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Le blog de Jean-Claude JOSEPH

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Recherche pour “histoire de la securite socile”

 
Jean Lassalle est désormais aux portes de Lyon.
Ce dimanche, il va effectuer le trajet de Collonges au Mont D’Or vers Lyon.
 
Il me semblait utile de rédiger ce court article pour indiquer qui est Jean Lassalle.
 
J’avais reçu comme sans doute nombre de militants et sympathisants du Mouvement Démocrate ce mail de sa part début avril.
 
« Chers amis,
 
Dans le contexte de crise économique et politique qui secoue actuellement notre pays, et face aux questions qui inquiètent les Français, j’ai décidé de me rendre à pieds à la rencontre de ceux que l’on n’écoute plus.
 
J’estime qu’il y a beaucoup à faire hors de l’hémicycle et qu’un énorme travail doit être entrepris pour essayer de répondre aux aspirations de nos concitoyens.
 
C’est dans cet esprit que je suis parti le mercredi 10 avril 2013 de mon bureau de l’Assemblée nationale afin d’effectuer une marche à travers la France et de tenter de recueillir les souhaits de ceux dont on n’entend plus la voix.
 
Cette démarche, humble mais déterminée, est guidée par le souci d’entendre les souffrances, les doutes, mais aussi les espoirs des Français. Ce blog me permettra de partager avec à vous cette expérience à la rencontre de mes concitoyens. J’invite chacun à faire ce qu’il pourra, ce qu’il osera, pour m’aider à vaincre l’indifférence du monde qui nous entoure.
 
Jean Lassalle »
 
 
Cela fait donc déjà quatre mois, jour pour jour, que le député Lassalle parcourt le pays, notre pays, à la rencontre des citoyens, ceux que l’on n’entend jamais et qui espèrent tant que leur voix puisse être entendue.
 
Elu député de la 4ème circonscription des Pyrénées Atlantiques, lors des élections législatives de 2002, il a été réélu depuis et représente désormais à la place 323 de l’Assemblée Nationale la voix du Mouvement Démocrate, sans oublier celle de Thierry Robert, député de la 7ème de la Réunion.
 
Jean Lassalle se fit connaitre en 2003 quand de sa belle voix de berger il poussa dans l’hémicycle le  « se canto ».
 
  
 
 
Nombre de députés de la droite offusqués de voir le ministre Sarkozy interrompu, s'étaient levés indignés, certains de la gauche riaient, et le président de l'assemblée nationale de l'époque se demandait à haute voix "mais qui est-ce ?
Cette interruption hors du commun, des questions au gouvernement par cette puissante voix avait fait le tour des radios et chaines.
Mais qui était donc ce personnage pour oser ainsi dans le très sérieux hémicycle pousser la chansonnette ? Un berger ! Le berger des Pyrénées !
Ah là, là, coalition de l’homme à la campagne présidentielle sur son tracteur et du berger  ou  encore la Navarre et ses béarnais qui faisait encore parler d’elle ! ( voir l'article de juin 2003 in LIBE) 
 
En 2006 et je peux dire que nous avions eu très peur pour lui, il fit une grève de la faim redoutable pour s’opposer à la délocalisation d’une entreprise.Il fût d'ailleurs hospitalisé ayant perdu plus d'une vingtaine de kilos, dans un état grave ! Le président Chirac intervint alors et il n'y eut pas délocalisation. L'emploi dans cette région fragile avait pu être sauvé !
 
Je l’ai rencontré plusieurs fois dans  divers meetings ou réunions nationales de l'UDF puis du MoDem. J’ai chaque fois, été impressionné non par sa stature (quoique !), mais par sa simplicité et sa disponibilité, totalement à l’écoute.
 
Au fil des années, Jean est vite devenue une référence pour notre parti et ses militants.
 
Je le considère vraiment comme quelqu’un de vrai, d’authentique, parlant avec ce bel accent rocailleux et malgré la portée possible de sa voix, dont on mesure immédiatement la force, une vraie douceur.
 
J’aurais volontiers aimé discuter avec lui plus avant, plus en face en face des heures durant, de tout … de rien. Je n’ai pas eu cette occasion. Un de mes trois frères, oui ! (Ils étaient assis l’un à côté de l’autre dans un petit restaurant parisien et se sont donc parlés tout simplement comme deux voisins de table)
De quoi ont-ils parlé? De tout … de rien !
 
J’ai pu échanger quelques mots la dernière fois en 2012, mais bien sûr sans pouvoir vraiment discuter « bugne à bugne ».
A propos de cette expression proprement  « rugbystique », son fils joue au poste de deuxième ligne à Oyonnax qui évoluera cette saison prochaine au Top 14. Je ne peux m’empêcher de féliciter ce club de l’Ain, non par chauvinisme de « territoire du lyonnais » mais par simple esprit sportif pour leur splendide parcours la saison passée, ne laissant que peu de chances aux autres équipes et notamment au Lou.
 
J’ai deux ou trois fois écrit à Jean Lassalle, lui renvoyant ma sempiternelle inquiétude et mes réflexions  sur la désorganisation de notre système de solidarité et de santé mettant à bas le principe de répartition défini par Pierre Laroque et le CNR, ossature de notre sécurité sociale.
 
Alors quand j’ai reçu ce mail en avril, je dois dire que ma curiosité s’est bien sûr aiguisée. Qu’allait donc t-il faire encore ? Quelle forme cela allait-il prendre ? Comment cette « démarche » allait-elle être transmise et comprise ?
 
 
 
Heureusement très vite un blog a été mis en ligne et tout le monde désormais peut suivre cette marche peu commune.
 
Certains pourraient dire que le nombre d’articles de presse ou de reportages sur le sens de cette marche reste faible, mais en même temps que dire avant que la synthèse de toutes ces centaines de témoignages, de toutes ces rencontres sur le sol de France ne soit faite.
 
J’attends avec impatience cette synthèse.
Mais déjà, il y a de quoi lire et réfléchir sur les témoignages et participations qui sont en ligne grâce à ce « blog de la marche ».
 
Jean Lassalle est désormais aux portes de la capitale des Gaules.
 
Plus que l’entendre, il faut dire les choses, sans forme, simplement et sans calcul.
 
La parole doit appartenir à celles et ceux qui ne peuvent jamais la prendre et se faire entendre.
Mais nul doute, que ces « sans voix » se feront entendre par le berger béarnais à la si belle voix rocailleuse.
 
Une réunion publique est prévue mardi soir (13-08-13) à Lyon dans un café de la « Fosse aux Ours ».(aucune allusion bien sûr à sa petite phrase bien oubliée mais sans doute pas des écolos : "l'ours, il me fait chi-er, mais je n'ai rien contre lui !")
 
 

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Mise à mort

Publié le 12 Août 2013

By Nicole Delépine

Nicole Delépine ancienne responsable de l'unité de cancérologie pédiatrique de l'hôpital universitaire Raymond Poincaré à Garches( APHP ). Fille de l'un des fondateurs de la Sécurité Sociale, elle a récemment publié La face cachée des médicaments, Le cancer, un fléau qui rapporte et Neuf petits lits sur le trottoir, qui relate la fermeture musclée du dernier service indépendant de cancérologie pédiatrique. Retraitée, elle poursuit son combat pour la liberté de soigner et d’être soigné, le respect du serment d’Hippocrate et du code de Nuremberg en défendant le caractère absolu du consentement éclairé du patient.

Elle publiera le 4 mai 2016 un ouvrage coécrit avec le DR G Delepine chirurgien oncologue et statisticien « Cancer, les bonnes questions à poser à mon médecin » chez Michalon Ed.


Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/suicide-medecins-silence-mediatique-massacre-programme-systeme-sante-nicole-delepine-800861.html#LCEgb3qs0SjiVSKL.99

image: http://www.atlantico.fr/sites/atlantico.fr/files/styles/une/public/images/2014/04/pendu.jpg

Médecins libéraux et du service public, aide-soignants...toute la profession connaît une recrudescence du nombre de suicides. Crédit Flickr

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Le harcèlement quotidien des personnels de santé

Alertes répétées et à chaque fois silence ! Et le harcèlement des autorités contre le monde médical continue avec chaque jour son flot de mesures vexatoires, diffamatoires et dégradantes pour désespérer un peu plus l’ensemble de la profession. Une visite quotidienne du site Les médecins ne sont pas des pigeons vous convaincra de la gravité du harcèlement subi par les médecins libéraux qui n’a d’égal que le harcèlement des personnels hospitaliers par les restructurations conçues en dehors de tout consensus et réflexions a priori sur conséquences prévisibles avec les personnels concernés et compétents.

Les réunions dites de "concertation" ne sont que des simulacres de dialogue et ne consistent qu’à annoncer au personnel désespéré à quelle sauce il sera mangé sans possibilité de refus.

La médecine policière

La bureaucratie représentée par les Agences régionales de santé (ARS) toutes puissantes décide de la vie ou de la mort de tel service ou institution via la délivrance ou non de l’accréditation, soit de l’autorisation de traiter telle ou telle pathologie après des enquêtes, audits et interrogatoires policiers sur vos pratiques, votre obéissance aux recommandations venues d’en haut, les travaux coûteux effectués pour correspondre de nouvelles normes à chaque fois modifiées, bref du harcèlement administratif et autocrate.

ACTUALITÉ DES MARQUES

Moralité : les suicides et tentatives se multiplient, s’ajoutant aux arrêts de travail pour dépression ou équivalents aggravant la déshumanisation, conséquence de la froideur dans laquelle les personnels victimes de burn out (épuisement professionnel : on se brûle, on se consume littéralement) se réfugient avant la décompensation finale du suicide. [1]

Le nombre de suicides des médecins trois fois supérieur à celui de la population générale a été dénoncé de nombreuses fois depuis plusieurs années. En 2008 par exemple le Dr Fougeron se suicidait suite à un raté diagnostique. Le président de l’Ordre du Pas-de-Calais se déclarait "non étonné" . Selon lui, 14 % des morts de médecins chaque année sont liés à un suicide contre 4 % dans la population française globale.

Le management à la France Telecom

En 2013, le désastre des restructurations hospitalières s’aggrave, les suicides se multiplient et toujours dans le même silence médiatique. Le patron de la pneumologie de Nevers s’est suicidé le 23 avril 2013, et même le Conseil départemental de l’Ordre des médecins de la Nièvre s’est indigné "du silence des autorités locales, régionales voire nationales et des médias locaux " [2]. Le président, le Dr. Badoux, insiste dans un courrier d’alerte adressé à Marisol Touraine, au préfet, à l’ARS de Bourgogne et aux instances ordinales. Quelle fut leur réponse à part le bruit assourdissant du silence ? Si elle existe, elle n’a pas inondé les ondes. Le Dr Badoux a évoqué ce médecin "pilier de la pneumologie", "apprécié de toutes et tous pour sa technicité et sa gentillesse". L’Ordre local "choqué" s’interroge : "Pourquoi une telle indifférence ? La vie des uns et des autres n’a-t-elle pas la même valeur ? Le suicide d’un médecin aurait-il moins d’importance que celui d’un employé de grandes entreprises nationales comme France Telecom ou Renault ? Ce chef de service est revenu à l’hôpital pour mettre sa blouse en cette matinée tragique avant de se taillader les veines et se sectionner la carotide. Qu’on ne nous dise pas qu’il n’y a aucun lien avec le travail quotidien."


Un commentateur de ce drame nous apprend "que la même agence de consulting chargée de restructurer FranceTélécom et EDF avec les conséquences que tout le monde connait... s'occupe depuis les dernières années de restructurer la santé publique". Pas vraiment une surprise vu les conséquences communes, mais l’idée même de la voir embauchée fait frémir …

Médecins, aide soignants, infirmiers, personnel ouvrier , même galère , mêmes conséquences : leurs familles ne passeront pas leurs vacances avec eux …

Et l’épidémie chez les médecins se double de celles des paramédicaux chez lesquels les suicides devraient aussi faire la une du 20 heures.

Mais, surprise, ils sont également ignorés comme ceux des agriculteurs pendus dans leurs granges victimes de la politique agricole commune (PAC). Dans les six premiers mois de l’année en cours, l’APHP [3], cette célèbre et fière institution d’Ile-de-France, a égalé le nombre de suicides et tentatives de l’année 2012 :" Depuis 2010, avec une accélération en 2012, nous totalisons le triste chiffre de plus de trente suicides ou tentatives de suicide*, toutes catégories confondues, avec sur une période de 5 mois un nombre équivalent à celui (déjà inacceptable) d’une année entière ! " [4].

“Je ne veux plus retourner à Robert Debré. Travail inhumain. Plus la force”. Voilà les quelques mots laissés par Françoise, auxiliaire de puériculture le 22 décembre dernier, avant de mettre fin à ses jours. Depuis, près d’une dizaine d’autres membres du personnel de l’Assistance publique ont imité son geste. Rien que pour 2013, ils sont 9, dont deux ont tenté de se suicider directement sur leur lieu de travail. Le 25 mai 2013, une salariée d’Henri Mondor, âgée de 42 ans, a décidé d’en finir. [5]

L’USAP CGT avait interpellé la ministre en décembre 2012. A la date du communiqué le 29 mai 2013, "aucune réponse de la ministre, aucune mesure concrète nouvelle à l’APHP, bien que la Directrice Générale nous ait répondu favorablement. De plus les médecins du travail sont de moins en moins nombreux". Est-ce que la mise en place d’une cellule de crise et de soutien psychologique peut effacer les harcèlements quotidiens auxquels sont soumis les personnels ? Ne faut-il pas reconsidérer, comme ce fut fait finalement à France Télécom, le management choisi dans les hôpitaux et la politique de santé actuelle ? Comme le dit si bien ce communiqué : "L’hôpital est devenu une usine de production de soins avec une gestion managériale d’entreprise à la clé. Nous n’avons plus un (e) ministre de la santé mais un (e) ministre à l’économie de la santé ! "

Les médecins infirmiers, ou aide soignants, sont dans le même bateau ivre et victimes des mêmes souffrances, liés aux dysfonctionnements "organisés" dans le but de justifier restructurations de services, fusions d’hôpitaux, suppressions d’emplois utiles avec au passage casse des équipes soudées qui permettaient la joie de vivre malgré la maladie. Pendant que prolifère la bureaucratie hospitalière, les effectifs soignants fondent au lit du patient conduisant l’encadrement à sacrifier leur quotidien au nom du service public. Est -ce que changer les plannings d’un jour à l’autre, annuler des congés prévus, installer la zizanie entre les professionnels améliore le service au patient ? Non, ce type de gestion trop répandu dans les établissements de soin et apprise chez France Télécom le désintègre, entrainant le désarroi des soignants puis le syndrome d’épuisement professionnel (burn out), éloignant du patient et expliquant cette déshumanisation des hôpitaux. Enfin, dans un certain nombre de cas, sans l’aide de médecins du travail trop peu nombreux et pas toujours avertis, toujours absents pour les médecins (sûrement faits de chair et d’os différents des autres hommes), sans l’aide d’une famille attentive qui souvent rattrape le professionnel devenu patient, le pire arrive et l’on s’étonne, pas très longtemps.


Les médecins du travail eux-mêmes ne sont pas à l’abri : Marie-Magdeleine Gressé "a décidé d'en finir pour projeter ces questions taboues du suicide et du harcèlement sur le devant de la scène et dans le débat public ". Médecin du travail, elle travaillait depuis 25 ans à l’association "Alsace santé au travail" et était fortement impliquée dans l'Association d'aide aux victimes de violences psychologiques et de harcèlement moral dans la vie privée ou professionnelle (Avip).

Et ce n’est pas la réponse de l’APHP suite à l’appel au secours des personnels via leurs syndicats qui va améliorer les choses : " 522 000 euros donnés à Ipsos pour un questionnaire imbuvable [6], on s’aperçoit vraiment que l’on ne nous écoute pas.

Des audits sont déjà faits régulièrement et cela coûte des fortunes. On ne voit pas bien ce qu’ils vont faire de ce baromètre. Ce n’est pas ça qui va régler le problème”, juge la secrétaire du Comité d’hygiène et de sécurité central de l’Assistance publique.

Elle a raison, chacun comprend et connait les raisons du désespoir que ne feront pas disparaitre tous les outils éculés du management marchand.

Trop dur, trop douloureux, symptôme d’une société tellement malade qu’elle tue ses professionnels de santé tant en ville qu’à l’hôpital et détruit ses hôpitaux.

[1] « Le suicide d'un médecin ne fera pas la une des journaux comme celui d'un salarié d'une grande entreprise, c'est exact. Mais il en est de même du suicide des commerçants, des agriculteurs qui se pendent dans leur grange, des petits chefs d'entreprise ou artisans... Bref, tout ce qui appartient au monde des travailleurs indépendants ! » autre commentaire de lecteur au suicide du médecin de Nevers.

[2] Le quotidien du médecin : " Suicide d’un pneumologue à l’hôpital de Nevers : l’Ordre dénonce le silence des tutelles" , 15/05/2013

[3] Assistance publique hôpitaux de Paris

[4] Communique de presse USAP CGT

L’insupportable souffrance au travail : ça suffit !!!

Lundi 25 mai 2013 au soir, une de nos collègues d’Henri Mondor, proche de la CGT, jeune femme de 42 ans à choisi de se suicider.(…) L’USAP CGT par courrier dès décembre 2012 avait demandé devant cette tragique montée en charge la mise en place d’un observatoire sur les suicides à l’APHP, et alerté la ministre de la santé (…)

[5] www.egora.fr par Sandy Berrebi

[6] Qui devrait être reconduit dans trois ans pour voir les progrès accomplis


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Et j'en suis là mais celle qui partage mes jours depuis quelques mois m'aide. Puisent mes enfants le comprendre et  me sortir de cette spirale rencontrée il y a déjà 10 ans !!

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Nous voici donc en ce Deux Décembre si souvent attendu ! Pour les initiés c'est le 2S !

 

Quelle est donc la signification de cette date ?

Chaque deux décembre voit au Bahut le baptême de la Corniche (classe préparatoire au concours de l'Ecole Spéciale Militaire basée à Saint Cyr Coëtquidan).

 

Cette date mérite un léger rappel de notre Histoire !

 

Le 2 décembre 1804 voit le sacre de Napoléon en la cathédrale de Notre Dame de Paris par le Pape Pie VII.

Le 2 décembre 1805 voit la victoire d’Austerlitz (bataille des trois empereurs) par la Grande Armée de Napoléon 1er contre les forces  austro-russes.

800px-Austerlitz-baron-Pascal

 

Cette victoire d’Austerlitz est sans aucun conteste la plus grande et la plus belle des victoires françaises et aurait mérité que le président Chirac en 2005 ait le courage d’en fêter dignement le bicentenaire au lieu de ne vouloir froisser la susceptibilité de nos « cousins anglais » qui eux n’ont eu aucun scrupule à célébrer avec faste le bicentenaire de la bataille de Trafalgar (grande victoire navale de l’amiral Nelson mais tragique défaite française).

 

Bref le deux décembre marque donc la plus belle victoire française et est la date de tradition de l’Ecole Spéciale Militaire basée à Saint Cyr Coëtquidan.

 

Ainsi au Bahut est toujours célébrée avec faste le 2S  ce baptême de la Corniche (étendue  par convenance à la nouvelle promotion des classes préparatoires aux grandes écoles).

Un nom de baptême est ainsi attribué avec émotion et retentit alors dans la Cour d’Austerlitz  du Prytanée National Militaire le chant de la nouvelle promotion et notre si cher Huron.

 

La promotion 2004-2006 porta ainsi le nom du lieutenant André Fourié.

promotion fourié 

Cette promotion est celle de ma fille aînée – 4911D (ainsi que de son mari).

 

Chica 2S - Chica Bahut !

Sans oublier même si nous ne fûmes vraiment concernés par l’événement- Chica Sigma !

 

En ce deux décembre 2012

JC Joseph – 5997C – Sigma 12 !

 

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Il est bien de se souvenir.

En effet pour savoir où l’on va, il faut se souvenir d’où l’on vient !

Le passé permettant le présent et présageant de l’avenir. On me dit souvent qu’il ne me faut pas regarder dans le rétroviseur mais je persiste à croire que c’est utile voire nécessaire.

Ce matin, se bousculaient dans ma tête des images, des phrases, des mots.

Ouvrant mon ordinateur, je tombe sur la page d’accueil de Google qui fête l’anniversaire de Claude Lévi-Strauss.  Un doute ! Ma mémoire me ferait-elle défaut ? Moi qui le croyais mort ! Effectivement il s’est éteint en 2009 !

J’ai beaucoup lu cet écrivain et un titre me vient soudain à l’esprit «  Race et Histoire » ! A l’heure où le mélange des singes de sexe femelle et des bananes s’amplifie, il serait intéressant de relire Claude Lévi-Strauss. « Les cultures n’ont-elles pas la même force et la même dignité ? »

Et puis ce matin,  la belle intervention de Eric Lafond sur Lyon Capitale (media qui persiste de manière imbécile à croire ou faire croire que le monde est divisé en deux ou qu’il n’y a que deux camps en politique en lui clouant une étiquette de « centre droit ») qui portera le projet des "Modérés de Lyon" au travers de la liste "Lyon est une chance".

Et c’est là où ma pensée dérive vers cette droite, notamment sur Lyon où les affichages ont déjà commencé afin de familiariser les lyonnais au visage de leur candidat tête de liste.

Mais quand même, je ne peux oublier le mutisme édifiant de cette future tête de liste de la droite lyonnaise devant l’insulte proférée à l’encontre d’Anne-Marie Comparini à qui je pense souvent et qui a été présidente du conseil de la région rhone alpes et député de Lyon, par le secrétaire général de l’UMP d’alors.

A sa place, j’aurais eu une réaction saine et aurais taclé ce mufle. Mais il ne l’a surtout pas fait tout heureux de sa petite victoire.

Puisse cette vidéo raviver la mémoire, les mémoires !


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Ce 26 Janvier est la date du Republic Day de l'Union Indienne.

Pour la première fois, des troupes françaises vont ainsi participer au défilé de parade.

Si nos media n’évoquent que la dimension business de ce voyage officiel du président de la République Française, il aurait été bien aussi de rappeler les liens de plus de 3 siècles d'histoire entre la France et l'Inde.

Rappelons simplement ce fameux traité de Paris de 1763 (que nos cousins du Québec ont toujours en mémoire et pour cause) et alors nos anciens comptoirs de l'Inde.

Une chanson valant mieux qu'un long discours :

Place à Guy Béart et sa belle chanson "Chandernagor"!

Elle avait, elle avait un Chandernagor de classe
Elle avait, elle avait un Chandernagor râblé
Pour moi seul, pour moi seul, elle découvrait ses
cachemires
Ses jardins ses beau quartiers, enfin son Chandernagor
Pas question, dans ces conditions
D'abandonner les Comptoirs de l'Inde

Elle avait, elle avait deux Yanaon de cocagne
Elle avait, elle avait deux Yanaon ronds et frais
Et moi seul, et moi seul m'aventurais dans sa brousse
Ses vallées, ses vallons, ses collines de Yanaon
Pas question, dans ces conditions
D'abandonner les Comptoirs de l'Inde

Elle avait, elle avait le Karikal difficile
Elle avait, elle avait le Karikal mal luné
Mais la nuit, j'atteignais son nirvana à heure fixe
Et cela en dépit de son fichu Karikal
Pas question, dans ces conditions
D'abandonner les Comptoirs de l'Inde

Elle avait, elle avait un petit Mahé fragile
Elle avait, elle avait un petit Mahé secret
Mais je dus à la mousson éteindre mes feux de Bengale
M'arracher, m'arracher aux délices de Mahé
Pas question, dans ces conditions
De faire long feu dans les Comptoirs de l'Inde

Elle avait, elle avait le Pondichéry facile
Elle avait, elle avait le Pondichéry accueillant
Aussitôt, aussitôt, c'est à un nouveau touriste
Qu'elle fit voir son comptoir, sa flore, sa géographie
Pas question, dans ces conditions
De revoir un jour les Comptoirs de l'Inde.
 

 

 

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Attention ce texte va être très long !

 

Après la fermeture des cabinets médicaux de ville du 23 décembre 2014 avec une petite grève jusqu’au 31 du même mois, les médecins généralistes sont à nouveau appelés à fermer leur cabinet ce jeudi 5 février 2015.

 

Ce mouvement n'est guère sous-tendu par quelque volonté de voir  le tarif de la consultation être augmenté, même si il n'y a pas eu de revalorisation depuis 2011.

 

Il tient juste compte de l’exaspération croissante des praticiens face au poids des tâches administratives obérant sur le temps propre médical.

 

J’ai pris la peine de lire le projet de loi présenté par Madame Marisol Touraine (surnommée affectueusement MST), ministre des affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes.

 

Je dois dire ma perplexité.

 

 

On se souviendra que lors de la mise en place de la loi dite du 13 août 2004, portée par le Gouvernement Raffarin  (Chirac étant président de la république) avec Xavier Bertrand et Philippe Douste-Blazy, l’un ministre des Affaires Sociales, l’autre chargé de la santé, nombreuses avaient été les critiques des médecins mais aussi l’opposition d’alors et notamment les socialistes.

 

On se souviendra qu’avant même l’officialisation de l’UNCAM, un directeur avait été nommé en conseil des ministres : Frédéric Van Roekeghem, ancien directeur de cabinet de Philippe Douste-Blazy et passé par le groupe d’assurances AXA (comme Xavier Bertrand d’ailleurs), suscitant aussi l’ire des socialistes.

 

On se souviendra que cette loi mettait en place la notion du médecin traitant sensée améliorer la continuité et la coordination des soins.

 

Chaque patient devait alors pour être remboursé normalement avoir déclaré au préalable un médecin traitant et devant respecter ainsi un parcours de santé.

 

J’ai personnellement participé aux divers mouvements de contestation et à la manifestation parisienne en janvier 2005.

 

En effet, je me disais que par la mise en place de cette DMT, le médecin dit traitant était de fait un médecin traitant administré.

 

On a vu ainsi fleurir des charges supplémentaires d’ordre administratif, entrainant ipso facto moins de temps de soin et une montée de l’exaspération des médecins devenus parfois, (souvent ?),  des secrétaires d’autres structures en particulier hospitalières, et réalisant des tâches d’opération de saisie. Ainsi seul le médecin traitant pouvait assurer  la rédaction des protocoles pour permettre l’obtention de l’exonération du ticket modérateur concernant les affections de longue durée, comme si les autres médecins notamment hospitaliers et spécialistes n’avaient guère cette faculté !

 

Et puis pour les patients, obligation leur était désormais faite de consulter d’abord le MTA (médecin traitant administré) pour qu’il rédige le petit mot qui va bien pour pouvoir consulter des médecins spécialistes.

 

Tout cela était bien ubuesque mais au final renforçait le contrôle sur l’organisation et l’exercice libéral. Les promoteurs de cette loi évoquaient avec emphase la notion de régulation.

 

Au lieu d’imaginer une réforme structurelle, il ne s’est agi que de mesures conjoncturelles et ennuyantes pour tous, assurés sociaux et professionnels de la santé.

 

Le slogan d’alors était « dépenser moins pour soigner mieux ». On en a vu le résultat.

 

Le déficit étant toujours là et pour cause. Le dernier rapport de la Cour des Comptes en  fait d’ailleurs le constat. Cette loi a été inopérante sauf à asservir davantage médecins et assurés sociaux.

 

Mais au travers de cette loi et par l’obligation de la déclaration d’un médecin traitant,  le ver était mis dans le fruit !

 

Et celui qui à cette époque avec son parti politique avait manifesté quelque mécontentement assénant plus tard « Le Changement, c’est maintenant ! » n’a rien modifié et a gardé à la tête de l’Uncam le directeur Van Roekenghem !

 

En 2007, Sarkozy est élu président de la République.

 

Je me souviens que lors d’un de ces meetings en novembre 2006, il avait déclaré avec sa verve habituelle et son haussement d’épaule significatif, pour expliquer sa volonté de mettre en place les « franchises médicales » :

 

«  On paye bien une franchise malgré son assurance automobile, pourquoi pas pour l’assurance maladie… Il y a bien le mot assurance non ? »

 

J’ai à cette époque soutenu avec force l’initiative pétitionnaire des Docteurs  Christian Lehman et Martin Winckler, tous deux écrivains de talent.

 

Cette démarche n’a pas eu hélas le succès espéré.

 

Cette loi inique sera votée sans réelle opposition le 19 décembre 2007.

 

Cette idée de franchise est pour moi une vraie négation de l’égalité d’accès aux soins et tourne le dos aux principes fondateurs de la sécurité sociale mise en place par Pierre Laroque, alors président du Conseil National de la Résistance.

 

En effet, le principe de répartition en matière de protection santé est  que les « biens portants » cotisent pour les malades.

 

Avec les franchises médicales les malades paient davantage parce qu’ils sont malades. Cela est toujours pour moi inadmissible.

 

Avec ces franchises médicales était ainsi permis un vide !

 

Avec ces franchises médicales, il est indéniable que retard à l’accès aux soins, il y a.

 

Et cela est pour moi grave, très grave !

 

Un deuxième ver s’est ainsi glissé dans le fruit.

 

Et celui qui à cette époque avec son parti politique avait manifesté quelque mécontentement assénant plus tard « Le Changement, c’est maintenant !» n’a rien modifié, ne supprimant surtout pas l’iniquité des franchises et gardant  à la tête de l’Uncam son directeur nommé sous Raffarin !

 

 

 

Le 21 juillet 2009 était votée  la loi HPST, sous la houlette de Roselyne Bachelot, alors ministre des affaires sociales et actuellement pigiste dans des émissions de variétés télévisées.

 

Ce soi-disant gouvernement soucieux des libertés avait aussi émis une exigence particulière pour les médecins de ville, que l’on appelle libéraux.

 

Il fallait désormais que les médecins déclarent à l’avance leurs moments de congés. Cela a été heureusement retoqué par le Conseil Constitutionnel.

 

 A ce sujet et c’est très amusant, plus d’une dizaine d’articles seront retoqués.

 

Mais là n’est pas le plus important. Cette loi va créer les ARS (Agences Régionales de Santé) regroupant entre autres DDASS, DRASS et URCAM.

 

Ainsi les médecins passaient sous le joug administratif de ces ARS.

 

Puis par la convention suivant cette loi, était mis en place une sorte de P4P (Paiement à la Performance) appelé ROSP (Rémunération  sur Objectifs de Santé Publique).

 

Il fut quasi impossible aux médecins de refuser cette clause en raison du peu de temps pour exprimer son refus. (quelques jours fin décembre 2011 !).

 

Un autre ver s’était alors glissé dans le fruit.

 

Celui qui allait permettre de mettre sous cloche administrative les médecins au travers de la puissance sans contre-pouvoir des ARS.

 

Et celui qui à cette époque avec son parti politique avait manifesté quelque mécontentement assénant plus tard « Le Changement, c’est maintenant ! » n’a rien modifié, gardant le principe sans contre-pouvoir des ARS, la carotte du ROSP, et toujours  à la tête de l’Uncam son directeur nommé sous Raffarin !

 

 

Le mercredi 15 octobre 2014, sous les feux des caméras et des micros tendus, Madame Marisol Touraine, ministre des affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes va alors présenter son projet de loi santé.

Lecture et Analyse !

 

« … Ce projet de loi, je l’ai construit et conçu pour que chaque Français, dans sa vie quotidienne, pour lui-même ou pour un proche, soit informé, accompagné, épaulé..

… Je l’ai construit en ayant à l’esprit les questions concrètes que se posent nos concitoyens : qui j’appelle à 11h du soir si je suis malade ? Est-ce que je peux faire quelque chose pour éviter de tomber malade ? Pourquoi n’y a-t-il pas de médecin à côté de chez moi ? Est-ce que je suis obligé d’aller à l’hôpital si je ne peux pas payer ? » (MST)

 

 

 

Ces questions sont jolies, même si elles relèvent plus d’une conversation digne de café du commerce.

 

Trois axes devraient guider cette réforme : renforcer la prévention, faciliter la santé au quotidien et innover pour garantir l’excellence du système de santé !

 

 

 

Titre I. Renforcer la prévention et la promotion de la santé

 

 

 

« D’abord, il faut prévenir avant d’avoir à guérir

 

Un bon système de santé ne s’évalue pas seulement à sa capacité à guérir les maladies ; il doit également savoir les prévenir en amont. C’est en prévenant les risques que nous pouvons garantir une bonne santé aux Français. Voilà pourquoi je veux faire de la prévention une priorité. » (MST)

 

 

 

Pour cela la loi prévoit le choix d’un médecin traitant pour les enfants !

 

N’oublions pourtant pas que la mise en place du médecin traitant  pour garantir le bon usage du parcours de soin (loi du 13 août 2004), a d’abord été un moyen de rembourser moins celles et ceux qui ne l’ont pas déclaré.

 

N’oublions pourtant pas que la mise en place du médecin traitant  pour garantir le bon usage du parcours de soin (loi du 13 août 2004), a été pour les médecins généralistes une source d’amoncellement paperassière chronophage au possible comme par exemple la rédaction des protocoles pour permettre l’obtention de l’exonération du ticket modérateur concernant les affections de longue durée!

 

Par ce biais le ministre des affaires sociales prétend prévenir l’obésité, les troubles dits de l’apprentissage et l’usage des drogues.

 

Pourtant, une question mérite d’être posée. Comment évoquer la santé au sens large quand figure dans l’intitulé de l’organisme actuel le seul mot d’assurance-maladie ? Ne convient-il pas de modifier ce concept et parler clairement d’assurance santé ?

 

Comment évoquer la prévention et notamment l’éducation sanitaire quand les actes de prévention ne sont pas pris en charge par l’assurance maladie (et pour cause puisque seul figure en clair le mot maladie !) ?

 

Comment évoquer la prévention s’agissant des enfants et notamment ceux qui sont scolarisés, quand rien n’est mentionné pour permettre à la médecine scolaire d’être efficiente ?

 

Si les pensées du ministre sont louables s’agissant de la lutte contre l’alcool et le tabac chez les jeunes, je reste perplexe quant à l’absence de mention sur l’usage presque banalisé du THC. Concernant les drogues il ne s’agit que de proposer une politique de réduction des risques. Or il ne s’agit que de la réduction du risque de contracter une maladie transmissible liée à des virus comme ceux de l’hépatite B, C ou le VIH !

 

Quelle politique de véritable prévention contre l’usage des drogues, de toutes les drogues ?

 

Et bien sûr comme il s’agit bien d’un trait socialiste, une nouvelle institution sera mise en place !

 

 

 

 

 

Titre II. Faciliter au quotidien les parcours de santé

 

«  Je veux faciliter la santé au quotidien

 

Il n’est pas acceptable que les Français les plus précaires diffèrent leurs soins faute d’argent. La santé doit être vraiment, concrètement, accessible à tous, et pas seulement sur le papier. Cette vision, c’est celle qui m’anime personnellement, qui guide mon action depuis que je suis ministre de la santé. J’assume cet engagement.

 

La loi améliorera l’accès aux soins pour tous en généralisant le tiers payant »(MST)

 

 

 

Ce titre II est sans aucun doute celui qui alimente au possible l’ire des médecins libéraux, avec les articles 12 et 18

 

L’article 12 indique la mise en place de Service territorial de santé au public sous haute gouvernance des ARS (agences régionales de santé, mise en place par la loi HPST en 2009).

 

Il est quand même amusant de constater que dans le dossier de presse expliquant le projet de loi santé Madame le ministre fustige cette loi HPST alors que in fine, elle ne fait que s’appuyer dessus en conservant les ARS et leur pouvoir décisionnel si important.

 

Quant à l’article 18, la chose étant d’importance, il me semble utile d’y revenir en détail pour mieux comprendre les réserves  et les craintes bien fondées  des praticiens d’exercice libéral.

 

Le Tiers-Payant Généralisé ou la Dispense d’Avance des Frais en matière de santé !

 

Le principe est généreux et louable. Il permettrait dit-on une amélioration de l’accès aux soins.

 

Tout d’abord dans quelle situation voit-on le plus de difficultés dans l’accès aux soins ?

 

N’est-ce pas dans ces consultations spécialisées aux dépassements d’honoraires trop lourds pour certains ?

 

Le tiers payant permettra-t-il d’y remédier ?

 

Et bien non, puisqu’il ne concerne que le montant fixé par l’assurance-maladie !

 

Madame le ministre de la santé indique dans son discours :

 

« La loi améliorera l’accès aux soins pour tous en généralisant le tiers payant. Cette mesure de simplicité et d’efficacité est déjà une réalité à l’hôpital, dans les laboratoires de biologie, chez beaucoup de radiologues en ville, et bien sûr dans les pharmacies. Concrètement, lors d’une visite médicale, les Français n’auront plus à payer avant de se faire rembourser. L’assurance maladie paiera directement le professionnel. C’est un gage de sécurité pour les usagers et d’efficacité pour les professionnels de santé. Le tiers payant se mettra en place en 2 étapes : il se mettra en place au 1er juillet 2015 pour les bénéficiaires de l’ACS et avant 2017 pour tout le monde. »(MST)

 

 

 

Cela étant, qu’est-ce que le tiers payant ?

 

Il s’agit d’éviter l’avance des frais, ce qu’on appelait il y a quelques années la Dispense d’Avance des Frais.

 

Aujourd’hui, les frais de santé sont couverts par l’assurance-maladie obligatoire (AMO) pour une certaine part. Le reste était normalement couvert par l’assurance-maladie complémentaire volontiers appelée mutuelle.

 

Or depuis de nombreuses années, un reste à charge non pris en compte par les mutuelles s’est mis en place et a pris une proportion de plus en plus grande depuis l’instauration des franchises médicales. C’est ainsi qu’une sorte de niche s’est ouverte pour permettre, n’en doutons pas l’intrusion d’un système assurantiel privé dans le système de protection sanitaire.

 

Je crois que c’est par ce mécanisme d’un reste à charge de plus en plus élevé non couvert par les mutuelles,  que retard à l’accès aux soins il y a et donc inégalité aux soins, notamment de premier recours.

 

Un exemple valant mieux que tout discours, je vous le livre :

 

Je consulte Madame X  pour une lombalgie aigue !

 

L’ordonnance comporte  comme il se doit :

 

Anti-inflammatoire

 

Antalgique simple

 

Myorelaxant    

 

Vu le conditionnement des boites, il se trouve que le pharmacien va délivrer dans l’exemple qui est le mien :

 

1 boite d’anti-inflammatoires

 

3 boites d’antalgiques

 

2 boites de myorelaxant

 

Le coût total de mon ordonnance est de 12.16 euros

 

Cout de la consultation : 23 euros

 

Quelques jours plus tard, un courrier de l’assurance-maladie vient indiquer à l’assurée ce qui a été pris en charge par son organisme et celui de la complémentaire.

 

Et là un calcul savant doit être réalisé. par l'assurée pour comprendre son remboursement .

 

En effet, apparaissent les franchises non prises en charge par la complémentaire !

 

Pour la consultation c’est moins 1 euro. Pour chaque boite de médicament, c’est moins 0.5 euro.

 

Soit dans cet exemple un total non remboursable de 4 euros !

 

Si l’on rapporte cela à l’ensemble de la dépense, il s’agit d’un reste à charge de 11%.

Et ce reste à charge ne peut être couvert par la complémentaire !

 

Ce chiffre me semble considérable et je crois que c’est contre cela qu’il aurait d'abord fallu agir pour faire en sorte que les assurés sociaux soient en égalité d’accès aux soins.

 

Croire que la mise en place d’un tiers-payant résoudra l’affaire, c’est juste faire preuve de démagogie sous-tendu par un dogmatisme imbécile.

 

Je plaide pour l’abolition des franchises médicales et une meilleure transparence des remboursements effectués par l’assurance-maladie.

 

Il faut aussi noter que l’assurance-maladie peut faire état d’un non-respect du parcours de soins, pour peu que la déclaration dit de médecin traitant ne soit pas dans ses archives.

 

Et alors son remboursement sera diminué fortement tel que le patient ne se verra remboursé qu’à hauteur de 15% sans que sa complémentaire puisse couvrir ce manque.

 

Il est curieux ainsi de voir les organismes d’assurance-maladie indiquer de plus en plus l’absence de médecin traitant et par ricochet rembourser moins.

 

Les exemples sont nombreux !

 

Mais quid pour le médecin ?

 

Il faut savoir que le tiers payant est déjà d’actualité pour les patients en ALD (affection de longue durée) bénéficiant d’une exonération du ticket modérateur et des patients bénéficiant de la CMU et de l’AME.

 

Il se trouve qu’aujourd’hui, il est quasi impossible de vérifier si les remboursements ont bien été effectués par l’assurance maladie.

 

En effet, si le retour Noemie permet de savoir sur son logiciel quels actes sont au remboursement, il n’est pas possible sur les relevés bancaires de les pointer puique les noms des assurés n'y figurent pas a fortiori. et que les lots ne correspondent pas !

 

En voici l’illustration  en deux images !

 

Un projet de Loi Santé à revoir !Un projet de Loi Santé à revoir !

Et puis, il se trouve que depuis quelques mois, les caisses trouvent prétexte à ne plus rembourser les professionnels  d’actes pourtant réalisés. Ainsi j’ai reçu notification de refus de remboursement parce que la caisse n’avait plus le souvenir que j’étais encore le médecin traitant de tel ou tel patient. (déclaration dans le cas présent  pourtant faite en 2006 !).

Un projet de Loi Santé à revoir !

Il est vraiment impossible au généraliste de contrôler, vérifier et réclamer.

 

Avec la généralisation du tiers-payant telle que désirée par l’actuelle ministre de la santé, il faudra aussi passer convention avec les centaines de mutuelles.

 

Cela sera impossible à gérer et à contrôler.

 

Ces tâches liées à la généralisation du tiers payant seront tellement chronophages qu’elles diminueront d’autant le temps de soin.

 

Et pourtant une solution existe quant à cette volonté de dispense d’avance des frais.

 

Il existe des mutuelles qui offrent à leurs clients une carte avance santé qui se présente comme une carte de crédit.

Un projet de Loi Santé à revoir !

Le patient puise dans son « compté dédié aux frais santé » et le professionnel a la certitude d’être payé de ses actes de soins.

 

Pourquoi ne pas alors inciter fortement toutes les mutuelles à offrir à leurs assurés cette carte de crédit « avance santé » ?

 

A moins que l’arrière-pensée de mettre sous coupe réglée et administrée,  les médecins exerçant en libéral ne soit que la seule volonté du ministre et du gouvernement auquel elle appartient !

 

 

Madame le Ministre dans ce titre II évoque la nécessite d’une meilleure lisibilité  du système de soins. Pour cela une nouvelle structure sera créée. Encore une !

 

S’agissant de la permanence des soins, il est proposé un numéro unique d’appel. Je veux rappeler que cette proposition de numéro national unique sur tout le territoire avait déjà été faite il y a une dizaine d’années quand se mettaient en place les outils de la PDSA et avait été portée par François Bayrou alors député. Le numéro était simple : le 33 33 !

 

Enfin dans ce titre II est permis la mise en place des « class action » et explicité dans le titre IV du projet de loi.

 

Je salue vraiment cette initiative, mais je me dis toutefois que cette proposition devrait être étendue à tous les domaines et pas seulement en santé.

C’est aussi,  rappelons-le avec malice l’une des propositions phares du candidat François Bayrou lors de la campagne présidentielle de 2007.

 

Il est surprenant de constater que le ministre de la santé évoque la continuité de loi du 13 août 2004, alors que celle-ci a tant été décriée lors de sa mise en place par le parti auquel elle appartient.

 

 

 

Titre III. Innover pour garantir la pérennité de notre système de santé

 

Le texte du projet de loi définit des tâches nouvelles pour les sage-femmes, infirmières et pharmaciens d’officine qui seront désormais habilités à procéder aux vaccinations.

 

Je dis simplement pourquoi pas ?

 

 

TITRE IV. Renforcer l'efficacité des politiques publiques et la démocratie sanitaire

 

En bref, est renforcé  le pouvoir des ARS dans l’organisation territoriale de l’offre et des besoins de soins.

 

Il a été dit que Madame le Ministre grâce à son projet allait améliorer l’état de désertification médicale.

Il semble que lorsque l’on parle de désertification médicale, on évoque surtout les zones rurales et que l’on mélange bien tout. Aujourd’hui nous remarquons aussi une désertification des cabinets en centre-ville.

 

En effet, une récente étude de l’INSEE montre qu’il existe un cabinet médical  à moins de 20 mn de tout assuré.

 

Mais il est vrai que la prise de rendez-vous en milieu spécialisé demande désormais des semaines voire des mois.

 

Pourquoi, alors que le nombre de médecins formés a augmenté ?

 

Pourquoi les jeunes médecins ne souhaitent pas trop s’installer en exercice libéral ?

 

Quelle est l’incidence de la féminisation de la profession médicale dans ce processus dit de désertification médicale ?

 

Il eût été bien que le ministre de la santé se pose ces questions !

 

Dans ce titre IV est mis en place un système d’accès aux données santé (Open data).Le risque  est grand de voir ces données échapper au contrôle et à la protection.

 

Qui n’a en mémoire les différents hackings de structures nationales ?

 

 

TITRE V. Mesures de simplification

 

Ce chapitre aurait pu être celui de la simplification administrative pour les médecins généralistes exerçant en libéral.

 

Ainsi il aurait été intéressant de faire en sorte que les protocoles soient accordés  une fois pour toutes pour des maladies de longue durée dont on sait bien qu’elles le sont ad vitam aeternam.

 

Il aurait été intéressant de faire supprimer les multiples demandes abusives de rédaction de certificat médical comme par exemple celui d’aptitude à vivre en collectivité pour les tout petits admis en crèche ou ceux pour justifier d’une absence ou encore ceux demandés pour faire une activité physique comme la randonnée !

 

Il aurait été intéressant de supprimer la notion administrative de médecin traitant et revenir sur la base de la confiance entre un médecin et son patient.

 

Il aurait été bien de revoir le mode de rémunération du médecin généraliste et permettre, pourquoi pas un paiement par capitation, ce qui aurait eu le mérite de la cohérence.

 

Il aurait été bien de repenser le mode de financement de la sécurité sociale en ne le faisant plus reposer sur l’emploi et les cotisations.

 

 

Mais ce gouvernement en a-t-il seulement l’imagination, la volonté et le courage ?
 

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Bien entendu, il me faut réagir devant cette manipulation des esprits commune aux deux partis dominants qui sont aujourd’hui menacés dans leurs habitudes de partage des pouvoirs depuis 1981.
 
On le voit bien, tant que François Bayrou était à un certain niveau des sondages, il ne pouvait laisser croire à une menace, à cette révolution des esprits qui gagne le pays.
 
Depuis quelques jours, que se passe-t-il au sein des états-majors du Parti Socialiste et de l'UMP ? Une sorte d'effervescence quant à la stratégie à adopter et la meilleure n'est-ce pas, est de faire croire à ce qui n’est pas et ne peut être. Ces manipulations des esprits au travers du mal dit et du non-dit représentent  de surcroît un mépris profond à l’égard des citoyens que nous sommes. Comme si nous ne savions rien de la marche de nos institutions ! Comme si nous n’étions guère capables de réfléchir plus loin que le bout de notre nez !
 
Depuis quelques semaines tant de la candidate du PS que du candidat de l’UMP, nous parviennent des arguments contestant la démarche de François Bayrou.
Ces arguments sont curieusement largement relayés par les média tant audiovisuel qu’écrit et permettent de laisser croire aux citoyens que nous sommes, que ce qui est avancé par l’UMP et le PS serait vrai.
 
En vrac, nous avons pu entendre :
- Bayrou serait le candidat du « ni-ni ».
- Bayrou élu président n’aurait pas de majorité pour gouverner.
- Bayrou président, ce serait ipso facto le retour à la Quatrième République
Et puis aussi la grande question !
Qui Bayrou va-t-il prendre comme premier ministre ? Comme si la personnalisation était l’arme suprême du politique, comme si on ne pouvait avoir de choix que parmi celles et ceux qui gravitent dans les coursives du pouvoir depuis 25 ans. La politique n’a-t-elle donc pas matière dans le débat d’idées ?
 
Je ne m’étendrais pas sur la forme employée par l’UMP et son candidat, ou le PS et sa candidate, pour faire valoir leurs points de vue. Je sais depuis longtemps leur façon de critiquer ceux qui ne sont pas de leur bord, leur ostracisme méprisant à l’égard de toute novation, mais leur attitude est d’une violence inouïe et d’un mépris assez extraordinaire. On peut bien sûr laisser dire que cette violence est naturelle s’agissant d’une « bataille électorale » mais est-ce sain pour la démocratie ?
Avez-vous entendu comme le candidat de l’UMP s’est gaussé du « candidat au tracteur » ? Comme si travailler la terre rendait de facto inapte à la fonction présidentielle. Quel mépris pour les électeurs!
Remarquez-vous comme la seule tactique de la candidate du PS est de diaboliser le candidat de l’UDF et de faire croire aux électeurs que donner leur voix à Bayrou serait la donner à la droite ? Quel mépris pour les électeurs !
 
Ainsi pour eux, Bayrou serait le candidat du « ni-ni ».
Rappelons-nous que cette expression fut magnifiée par François Mitterrand lors du débat entre les deux tours de la présidentielle de 1988 l’opposant à Jacques Chirac. C’était « ni nationalisation – ni privatisation » ! Déjà Chirac évoquant ce « ni-ni » laissait croire que ce serait l’immobilisme. Qu’en est-il advenu ? Honnêtement ? La France a-t-elle été immobile ? Il y eût simplement une autre façon de gouverner sans dogme cette fois.
Aujourd’hui on veut nous faire croire à la nécessité absolue d’une droite identifiée et d’une gauche identifiée. On veut nous faire croire que l’UMP et le PS en sont « naturellement » les représentants ? Mais quand même est-ce oublier ceux qui s’en réclament et qui s’en situent tangentiellement ? On veut nous faire croire que hors de cet affrontement « droite - gauche » il n’y aurait point de salut, mais pour qui, pour quoi ?
Alors quand il est dit que Bayrou n’aurait pas de majorité pour gouverner, la question ne mériterait-elle pas d’être posée aussi au candidat de l’UMP et à la candidate du PS ?
Bien sûr le candidat de l’UMP peut se prévaloir de la majorité qui existe aujourd’hui à l’assemblée nationale. Mais n’est-ce pas un peu court comme argument ? Qui peut croire sincèrement que cette majorité sera reconduite ? Qui a déjà oublié les soubresauts de la vie parlementaire depuis 2002 ? Qui a déjà oublié les évènements qui ont bousculé la cohésion de notre pays depuis deux ans (émeutes des banlieues, rejet du TCE, manifestations d’une jeunesse estimant être la laissée pour compte de la nécessaire cohésion nationale) ?
Et s’agissant du PS et de sa candidate, cette question est encore plus vraie. Pourront-ils continuer les alliances comme autrefois et faire comme si on pouvait tout oublier et notamment les clivages idéologiques en leur sein entre les socio démocrates, les socio libéraux, les étatistes ou souverainistes et encore les alter, les antilibéraux ? Qui a déjà oublié les déchirements au sein du PS avec l’exclusion notamment de Laurent Fabius du Secrétariat national après le référendum ? Qui a déjà oublié les déchirements occasionnés par la candidature de Jean-Pierre Chevènement en 2002 ? Pourront-ils échapper au nécessaire aggiornamento de leur mouvement ? A qui peuvent-ils faire croire que tout est résolu sous couvert d’une candidature marquée par le rayonnement de l’image ?
 
Ne peut-on craindre que les législatives ne donnent une majorité claire tant au candidat de l’UMP qu’à la candidate du PS ?
Peut-on croire que les aspects programmatiques en guise de promesse, de l’une ou l’autre, suffiront à résoudre les ressentis, le vécu de chacun d’entre nous  et permettront une majorité claire?
 
Cet aspect de la majorité parlementaire est important, si important que le  PS et l’UMP persistent à faire croire que « naturellement » il ne peut y avoir que ce qui a déjà rythmé la vie politique depuis 25 ans. Un « naturel partage des affaires du pays » entre leurs deux partis.
S’agissant de l’UMP qui se réclame « gaulliste », il me semble curieux qu’il ait volontairement oublié les fondamentaux de la Constitution de la Cinquième République, en laissant croire que ce serait le retour à la quatrième république. S’agissant de celle-ci, c’est oublier assez facilement que sous cette république de nombreuses avancées ont été menées (la reconstruction du pays après guerre, la mise en place de la sécurité sociale inscrite comme droit dans la constitution, le droit de vote des femmes, le début de la décolonisation, la construction de l’Europe avec le traité de Rome entre autres). Mais si la sixième ne sera pas a priori comme la cinquième, la cinquième n’est pas comme la quatrième. En effet la Constitution indique que le président est élu au suffrage universel afin de mener à bien le projet présenté au peuple et pour lequel il a été élu. Notre constitution donne ainsi la primauté au Président de la République. Par ailleurs on peut constater que le peuple marque sa cohérence en donnant une majorité législative au Président nouvellement élu. On voit mal comment ce qui fut vrai pour François Mitterrand ou Jacques Chirac ne pourrait l’être pour François Bayrou. Ou alors doit on envisager que le candidat de l’UMP et la candidate du PS jugent les français incohérents ?
 
On comprend mieux aujourd’hui pourquoi il a été si difficile de modifier le calendrier des élections législatives. Rappelez-vous ! Lors de l’adoption par référendum en l’an 2000 du quinquennat, il est apparu que les élections législatives se produiraient avant l’élection présidentielle. Or cette modification institutionnelle avait été imaginée et proposée pour justement éviter la cohabitation.  Ne pas changer l’ordre des élections était donc un calcul tactique pour le RPR qui allait devenir l’UMP, mais  aussi pour le PS, car ces deux partis pouvaient sans risque continuer de gouverner ou présider, s’arrangeant entre eux, comme avant, comme toujours.
Je me souviens que François Bayrou avait surpris l’opinion en qualifiant ce calendrier de « dingo » suscitant au passage la morgue et le mépris de ceux qui composent la majorité actuelle. Je crois que c’est vraiment à ce moment là qu’il a marqué sa différence en tapant enfin du poing sur la table, en se révoltant contre un ordre établi.
 
Mais devons-nous en rester  à ces calculs, à cette petite cuisine ? Un projet de rassemblement est proposé, rassemblement pour l’ambition de vivre ensemble sans ostracisme, sans dogmatisme.
N’est-il pas temps de se regarder, de se parler, de s’entendre et de nous forger un destin commun ?
Alors plus que le « ni – ni », n’est ce pas le « et – et » ou le « plus – plus » qu’il faut envisager au travers de la candidature de François Bayrou ?
Si l’expression « prendre les meilleurs de chaque camp » me parait un peu simpliste, je crois qu’il est indéniable que face à un projet clairement identifié, face à un intérêt commun, celui de notre cohésion, il est possible et souhaitable de se regarder, de s’entendre, de se parler et d’apporter nos compétences d’où que l’on vienne, à notre destin commun.
Ce que propose François Bayrou est une démarche qui ne se fige pas dans des habitudes, dans un confort d’habitude. La vie est mouvement et cette démarche enfin proposée au peuple bouleverse effectivement nos habitudes, notre petit confort d’habitudes.
Cette démarche est une démarche de progrès en opposition au « conservatisme argumenté » par l’UMP et le PS. Un conservatisme qui se résume à quelques expressions «  ne changeons rien à ce qui se passe depuis 81 » ou encore « gardez les mêmes et faites nous confiance ».
 
Bouleverser cet « ordre établi et empirique » demande du courage, un courage sincère et personnel.
En laissant croire que cela n’est pas possible, la candidate du PS et le candidat de l’UMP estiment de fait que nous, citoyens de France, n’aurions pas de courage, ce courage là !
En laissant croire que cela n’est pas possible, la candidate du PS et le candidat de l’UMP estiment de fait que nous, citoyens de France, serions incapables de voir plus loin que le bout de notre nez !
En laissant croire que cela n’est pas possible, la candidate du PS et le candidat de l’UMP méprisent de fait ceux qui chaque jour démontrent leur capacité, quelque soit leur « étiquette », à faire des choses ensemble et pour le bien commun.
 
François Bayrou dans sa candidature exprime cette foi dans notre capacité à rompre avec notre confort d’habitudes.
François Bayrou dans sa candidature exprime cette foi dans notre courage, dans notre volonté de dépasser nos anciens clivages pour vivre mieux et ensemble,
Il me semble évident qu’une fois élu,  une majorité se formera autour de lui, une majorité regroupée non pas en fonction d’un quelconque intérêt personnel mais pour permettre au président nouvellement élu de mettre en oeuvre le projet de vie présenté au peuple français et adopté par lui.
 
Mais et c’est ce que redoutent tant le PS et l’UMP, la décomposition de ce qui a été commencera dès les résultats du premier tour. Cela est d’une évidence ! Et je crois que c’est ce qui explique la violence de leurs attaques envers François Bayrou. Ce n’est pas dans un souci de démocratie mais juste dans la préservation de leurs habitudes et de leur petit confort.
Je me dis aussi, en pensant à tous ceux qui, dans ces deux formations ne peuvent s’épanouir, que qualifier Bayrou au second tour, permettra de rendre un signalé service à ces deux formations aujourd’hui en fin de cycle en les obligeant à procéder enfin à leur aggiornamento.
Ainsi la recomposition pourra-t-elle enfin se réaliser en réunissant ceux animés par le Progrès et laissant dans d’autres marques ou étiquettes les conservateurs qu’ils soient de l’ancienne droite républicaine ou de l’ancienne gauche dite de gouvernement.
 
En ce sens la qualification de François Bayrou au second tour est aussi synonyme de Mouvement et de Progrès.
 

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Journal International de Médecine

EDITO

Ce que cache la polémique sur la contraception

Publié le 19/01/2013

 

 

 

Par le Pr Israël Nisand et le Dr Brigitte Letombe

Paris, le samedi 19 janvier 2013 – Impossible de savoir si l’agitation médiatique actuelle autour des pilules de troisième et quatrième génération provoquera en France, à l’instar de ce qui avait été observé en Grande-Bretagne en 1995, un « pill scare ». Il y a plus de quinze ans, « une panique à la pilule » avait provoqué outre-Manche l’interruption intempestive de leur contraception par de nombreuses jeunes femmes, phénomène qui s’était tristement soldé par une augmentation de 15 % des IVG.

Ce qui est certain, c’est qu’une véritable agitation s’est emparée des autorités sanitaires, qui multiplient les tentatives de désamorçage de cette « crise », sans éviter plusieurs écueils. Dénonciation aveugle des pratiques médicales, sur-réaction face à des événements très médiatisés (des dépôts de plainte judiciaire) mais sans aucune force probante, appel impuissant à l’Europe… Qu’est-ce que cache cet empressement des autorités politiques et sanitaires ? Le refus de connaître un Mediator 2. Sans doute. Mais pas seulement. Sans concession, le professeur Israël Nisand et le docteur Brigitte Lecombe livrent ici leur analyse cinglante des dessous de la polémique actuelle.

 

Nous, médecins, ne sommes pas chargés des vérifications sanitaires préalables à la mise sur le marché des médicaments.

Nous payons, au travers de nos impôts, des agences, théoriquement indépendantes, qui ont des moyens considérables pour effectuer les vérifications nécessaires à la protection des Français contre des produits qui pourraient être nuisibles pour leur santé.

Ces mêmes agences sont également en charge de décider du remboursement de tel ou tel médicament et là interviennent d’autres considérations plus politiques comme le service médical rendu par exemple.

 

De l’impossibilité de confirmer un risque supérieur avec les données actuelles

Si ces verrous n’ont manifestement pas fonctionné correctement dans la triste affaire du Médiator, comme d’ailleurs auparavant dans l’affaire dite du sang contaminé, il est particulièrement indélicat d’en rendre responsables les médecins qui ne font que prescrire des médicaments disponibles dans les pharmacies.

Pour les pilules de 3ème génération d’ailleurs, rien de neuf sur les risques de thrombose depuis 2009, date du remboursement de ces pilules.

Sauf des plaintes en justice.

Nos autorités auraient-elles été prises d’une panique ? Une crise du Médiator, c’était déjà dur ; deux crises, une véritable catastrophe pour les responsables de santé publique.

 

Des compétences qui font cruellement défaut dans l'entourage ministériel

Pourquoi l’agence européenne n’a t-elle pas accepté les injonctions politiques de la ministre de la santé de retirer ces médicaments du marché ?

Tout simplement parce qu’elle est la seule à avoir des certitudes sur la question des risques de ces médicaments, les certitudes que confère l’idéologie quand celle-ci est amenée à remplacer des compétences qui font cruellement défaut dans son entourage.

 

Les données dont nous disposons tous en effet, à moins que les agences aient des données secrètes, mais alors pourquoi ne les diffusent-elles pas, sont issues d’une étude de cohorte rétrospective à partir de plusieurs registres danois différents (Lidegaard [1]) recueillies dans un pays où la prescription des 3èmes générations est majoritaire, sans qu’il soit possible, dans ces registres, de voir si les femmes à qui on les a prescrites n’avaient pas un facteur de risque plus élevé.

D’ailleurs celles qui prennent des 2èmes générations sont sûrement des utilisatrices plus anciennes ce qui supprime de la comparaison les effets « Starter » d’une primo prescription.

Mais cela aussi, on ne le sait pas.

Bref, c’est une étude sur des registres, comportant les imperfections méthodologiques habituelles de ce type de publication : large mais imprécis. Or là, il s’agit de dire si le 0,4/‰ des 3èmes et 4èmes générations est significativement supérieur au 0,2‰ des 2èmes générations de la publication de Lidegaard.

 

Pour avoir une puissance de discrimination de ce niveau là, il faut absolument s’affranchir des biais massifs inhérents à un registre et ceci ne peut se faire que par un essai contrôlé randomisé de grande taille, essai qui n’existe tout simplement pas pour l’instant.

Si différence il y a, elle est certainement de très faible ampleur et ne mérite pas qu’on présente uniquement les risques relatifs (le doublement des risques qui effraie tout le monde) sans rappeler la faiblesse des risques absolus (4/10 000 dont 2 % d’accidents graves : 1,5 décès pour 100 000 années femmes contre 12 décès pour 100 000 femmes enceintes [2]).

Il n’y a malheureusement pas de contraception parfaite adaptée à toutes les femmes ni de contraception totalement dénuée de risque, sauf l’abstinence ...

 

Des médecins français bien plus responsables qu’on veut le faire croire

Mais on peut affirmer, sans grand risque de se tromper, qu’il vaut mieux prescrire une pilule à 15 ou 20 gammas d’éthinyl œstradiol fût-elle de 3ème génération qu’une pilule à 50 gammas d’EE même si elle fait partie de la classe des 2èmes générations.

On ne sait donc pas les risques comparés de manière certaine, si bien qu’il est justifié, devant le doute et par précaution, de prioriser la prescription de 2èmes générations faiblement dosées en première ligne en réservant l’usage des 3èmes générations aux situations contraceptives difficiles et en assortissant la prescription d’une information sur nos doutes.

C’est ce qui est pratiqué aujourd’hui par les médecins français, malgré les accusations à peine voilées de notre ministre.

Ils prescrivent deux fois moins de pilules de 3èmes et 4èmes générations qu’en Italie, Espagne, Allemagne ou Danemark.

 

Mais comme il était urgent de faire des économies en même temps que l’on remboursait l’IVG à 100 %, ne serait ce que pour équilibrer cette dépense là, l’annonce en septembre 2012 du déremboursement des 3èmes générations (pour dans un an) a eu un corrélat prévisible, jeter le doute sur les contraceptions orales. D’où les plaintes en justice et la panique de nos agences de sécurité du médicament qui travaillaient sans filet depuis l’affaire du Médiator.

Et déjà les premières IVG après arrêt intempestif de la pilule suite à l’annonce de septembre 2012 de dérembourser les 3èmes générations arrivent dans nos services.

 

Les femmes grandes perdantes de cette polémique stérile

La santé publique ne se gère pas au doigt mouillé dans le vent.

Créer de toutes pièces une crise sanitaire pour des enjeux économiques et politiques (démontrer que la ministre précédente a eu tort de rembourser les 3èmes générations en montant sur le blanc destrier de celle qui protège la santé des françaises), c’est oublier ce qui s’est passé en Angleterre en 1995 où le Pill scare a d’un seul et même coup fait baisser la contraception de 40 % quand l’IVG augmentait de 15 % sans qu’il y ait moins d’accidents thrombotiques (3).

Cette polémique sur la contraception est donc destinée à cacher l’inconfort majeur de nos agences et l’incompétence du ministère de la santé.

Son coût, un pill scare à la française, et une décrédibilisation supplémentaire du corps médical dans son ensemble. Bref un mauvais coup pour les femmes.

Israël Nisand est chef du pôle mère-enfant au sein des hôpitaux universitaires de Strasbourg
Brigitte Letombe est praticien hospitalier au CHRU de Lille

Références

1) Lidegaard O, BMJ, 2011, 344.
2) Jensen JT, Trussel J., Contraception, 2012, 86, 327-29
3) Spitzer WO, Human reprod., 1997, 12, 2347-57

Les intertitres sont de la rédaction du Jim

 

 

 Qu'ajouter de plus ? Tout est dit et très bien dit ! 

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Engagez-vous –rengagez-vous qu’ils disaient ! Encartez-vous, disaient-ils encore afin de montrer son engagement et ses convictions.

 

Monsieur Barre avait souvent coutume de me dire : « Ah ce microcosme…. Méfiez-vous en ! » « Seule leur petite personne les intéresse » ou encore soupirant me fixant de son regard bleu clair : «  Ah mon cher docteur la politicaillerie ce n’est pas pour nous »

L’UMP ce machin, a été créé à la va vite en 2002 pour avoir une majorité « stable » et liquider les velléités de liberté et d’indépendance de la nouvelle UDF que François Bayrou avait repris en main se déclarant désireux de former en France un grand courant central s’opposant de fait au bipartisme .

L’UMP digne héritière des partis de droite se caractérise par une absence totale d’idéal, de doctrine. Ce genre de parti est de fait mis en place au service d’un désir personnel. On l’a vu avec de Gaulle, puis avec Chirac et avec le hold-up sarkozyste où même son propre fils a été mis en scène dans sa consécration. Mais d’idéal, de rêve sociétal : Rien !

C’est bien pour cela que la poignée de membres de l’UDF apportée par Doute Blazy comme une dot, ne s’est pas senti trop bien dans ce genre de structure, mais il faut bien manger n’est-ce pas ?

Le spectacle magnifique offert par nos nouveaux « plic et ploc » donne raison à l’absence d‘engagement dans des partis politiques. Il ne faudrait pas oublier aussi tous ces désireux d’avenir qui se sont regroupés au sein de l’union des désirs inassouvis (UDI), dont la malice fait reprendre tous les fondamentaux de notre famille démocrate sociale.

Un parti pour moi est d’abord un lieu qui ne peut se définir que par un idéal, une doctrine (j’aime ce mot), mais une doctrine tolérante et soucieuse de l’écoute de tous, y compris ceux qui ne partagent pas notre idéal, pas de ces ayatollahs qui gravitent souvent dans certains partis extrêmes (tant à droite qu’à gauche)

Un parti est ainsi un lieu où celles et ceux qui s’y engagent ne doivent pas être des godillots comme c’est le cas dans les partis de droite avec le culte du chef en prime.

Un parti est aussi un lieu où chaque militant est digne de respect en participant quel que soit son niveau de formation politique au débat d’idées.

Mais et nous le voyons aussi chez nous, le naturel revient souvent au galop et conduit ainsi à des « gadins » mémorables.

Ce qui se trame au niveau lyonnais est assez digne de l’UMP. Se chercher un chef, tête de liste et faire semblant de porter un projet, alors qu’à côté et depuis plusieurs années, un grand nombre de militants travaillent aussi mais écartés car cela pourrait faire de l’ombre au chef presque auto-désigné.

 

Souvent je me dis qu’il faudrait organiser un séminaire de trois jours où seul le débat d’idées serait de mise.

On pourrait déjà former nos militants à notre culture et histoire politique, et travailler en transversal sur des grands et petits sujets, en mettant au vestiaire nos propres ambitions, faire taire les petites messes basses et retrouver du sens au partage de nos trajectoires, nos idées, nos pensées. Cela serait peut-être un remède durable aux égos mal fagotés.

Ce spectacle affligeant ne donne-t-il pas envie de refonder la constitution et y inscrire une fois pour toutes la fin du carriérisme politique, la fin du cumul des mandats et des fonctions et le renouvellement limité à une fois de ces mandats.

Ainsi notre république pourrait respirer un air non vicié.

Ne dit-on pas d’ailleurs qu’il faut chaque jour ouvrir les fenêtres et aérer la pièce ?

Alors Aérons Aérons ….

jcj

 

 

 

 

 

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Dire la vérité et être sincère dans ce que l'on dit et ce que l'on fait !

Etre sincère c'est se prémunir contre les travestissements de la Vérité, contre les jeux de rôle, les vélleités de petite carrière et les petits "honneurs" récoltés sans gloire.

 

Notre mouvement de pensée se veut être un modèle dans cette aprroche de sincérité et de vérité. Du moins tel est le message que diffuse au travers de son dernier livre François bayrou.

 

Je me dis simplement que si c'est bien de le dire par ce livre ( De la Vérité en Politique) aux enfants de notre Nation, il serait bien aussi de faire valoir cette nécessité de sincérité et de vérité dans chacune de nos fédérations.

Cela suppose une vraie transparence et de faire cesser une fois pour toutes, ces petits arrangements entre faux amis, cette petite cuisine où plus personne n'y comprenant rien puisque non initié, se détourne de notre mouvement de pensée, abandonnant ainsi le combat politique pour répandre notre vision d'une société faite de liberté, de fraternité  et d'équité.

 

Ci-après un article fort bien écrit de Nicolas Domenach, journaliste à Marianne.

Bayrou : sa part de vérité !

 

Mardi 19 Mars 2013 à 05:00 par Nicolas Domenach - Marianne

WITT/SIPA

fb 

 

Mais non, François Bayrou n'est pas mort... Il écrit encore ! Bien. Très bien, même. Ce qui est rare dans cette République autrefois des lettres où, à l'exception de Bruno Le Maire et de Christiane Taubira, les impétrants confient le soin de rédiger, et de penser, à des nègres, alors que l'esclavage en théorie a été aboli, mais pas dans l'édition. L'ex-candidat battu à la présidence de la République ne sort donc pas un livre pour se parer des plumes du paon, même si... Il publie, car il a quelque chose à dire ! A savoir que le temps des truqueurs lui paraît révolu. Voici venir celui «de la vérité»*, que l'aggravation de la crise ne permet plus d'esquiver. Est-ce pour autant l'avènement de celui qui l'a servie et qui a toujours été battu par les démagogues ? Bonne question...

La défaite, la déroute même des avocats du parler-vrai face aux bateleurs et aux jongleurs d'illusions ne fait politiquement pas de doute. François Bayrou se console en rappelant qu'on se souvient, ô combien et en bien, de Pierre Mendès France plutôt que de Joseph Laniel ou de Guy Mollet. Consolation lumineuse, certes, mais notre homme qui a prophétisé, sans en être crédité, la catastrophe dans laquelle nous débaroulons n'en est pas à sortir son mouchoir, même s'il a la grippe, ni ses mots d'adieu pour l'histoire, car celle-ci n'est pas écrite. La preuve par les épreuves... Les déficits et les drames qu'il annonçait, nous y sommes ! Jusqu'au cou. Les faux-semblants, les trucages, les ruses retardataires ne sont plus de saison. Quand il prédisait une croissance atone, alors que Hollande et Sarkozy jonglaient avec les 2 %, on riait du prophète de malheur à la triste mine de régime sec. Bayrou, le candidat des pénitents, a trop payé sa lucidité sans fard pour ne pas espérer demain en être récompensé. Même s'il sait l'ingratitude des peuples pour les porteurs de mauvaises nouvelles. Alors certes il n'avouera pas qu'il est toujours blessé d'avoir été aussi mal remercié. Son ambition est pour la France, évidemment... Il se veut pudique et sérieux ; on ne se refait pas !

Il avertit que nous n'aurons, dans l'avenir, le choix qu'entre le mirage cauchemar des apprentis sorciers extrémistes, d'un côté, qui provoqueront la fin de la communauté européenne, l'explosion des nationalismes et de la xénophobie. Et, de l'autre côté, l'effort partagé des réformes trop différées de l'Etat, de la compétitivité, de l'Europe. Sans plus ménager les lobbys ni les clientèles électorales, auxquelles Hollande prête trop l'oreille. Fini de barguigner. Plus de politicaillerie ni de cailleras, d'ailleurs. De la morale, de l'ascèse. Il ne s'agit plus de consacrer ses forces à se maintenir au pouvoir mais d'user de ce qui reste de pouvoir, pour entraîner chacun et le pays au-dessus de lui-même. Et de faire mentir Nietzsche, rien que ça, qui écrivait : «La vie a besoin d'illusions, c'est-à-dire de non-vérités tenues pour des vérités...»


* De la vérité en politique, 216 p., 14 €. En librairies le 14 mars.

 

 

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