Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le blog de Jean-Claude JOSEPH

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 > >>

Les résultats du premier tour étaient prévisibles et déjà mentionnés par différents sondages.

J'ai soutenu Jean Lassalle qui est un homme de cœur et de convictions propres à l'idéal de la Démocratie Sociale.

Si je suis triste de ce petit score, je veux souligner ici le mépris profond des mass-médias vis à vis de ceux qui ont été vite nommés petits candidats et éliminés ainsi du rideau de la visibilité.

Je ne reviendrai pas ici sur la stupidité des primaires ouvertes qui malgré le battage médiatique et monopolistique depuis près d'un an ne reflètent rien de leurs résultats.

Cela étant si l’UMPS est apparemment morte, verra-t-on une nouvelle conception, une recomposition du paysage politique français opposant les progressistes aux conservateurs tant de la gauche que de la droite ?

Quant au second tour, je crois que le pseudo débat que nous concoctent les médias est illusion, notamment sur l’Union Européenne .

En effet, si au premier tour on choisit, au second on élimine!

Je pense ainsi que l’extrême droite a fait globalement le plein de ses voix comme en 2002.

Macron sera élu avec une très large majorité même si je crois que l’abstention sera plus forte qu’en ce premier tour. Quid de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon qui je pense aura plutôt tendance à s’abstenir de choisir.

Tout sera dit après les législatives.

Macron élu président de la République Française, devra alors faire montre d’une audace pour permettre la vraie recomposition en proposant au Peuple des corrections de nos institutions qui amènera ipso facto à un 5+1 id est une nouvelle constitution et donc une nouvelle république.

Je reprends ici la proposition majeure de Jean-Luc Mélenchon proposant la tenue d’une nouvelle constituante à faire adopter par référendum, dissolution de l’Assemblée pour repartir sur de nouvelles bases.

Raymond Barre avait coutume de dire :

« Pour qu’il y ait recomposition, encore faut-il qu’il y ait décomposition ! ».

Nous verrons si décomposition il y aura, lors des prochaines législatives par la mesure du poids des appareils politiques de l’UMPS annoncée comme défunte.

Lyon ce 24-IV-2017

jcj

Voir les commentaires

Causeur.fr, surtout vous n'êtes pas d'accordMacron: le mirage, jusqu’à quand?

Il est encore temps d’ouvrir les yeux !

Gérard Blua
est écrivain et éditeur.

 

Sorti de nulle part, Emmanuel Macron y retournera-t-il aussi vite ?

La France entière – et pour des raisons diamétralement opposées – retient son souffle devant cet avatar de François Hollande : serait-il consistant ou bien ne serait-il qu’un courant d’air ? Est-il notre futur cauchemar présidentiel ou bien l’un de nos rêves puérils et fugaces ? Il faut dire que le spectacle est bien monté, l’acteur de bonne volonté dans son jeu, le public parfaitement préparé à l’applaudimètre par des commentateurs unanimes à suivre les ordres d’un dramaturge masqué. Bref, une représentation théâtrale fournie clés en main, avec deux dates exclusives de représentations nationales, les 23 avril et 7 mai prochains. Et en prime, la certitude d’une remise d’un César exceptionnel au héros. Un César qui n’aura jamais autant mérité son nom, vu le nombre de Brutus désormais en présence.

Une candidature marquée par la trahison

Car il n’aura échappé à personne que ce qui marque profondément cette candidature tombée du décor céleste, c’est la trahison. De toutes parts. De gauche comme de droite. Sans oublier le centre. Chacun fourbissant les pires ruses, déloyautés et traîtrises. Comme si Emmanuel Macron représentait avant toute chose, un dernier espoir de recyclage pour les seconds couteaux vieillis et les oubliés chroniques de la politique, c’est-à-dire tous ces néo-Judas fabriqués depuis des décennies par un système qui n’arrive plus à maîtriser la médiocrité. Ceux-là même qui, dans les Républiques troisième et quatrième, eussent fait et défait tous les gouvernements. Mais sont réduits depuis de Gaulle à suivre pour survivre, à se fondre dans l’anonymat d’un parti pour exister. Girouettes à l’arrêt sur le bord du chemin du pouvoir, attendant, souvent vainement dans le désert de Buzzati, qu’un Eole présidentiel veuille bien passer par là et leur donner un peu de vie.

Mais à quel Molière adepte des petites combinaisons et des sordides agencements côté cour et côté jardin, doit-on cette tragique comédie qui ramène une élection présidentielle à la pantalonnade la plus mortelle et notre pays au rang des pouvoirs bananiers ? Car il ne faut pas être expert en logique pour déceler dans le déroulement d’horlogerie suisse des événements que nous vivons depuis trois mois, une construction de longue date. Qui peut encore croire que le chœur des « Il est né le divin Macron » ne battrait que d’un élan religieux reconnaissant un esprit supérieur qui, selon Raphaël Stainville dans Valeurs actuelles, « marcherait sur l’eau » ?

Serait alors supérieur celui qui jette son pays dans les mains du Tribunal international pour « crimes contre l’humanité » commis en Algérie. Oublieux du calvaire et du massacre des Pieds-Noirs et des Harkis.

Serait alors supérieur celui qui, récemment, voit la Guyane comme une île dérivant on ne sait où. Peut-être entre l’Atlantique et l’Oural.

Serait alors supérieur celui qui peuple le département de Guadeloupe d’expatriés. Et pourquoi pas de colonisateurs.

Serait alors supérieur celui qui affirme sans rire qu’il n’y a pas de culture française. Notre héros serait-il inculte ou bien aurait-il honte de ses fondations et de son éducation ?

Serait alors supérieur celui qui, dans un récent débat télévisé présidentiel, comme on chasse le papillon, ramasse avec aplomb, chez ses adversaires de droite comme de gauche, les idées les plus consensuelles pour en faire, d’un tour de passe-passe, son programme. S’empêtrant dans les 35 heures, supprimées sans qu’on les supprime, conservées sans qu’on les conserve. Et surtout, qu’on ne l’ennuie plus avec ces petits détails vulgaires ! L’acteur reprend sans cesse le dessus sur le penseur !

Une image virtuelle flottant dans le néant

Car c’est cela Emmanuel Macron : une image virtuelle flottant dans le néant. Certains parlent de télé-réalité. D’autres font référence à un télé-évangéliste. Mais ce qui a prévalu à mon sens dans la délivrance des rôles, c’est son aplomb et son ambition. Le vide ambiant importe peu puisque le texte lui est fourni. C’est uniquement pour cela qu’il fut choisi et choyé dans les langes élyséens. Puis envoyé dans l’urgence d’un délitement quinquennal sur les routes du pouvoir. Mais l’élocution – dont, comme Démosthène, il fut instruit – n’est pas l’éloquence, et le sophisme n’est pas la philosophie. Ce qui tend à démontrer que le théâtre n’est pas la vie. Enfin, la vie quotidienne de tous nos concitoyens. Pas celle qui illumine les magazines people où, il faut le reconnaître, notre candidat-comédien excelle. Comment s’étonner dès lors du puzzle d’affirmations qui marque ses interventions agitées et criardes : « On se fout des programmes ! » « Je revendique l’immaturité en politique ! » « Il faut penser printemps ! » « Je ne suis pas socialiste ! », ce parti dont il fut, pour bien engager sa course à l’échalote. Le meilleur est pour la fin. Ecoutez-le dérouler son véritable programme à Marseille : « Je soutiens l’OM ! » Ah bon. Quid de son prochain meeting à Paris ?

Ce qui m’inquiète le plus en l’occurrence, ce n’est donc pas le personnage lui-même, mais ceux qui se rallient à son panache d’accessoires de théâtre. Il y a, bien sûr, l’ensemble des assoiffés qui suivraient Panurge jusqu’au fond des océans pour un petit éclat politicien, juste leur nom une dernière fois sur une liste. Certes, il y a un peu de dégoût à voir ces encartés antagonistes se presser au guichet et démontrer ainsi au « Un pour tous, tous pourris » de Coluche qu’il était tout simplement visionnaire. Mais il y a tous les autres, nos voisins de palier, de bureau, les anonymes de la rue, qui n’ont pas encore compris que derrière le spectacle brillant de l’artiste, il faudra gouverner un pays, le sixième mondial, avec une majorité qui devra prendre des décisions, laquelle ? Majorité qui aura alors le doigt sur le bouton atomique. Grands dieux ! Donne-t-on des allumettes à un enfant si près d’un dépôt d’essence ? Le général de la gendarmerie Bertrand Soubelet, avec beaucoup de sagesse, vient de dire : « Sans moi » et quitte l’esquif d’Emmanuel Macron. Une décision qui rassure l’intelligence et remet un peu d’ordre dans l’incroyable foutoir qui guide nos pas depuis des mois. Mais les autres ? Ceux qui de droite à gauche tendent leur sébile pour recueillir l’onction du prophète, comment pourront-ils accepter de faire ce qu’ils refusaient dans leurs partis originels ? Et ceux qui se pressent sur les gradins pour se nourrir des mots du prédicateur, quelle sera leur réaction lorsqu’ils vérifieront qu’ils ne recouvrent rien ? Il reste deux semaines devant nous pour voir la réalité et non les sept voiles qui la vêtent. Il reste deux semaines devant nous pour ne pas donner le coup de pied de l’âne au lion France, bien malade il est vrai.

Gérard Blua

Voir les commentaires

Un article signé par Jéremy Collado datant de Octobre 2017 ! et que je partage, notamment la défiance vis à vis de l'argent :

Bayrou et Mélenchon, deux insoumis qui feraient un ticket improbable

Jérémy Collado

 

23.10.2016 - 10 h 18, mis à jour le 23.10.2016 à 10 h 18

 

Des affiches prises le 18 avril 2012 pendant la campagne présidentielle | SEBASTIEN BOZON / AFP

En apparence, le centriste et l'insoumis s'opposent sur le fond comme sur la forme. En réalité, les deux hommes qui ont rompu avec le système des partis sont deux républicains aux lignes idéologiques similaires. Peuvent-ils s'unir?

Ségolène Royal sonne frénétiquement à la porte de son immeuble, dans le VIIearrondissement de Paris, mais François Bayrou refuse d'ouvrir. La scène est cocasse. Et elle oppose encore aujourd'hui les deux ex-prétendants à l'Élysée, qui n'ont toujours pas la même version de l'histoire. Nous sommes entre les deux tours de la présidentielle de 2007 et Marielle de Sarnez, toute puissante conseillère du candidat centriste, conseille alors à son champion de ne pas faire monter la candidate socialiste. Sinon, dès le lendemain, le Tout-Paris le saura, souffle-t-elle. Horreur! Malédiction! Bayrou, le troisième homme, pense déjà à la suite. Il n'ouvrira pas.

À l'époque, on se demande si l'ancien patron de l'UDF ne va pas s'associer au PS pour casser la gauche et fonder un vrai parti social-démocrate. Raté, cinq ans après, Bayrou appelera à voter Hollande, en se mettant à dos une partie de son aile droite.

L'affirmation peut sembler provocatrice, illogique et absurde, tant Bayrou respire la droite et cherche aujourd'hui à se réconcilier avec elle, en soutenant Juppé à la primaire. Mais que se passerait-il si Bayrou s'alliait avec Mélenchon? Dix ans après ce rendez-vous manqué entre Ségolène et le Béarnais, Bayrou n'a jamais paru aussi proche... du leader de la France insoumise. Sur les idées, sur l'histoire et l'attitude politique: c'est Docteur Bayrou and Mister Mélenchon.

Au Bourget, Hollande a battu les deux insoumis

D'ailleurs, il n'y a qu'à voir le terme choisi par Mélenchon pour axer sa nouvelle campagne présidentielle: insoumis. Bayrou n'a-t-il jamais cessé de l'être, insoumis? Il le revendique: son tempérament fougeux l'empêche d'obéir aux logiques d'appareil ou à la technocratie:

«À la fin des années 1990, je me suis aperçu que la plupart des décisions essentielles étaient prises à l’insu des citoyens. Le monde dans lequel on vivait, celui qu'on présentait dans les émissions de télévision, ce monde-là était une mise en scène. Les vraies décisions se prennent ailleurs», jurait-il à Slate, en avril 2015. «Cela a été pour moi une lente et bouleversante prise de conscience. J'étais un jeune homme politique qui croyait naïvement que la politique était méritocratique, sur le modèle scolaire. Et que les choses se faisaient au grand jour.»

Je me suis aperçu que la plupart des décisions essentielles étaient prises à l’insu des citoyens

Jean-Luc Mélenchon

Retour en arrière. 2012, discours du Bourget. Le jour du discours du Bourget, le candidat du PS a joué au scénariste hollywoodien en faisant croire aux électeurs français qu'il était contre la finance. Une bonne blague (corrézienne) mais surtout l'assurance d'écraser ses adversaires politiques. Ce jour-là, son discours tonitruant lui a permis d'agréger les voix des catholiques –pour qui l'argent est forcément suspect– et celles de la gauche de gauche –pour qui la finance est un adversaire du prolétariat. En fusionnant les deux, Hollande a pris l'élan qui l'a mené à l'Élysée. Il a terrassé son opposition et pris, pour la première fois, une décision idéologique dans une campagne bien fade où la gauche attendait que Sarkozy se désintègre tout seul.

Ce jour-là, Hollande a surtout battu Bayrou et Mélenchon.

Car les deux hommes sont les deux visages d'une France qui n'aime pas l'argent. Une France enracinée dans l'histoire, soucieuse de justice sociale et en rupture de ban avec le système politique traditionnel. Si ces deux-là ne sont plus aux premières loges du paysage politiques, leurs idées, elles, sont pourtant en haut de l'affiche. Elles se mélangent et dépassent très largement les clivages politiques.

«Les forces qui ont amené François Hollande au pouvoir étaient de gauche. Et leurs aspirations, leurs espoirs étaient très forts en faveur d'une politique de gauche, contre l'argent qui corrompt, pour l’épanouissement des salariés...», se souvient Benoît Hamon, qui regrette que ce discours se soit dilué très vite après la campagne, une fois la gauche au pouvoir.

François Bayrou, lui, en est convaincu: c'est au Bourget que François Hollande lui pique ses électeurs et s'envole vers la victoire. C'est à ce moment-là qu'il devient crédible et qu'il incarne l'espoir d'une revanche de la France sur les forces de l'argent incarné par Sarkozy le «bling-bling». Jusqu'au Bourget, l'ancien ministre espère encore attirer une majeure partie de ces centristes qui naviguent entre deux eaux et tiennent, en partie, l'élection dans leurs mains.

Le bruit et la fureur vs le consensus et la rondeur

Bayrou et Mélenchon sont deux fils de pauvres pour qui l'argent n'a aucun sens. Et pourtant: tout semble les opposer. D'abord leur style. L'un est dans la modération, le consensus et la rondeur, hérités de ses années pyrénéennes où ce littéraire a dû endosser le rôle de père de famille et reprendre l'exploitation agricole familiale après le décès accidentel du paternel.

L'autre est dans la fureur, le bruit et la violence, que les guerres de décolonisation et la destruction d'un paradis perdu lui ont collé dans la peau, jusque dans ses expressions de méditerranéen bourru qui parle avec ses mains. Ce qui lui attire les foudres de certains médias, Libération et Le Monde en tête, qui trouvent là un moyen facile de le diaboliser...

L'un fut un cacique de la droite. Et il en est parti avec fracas et un certain courage pour continuer à penser librement. Il faut se rappeler de Toulouse, où Bayrou est hué sur scène en 2002 parce qu'il ose dire très fort, quand le RPR et l'UDF fusionnent dans l'UMP, ce que personne ne veut encore entendre: «Si on pense tous la même chose, c'est que l'on ne pense plus rien.»

http://www.slate.fr/sites/default/files/melenchon-vene.png

 

 

LIRE L'ARTICLE

L'autre fut un éléphant du Parti socialiste, qu'il a quitté dans la douleur et avec quelques troupes pour continuer à penser la gauche. Il faut se rappeler du Congrès de Reims, et de la victoire entachée de Martine Aubry, qui convainc Mélenchon de faire ce qu'il a voulu faire en 2005, après avoir porté le «non» victorieux contre le Traité constitutionnel européen. À chaque fois, pour les deux garçons, c'est une histoire de Congrès qui les fait rompre. Si les clivages traditionnels avaient encore un sens, Bayrou et Mélenchon seraient opposés. Mais sur l'Europe, par exemple, ils se ressemblent: ils ont tous les deux soutenu Maastricht avant d'en revenir.

Certes, Bayrou reste fidèle à ses convictions de jeunesse et ne veut pas désespérer dans l'Europe, même s'il en rejette la forme technocratique. Mais les deux bonhommes veulent associer les citoyens à une Union qui les dépasse. Certes, Mélenchon semble d'abord obsédé par sa «révolution citoyenne» et la destruction d'un système capitaliste, quand Bayrou est animé par la construction d'un modèle réformiste où le consensus l'emporte sur le reste.

http://www.slate.fr/sites/default/files/melenchon.png

 

 

 

Certes, leurs propositions économiques s'opposent parfois, même si les valeurs qui les animent sont en partie les mêmes. Bayrou rejette Keynes et ses effets: il croit dans la politique de l'offre, quand Mélenchon propose de relancer d'abord la demande. Opposition de style, d'idéologie et de tempérament, donc. Mais une vraie promixité humaine et politique –c'est la même chose–, si l'on veut bien sortir des sentiers battus de l'interprétation convenue. Bayrou, Mélenchon, ce sont deux insoumis rock'n roll qui tracent leur route malgré les défaites.

Réunis par l'Histoire

Quand une partie de la droite se lance dans une course-poursuite au FN, Bayrou et Mélenchon tentent un pari: défendre une société tournée vers l'humain, contre le matérialisme et pour une forme de spiritualité –qu'elle soit chrétienne pour Bayrou et laïque pour Mélenchon.

«L'humain d'abord!», clamait le fondateur du Parti de gauche lors de sa campagne de 2012. Une «troisième voie» qui dépasse le socialisme et le capitalisme, promet Bayrou encore aujourd'hui, s'inscrivan dans l'humanisme de Montaigne et d'Henri IV, son modèle, qui fit coexister les religions en France en façonnant l'édit de Nantes. Une prouesse qui doit ravir Mélenchon, l'ancien franc-maçon, qui fut toujours réticent face aux expressions publiques de la religion.

Mais s'il ne fallait retenir qu'une seule qui les réunit, c'est surtout l'histoire Et l'irruption de la volonté dans le monde, ce qui est la définition même du politique. OK, les deux politiques en font une interprétation différente: par exemple, difficile de réconcilier Bayrou et Robespierre, que Mélenchon veut réhabiliter, autant par passion révolutionnaire que par amour de la provocation et honnêteté intellectuelle, jure-t-il.

Ces deux-là se ressemblent. Ils aiment l'histoire, la grande, qu'ils veulent perpétuer, quand d'autres se contentent de gérer le réel. Ce n'est donc pas un hasard si Bayrou et Mélenchon sont les rares –et peut-être même les derniers, dans le sérail politique–, à écrire eux-mêmes leurs livres...

«L'Histoire nous prend toujours au dépourvu», soulignait Bayrou dans L'Express avant l'été et après le Brexit. «Une des grandes faiblesses de l'espèce humaine, c'est de croire que ce qui est durera toujours. En août 1914, quand la guerre arrive, il y a un incroyable effet de surprise. Et nous, en 2016, nous imaginions que l'Europe était établie pour toujours. Elle ne l'était pas.»

Ils pensent tous les deux que président de la République est une fonction historique et non pas politique.

«J'écoute ce que dit Mélenchon avec intérêt. Nous avons des visions différentes mais je suis intéressé par ce qu’il est, ce qu’il représente et ce qu’il dit. Peut-être même est-ce réciproque? Au lieu d’avoir une vie politique hégémonique, j’appelle de mes vœux un système politique pluraliste», glissait encore le président du MoDem dans la revue Charles, avec une forme de délicatesse dans la parole.

François Bayrou n'a jamais caché ses sympathies pour la proportionnelle, qui rendrait l'Assemblée vraiment représentative des forces politiques en présence. Quant à Jean-Luc Mélenchon, il affectionne un système parlementaire où les députés auraient la liberté d'écrire la loi pour le peuple et non contre lui.

Rien d'étonnant à ce que Mélenchon ait rendu la monnaie de sa pièce à Bayrou, avec lequel il aime bavarder de temps à autre, même si leurs relations n'ont pas toujours été au beau fixe: «Il incarne la solution intermédiaire: c'est un littéraire qui ne parle pas la langue métallique des technos, il parle aux classe moyennes, il peut faire du Pompidou».

Au-dessus des partis

Bayrou ne rêve pas de faire du Pompidou: il rêve de faire du Bayrou. Pendant longtemps, il a imaginé casser la Ve République en construisant une majorité large. Aujourd'hui, il se replace à droite. Sans pourtant autant renier ses valeurs. Ce qui le rapproche d'un certain... Jean-Luc Mélenchon. Pendant longtemps, l'ancien sénateur de l'Essonne a pesé sur le PS en pensant le transformer de l'intérieur. Aujourd'hui, il n'a rien abandonné de ses convictions mais s'est mis en rupture face aux socialistes.

Je crois à la rencontre d'un homme et d'un peuple

François Bayrou

«Il y a du monde autour de moi, et de qualité, mais je crois à la rencontre d'un homme et d'un peuple», jurait le Béarnais sur France Inter, quelques jours avant le premier tour de 2012. Mélenchon l'insoumis a décidé de passer outre les communistes pour présenter sa candidature en 2017, dans la plus pure tradition gaullienne. «Je ne demande la permission à personne. Je le fais hors du cadre des partis, je suis ouvert à tout le monde, les organisations, les réseaux, mais les citoyens d’abord», jure Mélenchon, qui dénonce les «carabistouilles» politiciennes de la primaire de gauche. Quant à Bayrou, il prétend soutenir Juppé pour mieux se réconcilier avec la droite... avant d'espérer le lancer seul en 2017.

Et si les deux avaient compris que les partis étaient morts? Et si les deux faisaient le pari qu'une véritable union nationale passait par l'alliance de leurs deux camps? Eux qui pensent, comme deux intellectuels, que la course à la présidentielle est d'abord la rencontre d'un homme et d'un peuple... et non pas la rencontre d'un peuple avec les idées d'un homme, il serait temps de choisir la meilleure formule: à deux, rien d'impossible.

Bayrou et Mélenchon sont au-dessus des partis. Ce qui ne manque pas de les agacer. Il faut voir: ce sont les partis qui sont le plus gênés par les deux hommes. Alors qu'attendent-ils pour s'associer? Se présenter ensemble en 2017? Républicains, laïcs, européens, soucieux de justice sociale: ils ont tout pour s'entendre!

Un ticket improbable

En France –où les partis règnent–, il faut bien reconnaître qu'une telle hypothèse est improbable. Et presque fantaisiste pour des élites qui ne réfléchissent que de façon binaire. Notre pays n'est pas l'Allemagne, qui parvient à construire des larges coalitions qui paraissent incohérentes mais dans lesquelles chacun négocie une partie de ses convictions. La France vibre tous les cinq ans pour élire un homme providentiel qui appartient à l'un des deux camps qui gouverne depuis toujours: droite ou gauche.

Mélenchon et Bayrou, qui n'appartiennent ni à l'un ni à l'autre (même s'il faut nuancer pour Mélenchon, qui veut représenter la gauche mais reste isolé à la gauche de la gauche), n'ont en principe aucune chance d'y arriver, même s'ils sont d'excellents candidats de deuxième tour. La politique, c'est l'art de déjouer les sondages et les théories toutes faites. Mais il y a peu d'exemples, en France, d'une majorité d'idées qui dépasse les clivages, sinon le Conseil national de la Résistance ou les tentatives de gouvernement d'union nationale sous les précédentes Républiques...

L'Obs ne s'y était pas trompé, il y a un an, en invitant les deux hommes à débattre dans ses colonnes. La proposition de Renaud Dély, alors rédacteur en chef, était restée dans les tiroirs. La faute à Bayrou, qui refuse souvent des interviews. Qu'importe. Cela voulait bien dire quelque chose: entre ces deux hommes, il se passe décidemment quelque chose. Mais dans un monde où l'ironie est reine, les gens sérieux sont souvent ceux qui perdent à la fin.

Jérémy Collado

 

 

Voir les commentaires

Un grand débat ? ce soir ? mais de qui se moque-on ?
Avant même que la liste des candidats ne soit promulguée, ce groupe de TV que je boycotte depuis de nombreuses années avait déjà décidé le casting !
Il eût été amusant que Fillon ou autre soient invalidés.
Comme cela ils auraient pu passer "Bonne nuit les Petits".
DONC ce soir je ne perdrai pas mon temps, d’ailleurs je n'ai plus de Tévé,
Et j'appelle au BOYCOTT MASSIF de cette comédie ou parodie dite démocratique.

Voir les commentaires

Chuck est parti rejoindre les Etoiles du Rock.

Que cela m'est douloureux !

Les miens, ceux qui m'ont fait naître, exister sont en en train de de disparaître.

Comment exister sans ceux qui m'ont fait naître pour de vrai ?

Douleur, tristesse, pleurs ! 

Voir les commentaires

 

JEAN LASSALLE

Maire de Lourdios-Ichère

Député des Pyrénées-Atlantiques

Candidat à la Présidence de la République française

Lourdios-Ichère, le 9 février 2017

 

Chers élus, Chers collègues,

 

La France mérite un débat présidentiel à la dimension de son Histoire. Je suis convaincu de pouvoir y participer activement. Le parrainage de ma candidature le permettra.

Devant notre faillite politique et l’assujettissement quasi-généralisé de nos médias au pouvoir financier et à l’oligarchie, nous avons le devoir de réagir pour relever notre pays.

Nous sommes tous soumis à un ordre totalitaire d’un genre inédit. Celui-là s’est progressivement instauré au cours des trente dernières années. Il est difficile de le cerner : pas de visage, pas de frontière, pas d’armée visible. Il s’insinue pourtant chaque jour davantage dans nos vies. Il en détruit l’essence jusqu’à l’intime. Je veux combattre avec vous cette nouvelle forme de dictature.

 

Mes batailles sur le plan national ont toutes été dirigées dans le même sens :

- mon chant au sein de l’hémicycle, je me suis élevé contre la fin des services publics.

- ma grève de la faim, j’ai appelé notre pays à dire non à la perte de 750 000 entreprises.

- André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme, nous avons mesuré les attentes et l’extraordinaire capacité de mobilisation de dizaines de milliers de citoyens à travers tous nos territoires, pour les « Campagnes de France, grande cause nationale ».

 

En 2013, j’ai entrepris un tour de France à pied, sur plus de 5 000 kilomètres. J’ai vérifié partout l’extrême souffrance dans laquelle est plongé notre pays. Il a peur et n’a plus confiance en rien ni en personne.

De ces rencontres sont nés les Cahiers de l’espoir, dans l’esprit des Cahiers de doléances de 1789.

Cette marche a forgé ma détermination à lutter contre ce système qui brise nos vies, et qui demain broiera celle de nos enfants.

J’ai rassemblé autour de moi des compagnons de cette marche citoyenne, avec qui nous avons constitué le mouvement Résistons !

***

Nous représentions le pays des Droits de l’Homme et du Citoyen, le pays de grands penseurs de la démocratie, Montesquieu, Benjamin Constant, Alain…

La démocratie s’est égarée.

Nous, représentants de la Nation, ne constituons plus qu’un théâtre d’ombres.

Et pour les mêmes raisons, la quasi-totalité de la presse a renoncé à informer.

 

Nous claironnons notre impuissance sous le diktat : plus de débat ! Plus d’idées ! Plus de futur ! Quelle déchéance !

La campagne que nous vivons est indigne de nos convictions. Elle ne dit rien ! Elle n’exprime rien !

Elle est dénuée d’émotion, de projet, d’humanité.

C’est donc à votre discernement, Chers élus, Chers collègues, que je fais appel. Réanimons la France que nous chérissons. Assumons à nouveau notre devoir de citoyens. Voilà le combat que je veux conduire à vos côtés.

Retrouvons la fierté de notre pays, et de ce qu’il a apporté à la civilisation. La civilisation qui nous a permis de nous élever au-dessus de l’animalité.

Cette volonté inébranlable et inspirée nous a fait reconnaître, au-delà des mers et des océans, un caractère universaliste. La France doit redevenir un espoir pour elle-même, pour les hommes, les femmes et les enfants du monde entier, qui n’ont aujourd’hui d’autre alternative que la misère ou la guerre.

La flamme de l’espoir est éteinte pour trop de nos concitoyens, nous avons le devoir de leur redonner l’envie de s’investir dans un dessein politique intègre, visionnaire et à leur service.

Il est temps d’allumer à nouveau et ensemble cette grande flamme de l’espoir. De nous assigner un nouveau destin.

D’instituer enfin la paix autour d’un grand projet politique pour la France et les Français.

Je suis heureux de vous soumettre aujourd’hui mes engagements.

Je vous assure de mes sentiments dévoués et fraternels,

Jean Lassalle

www.jeanlassalle2017.fr

Pour transmettre vos parrainages, contactez à tout moment mon équipe de campagne :

Dalila Berbagui, responsable des parrainages au 06 89 29 77 37

Lysiane Palacin au 06 32 23 24 59 ou par mail parrainages@jeanlassalle2017.fr

Je m’engage devant vous

Mon projet fera l’objet d’une publication en même temps que celui de mes concurrents. Je continue à le préparer avec vous sur le mode d’échanges permanents et interactifs. Je vous rappelle l’importance que j’attache au diagnostic de la situation actuelle auquel aucun de mes collègues candidats ne veut participer. En attendant, et pour nous permettre d’aller un peu plus loin encore dans la réflexion, je vous suggère les quelques points suivants sur lesquels nous avons avancé grâce à vos contributions.

 

1. Je sauvegarderai et moderniserai la Vème République, car la France a besoin de stabilité institutionnelle et de plus d’intelligence collective.

Je veux contribuer avec vous à accomplir notre voeu le plus cher : rassembler notre peuple.

Je veux redonner à notre pays, nos partis, nos syndicats, notre presse, cette fierté de servir le peuple français, en disposant des moyens de participer, aux côtés de la jeunesse et de l’élan citoyen que nous observons de toute part, au nécessaire renouveau démocratique de la Nation.

De la même façon, nous reconstruirons un État au service des Français, capable de faire vivre le triptyque national : Liberté, Égalité, Fraternité, sur l’ensemble du territoire. La reconnaissance du vote blanc s’impose désormais.

 

2. J’abrogerai les trois dernières lois (NOTRe, Maptam, Regions) qui ont mis à terre l’organisation territoriale de notre pays.

La Nation repose sur deux symboles majeurs, les institutions de la République et la commune.

Je rétablirai pour la commune la clause de compétence générale : elle aura la liberté de s’organiser avec ses voisines, de s’associer, de recréer des communautés à taille humaine, outils de facilitation. Mais surtout, plus d’échelon administratif supplémentaire !

Je maintiendrai les départements.

À la place des méga-régions, je rechercherai avec vous l’organisation qui permettra à la diversité de nos territoires, de nos provinces, d’exprimer leur identité, leur savoir-faire, leur langue.

 

3. Je libèrerai la France de toute forme de domination.

Je mettrai un terme à l’emprise de la financiarisation de notre politique, de notre économie et de nos modes de vie.

Je rendrai aux Français leurs marges de manoeuvre en Europe.

Je sortirai la France de l’OTAN. Je mettrai notre diplomatie au service de la paix partout dans le monde. Dès les premières heures de mon installation, je procéderai au retrait des forces armées là où elles sont inutiles.

Je refonderai notre coopération avec l’Afrique sur une base d’égalité et de travail en commun pour l’Humanité.

Je rendrai à l’État les moyens de faire respecter l’intérêt national par les entreprises des secteurs stratégiques comme la banque, l’énergie, les télécommunications, la pharmacie, les transports.

 

4. J’engagerai un plan d’intelligence collective et de transmission des savoirs.

Je veux aider nos universités à devenir des phares mondiaux dans les secteurs de la recherche fondamentale et appliquée. Dans le même temps, l’État sera placé au service de l’accélération des programmes d’expérimentation préindustrielle dans les domaines de la captation et du stockage de l’énergie solaire, de l’utilisation des énergies marines.

Plus tôt, nous réduirons notre dépendance au pétrole et plus vite nous pourrons rebâtir une société juste.

Plus aucun enfant ne quittera l’école primaire sans maîtriser la lecture et l’écriture du français et sans disposer de la possibilité d’un apprentissage de deux langues étrangères.

Le rôle de l’enseignant sera sanctuarisé, au coeur de notre vie républicaine. Dès l’été 2017, je ferai appel aux enseignants et chefs d’entreprise volontaires pour former 30 000 personnes aux emplois non pourvus.

5. Je mobiliserai tous les leviers de la Nation pour rétablir la justice sociale.

Je donnerai un sens au principe d’égalité devant l’impôt, en mettant en oeuvre la juste progressivité du barème de l’impôt des plus bas aux plus hauts revenus.

Je rétablirai le Service National Civil et Militaire pour les garçons et les filles.

Pour les civils, la responsabilité consistera à accompagner les personnes en difficulté et à réhabiliter notre patrimoine. Chacun entrera dans la vie active avec une expérience professionnelle réussie, collective au service du bien commun, et pourra acquérir simultanément son permis de conduire. Pour les militaires, les volontaires pourront apporter leur soutien aux Forces de l’Ordre et aux Pompiers. Je ferai de l’agriculture une grande cause nationale.

Je réviserai les règles économiques pour que toute famille puisse vivre d’un travail agricole engagé au service d’une alimentation de qualité.

Je veux enfin que les Français retrouvent confiance dans leurs services publics de santé et de justice. Outre leur refinancement, je souhaite que ces deux services publics en crise profonde soient rebâtis en lien direct avec nos compatriotes.

 

Je fais partie d’une génération qui a connu les seuls 60 ans de paix ininterrompue sur notre territoire national. C’est une chance qui n’avait jamais été connue auparavant. La République ne nous a pas tout donné. Mais elle nous a permis de réaliser pour ceux d’entre nous qui l’ont voulu la plupart de nos projets.

Nous ne sommes plus en mesure, et loin s’en faut, d’apporter cette même garantie à nos enfants.

Dans le même temps, nous avons gagné – fait unique dans l’histoire des hommes, 20 ans d’espérance de vie dont nous n’avons pas su tirer la moindre conséquence sociologique, humaine, et politique.

Il est de notre devoir d’ouvrir le grand chantier du retour à l’intelligence partagée, un atout maître, au service du développement des nouveaux gisements d’activité humaine et du vivre ensemble.

 

Pour enrichir notre projet, contactez à tout moment mon équipe de campagne :

Céline Alléaume, direction de campagne, celine_alleaume@yahoo.fr

Frédéric Lefebvre Narre, responsable du projet présidentiel,

ateliers.projet@laposte.net

Candidature à la Présidence

de la République française

Parrainage de Jean Lassalle

Député maire des Pyrénées-Atlantiques

En ma qualité de *

je m’engage à parrainer Jean Lassalle, candidat à la Présidence de la République française, et je renvoie ce formulaire complété à l’adresse suivante :

Permanence de Jean Lassalle

2, rue Saint Grat 64400 OLORON-SAINTE-MARIE

Après avoir reçu le formulaire définitif de parrainage, à compter du 23 février 2017, par les bons soins du Conseil constitutionnel, je m’engage à renvoyer les documents sollicités, dûment complétés, avant la date de clôture officielle du dépôt des candidatures, établie au 17 mars 2017

NOM :

Mail Mairie :

Mail personnel :

Prénom :

Commune :

Tél. Mairie :

Département :

Tél. personnel :

le :

À

Signature :

*Maire, conseiller(e) régional(e), conseiller(e) départemental(e), Président(e) de Communauté de communes, Président(e) de Communauté d'Agglomération, Président(e) de Communauté Urbaine, Parlementaire.

Voir les commentaires

Un langage certes outrecuidant aux oreilles chastes de notre veille Europe qui a perdu par trois fois (Nice – TCE et Madrid) la chance offerte permise par la mise en place effective d’une sorte d’utopie : le fameux traité de Maastricht avec en premier lieu la mise en place de l’Europe politique seule à permettre de donner à cette entité devenue depuis une auberge espagnole où l'on se sert par entregents, conciliabules non publics, au ballet des lobbyistes incessant, un nouveau départ vers l’union des peuples de l’Europe Continentale. Vivre ensemble mieux qu’hier et progresser enesemble, certes chacun à son propre rythme.

Le traité de Nice et il faut bien le dire, paraphé par le socialiste alors premier ministre Lionel Jospin (retour aux sources de son engagement trotskyste ?) et de Jacques Chirac, président de la république française qui nous a fait une sorte de remake de Ponce Pilate disant comme à son habitude le fameux « à titre personnel, je ne peux que »…

Il nous l’avait fait en 81 éliminant ainsi VGE qui fut pour moi un vrai réformateur de notre société.

Il était évident qu'élargir à outrance n'était que le moyen de casser une utopie : une Europe unie, forte et solidaire et sa cerise économique et industrielle retrouvées. L'élargissement a justement provoqué l'inverse et les pays nouvellement entrants ne sont pas si bien lotis, mais ceux qui paient depuis 57 (traité de Rome) se demandent avec raison pourquoi ils devraient continuer à verser de l’argent dont le circuit devient difficile à suivre.

La dimension idéale pour moi était celle de l'Europe à 15 avec une vraie histoire commune malgré nos chamailles, nos guerres. Nos mots étaient entendus de la même manière et à l'époque on y parlait en français, un français mesuré, harmonieux et presque littéraire (reprenons les différents débats d'alors et comparons les à ceux d'aujourd'hui, c’est éloquent !

Que l’Allemagne y trouve son profit comme le dit Donald Trump ,ce serait de bonne guerre si elle acceptait que la confiance revienne entre chacun des fondateurs; mais est-ce son but ou plutôt déplacer l’axe européen un peu plus vers l’est germanophile ? Je n’oublie pas la façon dont la Grèce a été traitée récemment. Mais peut-on reprocher l'Allemagne d'aider comme elle l'a fait à sortir de la mort certaine des milliers de désespérés s'échappant de la barbarie de ce qui se passe en Syrie ? Non ! Je suis reconnaissant envers la chancelière allemande d'avoir eu ce courage là et cette détermination.

Et la France dans tout cela ?

Certes on peut se féliciter que l’idée ait été pensée par deux de nos grands compatriotes Monnet et Schumann, que cette idée folle ait été portée par de gaulle qui n’a jamais été un européiste bien convaincu,mais c’était la garantie de la paix, d’une paix durable entre l’Allemagne et nous.

Giscard a été pour moi celui qui a mis sur les rails une communauté européenne pleine de sens et avec une vraie vision pour nos générations futures … mais pour cela il nous fallait de vraies institutions où le politique serait le maître d’œuvre et non le sous fifre aux ordres de la « finance » et des lobbys en tout genre.

Le président Mitterrand a poursuivi ce sens en promouvant les échanges, l’acte unique, Erasmus ..

Après l’échec du TCE dont la responsabilité incombe totalement au président Chirac issu du RPR (la droite revancharde) et à ses godillots « les républicains » comme ils se nomment désormais. Rappelons nous les hésitations incongrues de Chirac devant ce parterre de jeunes lors d’une émission télévisée où il reconnait sa méconnaissance par un je ne sais pas et terminer par sa pirouette habituelle « à titre personnel, je ne peux que voter oui ».

Je pense qu’il nous faudra trente ans pour retrouver du sens humain à cette Europe qu’au fond de nous, nous nous sentons appartenant. Une génération !

Il m’a paru ainsi naturel que notre cousine la vieille Angleterre retire ses billes : cela couvait depuis longtemps avec le fameux mot de Margaret Tchatcher « « We are simply asking to have our own money back » . cf ces articles lors de l'idée du référendum lancé alors en Grande-Bretagne.

Beaucoup de nos compatriotes pensent désormais ainsi. Se replier sur son pré carré.

Donald Trump comme d’autres hélas sur notre sol font haro sur le baudet ou tirent sur l’ambulance.

Quoi de plus normal que ces propos dans la bouche de personnes rigoureusement incultes de l’Histoire et qui ne peuvent avoir une once de vision d’avenir à 30 ans, 50 ans. Ainsi ces propos « trumpesques »- qui rime avec grotesques- ne me dérangent guère, mais il est certain qu’elles feront réfléchir nos amis américains sur leur choix de circonstance.

Juste une petite chose, nous avions quitté le commandement militaire intégré de l’alliance de l’Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et je crois que c’était une bonne chose pour affirmer notre puissance et notre volonté d’indépendance face à quiconque. Membre fondateur de l’OTAN, le président français décide en 1966, de retirer la France du commandement militaire intégré de l’alliance et comme il l’expliquait « modifier la forme de notre Alliance sans en altérer le fond ».

Mais qui a nous fait rentrer à nouveau dans ce système, certes en prenant certaines garanties comme notre indépendance de frappe nucléaire ? C’était en 2009 – je vous laisse le soin de deviner son nom car mon bégaiement d’enfance me revient dès lors.

Alors les propos trumpesques sur la faiblesse de la participation française à l’OTAN … on peut en rire mais qu’il lise donc les statistiques produites. Le troisième contributeur à l’OTAN est la France et qui plus est se retrouve sur plusieurs fronts pour défendre une certaine idée du vivre ensemble et permettre la paix entre les hommes.

Alors comment redonner du souffle à ce rêve d’une véritable union européenne qui ne soit plus un simple deal entre financiers et lobbyistes ?

Je ne sais plus mais je reste confiant que lorsque le péril fera face, nous peuple français saurons reprendre le flambeau du beau drapeau bleu étoilé et sans doute grâce à la Star-Spangled Banner !

16-01-17

jcj

L’ Article du Huffington Post de ce 16 Janvier 2017

Donald Trump n'épargne rien à l'Europe dans deux nouvelles interviews

Migrants, Allemagne, Brexit... Le futur président n'a encore une fois pas retenu ses coups.16/01/2017 05:35 CET | Actualisé il y a 3 heures

  • AFP
  • REUTERS

ÉTATS-UNIS - La main tendue vers la Russie, "l'erreur catastrophique de Merkel" sur les migrants, l'Otan "obsolète", le "succès" du Brexit qui verra d'autres pays quitter l'UE: le président américain élu Donald Trump a réalimenté la machine à polémiques ce dimanche 15 janvier dans des entretiens à la presse européenne.

Cinq jours avant de prendre les commandes de la première puissance mondiale, le milliardaire républicain a usé comme d'habitude de formules chocs sans trop s'embarrasser de froisser ses interlocuteurs pour commenter l'actualité européenne, dans les quotidiens britannique The Times et allemand Bild.

Une série de piques qui n'ont pas manqué de faire réagir Angela Merkel et Jean-Marc Ayrault.

"Les sanctions font très mal à la Russie"

Trump a tout d'abord tendu une main vers Moscou, en froid avec l'administration de son prédécesseur Barack Obama qui l'accuse d'ingérence dans l'élection présidentielle américaine, évoquant la possibilité d'un accord de réduction des armements nucléaires avec la Russie en échange de la levée des sanctions qui la frappent.

"Voyons si nous pouvons faire de bons accords avec la Russie. Je pense que l'armement nucléaire doit être très sensiblement réduit, ça en fait partie", a dit le président élu, qui ne cache pas son admiration pour le président russe Vladimir Poutine. "Les sanctions font très mal à la Russie mais je pense qu'il peut se produire quelque chose qui sera profitable à beaucoup de gens".

Juste avant Noël, Donald Trump avait ravivé le spectre d'une course aux armements en prévenant que les Etats-Unis répondraient à tout accroissement de l'arsenal nucléaire d'une autre puissance, sans citer la Russie ou la Chine.

Sujet d'inquiétude récurrent pour les Européens au moment où la Russie fait jouer ses muscles, le milliardaire a réitéré ses critiques contre l'Otan "obsolète", reprochant à ses Etats membres de ne pas payer leur part de la défense commune et de se reposer sur les Etats-Unis.

L'Otan

"J'ai dit il y a longtemps que l'Otan avait des problèmes. En premier lieu qu'elle était obsolète parce qu'elle a été conçue il y a des années et des années" et "parce qu'elle ne s'est pas occupée du terrorisme. (...) En deuxième lieu, les pays (membres) ne payent pas ce qu'ils devraient", a estimé Trump.

Peu d'Etats de l'Alliance atlantique atteignent le niveau de 2% de leur produit intérieur brut pour les dépenses militaires, l'objectif que s'est fixé l'Otan en 2014.

Durant sa campagne présidentielle, Trump avait déjà tenu des propos similaires, paraissant remettre en cause l'obligation de solidarité entre pays membres de l'Otan en cas d'agression s'ils ne contribuaient pas plus aux dépenses. Les Etats-Unis portent environ 70% des dépenses militaires de l'organisation.

"Erreur catastrophique" de Merkel

La chancelière allemande Angela Merkel, qui a critiqué plusieurs fois Donald Trump publiquement, a également pris une salve du futur président américain, qui a néanmoins dit avoir "beaucoup de respect" pour elle.

"Je pense qu'elle a fait une erreur catastrophique et que c'était de prendre tous ces migrants illégaux", a lâché Trump. Merkel avait décidé en septembre 2015 d'ouvrir ses frontières à des centaines de milliers de migrants, dont une partie fuyant la guerre civile en Syrie.

Selon le milliardaire, les conséquences de cette politique d'accueil se sont fait récemment "clairement sentir" - une allusion à l'attentat au camion-bélier contre un marché de Noël à Berlin le 19 décembre (12 morts), revendiqué par l'organisation jihadiste Etat islamique.

"D'autres pays vont quitter" l'UE

Trump a jugé que Berlin, plutôt que d'accueillir des réfugiés, aurait mieux fait de militer pour des zones d'exclusion aérienne en Syrie pour protéger la population des bombardements. "Les pays du Golfe auraient dû payer pour ça, après tout ils ont plus d'argent que quiconque", a-t-il dit.

Donald Trump a aussi accusé l'Allemagne de dominer l'Union européenne. "Vous regardez l'Union européenne (...) c'est en gros un instrument pour l'Allemagne. C'est la raison pour laquelle je pense que le Royaume-Uni a eu bien raison d'en sortir", a dit le président élu.

Le Brexit sera "un succès", a-t-il assuré, annonçant vouloir conclure un accord commercial avec le Royaume-Uni "rapidement et dans les règles" et rencontrer "très rapidement" la Première ministre britannique Theresa May. Ces propos tranchent avec ceux de Barack Obama, qui avait annoncé que le Royaume-Uni se retrouverait en bout de file d'attente pour conclure des accords commerciaux avec les Etats-Unis si jamais il quittait l'UE.

Donald Trump estime également que "d'autres pays vont quitter" l'Union européenne. "Je crois vraiment que s'ils (les pays de l'UE) n'avaient pas été obligés de prendre tous les réfugiés, avec tous les problèmes qui vont avec, il n'y aurait pas eu de Brexit", selon Trump, qui entretient d'excellents rapports avec un des promoteurs de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, Nigel Farage, ex-chef du parti anti-immigrés et europhobe Ukip. "Les peuples, les gens, veulent leur propre identité et le Royaume-Uni voulait sa propre identité", a-t-il jugé.

"Nous travaillerons ensemble"

Angela Merkel a affirmé lundi que les Européens avaient leur destin "en main" après ces vives critiques. "Je vais continuer de m'engager pour que les 27 États membres travaillent ensemble vers l'avenir (...) face aux défis du 21e siècle", a-t-elle déclaré, interrogée lors d'une conférence de presse sur le soutien de Trump à la sortie du Royaume-Uni de l'UE et sa prédiction de voir d'autres pays faire le même choix.

Merkel, dont le pays a accueilli plus d'un million de demandeurs d'asile depuis 2015, n'a pas souhaité répondre dans le détail à ces critiques, jugeant que les opinions exprimées par Trump étaient déjà connues. "Mes positions sur les questions transatlantiques sont connues. Le président élu a une fois de plus exposé les siennes. Et lorsqu'il sera en fonction -ce qui n'est pas encore le cas- nous travaillerons naturellement avec le nouveau gouvernement américain et nous verrons bien quels accords nous trouverons", a-t-elle dit.

Enfin, Merkel a une nouvelle fois rejeté tout amalgame entre la menace terroriste en Europe et les réfugiés fuyant la guerre en Syrie, dont des centaines de milliers ont rejoint l'Allemagne. "Je veux séparer (la question du terrorisme) de la question des réfugiés (...) en ce qui concerne la guerre en Syrie", a-t-elle dit, soulignant que "la majorité des Syriens" ont fui "la guerre civile, les combats contre (le régime du président Bachar) al-Assad et la répression d'Assad".

Avant Merkel, le vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel avait répondu aux propos de Donald Trump sur l'UE et l'Allemagne en appelant les Européens à faire preuve "d'assurance" face au successeur de Barak Obama.

"Faire bloc"

Jean-Marc Ayrault a estimé que "la meilleure réponse" à donner par les Européens face à ces déclarations de Donald Trump sur l'UE ou le Brexit était d'afficher leur "unité". "La meilleure réponse à l'interview du président américain, c'est l'unité des Européens", c'est de "faire bloc", a déclaré e chef de la diplomatie française à son arrivée à une réunion de l'UE à Bruxelles. Un peu plus tard dans la journée, François Hollande a déclaré que l'Union européenne "n'a pas besoin de conseils extérieurs pour lui dire ce qu'elle a à faire."

De son côté, Federica Mogherini, chef de la diplomatie de l'Union européenne, a averti le Royaume-Uni qu'il n'était pas question qu'il négocie un accord commercial avec les Etats-Unis avant que sa sortie de l'UE ne soit effective. Dès lors que le Royaume-Uni est encore membre de l'UE, "il n'y pas de négociations de manière bilatérale sur un quelconque accord commercial avec un tiers. C'est dans les traités", a rappelé Mogherini lors d'une conférence de presse à Bruxelles.

Le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Jonhson a quant à lui qualifié lundi de "très bonne nouvelle" la proposition du président élu américain de conclure "rapidement" un accord commercial avec le Royaume Uni.

in The Huffington Post (16-01-2017)

The Star Spangled Banner Lyrics

By Francis Scott Key 1814

Oh, say can you see by the dawn’s early light
What so proudly we hailed at the twilight’s last gleaming?
Whose broad stripes and bright stars thru the perilous fight,
O’er the ramparts we watched were so gallantly streaming?
And the rocket’s red glare, the bombs bursting in air,
Gave proof through the night that our flag was still there.
Oh, say does that star-spangled banner yet wave
O’er the land of the free and the home of the brave?

On the shore, dimly seen through the mists of the deep,
Where the foe’s haughty host in dread silence reposes,
What is that which the breeze, o’er the towering steep,
As it fitfully blows, half conceals, half discloses?
Now it catches the gleam of the morning’s first beam,
In full glory reflected now shines in the stream:
‘Tis the star-spangled banner! Oh long may it wave
O’er the land of the free and the home of the brave!

And where is that band who so vauntingly swore
That the havoc of war and the battle’s confusion,
A home and a country should leave us no more!
Their blood has washed out their foul footsteps’ pollution.
No refuge could save the hireling and slave
From the terror of flight, or the gloom of the grave:
And the star-spangled banner in triumph doth wave
O’er the land of the free and the home of the brave!

Oh! thus be it ever, when freemen shall stand
Between their loved home and the war’s desolation!
Blest with victory and peace, may the heav’n rescued land
Praise the Power that hath made and preserved us a nation.
Then conquer we must, when our cause it is just,
And this be our motto: “In God is our trust.”
And the star-spangled banner in triumph shall wave
O’er the land of the free and the home of the brave!

Traduction fournie par L'Ambassade des États-Unis d'Amérique à Paris (source wikipedia)

I.

Oh ! Regardez dans la clarté du matin

Le drapeau par vos chants célèbres dans la gloire

Dont les étoiles brillent dans un ciel d'azur

Flottant sur nos remparts annonçant la victoire.

L'éclair brillant des bombes éclatant dans les airs

Nous prouva dans la nuit cet étendard si cher !

Chœur

Que notre bannière étoilée flotte encore,

Emblème de la liberté, de la liberté.

II.

Sur les côtes obscures à travers le brouillard épais

Quand l'ennemi hautain, dans le silence arme ;

Quelle est cette douce brise qui doucement s'élevait

Nous le fit découvrir dans le lointain caché !

Les premières lueurs de l'aurore matinale

Rayons de gloire brillèrent au lointain.

Chœur

Que notre bannière étoilée flotte longtemps

Sur le pays de la liberté, au pays des braves !

III.

Et où sont ces hommes qui prêtèrent serment

Que le ravage de la guerre et la confusion de la bataille

Ne seront plus jamais ce qu'une maison et un pays ne nous légueront

Leur sang a lavé les souillures de leurs traces immondes.

Aucun refuge n'a pu sauver ni le mercenaire ni l'esclave

De la frayeur des déroutes et de la tristesse de la tombe :

Et la bannière étoilée flottera triomphalement

Sur cette terre de liberté et sur la demeure du courage

IV.

Oh ! Toujours tant que l'homme libre vivra

Entre son foyer et la désolation de la guerre

Béni par la victoire et la paix, secouru par le ciel

Célébrons le pouvoir qui a su préserver la nation

Et confiant dans la justice de notre cause

Répétons notre devise « En Dieu est notre espoir ».

Chœur

Et la bannière étoilée en triomphe flottera

Sur le pays de la liberté au pays des braves !

Nul doute qu'en écoutant cet hymne fabuleux que nos amis américains sauront vite retrouver leurs esprits et permettre que le pire ne puisse arriver par les inconséquences déjà verbales de leur prochain président.

So please believe in respect and fraternity !

16-01-17

jcj

Voir les commentaires

Music is Love ! Happy New Year !

 

Voir les commentaires

Qui n'éprouve pas un profond respect pour les lauréats d'un prix Nobel ?

Ce prix imaginé par Alfred Nobel dans son testament a été remis la première fois en 1901.

Il récompense celles et ceux qui ont rendu de signalés services à l'Humanité.

On peut dire que le prix le plus attendu et médiatisé est le prix Nobel de la Paix, même si depuis quelques années, il se dit que peut-être, ce prix Nobel de la Paix aurait une signification politique.

On se souviendra des prix Nobel de Physique et de Chimie remis à Marie Curie !

Celui qui a fait et fera sans doute couler le plus d'encre est le prix Nobel de Littérature remis en cette année 2016 à  Bob Dylan.

Je dois dire que les quelques réactions imbéciles de certains m'ont bien fait sourire. 

Je trouve que le comité Nobel a su manifester un sens particulier, plutôt moderne et a fait montre de courage.

Je dois affirmer que l'attribution de ce prix Nobel de Littérature à Bob Dylan m'a enchanté !

Voici le discours de Bob Dylan lors de la remise du Prix Nobel de Littérature qui lui a été attribué.

 

Bob Dylan - Banquet Speech

© The Nobel Foundation 2016. 
General permission is granted for immediate publication in editorial contexts, in print or online, in any language within two weeks of December 10, 2016. Thereafter, any publication requires the consent of the Nobel Foundation. On all publications in full or in major parts the above copyright notice must be applied.

 

 

 

 

 

Banquet speech by Bob Dylan given by the United States Ambassador to Sweden Azita Raji, at the Nobel Banquet, 10 December 2016.

" Good evening, everyone. I extend my warmest greetings to the members of the Swedish Academy and to all of the other distinguished guests in attendance tonight.

I'm sorry I can't be with you in person, but please know that I am most definitely with you in spirit and honored to be receiving such a prestigious prize. Being awarded the Nobel Prize for Literature is something I never could have imagined or seen coming. From an early age, I've been familiar with and reading and absorbing the works of those who were deemed worthy of such a distinction: KiplingShawThomas MannPearl BuckAlbert CamusHemingway. These giants of literature whose works are taught in the schoolroom, housed in libraries around the world and spoken of in reverent tones have always made a deep impression. That I now join the names on such a list is truly beyond words.

I don't know if these men and women ever thought of the Nobel honor for themselves, but I suppose that anyone writing a book, or a poem, or a play anywhere in the world might harbor that secret dream deep down inside. It's probably buried so deep that they don't even know it's there.

If someone had ever told me that I had the slightest chance of winning the Nobel Prize, I would have to think that I'd have about the same odds as standing on the moon. In fact, during the year I was born and for a few years after, there wasn't anyone in the world who was considered good enough to win this Nobel Prize. So, I recognize that I am in very rare company, to say the least.

I was out on the road when I received this surprising news, and it took me more than a few minutes to properly process it. I began to think about William Shakespeare, the great literary figure. I would reckon he thought of himself as a dramatist. The thought that he was writing literature couldn't have entered his head. His words were written for the stage. Meant to be spoken not read. When he was writing Hamlet, I'm sure he was thinking about a lot of different things: "Who're the right actors for these roles?" "How should this be staged?" "Do I really want to set this in Denmark?" His creative vision and ambitions were no doubt at the forefront of his mind, but there were also more mundane matters to consider and deal with. "Is the financing in place?" "Are there enough good seats for my patrons?" "Where am I going to get a human skull?" I would bet that the farthest thing from Shakespeare's mind was the question "Is this literature?"

When I started writing songs as a teenager, and even as I started to achieve some renown for my abilities, my aspirations for these songs only went so far. I thought they could be heard in coffee houses or bars, maybe later in places like Carnegie Hall, the London Palladium. If I was really dreaming big, maybe I could imagine getting to make a record and then hearing my songs on the radio. That was really the big prize in my mind. Making records and hearing your songs on the radio meant that you were reaching a big audience and that you might get to keep doing what you had set out to do.

Well, I've been doing what I set out to do for a long time, now. I've made dozens of records and played thousands of concerts all around the world. But it's my songs that are at the vital center of almost everything I do. They seemed to have found a place in the lives of many people throughout many different cultures and I'm grateful for that.

But there's one thing I must say. As a performer I've played for 50,000 people and I've played for 50 people and I can tell you that it is harder to play for 50 people. 50,000 people have a singular persona, not so with 50. Each person has an individual, separate identity, a world unto themselves. They can perceive things more clearly. Your honesty and how it relates to the depth of your talent is tried. The fact that the Nobel committee is so small is not lost on me.

But, like Shakespeare, I too am often occupied with the pursuit of my creative endeavors and dealing with all aspects of life's mundane matters. "Who are the best musicians for these songs?" "Am I recording in the right studio?" "Is this song in the right key?" Some things never change, even in 400 years.

Not once have I ever had the time to ask myself, "Are my songs literature?"

So, I do thank the Swedish Academy, both for taking the time to consider that very question, and, ultimately, for providing such a wonderful answer.

My best wishes to you all,

Bob Dylan"

 

Voir les commentaires

Ce matin dans Marianne, un très bel article écrit par son directeur adjoint, à la rédaction, Jack Dion.

Force est de constater que ces analyses pour autant justes et pertinentes  arrivent en retard. 

Nous verrons si leçon aura été comprise en 2017 !

Medias et "intellectuels bien pensants" ne font comme si le lambda n'avait guère de substantifique moelle, en imposant leur propre vision et en confisquant le nécessaire débat !

Jack Dion de Marianne dans son article fait un parallèle avec le Brexit, le non au TCE alors que d'entrée de jeu,  il était admis que l'inverse était flagrant si un peu de réflexion certes terre à terre avait été de mise.

J'aurais volontiers fait un parallèle avec l'évidence du "oui au quinquennat" imposé par ces bons esprits en 2000. Nous en voyons aujourd'hui ses limites pour ne dire son incongruité.

Nous constatons  également que nulle réflexion n'est faite quant à la pertinence de primaires ouvertes et sa non-conformité constitutionnelle à mes yeux quant au mode électoral des élections présidentielles.

Le premier tour de ces élections n'est-il pas de fait une primaire ?

Ainsi le peuple est forcé de prendre part, même à  son corps et esprit défendant à ce qui ne devrait être qu'une affaire interne aux partis et réservé à leurs seuls encartés.

Comme en 2002, ces "politiquement corrects", nous définissent et nous imposent  des prétendants évidents à leurs seuls yeux, au trône.

C'est oublier la réalité, celle que subissent tant de concitoyens qui n'ont plus aucune espérance et qui enragent jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, année après année de ne payer que davantage sans jamais rien espérer en retour de leurs euros versés.

Mon opposition aux primaires qui faussent ipso facto le débat permis par le premier tour des présidentielles, n'est pas nouvelle.

Autoriser des primaires dites ouvertes  c'est tourner le dos au principe du premier tour de la présidentielle.

Je n'avais eu de cesse d'en dénoncer les travers lors de la première mouture, permettant à Madame Royal d'être la candidate du parti socialiste.

A cette heure  est admise la pertinence des primaires de la droite conservatrice (je dis bien "la droite" car il s'agit bien de cela, le vocable centre n'étant qu'un cache sexe destiné à calmer quelque autre velléité).

Je regrette que le parti auquel j'appartiens se prête à cette mascarade, même si son président François Bayrou affirme jour après jour qu'il n'y participera pas n'étant pas adhérent de ce parti associé à son affidé l'UDI (Union des Désirs Inassouvis).

Quelle cohérence entre les dires de son leader et la réalité des fédérations du Mouvement Démocrate, qui confisquant le nécessaire débat militant n’assure que la promotion d'une participation à ces primaires de droite en soutenant celui qui fut le secrétaire général puis le président du RPR.

N’est-ce pas oublier que la seule doctrine de ce parti s'agissant de ceux que l'on qualifie de centristes est celle-ci ?

"Les centristes on les roule dans la farine et on les fait frire" (Jacques Chirac, fondateur du RPR)

Cela étant, je ne jouerai pas l’esprit naïf et j’ai bien conscience qu’au-delà de la réalité de la présidentielle, se jouent d’autres calculs à plusieurs bandes et en particulier l’espérance d’un siège !

Nous revoici ainsi dans de simples petits calculs personnels.

Croire que ces calculs ne puissent être perçus par le « vulgum  pecus », c’est autoriser un vote que l’on affirmera après coup qu’il ne pouvait être prévisible.

ce 9-XI-2016

jcjos

Pourquoi ils n’ont rien compris au phénomène Donald Trump

Mercredi 09 Novembre 2016 à 11:40

Jack Dion

Directeur adjoint de la rédaction de Marianne

Dans les médias, après la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine, c’est la sidération, comme si rien ne laissait prévoir ce résultat. Pourquoi une telle cécité ?

Dans les médias, il n’est question que de séisme, de tremblement de terre, de 21 avril à l’américaine, voire de « 11-Septembre politique », comme on peut le lire dans Mediapart

Certes, nul ne peut se réjouir de l’élection de Donald Trump, un homme qui est à la politique ce que Bernard Tapie est aux affaires, DSK au féminisme, ou Jérôme Cahuzac à la morale. 

On a beau avoir connu, avec Ronald Reagan, un ex-cow-boy de l’écran à la Maison-Blanche, puis avec George W. Bush, un président capable d’envahir un pays (l’Irak) au prix d’un mensonge d’Etat, on ne pouvait imaginer qu’il était possible de tomber plus bas.

Eh bien c’est fait, malheureusement. Mais si Donald Trump l’a emporté alors qu’il avait contre lui les médias, les experts, les marchés, les sondeurs, les intellectuels et les vedettes du show-biz, c’est en raison d’un séisme que toutes ces bonnes âmes ont préféré ignorer, à quelques exceptions près, dont Bernie Sanders et ses supporters, ce qui n’est pas rien.

Le retour du réel

Sur les ondes de France Inter, quelques heures après l’annonce de la déflagration, on a entendu l’éditorialiste du journal Les Echos, Dominique Seux, lancer sur un ton attristé : « Qu'avons-nous fait pour en arriver là ? » 

Ce que l’« on » a fait, c’est que l’on a écouté trop longtemps sans réagir Dominique Seux et ses clones, ces gens qui répétaient en boucle que la crise n'était plus qu'un mauvais souvenir aux Etats-Unis, que la croissance était repartie de plus belle, que le modèle américain pétait la forme, qu'il était temps pour les autres de s'en inspirer, et que pour toutes les raisons susdites, Hillary Clinton ne pouvait que gagner. 

On connaît la suite. Elle s’appelle le retour du réel.

Le réel, c’est un pays en proie à la plus grave menace d’éclatement social et culturel depuis les années 30. Le réel, c’est une explosion sans précédent des inégalités. Le réel, c’est l’abîme qui sépare les privilégiés et les élites mondialisées. Le réel, ce sont des usines fermées, des entreprises délocalisées, des emplois raréfiés, des salariés déprimés, et des électeurs frustrés.

Le réel, c’est une immigration massive (11 millions de clandestins sans doits et sous-payés !) encouragée par le patronat pour accentuer le dumping social et la guerre des pauvres contre les pauvres. Le réel, c’est le bide de l’ère Obama à l’exception de l’Obamacare, qui a joué de son image pour faire oublier un bilan se ramenant à un grand vide.

Le réel, c’est le rejet de la famille Clinton, considérée à tort ou à raison comme le symbole de l’entre-soi, de l’arrivisme et du copinage. Le réel, enfin, c’est un candidat qui a surfé sur toute ces frustrations pour l’emporter alors qu’il est lui-même le représentant type de l’Amérique du fric.

Clinton, un discours convenu et rejeté

Le réel, c’est un Donald Trump que l’on a réduit à ses propres outrances - ce qui n’est guère compliqué - en oubliant que sur nombre de sujets (la folie du libre-échange, les délocalisations, la misère ouvrière, le rejet de l’élite), il a su développer une démagogie d’autant plus efficace qu’en face, Hillary Clinton s’est contentée de reprendre un discours convenu, attendu et rejeté. 

Cette dernière est même allée jusqu’à traiter les électeurs de Trump de personnes « pitoyables », étalant ainsi un mépris de classe qui n’a sans doute pas été pour rien dans sa déroute. Sans doute n’en serait-on pas là si Bernie Sanders avait été le candidat démocrate, mais l’Histoire en a décidé autrement.

Et voilà comment on en est arrivé à un résultat que les experts en tout et en rien n’ont pas vu venir, car eux-mêmes vivent dans une bulle. 

Tout comme ils ont été incapables de prévoir le Brexit, ou quelques années plus tôt la victoire du non au traité constitutionnel européen en 2005, il était inconcevable à leurs yeux qu’un homme aussi détestable que Donald Trump puisse l’emporter. Toutes proportions gardées, c’est la même cécité qui les conduit à ne rien comprendre au phénomène Le Pen en France, lequel n’est pas sans analogie avec l’effet Trump. 

Face à la colère qui conduit nombre de citoyens déboussolés à se tourner vers le FN, ils se contentent encore trop souvent de condamnations morales, sans prendre en compte un mouvement de fond qui se joue des barrières de la diabolisation.

Mieux vaudrait s’en apercevoir avant qu’il ne soit trop tard.

Voir les commentaires

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 > >>
Haut

Hébergé par Overblog