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Le blog de Jean-Claude JOSEPH

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Il est annoncé la disparition de nos départements.

Je me posais une question simple.

Quel sera alors le numéro Insee (NIR) dans cette perspective ?

En effet, la signification de ce numéro à 13 chiffres est la suivante :

sexe année de naissance mois de naissance département de naissance commune de naissance numéro d'ordre de naissance dans la commune
1 ou 2 00 à 99 1 à 12 01 à 99 3 chiffres 3 chiffres

Comment imaginer un nouveau numéro aussi efficace que celui-là ?

 

petite histoire du numéro Insee

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Attention ce texte va être très long !

 

Après la fermeture des cabinets médicaux de ville du 23 décembre 2014 avec une petite grève jusqu’au 31 du même mois, les médecins généralistes sont à nouveau appelés à fermer leur cabinet ce jeudi 5 février 2015.

 

Ce mouvement n'est guère sous-tendu par quelque volonté de voir  le tarif de la consultation être augmenté, même si il n'y a pas eu de revalorisation depuis 2011.

 

Il tient juste compte de l’exaspération croissante des praticiens face au poids des tâches administratives obérant sur le temps propre médical.

 

J’ai pris la peine de lire le projet de loi présenté par Madame Marisol Touraine (surnommée affectueusement MST), ministre des affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes.

 

Je dois dire ma perplexité.

 

 

On se souviendra que lors de la mise en place de la loi dite du 13 août 2004, portée par le Gouvernement Raffarin  (Chirac étant président de la république) avec Xavier Bertrand et Philippe Douste-Blazy, l’un ministre des Affaires Sociales, l’autre chargé de la santé, nombreuses avaient été les critiques des médecins mais aussi l’opposition d’alors et notamment les socialistes.

 

On se souviendra qu’avant même l’officialisation de l’UNCAM, un directeur avait été nommé en conseil des ministres : Frédéric Van Roekeghem, ancien directeur de cabinet de Philippe Douste-Blazy et passé par le groupe d’assurances AXA (comme Xavier Bertrand d’ailleurs), suscitant aussi l’ire des socialistes.

 

On se souviendra que cette loi mettait en place la notion du médecin traitant sensée améliorer la continuité et la coordination des soins.

 

Chaque patient devait alors pour être remboursé normalement avoir déclaré au préalable un médecin traitant et devant respecter ainsi un parcours de santé.

 

J’ai personnellement participé aux divers mouvements de contestation et à la manifestation parisienne en janvier 2005.

 

En effet, je me disais que par la mise en place de cette DMT, le médecin dit traitant était de fait un médecin traitant administré.

 

On a vu ainsi fleurir des charges supplémentaires d’ordre administratif, entrainant ipso facto moins de temps de soin et une montée de l’exaspération des médecins devenus parfois, (souvent ?),  des secrétaires d’autres structures en particulier hospitalières, et réalisant des tâches d’opération de saisie. Ainsi seul le médecin traitant pouvait assurer  la rédaction des protocoles pour permettre l’obtention de l’exonération du ticket modérateur concernant les affections de longue durée, comme si les autres médecins notamment hospitaliers et spécialistes n’avaient guère cette faculté !

 

Et puis pour les patients, obligation leur était désormais faite de consulter d’abord le MTA (médecin traitant administré) pour qu’il rédige le petit mot qui va bien pour pouvoir consulter des médecins spécialistes.

 

Tout cela était bien ubuesque mais au final renforçait le contrôle sur l’organisation et l’exercice libéral. Les promoteurs de cette loi évoquaient avec emphase la notion de régulation.

 

Au lieu d’imaginer une réforme structurelle, il ne s’est agi que de mesures conjoncturelles et ennuyantes pour tous, assurés sociaux et professionnels de la santé.

 

Le slogan d’alors était « dépenser moins pour soigner mieux ». On en a vu le résultat.

 

Le déficit étant toujours là et pour cause. Le dernier rapport de la Cour des Comptes en  fait d’ailleurs le constat. Cette loi a été inopérante sauf à asservir davantage médecins et assurés sociaux.

 

Mais au travers de cette loi et par l’obligation de la déclaration d’un médecin traitant,  le ver était mis dans le fruit !

 

Et celui qui à cette époque avec son parti politique avait manifesté quelque mécontentement assénant plus tard « Le Changement, c’est maintenant ! » n’a rien modifié et a gardé à la tête de l’Uncam le directeur Van Roekenghem !

 

En 2007, Sarkozy est élu président de la République.

 

Je me souviens que lors d’un de ces meetings en novembre 2006, il avait déclaré avec sa verve habituelle et son haussement d’épaule significatif, pour expliquer sa volonté de mettre en place les « franchises médicales » :

 

«  On paye bien une franchise malgré son assurance automobile, pourquoi pas pour l’assurance maladie… Il y a bien le mot assurance non ? »

 

J’ai à cette époque soutenu avec force l’initiative pétitionnaire des Docteurs  Christian Lehman et Martin Winckler, tous deux écrivains de talent.

 

Cette démarche n’a pas eu hélas le succès espéré.

 

Cette loi inique sera votée sans réelle opposition le 19 décembre 2007.

 

Cette idée de franchise est pour moi une vraie négation de l’égalité d’accès aux soins et tourne le dos aux principes fondateurs de la sécurité sociale mise en place par Pierre Laroque, alors président du Conseil National de la Résistance.

 

En effet, le principe de répartition en matière de protection santé est  que les « biens portants » cotisent pour les malades.

 

Avec les franchises médicales les malades paient davantage parce qu’ils sont malades. Cela est toujours pour moi inadmissible.

 

Avec ces franchises médicales était ainsi permis un vide !

 

Avec ces franchises médicales, il est indéniable que retard à l’accès aux soins, il y a.

 

Et cela est pour moi grave, très grave !

 

Un deuxième ver s’est ainsi glissé dans le fruit.

 

Et celui qui à cette époque avec son parti politique avait manifesté quelque mécontentement assénant plus tard « Le Changement, c’est maintenant !» n’a rien modifié, ne supprimant surtout pas l’iniquité des franchises et gardant  à la tête de l’Uncam son directeur nommé sous Raffarin !

 

 

 

Le 21 juillet 2009 était votée  la loi HPST, sous la houlette de Roselyne Bachelot, alors ministre des affaires sociales et actuellement pigiste dans des émissions de variétés télévisées.

 

Ce soi-disant gouvernement soucieux des libertés avait aussi émis une exigence particulière pour les médecins de ville, que l’on appelle libéraux.

 

Il fallait désormais que les médecins déclarent à l’avance leurs moments de congés. Cela a été heureusement retoqué par le Conseil Constitutionnel.

 

 A ce sujet et c’est très amusant, plus d’une dizaine d’articles seront retoqués.

 

Mais là n’est pas le plus important. Cette loi va créer les ARS (Agences Régionales de Santé) regroupant entre autres DDASS, DRASS et URCAM.

 

Ainsi les médecins passaient sous le joug administratif de ces ARS.

 

Puis par la convention suivant cette loi, était mis en place une sorte de P4P (Paiement à la Performance) appelé ROSP (Rémunération  sur Objectifs de Santé Publique).

 

Il fut quasi impossible aux médecins de refuser cette clause en raison du peu de temps pour exprimer son refus. (quelques jours fin décembre 2011 !).

 

Un autre ver s’était alors glissé dans le fruit.

 

Celui qui allait permettre de mettre sous cloche administrative les médecins au travers de la puissance sans contre-pouvoir des ARS.

 

Et celui qui à cette époque avec son parti politique avait manifesté quelque mécontentement assénant plus tard « Le Changement, c’est maintenant ! » n’a rien modifié, gardant le principe sans contre-pouvoir des ARS, la carotte du ROSP, et toujours  à la tête de l’Uncam son directeur nommé sous Raffarin !

 

 

Le mercredi 15 octobre 2014, sous les feux des caméras et des micros tendus, Madame Marisol Touraine, ministre des affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes va alors présenter son projet de loi santé.

Lecture et Analyse !

 

« … Ce projet de loi, je l’ai construit et conçu pour que chaque Français, dans sa vie quotidienne, pour lui-même ou pour un proche, soit informé, accompagné, épaulé..

… Je l’ai construit en ayant à l’esprit les questions concrètes que se posent nos concitoyens : qui j’appelle à 11h du soir si je suis malade ? Est-ce que je peux faire quelque chose pour éviter de tomber malade ? Pourquoi n’y a-t-il pas de médecin à côté de chez moi ? Est-ce que je suis obligé d’aller à l’hôpital si je ne peux pas payer ? » (MST)

 

 

 

Ces questions sont jolies, même si elles relèvent plus d’une conversation digne de café du commerce.

 

Trois axes devraient guider cette réforme : renforcer la prévention, faciliter la santé au quotidien et innover pour garantir l’excellence du système de santé !

 

 

 

Titre I. Renforcer la prévention et la promotion de la santé

 

 

 

« D’abord, il faut prévenir avant d’avoir à guérir

 

Un bon système de santé ne s’évalue pas seulement à sa capacité à guérir les maladies ; il doit également savoir les prévenir en amont. C’est en prévenant les risques que nous pouvons garantir une bonne santé aux Français. Voilà pourquoi je veux faire de la prévention une priorité. » (MST)

 

 

 

Pour cela la loi prévoit le choix d’un médecin traitant pour les enfants !

 

N’oublions pourtant pas que la mise en place du médecin traitant  pour garantir le bon usage du parcours de soin (loi du 13 août 2004), a d’abord été un moyen de rembourser moins celles et ceux qui ne l’ont pas déclaré.

 

N’oublions pourtant pas que la mise en place du médecin traitant  pour garantir le bon usage du parcours de soin (loi du 13 août 2004), a été pour les médecins généralistes une source d’amoncellement paperassière chronophage au possible comme par exemple la rédaction des protocoles pour permettre l’obtention de l’exonération du ticket modérateur concernant les affections de longue durée!

 

Par ce biais le ministre des affaires sociales prétend prévenir l’obésité, les troubles dits de l’apprentissage et l’usage des drogues.

 

Pourtant, une question mérite d’être posée. Comment évoquer la santé au sens large quand figure dans l’intitulé de l’organisme actuel le seul mot d’assurance-maladie ? Ne convient-il pas de modifier ce concept et parler clairement d’assurance santé ?

 

Comment évoquer la prévention et notamment l’éducation sanitaire quand les actes de prévention ne sont pas pris en charge par l’assurance maladie (et pour cause puisque seul figure en clair le mot maladie !) ?

 

Comment évoquer la prévention s’agissant des enfants et notamment ceux qui sont scolarisés, quand rien n’est mentionné pour permettre à la médecine scolaire d’être efficiente ?

 

Si les pensées du ministre sont louables s’agissant de la lutte contre l’alcool et le tabac chez les jeunes, je reste perplexe quant à l’absence de mention sur l’usage presque banalisé du THC. Concernant les drogues il ne s’agit que de proposer une politique de réduction des risques. Or il ne s’agit que de la réduction du risque de contracter une maladie transmissible liée à des virus comme ceux de l’hépatite B, C ou le VIH !

 

Quelle politique de véritable prévention contre l’usage des drogues, de toutes les drogues ?

 

Et bien sûr comme il s’agit bien d’un trait socialiste, une nouvelle institution sera mise en place !

 

 

 

 

 

Titre II. Faciliter au quotidien les parcours de santé

 

«  Je veux faciliter la santé au quotidien

 

Il n’est pas acceptable que les Français les plus précaires diffèrent leurs soins faute d’argent. La santé doit être vraiment, concrètement, accessible à tous, et pas seulement sur le papier. Cette vision, c’est celle qui m’anime personnellement, qui guide mon action depuis que je suis ministre de la santé. J’assume cet engagement.

 

La loi améliorera l’accès aux soins pour tous en généralisant le tiers payant »(MST)

 

 

 

Ce titre II est sans aucun doute celui qui alimente au possible l’ire des médecins libéraux, avec les articles 12 et 18

 

L’article 12 indique la mise en place de Service territorial de santé au public sous haute gouvernance des ARS (agences régionales de santé, mise en place par la loi HPST en 2009).

 

Il est quand même amusant de constater que dans le dossier de presse expliquant le projet de loi santé Madame le ministre fustige cette loi HPST alors que in fine, elle ne fait que s’appuyer dessus en conservant les ARS et leur pouvoir décisionnel si important.

 

Quant à l’article 18, la chose étant d’importance, il me semble utile d’y revenir en détail pour mieux comprendre les réserves  et les craintes bien fondées  des praticiens d’exercice libéral.

 

Le Tiers-Payant Généralisé ou la Dispense d’Avance des Frais en matière de santé !

 

Le principe est généreux et louable. Il permettrait dit-on une amélioration de l’accès aux soins.

 

Tout d’abord dans quelle situation voit-on le plus de difficultés dans l’accès aux soins ?

 

N’est-ce pas dans ces consultations spécialisées aux dépassements d’honoraires trop lourds pour certains ?

 

Le tiers payant permettra-t-il d’y remédier ?

 

Et bien non, puisqu’il ne concerne que le montant fixé par l’assurance-maladie !

 

Madame le ministre de la santé indique dans son discours :

 

« La loi améliorera l’accès aux soins pour tous en généralisant le tiers payant. Cette mesure de simplicité et d’efficacité est déjà une réalité à l’hôpital, dans les laboratoires de biologie, chez beaucoup de radiologues en ville, et bien sûr dans les pharmacies. Concrètement, lors d’une visite médicale, les Français n’auront plus à payer avant de se faire rembourser. L’assurance maladie paiera directement le professionnel. C’est un gage de sécurité pour les usagers et d’efficacité pour les professionnels de santé. Le tiers payant se mettra en place en 2 étapes : il se mettra en place au 1er juillet 2015 pour les bénéficiaires de l’ACS et avant 2017 pour tout le monde. »(MST)

 

 

 

Cela étant, qu’est-ce que le tiers payant ?

 

Il s’agit d’éviter l’avance des frais, ce qu’on appelait il y a quelques années la Dispense d’Avance des Frais.

 

Aujourd’hui, les frais de santé sont couverts par l’assurance-maladie obligatoire (AMO) pour une certaine part. Le reste était normalement couvert par l’assurance-maladie complémentaire volontiers appelée mutuelle.

 

Or depuis de nombreuses années, un reste à charge non pris en compte par les mutuelles s’est mis en place et a pris une proportion de plus en plus grande depuis l’instauration des franchises médicales. C’est ainsi qu’une sorte de niche s’est ouverte pour permettre, n’en doutons pas l’intrusion d’un système assurantiel privé dans le système de protection sanitaire.

 

Je crois que c’est par ce mécanisme d’un reste à charge de plus en plus élevé non couvert par les mutuelles,  que retard à l’accès aux soins il y a et donc inégalité aux soins, notamment de premier recours.

 

Un exemple valant mieux que tout discours, je vous le livre :

 

Je consulte Madame X  pour une lombalgie aigue !

 

L’ordonnance comporte  comme il se doit :

 

Anti-inflammatoire

 

Antalgique simple

 

Myorelaxant    

 

Vu le conditionnement des boites, il se trouve que le pharmacien va délivrer dans l’exemple qui est le mien :

 

1 boite d’anti-inflammatoires

 

3 boites d’antalgiques

 

2 boites de myorelaxant

 

Le coût total de mon ordonnance est de 12.16 euros

 

Cout de la consultation : 23 euros

 

Quelques jours plus tard, un courrier de l’assurance-maladie vient indiquer à l’assurée ce qui a été pris en charge par son organisme et celui de la complémentaire.

 

Et là un calcul savant doit être réalisé. par l'assurée pour comprendre son remboursement .

 

En effet, apparaissent les franchises non prises en charge par la complémentaire !

 

Pour la consultation c’est moins 1 euro. Pour chaque boite de médicament, c’est moins 0.5 euro.

 

Soit dans cet exemple un total non remboursable de 4 euros !

 

Si l’on rapporte cela à l’ensemble de la dépense, il s’agit d’un reste à charge de 11%.

Et ce reste à charge ne peut être couvert par la complémentaire !

 

Ce chiffre me semble considérable et je crois que c’est contre cela qu’il aurait d'abord fallu agir pour faire en sorte que les assurés sociaux soient en égalité d’accès aux soins.

 

Croire que la mise en place d’un tiers-payant résoudra l’affaire, c’est juste faire preuve de démagogie sous-tendu par un dogmatisme imbécile.

 

Je plaide pour l’abolition des franchises médicales et une meilleure transparence des remboursements effectués par l’assurance-maladie.

 

Il faut aussi noter que l’assurance-maladie peut faire état d’un non-respect du parcours de soins, pour peu que la déclaration dit de médecin traitant ne soit pas dans ses archives.

 

Et alors son remboursement sera diminué fortement tel que le patient ne se verra remboursé qu’à hauteur de 15% sans que sa complémentaire puisse couvrir ce manque.

 

Il est curieux ainsi de voir les organismes d’assurance-maladie indiquer de plus en plus l’absence de médecin traitant et par ricochet rembourser moins.

 

Les exemples sont nombreux !

 

Mais quid pour le médecin ?

 

Il faut savoir que le tiers payant est déjà d’actualité pour les patients en ALD (affection de longue durée) bénéficiant d’une exonération du ticket modérateur et des patients bénéficiant de la CMU et de l’AME.

 

Il se trouve qu’aujourd’hui, il est quasi impossible de vérifier si les remboursements ont bien été effectués par l’assurance maladie.

 

En effet, si le retour Noemie permet de savoir sur son logiciel quels actes sont au remboursement, il n’est pas possible sur les relevés bancaires de les pointer puique les noms des assurés n'y figurent pas a fortiori. et que les lots ne correspondent pas !

 

En voici l’illustration  en deux images !

 

Un projet de Loi Santé à revoir !Un projet de Loi Santé à revoir !

Et puis, il se trouve que depuis quelques mois, les caisses trouvent prétexte à ne plus rembourser les professionnels  d’actes pourtant réalisés. Ainsi j’ai reçu notification de refus de remboursement parce que la caisse n’avait plus le souvenir que j’étais encore le médecin traitant de tel ou tel patient. (déclaration dans le cas présent  pourtant faite en 2006 !).

Un projet de Loi Santé à revoir !

Il est vraiment impossible au généraliste de contrôler, vérifier et réclamer.

 

Avec la généralisation du tiers-payant telle que désirée par l’actuelle ministre de la santé, il faudra aussi passer convention avec les centaines de mutuelles.

 

Cela sera impossible à gérer et à contrôler.

 

Ces tâches liées à la généralisation du tiers payant seront tellement chronophages qu’elles diminueront d’autant le temps de soin.

 

Et pourtant une solution existe quant à cette volonté de dispense d’avance des frais.

 

Il existe des mutuelles qui offrent à leurs clients une carte avance santé qui se présente comme une carte de crédit.

Un projet de Loi Santé à revoir !

Le patient puise dans son « compté dédié aux frais santé » et le professionnel a la certitude d’être payé de ses actes de soins.

 

Pourquoi ne pas alors inciter fortement toutes les mutuelles à offrir à leurs assurés cette carte de crédit « avance santé » ?

 

A moins que l’arrière-pensée de mettre sous coupe réglée et administrée,  les médecins exerçant en libéral ne soit que la seule volonté du ministre et du gouvernement auquel elle appartient !

 

 

Madame le Ministre dans ce titre II évoque la nécessite d’une meilleure lisibilité  du système de soins. Pour cela une nouvelle structure sera créée. Encore une !

 

S’agissant de la permanence des soins, il est proposé un numéro unique d’appel. Je veux rappeler que cette proposition de numéro national unique sur tout le territoire avait déjà été faite il y a une dizaine d’années quand se mettaient en place les outils de la PDSA et avait été portée par François Bayrou alors député. Le numéro était simple : le 33 33 !

 

Enfin dans ce titre II est permis la mise en place des « class action » et explicité dans le titre IV du projet de loi.

 

Je salue vraiment cette initiative, mais je me dis toutefois que cette proposition devrait être étendue à tous les domaines et pas seulement en santé.

C’est aussi,  rappelons-le avec malice l’une des propositions phares du candidat François Bayrou lors de la campagne présidentielle de 2007.

 

Il est surprenant de constater que le ministre de la santé évoque la continuité de loi du 13 août 2004, alors que celle-ci a tant été décriée lors de sa mise en place par le parti auquel elle appartient.

 

 

 

Titre III. Innover pour garantir la pérennité de notre système de santé

 

Le texte du projet de loi définit des tâches nouvelles pour les sage-femmes, infirmières et pharmaciens d’officine qui seront désormais habilités à procéder aux vaccinations.

 

Je dis simplement pourquoi pas ?

 

 

TITRE IV. Renforcer l'efficacité des politiques publiques et la démocratie sanitaire

 

En bref, est renforcé  le pouvoir des ARS dans l’organisation territoriale de l’offre et des besoins de soins.

 

Il a été dit que Madame le Ministre grâce à son projet allait améliorer l’état de désertification médicale.

Il semble que lorsque l’on parle de désertification médicale, on évoque surtout les zones rurales et que l’on mélange bien tout. Aujourd’hui nous remarquons aussi une désertification des cabinets en centre-ville.

 

En effet, une récente étude de l’INSEE montre qu’il existe un cabinet médical  à moins de 20 mn de tout assuré.

 

Mais il est vrai que la prise de rendez-vous en milieu spécialisé demande désormais des semaines voire des mois.

 

Pourquoi, alors que le nombre de médecins formés a augmenté ?

 

Pourquoi les jeunes médecins ne souhaitent pas trop s’installer en exercice libéral ?

 

Quelle est l’incidence de la féminisation de la profession médicale dans ce processus dit de désertification médicale ?

 

Il eût été bien que le ministre de la santé se pose ces questions !

 

Dans ce titre IV est mis en place un système d’accès aux données santé (Open data).Le risque  est grand de voir ces données échapper au contrôle et à la protection.

 

Qui n’a en mémoire les différents hackings de structures nationales ?

 

 

TITRE V. Mesures de simplification

 

Ce chapitre aurait pu être celui de la simplification administrative pour les médecins généralistes exerçant en libéral.

 

Ainsi il aurait été intéressant de faire en sorte que les protocoles soient accordés  une fois pour toutes pour des maladies de longue durée dont on sait bien qu’elles le sont ad vitam aeternam.

 

Il aurait été intéressant de faire supprimer les multiples demandes abusives de rédaction de certificat médical comme par exemple celui d’aptitude à vivre en collectivité pour les tout petits admis en crèche ou ceux pour justifier d’une absence ou encore ceux demandés pour faire une activité physique comme la randonnée !

 

Il aurait été intéressant de supprimer la notion administrative de médecin traitant et revenir sur la base de la confiance entre un médecin et son patient.

 

Il aurait été bien de revoir le mode de rémunération du médecin généraliste et permettre, pourquoi pas un paiement par capitation, ce qui aurait eu le mérite de la cohérence.

 

Il aurait été bien de repenser le mode de financement de la sécurité sociale en ne le faisant plus reposer sur l’emploi et les cotisations.

 

 

Mais ce gouvernement en a-t-il seulement l’imagination, la volonté et le courage ?
 

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Ce poster, c'est un copain de classe qui me l'avait donné en 69 !

J'en étais vraiment très heureux et surtout très fier. Naturellement je l'avais punaisé dans ma chambre. Il est resté longtemps au-dessus de mon lit.

Un jour, rentrant de Brest, je ne l'ai plus retrouvé, comme mes autres posters et affiches.

Mon cher paternel était passé par là et avait tout arraché !

Je me rappelle alors de ma colère et de mon départ précipité vers la gare Montparnasse pour retourner à Brest. La perm de 15 jours n'en avait duré que deux.

Bref, j'étais ainsi et je me trouvais mieux ailleurs que chez mes parents !

Pourquoi ce souvenir ? Les Stones faisant œuvre de mémoire distillent leurs images et je l'ai récupérée aujourd'hui via leur page.

God bless them ! It's only rock and roll !

Joli poster de mes années Collège !

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Aussi loin qu’il m’en souvienne !

Aussi loin qu’il m’en souvienne, Wolinski et Cabu m’ont toujours accompagné avec Cavanna, Reiser, Gébé, le Professeur Choron.

J’avais fait leur connaissance vers 1965 alors que nous habitions Paris.

Mon oncle permissionnaire de l'Ecole de l'Air, avait dans sa valise quelques exemplaires du fameux Hara Kiri, qui se titrait lui-même : « Journal bête et méchant ! ». En cachette je les avais lus.

C’est ainsi que j’ai découvert les traits de plume de ces fabuleux dessinateurs.

Cabu participait aussi à Pilote que je lisais avec avidité et un de ces personnages était le grand Duduche. J’ai adoré Duduche !

Wolinski avec ses dessins concernant la gent féminine m’enthousiasmait.

Le trait était beau, le ton était sublime !

Hara Kiri est devenu par la suite Hara Kiri Hebdo puis Charlie Hebdo.

A l’époque,  le père de l’un de mes camarades de collège travaillait à l’imprimerie de Charlie Hebdo et ramenait à son fils les unes plastifiées, qui me les donnait.

Je me rappellerai toujours de ces unes qui avaient valu son interdiction de paraitre, par le ministre de l’époque (Marcellin je crois).

Ils ont voulu tuer Charlie !Ils ont voulu tuer Charlie !Ils ont voulu tuer Charlie !

Je les avais délicatement accrochées aux murs de ma chambre. Mon père gaulliste invétéré, n’avait pas du tout apprécié et avait tout arraché.

Ces dessinateurs m’ont toujours accompagné.

Ils ont voulu tuer Charlie !

Ce mercredi 7 janvier 2015, une nouvelle terrible, glaçante.

Des assassins sont entrés. Cabu, Wolinski, Charb, Tignous, Honoré ne sont plus là et ne m’accompagneront plus !

Mais Charlie ne peut mourir !

 

La liberté de penser, de dire par les mots ou des dessins ne peut mourir !

 

Je porte le deuil mais je ne me résignerai pas !

Plus  encore aujourd’hui qu’hier !

 

Oui, je suis Charlie !

Ils ont voulu tuer Charlie !

Cérémonie en hommage à ceux de Charlie Hebdo qui ont été assassinés !

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Bonne Année !

2015 a commencé !

Qu'elle apporte à chacun d'entre vous

Sérénité,

Multiples Moments de Joie

et  Santé !

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Quand l'ARS outrepasse son rôle !

16h56 ! réception d'un mail émanant de l'ARS (Agence Régionale de Santé).

 

L'objet est évocateur : "suivi grève médecins libéraux remontée pour le 31/12/2014"

Ci-après une partie de ce mail stupéfiant :

"~~Nous vous rappelons que l'objectif est de limiter les possibles désagréments pour la population et un afflux massif aux urgences, merci de bien vouloir nous faire connaître si une organisation est mise en place pour pallier l'absence de vos confrères et/ou nous faire remonter d'éventuels problèmes sur la continuité en journée et en PDSA au plus tard pour le 31/ 12 /2014 à 10h.

Merci de votre collaboration."

 

Il est quand même incroyable que l'on demande aux médecins responsables de la garde libérale concernant la PDS (Permanence des soins) de répondre aussi sur la continuité des soins en journée !

Je veux rappeler ici que les horaires de la PDS ont été définis par des textes législatifs et règlementaires que nous respectons :

A savoir :

lundi au vendredi : 20h-24h

samedi : 12h-24h

dimanche : 8h-24h

 

L'ARS outrepasse très largement son rôle et nous demande assez implicitement de "casser la grève des médecins libéraux".

L'attitude de l'ARS et du gouvernement qu'elle représente est scandaleuse et inacceptable !

 

 

Quand l'ARS outrepasse son rôle !

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 Ce samedi 22 novembre avaient lieu les élections de renouvellement des instances départementales du Mouvement Démocrate du Rhône.

L’une concernait le conseil départemental et l’autre la présidence de la fédération du Rhône.

Deux listes étaient en présence.

La liste « Démocrates en mouvement » animée par Cyrille Isaac Sibille (président sortant) et la liste « Reconquête Démocrate » animée par François-Xavier Pénicaud (ancien président national des Jeunes du Mouvement Démocrate).

Chaque élection voit souvent son cortège de résolutions et la notion de changement.

Cela me renvoie au « j’ai changé ! » et « le changement c’est maintenant ».

Mais quand même, ne peut-on se dire que si le projet des « Démocrates en mouvement » reste plein de bonnes intentions, il n’est pas faux d’affirmer que rien de ce qui est proposé n’a été réalisé au cours de ces dernières années.

Peut-on espérer qu’avec les mêmes, la ligne puisse changer ?

Peut-on croire que seront derrière nous, les querelles stériles qui ont vu l’éviction de nombre de camarades militants actifs aux compétences reconnues ?

J’en doute ! Voilà pourquoi j’ai volontairement choisi d’apporter mon vécu et expérience de militant actif à la liste « Reconquête Démocrate ».

Et puis comment le dire ?

Ce projet me semble plein de fraicheur, d’enthousiasme et d’envie.

Notre fédération en a bigrement besoin !

Le résultat de ces élections est je le crois, un cas d’espèce.

Tout d’abord, il faut souligner la belle participation des militants du Rhône : 76% !

Cela montre, malgré les hémorragies successives depuis 2007, une confiance malgré tout dans l’engagement politique.

La liste « Reconquête Démocrate » animée par FX Pénicaud est arrivée en tête mais les deux candidats à la présidence de la fédération sont à égalité.

Il me semble logique que la gouvernance de la fédération repose sur le projet émis par la liste « Reconquête Démocrate ».

S’agissant de la présidence, j’eusse aimé qu’il y ait une entente entre les deux candidats à la présidence afin de rassembler au plus large l’ensemble de la fédération.

Cela n’a pas été le cas.

Il y aura donc un second tour pour élire le président de la fédération du Mouvement Démocrate du Rhône.

Espérons que les esprits s’apaisent et que la cohérence l’emporte !

Il est temps de remettre notre fédération en capacité de travail et de fidélité à l’Idéal défendu par le Mouvement Démocrate, héritier s’il en est du Centre des Démocrates Sociaux.

Le Projet de la liste Reconquête Démocrate

Le projet de la liste Démocrates en mouvement

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Le titre du Point de ce Jeudi 13 novembre 2014 est « Entendez-vous » !

Entendez-vous ? ou Entendez-vous !

On pourrait comprendre ce titre accrocheur de deux façons !

- « Entendez-vous entre vous au lieu de vous faire la guéguerre pour juste une question de pouvoir et/ou d’égo personnels »

Ou

- « Entendez-vous dans nos campagnes le Peuple qui souffre ».

La parole est ainsi donnée à François Bayrou qui retrouve devant les agonies du bipartisme sa tribune de rassembleur.

J’ai bien lu les questions posées par Charlotte CHAFFANJON, journaliste du Point et les réponses de François Bayrou !

Et bien je n’en suis pas vraiment satisfait.

Bien sûr que je partage le constat du délitement actuel du microcosme politique.

D’ailleurs qui aujourd’hui pourrait affirmer sans rire qu’il ne le partage pas ?

Ce qui m’étonne quand même dans la formulation des questions et des réponses est le fait que le débat reste volontiers enfermé dans du déjà vu, du déjà dit et rabâché.

Notre système politique s’est modifié profondément depuis 1988.

De l’intérêt du peuple français et de son vivre mieux s’est substitué un intérêt proprement personnel en recherche d’assises, de pouvoir, de prébendes et de hochets.

Le rôle du politique s’est effacé au profit de l’Administration, de ce que l’on appelle la technocratie. Le politique ne pense plus, ne donne plus matière à l’imagination mais croit que sa seule marque doit être celle d’un gestionnaire, d’un comptable rigoureux.

Ainsi le politique d’aujourd’hui ne raisonne que sur des colonnes de chiffres.

Or derrière ces colonnes glacées de chiffres, qu’y trouve –t-on ?

Et bien la chaleur des hommes, des femmes et des enfants !

C’est ce que nos politiques ont oublié et ce à quoi ils continuent de tourner le dos !

Il me semble important, avant de prôner comme remède à la crise institutionnelle, quelque dissolution immédiate de l’Assemblée Nationale de revenir, comme on le fait en Médecine, sur l’anamnèse du pourrissement démocratique que nous connaissons aujourd’hui.

En effet penser à la dissolution ne revient in fine qu’à vouloir être Calife à la place du Calife ! Et les mêmes causes ne pourront reproduire que les mêmes effets. Alors quoi ? Anamnèse !

En 1958, était adoptée une nouvelle constitution pour passer à une nouvelle République. En effet, la IVème République issue de l’après-guerre, dans un climat rendu particulier par la guerre d’Indochine et la guerre d’Algérie, se manifestait par une instabilité gouvernementale avec ce que l’on appelait le régime des partis et leurs petits arrangements : les "jeux partisans" comme le dit justement Jean-Louis Debré !

Plutôt que des majorités à géométrie variable, il semblait nécessaire d’avoir une majorité claire et stable sans avoir à négocier avec les états-majors des partis.

Si cette constitution a survécu au Général de Gaulle, cela ne veut pas dire pour autant qu’elle soit aujourd’hui adaptée au sens de la Démocratie que nombreux nous voulons et je dis bien aujourd’hui !

En effet, je crois que la réforme tant applaudie du quinquennat, n’a surtout rien résolu, bien au contraire. Cette conjonction de la durée des mandats en gardant l’organisation de l’exécutif en l’état (Présidence et Premier Ministre) ne peut garantir une respiration démocratique et a amené ipso facto une instabilité institutionnelle.

Raymond Barre dans sa réflexion avait bien raison de s’y opposer, tout comme François Bayrou !

Il me semble alors utile en s’appuyant sur la non résolution de cette crise de gouvernance, qui ne sait plus définir le rôle de chacun de l’exécutif tant du président de la République que du chef du gouvernement de tout repenser.

Il y a aujourd’hui et sans doute plus encore demain qu’hier, une vraie défiance du Peuple vis-à-vis des représentants politiques et de leurs instances. Le taux d’abstention en est la marque !

Comment réconcilier le citoyen avec le Politique ? On évoque la nécessaire moralisation de la vie politique et donc le comportement de ceux qui la conduisent !

Mais faut-il croire parce-que la Vème a survécu à son concepteur, qu’elle a vécu l’alternance, qu’elle a traversé les cohabitations sans paralyser l’Etat, qu’elle ne puisse être remise en cause ?

Je crois sincèrement qu’il convient de remettre les choses à l’endroit !

Qui veut-on servir ? Quels intérêts majeurs veut-on protéger ?

Il fut un temps où l’intérêt seul de l’Etat et la protection de ses ouailles prévalait !

Est-ce toujours le cas ? Comment faire alors pour que cet intérêt majeur envers le pays et ses habitants soit constant ?

Je crois à la nécessité des partis politiques. Mais ces partis ne peuvent être de simples écuries au service de l’ambition personnelle de quelques-uns !

Les partis devraient être sous-tendus par l’idéal, la réflexion, le débat et l’imagination pour que demain soit toujours mieux qu’hier ! Est-ce le cas ? Sans doute pas ! Pourquoi ? Comment faire pour que les partis politiques redeviennent ce creuset où le débat d’idées soit continu et permettre alors à chacun d’y trouver sa place sans céder à la tentation de son propre ego et ainsi amoindrir la notion carriériste ?

Cette question est souvent posée et dans mon parti politique il me revient que nous y avions travaillé dans les années 90 sous la notion du statut de l’élu !

C’est pourquoi plutôt que de vouloir une dissolution comme solution, il convient au préalable de repenser la représentation et la respiration démocratiques.

Je plaide ainsi pour une réforme de notre constitution qui ferait par simple logique passer notre Vème République à une VIème République.

S’Il convient de définir la durée des mandats, le mode électoral et permettre une respiration dans la représentation nationale, il n’est pas faux de réfléchir aussi au rôle et aux missions de la haute administration.

En effet, je ne partage pas l’idée que parce-que notre pays a pu traverser des crises institutionnelles, cela soit lié à la pertinence de notre constitution.

Je crois plutôt que c’est essentiellement dû à la capacité de l’administration de confisquer le pouvoir régalien du peuple.

Ainsi je crois que nous sommes soumis à une sorte de « dictature », la dictature administrative empêchant toute capacité citoyenne d’analyse, de réflexion, de critique, d’engagement!

Il existe aujourd’hui un fossé entre les décisions prises à l’emporte-pièce par cette administration et le peuple qui ne peut que les subir sans débattre vraiment.

J’éprouve ainsi le sentiment que plutôt que d’aider et améliorer la vie quotidienne, toutes ces mesures ne sont là que pour mieux la gâcher et l’ennuyer. Cela explique sans aucun doute la morosité dans laquelle nous sommes plongés.

Absence de perspective ! Résignation !

Je crois à la simplicité pour mieux permettre la compréhension. Cela n’est plus le cas. Nos textes de lois sont indéchiffrables pour le non-initié. Pourquoi ?

Je ne suis pas loin de penser que cela est voulu et participe de la volonté de gommer l’esprit critique des citoyens. Ainsi les initiés, ceux qui possèdent les « codes » peuvent se partager les bénéfices liés à l’exercices des pouvoirs.

Comment revenir alors à l’essence même de la Démocratie ?

Je n’ai pas la prétention de tracer l’ordonnance curative de la crise politique qui nous frappe. Mais je pense qu’il serait bien de lancer la réflexion dans quelques directions.

La première est de faire en sorte que tout citoyen de France possède la Connaissance. Le premier chantier doit être ainsi celui de l’Instruction. Je préfère de loin ce terme à celui d’Education.

La deuxième direction doit porter sur l’incongruité du quinquennat avec notre actuelle constitution.

De deux choses l’une, soit nous voulons garder l’esprit de la Vème République soit nous voulons continuer sur le mode du quinquennat.

1. Si nous voulons garder l’esprit de la Vème alors il faut revenir sur la durée du mandat présidentiel et permettre que la parole soit donnée au Peuple au cours de ce mandat afin de vérifier que la Confiance est toujours de mise. (Le mandat des députés restant à 5 ans)

Je plaide donc dans ce cas à un retour au septennat mais à condition qu’il soit non renouvelable. Il conviendrait par ailleurs, au cas où la confiance à la majorité présidentielle est défaillante, de faire en sorte que le président en accepte les conséquences : - dissolution immédiate de l'Assemblée Nationale et si la défiance reste en l'état, Démission.

Il ne me semble pas heureux que puisse avoir lieu quelque cohabitation !

2. Si nous voulons continuer sur la base du quinquennat, alors nous devons oser évoquer la mise en place d’un vrai régime présidentiel et alors le poste de premier ministre n’a plus aucun intérêt et doit être supprimé.

La troisème direction doit porter sur la représentation des citoyens. 

Il convient de réfléchir sur un mode d’élection qui soit juste et qui puisse être pérenne donc inscrit dans la Constitution.

Ce mode de scrutin devrait bien sûr permettre de dégager une majorité tout en étant représentatif du kaléidoscope politique français.

Je trouve que le scrutin le plus conforme à cela est le scrutin de type municipal : Scrutin proportionnel, de liste, à deux tours avec prime majoritaire accordée à la liste arrivée en tête. 

Ce mandat des députés ne devrait être renouvelable qu’une fois et ne devrait pas se cumuler avec d’autres mandats.

Par ailleurs, il me semble important afin d’éviter la tentation de l’enrichissement personnel à moindre frais, d’empêcher le cumul des fonctions liés à cette charge élective !

Cette notion du non cumul des mandats et des fonctions devrait être mise en place également pour toutes les sortes d’élections locales, territoriales, nationales et européennes.

La quatrième direction doit porter sur le rôle de la Haute Administration. Il convient que chacun reste à sa place. Il n'est pas bon pour la Démocratie que la technocratie s'arroge le pouvoir politique. Aussi, afin de ne pas subir la confiscation du pouvoir politique par la Haute Administration dont on constate hélas un certain formatage dans l’analyse, il serait bien que le candidat à la présidentielle et le parti qu'il représente puissent se doter de leur propre administration  à l’instar de ce qui se passe aux Etats-Unis. Certes le renouvellement de chacune des directions ministérielles demanderait un certain temps mais au moins le mot "changement" serait suivi d’effets.

Pour revenir à cet article du Point et en particulier à l’entretien de François Bayrou, je crois qu’avant de demander quelque dissolution qui ne changera rien, il faut provoquer la réflexion sur ces pistes. 

En effet, il est fort à parier que les français voteront non par adhésion à un projet ou un grand dessein, mais exprimeront leur "ras le bol" de manière réactionnelle et épidermique en simple opposition.

Je crois nécessaire de voter pour et non comme depuis plus de 30 ans, contre !

Alors je propose au président de la république de réfléchir à cette réforme sur le mode électif et la qualité des mandats, de prendre en compte la non-viabilité d’un quinquennat avec l’esprit de la Vème République.

Cette réforme constitutionnelle pourrait être proposée au référendum et prendre alors effet de manière immédiate.

Et là seulement, la dissolution de l’assemblée prendrait tout son sens pour le seul intérêt de notre pays et de ses habitants.

Le Changement c'est maintenant !

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Dans les années 2000, je suivais dans mon cabinet, un jeune couple.

En lisant le numéro de sécurité sociale de l’épouse, je constatais que le département de naissance était celui de la Creuse (23).

Mû par je ne sais quelle inspiration, je leur demandais alors quelle était leur ville d'origine en Creuse.

Surpris par ma question, ils me répondirent amusés :

« Mais vous ne devez pas connaître, Docteur. Nous sommes de Bourganeuf ! »

En entendant Bourganeuf, me revinrent à l’esprit mes années d'uniforme et surtout les manœuvres de mon régiment , le célèbre Royal Deux Ponts (99ème RI) basé à Sathonay Camp et hélas dissout par le plan de reformatage des Armées Juppé-Chirac ! 

Et oui ce régiment avait l’habitude d’aller goûter le pré au Camp de la Courtine !

La première fois que j’y étais allé, il neigeait et nous avions souvent failli nous renverser avec la sanitaire.

Il m’est revenu alors, ma traversée de Bourganeuf lors d’une grande manœuvre divisionnaire (celle de la 15ème DI) où nous avons eu l’illusion de faire la guerre comme en vrai, de jour comme de nuit. Cela avait bien duré dix jours et nos ennemis identifiés portaient pour se reconnaître une chapka marquée de l’étoile rouge ! Les VAB avaient été débridés et fonçaient à travers champs ! La nuit il y avait les tirs éclairants et on s’y croyait vraiment   !

Mais là n’est pas le propos et revenons à Bourganeuf.

En effet, je rejoignais plus tard les forces en présence de cette grande manoeuvre divisionnaire.

L’infirmerie n'avait pas été obligée de suivre le convoi du gros des troupes. Nous avions une jeep et une sanitaire.

Sur la route de Bourganeuf, nous sommes passés par un petit village.

Mon œil fut attiré par le monument aux morts. Je demandais au chauffeur de s’arrêter. Quelque chose de singulier avait capté mon regard !

J’ai toujours été ému par ces monuments, surement à cause de mon père.

Et quand je passe devant un de ces monuments, je prends la peine de lire le nom de ces disparus morts pour la Patrie, la gorge serrée par ces sacrifices humains. On peut y noter souvent les mêmes patronymes et se dire alors que telle ou telle famille avait perdu plus de la moitié de ses enfants… Et que penser devant le nombre de morts dans tel ou tel petit village ?

Oui ce monument avait quelque chose de singulier.

Je n’avais pas noté le nom du village en y entrant !

Je sortis de la jeep.

J’ai regardé ce monument comme jamais. Il y avait une multitude de noms. Chaque famille avait dû être touchée durement.

Comme je voulais en savoir plus sur l’histoire de ce monument si puissant dans son émotion, comme j’étais le « patron » du convoi infirmerie, j’ai décidé que nous avions du temps, le temps utile pour apprendre l’Histoire.

Je fis garer les véhicules et j’abordais un passant d’un certain âge, lui montrant ma curiosité. On alla dans un café et je l’ai écouté, nous l’avons écouté presque religieusement.

Il nous confia effectivement que le village avait été durement touché, que chaque famille avait perdu plusieurs enfants. Il m’apprit aussi que ce monument n’avait jamais été inauguré et que le gouvernement essayait chaque fois de le faire disparaitre.

Et en riant il me dit qu'il était étonnant qu'un militaire lui pose ce genre de questions.

"Pourquoi ?"

"Les militaires ont ordre de détourner la tête en passant devant ce monument !"

Je lui dis que au contraire, pour moi,  ce monument avait quelque chose de précieux et que le poing tendu de cet enfant vers l’inscription gravée était vraiment remarquable !

« Maudite soit la guerre ! »

Je lui demandais le nom du village.

Il me répondit fièrement : "Gentioux !"

J’ai gardé ce nom au fond de ma mémoire.

Alors quand mes patients me dirent qu’ils étaient de Bourganeuf, je leur ai parlé de ce monument aux morts et de l'émotion qu'il avait provoqué en moi.

Bien sûr qu’ils le connaissaient. C’était une sorte de fierté de l’endroit !

Ce jeune couple a quitté Lyon en 2006, obtenant leur mutation vers leur ville d'origine. Quelques mois après, je reçus cette carte d’eux !

J’en ai eu la gorge serrée et elle a pris place en beau lieu dans mon cabinet !

En voici la reproduction !

La onzième heure du onzième jour du onzième mois !La onzième heure du onzième jour du onzième mois !

Pourquoi Gentioux ? Pourquoi aujourd’hui ?

Très simplement dans une sorte d’association de pensées et de souvenirs diffus !

Hier ont eu lieu les différentes cérémonies relatives à la commémoration de l’armistice du 11 Novembre 1918.

La Onzième heure du Onzième jour du Onzième mois !

J’ai regardé tout cela à la télévision et pour être plus précis sur la chaine publique France2.

Ce fut une journée télévisuelle exceptionnelle à mon sens et ces documentaires d’une rare qualité mériteraient d’être rediffusés  ou tout du moins qu’il soit possible de se les procurer.

J’ai pensé à mon grand-père qui avait pris les Mers pour se retrouver dans cette guerre terrible à Verdun (dans le service de santé d’ailleurs - je l'ai appris aujourd'hui) et qui en était revenu intoxiqué par les gaz. Mon père ne l’a d’ailleurs pas connu bien longtemps, à peine 1 an !

Nombre de Pondichériens avaient quitté l’Inde Française pour venir servir la France, la Mère Patrie.

Aujourd’hui, j’ai appris de ma mère qu’un autre membre de ma famille (mon grand oncle paternel) avait lui aussi combattu lors de cette guerre de 14-18. Je l’ignorais !

La onzième heure du onzième jour du onzième mois !La onzième heure du onzième jour du onzième mois !

Au fur à mesure de l’écoulement de cette journée si particulière sur France2, les reportages allaient crescendo montrant l’horreur, les horreurs, l'incroyable, l'inimaginable, la folie furieuse de cette guerre.

L’image de ce monument aux morts me revint alors !

« Maudite soit la Guerre !»

 

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Oubli ou manque de culture ?

Le 31 octobre l’ambassadeur de France en Inde rendait un vibrant hommage aux soldats indiens du British Raj.

N’oublions pas qu’à cette époque l’Inde était sous domination britannique mais quand même il y avait aussi à cette époque les cinq comptoirs français de l’Inde et en particulier Pondichéry (avec Mahé, Chandernagor, Yanaon et Karikal).

Je dois dire que la lecture de ce communiqué m’a quelque peu étonné.

Oubli ? Manque de culture ? Sans doute les deux !

En effet, l’ambassadeur de France en Inde dans son propos n’évoque que les troupes du British Raj oubliant les ressortissants de l’Inde Française.

Or près d’un millier de pondichériens sont venus en France combattre et subir les affres de cette guerre sans nom. Mon grand-père paternel en était.

Oubli ou manque de culture ?

A la veille de la célébration de l’armistice du 11 novembre 1918, il me paraissait utile de rappeler l’engagement des jeunes pondichériens qui ont traversé les mers pour défendre la Mère Patrie.

 

le monument aux morts de Pondichéry (guerre 14-18)

le monument aux morts de Pondichéry (guerre 14-18)

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