Dimanche 22 Juin 2014 ! Rome est paisible ce matin-là !
La Basilique Saint Pierre fait sonner ses cloches ! Les fidèles se pressent !
Il est midi, il faut quand même manger un bout avant d’aller vers le Cirque Maxime !
Les portes ouvrent plus tôt que prévu. Le site est sublime.
C’est la première fois que je viens à Rome.
C’est la première fois que je contemple ce site. Je me projette des siècles en arrière et j’imagine ce que cela devait être : le fameux Cirque Maxime où se déroulaient les courses de chars.
Il fait vraiment très chaud. Tout autour, il y a des boutiques avec les tee-shirts dédiés à ce concert et des stands alimentaires et d’hydratation !
Les spectateurs s’installent tranquillement. Tout est bon enfant !
Et voici la première partie animée de main de maître par John Meyer !
Ce guitariste est prodigieux.
Je suis toujours ébahi par le changement de scène.
Comme des petites fourmis, les roadies sont là et chacun sait ce qu’il a à faire et il le fait bien, avec précision et rapidité. La scène est balayée, dépoussiérée.
Tout se met en place en quelques minutes. La batterie de Charlie trône comme une princesse.
Comme aux temps anciens la foule scande en roulant les R :
« Rrroling Ston » « Rrrolin Ston"
Le cirque est rempli à ras bord ! C’est prodigieux !
La magie va commencer ! Ladies and Gentlemen : The Rooolling Stooones !
Le riff de Jumping Flash traverse l’enceinte ! Et un « Let ‘s Spend the Night Together ! » enlevé.
“ Ciao Roma !” “Ciao Italia !”
Le son tranchant de Keith annonce It’s Only Rock and Roll puis c’est Tumbling Dice.
Mick annonce une chanson “Romantic”.
Je pense Wild Horses, le dis mais non ce n’est pas croyable, ce n’est pas possible.
Dès la première note je sais et je n’en peux plus.
Souffle coupé, frissons, cœur battant la chamade et les larmes qui montent et qui commencent à brouiller ma vision.
Streets of Love ! C’est sublime, magnifique ! Je chante et je pleure ! Je pleure et je chante.
Imaginez le cirque rempli qui chante en chœur le refrain : « And I, I, I, I I,I,I,I ….walked the streets of love »
Mick s‘exclame : “qué publico fantatisco !”
Je ne peux résister à glisser les paroles de cette chanson !
"You're awful bright, you're awful smart
I must admit you broke my heart
The awful truth is really sad
I must admit I was awful bad
While lovers laugh and music plays
I stumble by and I hide my pain
The lamps are lit the moon is gone
I think I've crossed the Rubicon
And I, I, I, I, I, I, I
Walked the streets of love
And they're full of tears
And I, I, I, I, I, I, I
Walked the streets of love
And they are full of fears
While music pumps from passing cars
A couple watched me from a bar
A band just played the wedding march
And the cornerstore mends broken hearts
A woman asked me for a dance
Oh, It's free of charge just one more chance
Oh I, I, I, I, I, I, I
Walked the streets of love
And they are full of tears
And I, I, I, I, I, I, I
Walked the streets of love
For a thousand years
You had the moves, you had the cards
I must admit you were awful smart
The awful truth is awful sad
I must admit I was awful bad
And I, I, I, I, I, I, I I
walked the streets of love
And they're drenched with tears
And I, I, I, I, I, I, I
Walked the streets of love
For a thousand years
Le choix du public s’est porté sur “Respectable”.
John Meyer se joint au groupe. Les solos de guitare s’entrecroisent.
Meyer est présent, bien présent même et fait vibrer ses cordes.
La basse de Daryl Jones donne le tempo de Out of Control.
C’est incroyable cette pureté du son, des sons. Tout est juste ! Tout est propre !
Là encore je me mets à frémir.
Deux notes suffisent pour que je sache que c’est Honky Tonk Woman qui se présente.
Mick présente le groupe.
« Bellissima Lisa »
« A la guitarrrra : Ronnie … »
Mick comme à son habitude plaisante et évoque à son sujet « la pasta »
« A la baterrrria : Charlie … »
C’est un triomphe. On sent l’affection entre ces deux personnages.
Mick est dans sa meilleure forme. Charlie sourit !
Et Keith s’avance ! Il ne pouvait y avoir meilleur triomphe qu’au Circo Massimo !
« Roma ! Como sera ! « It’s nice to see you here.... Circus Maximus ! Ok !"
Keith jette sa cigarette. J’adore ce geste. Je me rappelle de Hyde Park où effectuant ce même geste, un roadie s’était précipité pour la ramasser ! On avait bien ri !
14 on Fire !
You Got The Silver suivi de Can’t be seen !
L’harmonica légendaire de Mick s’entend. Une guitare lui répond.
C’est le merveilleux Mick Taylor. Un dialogue entre les deux artistes s’installe par instrument interposé.
Les deux Mick s’éclatent comme jamais. « Midnight Rambler ! »
Mick prend une guitare et tout le monde a deviné. C’est de la folie !
« Miss You » Daryl Jones va se déchainer à la basse comme jamais. Du prodige !
Le Cirque Maxime est secoué !
Le public est fabuleux !
Les Stones se donnent et en donnent massimo !
« Gimme Shelter » avec la voix merveilleuse de Lisa Fischer qui fait le show sur l’avant-scène avec Mick.
Un Start me Up d’une propreté absolue !
L’obscurité soudain et le jeu des congas ! Des lueurs rouges qui s’élancent.
Des hurlements ! « Hou – Hou ! Hou-Hou ! » … Please allow me To Introduce myself …
S’enchaine un « Brown Sugar » et le groupe quitte la scène !
Les lumières s’éteignent !
"Grazzie Mille Roma ! Buena Note"
Et l’enchantement revient avec les voix divines du Chœur Giovanile Italiano !
“You Can’t always Get What You Want ! »
Are You ready ?
La foule répond et le riff légendaire celui qui m’a éveillé en 1967 sonne !
Yeah « Satisfaction ! »
Feu d’artifice sur le Cirque Maxime. On se regarde, médusé, frissonnant !
Les Rolling Stones sont … que dire ?
C’est proprement incroyable, divin, surnaturel !
Alors les Rolling Stones ?… que dire ?
Simplement que je les aime et qu’ils sont partie intégrante de mon être depuis 47 ans !