d’une autre façon de marquer la politique, d’une autre manière de réaliser l’esprit démocrate. Mais encore eût-il fallu que transparence et volonté d’écouter soit !

Je l’ai souvent écrit, je suis un fidèle, fidèle à mes idéaux philosophiques et aussi fidèle en amitié.

Sur cette liste du Sud Est conduite par Sylvie Goulard, figure Madame Anne PELLET. Nous nous connaissons de longue date et ma foi je lui sais gré de ce qu’elle sait.

Fidélité aux idéaux, fidélité en amitié !

Voilà pourquoi même si je réprouve l’alternative qui n’aura pas à mon avis une longue vie, je soutiens la liste conduite par Sylvie Goulard.

Voilà et pour des raisons évidentes en terme politique, de cette vision humaniste et fédéraliste que nous possédons, j’appelle à voter pour la liste conduite par Sylvie Goulard .

Les propositions de la liste « UDI »-MODEM – LES EUROPEENS , ont du sens et sont réalistes.

Il est pour moi assez évident de croire que ces propositions redonneront du sens à l’Union Européenne et permettront un projet d’espoir pour rassembler les peuples des 28 pays composant l’Union .

Alors Dimanche 25 mai, mettons dans l’urne sans peur et sans hésitation,

le bulletin :

UDI*MODEM – Les Européens !

Ce 22-05-2014

jcj

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