Ce Jeudi 29 Janvier 2009, j'ai décidé de m'associer aux divers mouvements sociaux.
Bien sûr les mots d'ordre seront bien différents, selon qu'ils émanent de telle ou telle structure syndicale ou de tel ou tel parti politique.
Mais en même temps, la déliquescence de l'harmonie sociétale est telle depuis ces dernières années qu'il ne m'est pas possible d'être tranquillement installé derrière mon bureau de consultation.
Je fermerai donc mon cabinet ce matin pour manifester physiquement ma solidarité et mon engagement
L'inquiétude de nos concitoyens est forte.
Le sentiment éprouvé par ceux que je soigne chaque jour est prégnant et il est marqué par cette chose
terrible qu'est l'injustice.
Il est martelé sans cesse par nos gouvernants la "défausse" de la crise financière internationale sauf que ceux qui vont en pâtir ne seront pas ceux qui vont "se refaire une
santé".
L'état a su distribuer deux fois 10 milliards aux banquiers, ceux là mêmes qui jouant sans compter avec les
chiffres et provoquant es envies du consommateur par des crédits facilement distribués (et pire revolving) sans penser que ceux qui vont subir dans les prochains mois les impérities de ces
"grands financiers" sont ceux qui déjà subissent et se sacrifient sans jamais recevoir une once de leurs efforts imposés.
Dans le domaine de la protection sanitaire, une nouvelle étape a été franchie. Le reste à charge va à nouveau être alourdi puisque si l'assuré ne respecte le fameux parcours de
soins dont il faudra me dire si ce concept est vraiment légal, (puisque non contractuel mais déclaratif), sera pénalisé de 70% dans ses remboursements.
Cela augure et je me répète de la volonté insidieuse de ce gouvernement et de son chef (le président et non pas le premier ministre) de donner une place aux assurances privées.
Nous courrons vers un système où comme le souhaitait déjà en 1995 le candidat Balladur (assisté de son directeur de campagne Nicolas Sarkozy) où à côté de l'assurance maladie obligatoire et
de l'assurance maladie complémentaire (mutuelle) prendra place l'assurance maladie supplémentaire dont le but sera bien sûr sous tendu par la notion du profit.
Il faut exprimer cette dérive vers un système assurantiel.
Il faut dénoncer et ouvrir les yeux de nos concitoyens sur la perte progressive de notre système de répartition dans la solidarité, système qui faisait l'Honneur de notre pays.
Je serai donc dans la rue ce matin, pour signifier mon attachement à la solidarité nécessaire qui soit basée sur le principe de répartition et permette à chacun d'entre nous un égal accès
à des soins d'égale qualité.