Jean Lassalle est désormais aux portes de Lyon.
Ce dimanche, il va effectuer le trajet de Collonges au Mont D’Or vers Lyon.
Il me semblait utile de rédiger ce court article pour indiquer qui est Jean Lassalle.
J’avais reçu comme sans doute nombre de militants et sympathisants du Mouvement Démocrate ce mail de sa part début avril.
« Chers amis,
Dans le contexte de crise économique et politique qui secoue actuellement notre pays, et face aux questions qui inquiètent les Français, j’ai décidé de me
rendre à pieds à la rencontre de ceux que l’on n’écoute plus.
J’estime qu’il y a beaucoup à faire hors de l’hémicycle et qu’un énorme travail doit être entrepris pour essayer de répondre aux aspirations de nos
concitoyens.
C’est dans cet esprit que je suis parti le mercredi 10 avril 2013 de mon bureau de l’Assemblée nationale afin d’effectuer une marche à travers la France et de
tenter de recueillir les souhaits de ceux dont on n’entend plus la voix.
Cette démarche, humble mais déterminée, est guidée par le souci d’entendre les souffrances, les doutes, mais aussi les espoirs des Français. Ce blog me
permettra de partager avec à vous cette expérience à la rencontre de mes concitoyens. J’invite chacun à faire ce qu’il pourra, ce qu’il osera, pour m’aider à vaincre l’indifférence du monde qui
nous entoure.
Jean Lassalle »
Cela fait donc déjà quatre mois, jour pour jour, que le député Lassalle parcourt le pays, notre pays, à la rencontre des citoyens, ceux que l’on n’entend
jamais et qui espèrent tant que leur voix puisse être entendue.
Elu député de la 4ème circonscription des Pyrénées Atlantiques, lors des élections législatives de 2002, il a été réélu depuis et représente désormais à
la place 323 de l’Assemblée Nationale la voix du Mouvement Démocrate, sans oublier celle de Thierry Robert, député de la 7ème de la Réunion.
Jean Lassalle se fit connaitre en 2003 quand de sa belle voix de berger il poussa dans l’hémicycle le « se canto ».
Nombre de députés de la droite offusqués de voir le ministre Sarkozy interrompu, s'étaient levés indignés, certains de la gauche riaient, et le président de
l'assemblée nationale de l'époque se demandait à haute voix "mais qui est-ce ?
Cette interruption hors du commun, des questions au gouvernement par cette puissante voix avait fait le tour des radios et chaines.
Mais qui était donc ce personnage pour oser ainsi dans le très sérieux hémicycle pousser la chansonnette ? Un berger ! Le berger des
Pyrénées !
Ah là, là, coalition de l’homme à la campagne présidentielle sur son tracteur et du berger ou encore la Navarre et ses béarnais qui faisait encore
parler d’elle ! ( voir l'article de juin 2003 in
LIBE)
En 2006 et je peux dire que nous avions eu très peur pour lui, il fit une grève de la faim redoutable pour s’opposer à la délocalisation d’une
entreprise.Il fût d'ailleurs hospitalisé ayant perdu plus d'une vingtaine de kilos, dans un état grave ! Le président Chirac intervint alors et il n'y eut pas délocalisation. L'emploi dans
cette région fragile avait pu être sauvé !
Je l’ai rencontré plusieurs fois dans divers meetings ou réunions nationales de l'UDF puis du MoDem. J’ai chaque fois, été impressionné non par sa
stature (quoique !), mais par sa simplicité et sa disponibilité, totalement à l’écoute.
Au fil des années, Jean est vite devenue une référence pour notre parti et ses militants.
Je le considère vraiment comme quelqu’un de vrai, d’authentique, parlant avec ce bel accent rocailleux et malgré la portée possible de sa voix, dont on mesure
immédiatement la force, une vraie douceur.
J’aurais volontiers aimé discuter avec lui plus avant, plus en face en face des heures durant, de tout … de rien. Je n’ai pas eu cette occasion. Un de mes
trois frères, oui ! (Ils étaient assis l’un à côté de l’autre dans un petit restaurant parisien et se sont donc parlés tout simplement comme deux voisins de table)
De quoi ont-ils parlé? De tout … de rien !
J’ai pu échanger quelques mots la dernière fois en 2012, mais bien sûr sans pouvoir vraiment discuter « bugne à bugne ».
A propos de cette expression proprement « rugbystique », son fils joue au poste de deuxième ligne à Oyonnax qui évoluera cette saison prochaine au
Top 14. Je ne peux m’empêcher de féliciter ce club de l’Ain, non par chauvinisme de « territoire du lyonnais » mais par simple
esprit sportif pour leur splendide parcours la saison passée, ne laissant que peu de chances aux autres équipes et notamment au Lou.
J’ai deux ou trois fois écrit à Jean Lassalle, lui renvoyant ma sempiternelle inquiétude et mes réflexions sur la désorganisation de notre système de
solidarité et de santé mettant à bas le principe de répartition défini par Pierre Laroque et le CNR, ossature de notre sécurité sociale.
Alors quand j’ai reçu ce mail en avril, je dois dire que ma curiosité s’est bien sûr aiguisée. Qu’allait donc t-il faire encore ? Quelle forme cela allait-il
prendre ? Comment cette « démarche » allait-elle être transmise et comprise ?
Heureusement très vite un blog a été mis en ligne et tout le monde désormais peut suivre cette
marche peu commune.
Certains pourraient dire que le nombre d’articles de presse ou de reportages sur le sens de cette marche reste faible, mais en même temps que dire avant que la
synthèse de toutes ces centaines de témoignages, de toutes ces rencontres sur le sol de France ne soit faite.
J’attends avec impatience cette synthèse.
Mais déjà, il y a de quoi lire et réfléchir sur les témoignages et participations qui sont en ligne grâce à ce « blog de la marche ».
Jean Lassalle est désormais aux portes de la capitale des Gaules.
Plus que l’entendre, il faut dire les choses, sans forme, simplement et sans calcul.
La parole doit appartenir à celles et ceux qui ne peuvent jamais la prendre et se faire entendre.
Mais nul doute, que ces « sans voix » se feront entendre par le berger béarnais à la si belle voix rocailleuse.
Une réunion publique est prévue mardi soir (13-08-13) à Lyon dans un café de la « Fosse aux Ours ».(aucune allusion bien sûr à sa petite phrase bien oubliée mais sans doute pas des écolos : "l'ours, il
me fait chi-er, mais je n'ai rien contre lui !")